L’examen de la fiabilité des comptes a révélé des carences de différents ordres qui appellent une nécessaire amélioration de la gestion comptable pour que la commune dispose d’une image fidèle de son patrimoine et de son compte de résultat.
La situation financière de la commune entre 2019 et 2022 est favorable. Elle est très faiblement endettée, sa trésorerie est importante et sa capacité d’autofinancement a été positive sur toute la période. Le cycle d’investissement a quant à lui été marqué par un ralentissement en 2021, qui perdure depuis lors puisque les dépenses d’équipement ont été presque divisées par quatre en 2023, comparé à l’année 2019. L’élaboration d’un plan pluriannuel d’investissement permettrait d’anticiper les projets d’équipement à venir et de les adosser à une stratégie de financement pérenne.
La commune devra être vigilante face au risque financier que représente sa participation au sein de la SEM du port de Toga, dont la situation financière se dégrade, à qui elle a accordé une garantie d’emprunt et à l’égard de laquelle d’importantes créances s’accumulent depuis cinq ans.
Entre 2018 et 2022, l’effectif municipal, plutôt restreint comparé aux communes de même strate, a progressé, la collectivité ayant renforcé son personnel d’encadrement. Cette évolution a entraîné une augmentation des dépenses de rémunération du personnel titulaire, très marquée en 2022 en raison notamment d’une dépense de 82 000 € résultant d’une rupture conventionnelle. La commune devra se conformer à ses obligations en matière d’application effective du temps de travail légal, d’attribution de nouvelle bonification indiciaire ou encore de gestion des heures supplémentaires et mettre en œuvre sans tarder des mesures efficaces pour endiguer l’absentéisme important auquel elle a été confrontée sur l’ensemble de la période.
Enfin, à la suite d’un éboulement de falaise menaçant une résidence privée fin 2015, la commune a dû acquérir19 appartements de la résidence, au printemps 2021, en vue de sa démolition, les autres lots devant faire l’objet d’une expropriation. Les frais d’acquisition ont été entièrement couverts par une subvention attribuée par le fonds Barnier. Près de trois ans plus tard, cette procédure d’expropriation n’a pas toujours pas été initiée. La chambre invite la commune à l’engager sans délai pour permettre la démolition de l’immeuble et la mise en sécurité définitive du site, menacé par le risque naturel de glissement de terrain.