Pour la première fois, la Cour des comptes et Inrae ont signé une convention de partenariat visant à rapprocher le monde de la recherche et celui du contrôle et de l’évaluation des politiques publiques.
Cet accord signé entre Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes et Philippe Mauguin, président-directeur général d’Inrae, s’inscrit dans la stratégie de la Cour d’ouverture au « monde du savoir » et est alignée avec la mission de l’institut de production et partage de connaissances scientifiques au service de la décision publique.
Ce partenariat doit favoriser les échanges d’expertise, la formation et la co-construction de travaux communs sur des thématiques au cœur des grands défis de société : agriculture, alimentation, environnement, transitions énergétique et climatique, et gestion durable des ressources naturelles.
Par cette convention, la Cour des comptes souhaite structurer durablement ses liens avec la communauté scientifique afin de nourrir ses missions de contrôle et d’évaluation des politiques publiques des dernières avancées de la recherche. En s’appuyant sur l’expertise reconnue d’Inrae, ce partenariat ouvre la voie à de nouvelles collaborations dans des domaines d’intérêt commun tels que la transition des systèmes agricole et alimentaire, la gestion de l’eau, des forêts et de la biodiversité, ou encore les transitions énergétique et climatique. Ces échanges permettront à la Cour de bénéficier d’un accès direct à l’état de l’art scientifique, d’enrichir la formation de ses équipes et de renforcer l’appui méthodologique de ses travaux.
Des coopérations concrètes pour développer les compétences et conforter les expertises
La convention prévoit l’organisation conjointe de séminaires, colloques et ateliers thématiques, l’identification de sujets de recherche communs — notamment le cofinancement de thèses —, ainsi que la mobilisation d’expertises scientifiques collectives ou de prospectives. Inrae mobilisera également ses compétences en matière de sciences de la donnée et de transfert des connaissances. Par ailleurs, des échanges de personnels et des accueils de chercheurs ou d’experts dans les locaux de la Cour pourront être mis en place afin de favoriser un dialogue régulier entre les institutions. Enfin, Inrae apportera son appui à la Cour pour identifier des chercheurs et experts au sein de l’Institut et de ses partenaires de l’agence de programme Agralife, ou au sein des opérateurs nationaux de recherche et d’enseignement supérieur actifs en termes d’appui aux politiques publiques sur les domaines précités.
Deux institutions au service de la connaissance et de la décision publique
En tant qu’acteur public de référence dans la recherche sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Inrae contribue à éclairer et accompagner l’ensemble du cycle de vie des politiques publiques dans ses champs de compétence. La Cour des comptes, institution indépendante chargée du contrôle de la bonne utilisation des fonds publics et de l’évaluation des politiques publiques, partage cette exigence d’objectivité et de rigueur. Ensemble, ils affirment leur volonté commune de renforcer l’interface entre science et décision publique. Inrae et la Cour contribueront ainsi conjointement à des réflexions et dynamiques en ce sens, tant au niveau national qu’au niveau européen au service d’une action publique plus éclairée, plus efficace et plus transparente.
« Ce partenariat avec la Cour des comptes illustre pleinement notre engagement à mettre la science au cœur de l’action publique. En croisant nos expertises, nous contribuons à éclairer les décideurs publics par des analyses fondées sur les faits, à accompagner la conception et l’évaluation des politiques publiques, et à renforcer le dialogue entre recherche et institutions publiques. C’est une manière concrète de rendre la science utile, accessible et mobilisable au service du bien commun. »
Philippe Mauguin, PDG d’Inrae
« Je me réjouis du rapprochement que les juridictions financières engagent avec le monde du savoir, d’autant que cette stratégie s’inscrit dans notre projet de transformation JF 2025 dont l’un des axes me tient particulièrement à cœur : il s’agit de la montée en puissance de l’évaluation des politiques publiques et de la mobilisation de l’expertise scientifique dans nos travaux. », indique Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes.