GILLET de LA JACQUEMINIÈRE Louis Charles
Né le 22 novembre 1752 à Saint-Julien-du-Sault (Yonne), décédé le 7 avril 1836 à Paris (1er ancien).
Fils de Louis Jacques Gillet (Saint-Julien-du-Sault 19/7/1719 ? -23/4/1764 Saint-Julien-du-Sault), maire de Saint-Julien-du-Sault, conseiller du Roi dans l'élection de Joigny, et de Jeanne Garnier (1714 ? -2/8/1760 Saint-Julien-du-Sault), mariés avant 1738 à Saint-Julien-du-Sault.
Petit-fils de Pierre Gillet (?) et de Marie Jeanne Allard (?), mariés avant 1719. Petit-fils de Jean Pierre Garnier, officier ravitailleur, et de Catherine Boulet (Montereau-Fault-Yonne ? - ?), mariés avant 1714.
Frère de Jacques Gillet, conseiller au bailliage et présidial de Sens.
Neveu d’Etienne Gillet de la Bretonnière, capitaine d’infanterie, chevalier de Saint-Louis.
Epouse le 7 février 1775 à Joigny, paroisse Saint-Thibault (Yonne), Claude Rosalie Hardoin de la Reynerie (1752 ?-19/1/1788 Joigny, paroisse Saint-Thibault), fille de Claude Hardoin de la Reynerie (Joigny, paroisse Saint-Jean, 16/12/1738-16/8/1822), avocat au Parlement, docteur agrégé de l’université, conseiller à la Cour royale de Paris, doyen de la faculté de droit de Paris, chevalier de l’ordre impérial de la Réunion en 1813, chevalier de la Légion d’honneur en 1814, et de Marie Anne Godot (Marcilly-sur-Seine, Marne, 21/1/1748-1799 Paris ?), mariés le 16 septembre 1773 à Marcilly-sur-Seine (Marne).
Petite-fille de Claude Hardoin de la Reynerie (Joigny 26/9/1708-1/2/1763 Joigny), avocat en Parlement, procureur fiscal de Joigny, et de Marie Louise Lequeux (Joigny, paroisse Saint-Jean 30/4/1713-27/9/1777 Joigny), mariés le 9 mars 1734 à Joigny, paroisse Saint-Thibault. Petite-fille de Joseph Godot (Marcilly-sur-Seine 29/3/1713-4/12/1781 Marcilly-sur-Seine), marchand de bois, et de Marie Magdeleine Ténard (Villenauxe-la-Grande, Aube, 13/10/1720-3/7/1791 Marcilly-sur-Seine), mariés le 23 février 1740 à Barbuise (Aube).
Arrière-petite-fille de Claude Hardoin, seigneur de la Rivière (Joigny, paroisse Saint-Jean, 26/8/1671-20/5/1761 Joigny, paroisse Saint-Thibault), lieutenant civil en l’élection de Joigny, subdélégué à l’intendance de Paris, et de Françoise Château (Joigny, paroisse Saint-Thibault, 14/2/1675–1/8/1735 Joigny, paroisse Saint-Thibault), mariés le 14 février 1696 à Joigny, paroisse Saint-Thibault. Arrière-petite-fille d’Edme Lequeux (? –av. 1734 ?), marchand, et de Jeanne Gillet (? –ap. 1734 ?), mariés avant 1713. Arrière-petite-fille d’Edmé Godot (Granges-sur-Aube, Marne, 23/3/1670–5/7/1737 Marcilly-sur-Seine), marchand de bois, et d’Elisabeth Corrard (Plancy, Aube, 30/9/1675–8/2/1757 Marcilly-sur-Seine), mariés le 14 juin 1705 à Troyes (Aube). Arrière-petite-fille de Nicolas Ténard (Villenauxe-la-Grande, 1/8/1681-5/8/1759 Villenauxe-la-Grande), marchand, et d’Edmée Dudet (1684-10/10/1746 Villenauxe-la-Grande), mariés le 24 octobre 1702 à Villenauxe-le-Grande.
Beau-frère de Claude Louis Hardoin (5/1/1776- ?), notaire à Montargis, de Louis Eugène Hardoin, avocat en Parlement, et d’Edme Hardoin des Claviers (1777-1851).
Père d’Adélaïde Louise Thérèse (? -2/4/1842 1er ancien), mariée le 21 juin 1809 à Paris (11ème ancien) à Denis Victor Huard Delamarre (Chartres, Eure-et-Loir, 1782-6/11/1865 Paris 9ème), notaire à Paris.
Grand-père de Michel Victor Huard de la Marre (1810-1895), conseiller maître (voir notice), et de Rose, mariée à Antoine Charié, de Montargis, inspecteur des domaines en 1804, chez qui le pape Pie VII logea lors de son voyage à Paris. Grand-père de Rose Charié (Paris 1799- ?), mariée en 1820 à François Nicolas Leroux (1792-1832), conseiller référendaire (voir notice). Arrière-grand-père d’Emile Boulanger (1849-1910), conseiller maître (voir notice).
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Directeur de la poste aux chevaux en 1777, franc-maçon en 1777, affilié à l’Aigle de Saint-Jean, Orient de Joigny, plus tard à la Loge impériale des francs chevaliers. Maire de Joigny, élu en 1787 procureur syndic de Joigny à l'assemblée provinciale, membre de la commission chargée de rédiger le cahier de doléances du baillage de Montargis. Représentant de Montargis aux Etats généraux le 18 mars 1789, prête le serment du Jeu de paume le 20 juin 1790, secrétaire de l’Assemblée nationale en août 1790, membre du club des Feuillants. Inspecteur des postes à Montargis en 1791, membre du bureau de conciliation de Montargis en 1792, président de l'administration de la municipalité cantonale de Courtenay en l'an III. Représentant du Loiret au Conseil des Cinq-Cents, le 15 avril 1799 (26 germinal an VII). Favorable au 18 brumaire, membre du Tribunat le 4 nivôse an VIII. Présente plusieurs rapports sur divers projets de loi, notamment sur le projet de loi relatif aux dépenses de l'an X. Secrétaire du Bureau en l'an XI, secrétaire du Tribunat en l'an XII, vote la proclamation de l’Empire, membre de la Commission chargée de rédiger l'adresse de remerciements votée par le Tribunat à l'Empereur en 1806. Prend part, en 1807, à la discussion sur le projet de loi concernant la Banque de France et rapporte au Corps législatif le projet de loi relatif à la création de la Cour des comptes.
Maître des comptes à la création de la Cour le 28 septembre 1807. Confirmé dans ses fonctions par ordonnance royale du 27 février 1815, signe l'adresse de la Cour à l'Empereur, le 26 mars 1815. Honoraire le 21 avril 1830, reçoit une pension.
Barbé-Marbois note en 1808 : « Il a l’expérience des affaires ; mais il n’a pas encore eu le temps de s’instruire à fond de celles de sa nouvelle profession. C’est un des inconvénients de la composition des chambres où les hommes nouveaux à ces affaires forment le plus grand nombre. Mais ceux qui s’y appliqueront seront bientôt instruits par leur commerce avec les anciens membres de la comptabilité. »
Domiciles : 14, rue de Condé (6ème), 408, rue Saint-Honoré (1er), 1, rue Richepanse (1er), 12, rue de la Ferme des Mathurins (rue Vignon, 8ème).
Chevalier de l'Empire par lettres patentes du 3 juin 1808. Chevalier de la Légion d'honneur le14 juin 1804.
Publications : Les nombreux écrits, rapports et discours parlementaires de Gillet de la Jacqueminière, sur des sujets divers, ont été imprimés. Le Moniteur du 12 avril 1836 écrit : « l’un des honorables débris de l’assemblée constituante vient de mourir à Paris ».