HUARD Charles Henry Marie
Né le 17 février 1861 à Torigni-sur-Vire (Manche), décédé le 27 décembre 1931 à Paris (15ème).
Fils de Jean-Baptiste Huard (Saint-Cornier-des-Landes, Orne, 6/5/1823-26/5/1868 Torigni-sur-Vire), receveur de l’enregistrement et des domaines, et de Céline Berthe Genest, rentière, (Torigni-sur-Vire 27/12/1832-1/1/1901 Torigni-sur-Vire), mariés avant 1861 (archives détruites en 1944).
Petit-fils de Gilles Jacques Jean Baptiste Huard (Saint-Cornier-des-Landes /3/1791-17/2/1846 Saint-Cornier-des-Landes), marchand, maire de Saint-Cornier-des-Landes, et de Victoire Hélie (Chanu, Orne, 3/3/1792-24/10/1875 Chanu), mariés le 4 juin 1811 à Chanu. Petit-fils d’Alexandre René Genest, propriétaire à Torigni, et d’Agnés Guillouet (? -1/3/1855 Torigni-sur-Vire), mariés le 2 août 1827 à Torigni-sur-Vire.
Arrière-petit-fils de Jean Baptiste Huard (Saint-Cornier-des-Landes 1753 ? -1/4/1819 Saint-Cornier-des-Landes), propriétaire, et de Jeanne Garnier (Saint-Cornier-des-Landes 1765-7/11/1850 Saint-Cornier-des-Landes), mariés le 31 mai 1785 à Saint-Cornier-des-Landes. Arrière-petit-fils de Pierre Hélie de la Fauvelière (Chanu 19/2/1746-av. 1806 Chanu), et de Jeanne Catherine Madeline (Chanu 24/7/1756-27/10/1808 Chanu), mariés le 5 février 1782 à Chanu. Arrière-petit-fils de Jean Genest et de Marie Anne Le Chevalier. Arrière-petit-fils de Charles Guillouet (? –ap. 1827 ?) et de Marie Debroise (? –ap. 1827 ?), mariés avant 1799 à Saint-Lô (Manche) ?.
Épouse le 27 octobre 1900 à Paris (15ème) Jeanne Aimée Marie Flaud (Paris 1/12/1874-7/8/1950 Paris 15ème), fille d’Alfred Hippolyte Flaud (Paris 7/1/1848-14/11/1899 Paris 15ème), ingénieur civil, constructeur mécanicien, propriétaire, et d’Aimée Marie Alice Dupont (Paris 16/12/1852-ap. 1900 ?), mariés le 27 octobre 1873 à Paris (9ème).
Petite-fille d’Henry Pierre Flaud (Dinan, Côtes-d’Armor, 30/4/1816-13/8/1874 Dinan), ingénieur des arts et métiers, cofondateur de la société des anciens élèves des écoles d’arts et métiers en 1846, inventeur et constructeur de machines à vapeur, maire de Dinan de 1861 à 1874 et conseiller général, député des Côtes-du-Nord de 1871 à 1874, chevalier de la Légion d’honneur en 1864, et d’Adélaïde Anne Billois (Paris 7/9/1823-7/6/1850 Paris 1er ancien), mariés le 2 janvier 1845 à Paris, paroisse Saint-Philippe du Roule. Petite-fille de Jules Michel Dupont (Paris, paroisse Saint-Séverin, 22/9/1823-10/3/1879 Paris 3ème), propriétaire, et d’Aimée Sidonie Laforge-Desforges (Paris 31/8/1830-1860 ?), mariés le 15 avril 1850 à Paris.
Arrière-petite-fille d’Henry Flaud (Plouër, Côtes-d’Armor, 23/10/1780-14/7/1821 Dinan), menuisier, et de Marie Marval (Dinan 23/4/1784-18/5/1861 Dinan), mariés le 22 mai 1811 à Dinan. Arrière-petite-fille d’Hippolyte Billois (Paris 22/12/1794-ap. 1832-av. 1845 Paris ?), marchand mercier, et d’Adélaïde Madeleine Françoise Richoux (1801-18/1/1832 Paris), mariés le 1er février 1819 à Paris, paroisse Saint-Eustache, remarié le 29 décembre 1832 à Paris à Appoline Gagnat. Arrière-petite-fille de Jean Jacques Marin Dupont (Fleuré, Orne, 1797-30/5/1894 Paris 8ème), propriétaire, et d’Annette Aglaé Delagray (Paris 15/12/1800-1885 ?), mariés le 5 novembre 1822 à Paris (11ème ancien). Arrière-petite-fille de Pierre Philippe Laforge, dit Desforges (1781 ? –14/9/1840 Paris La Chapelle) et d’Aimée Fortunée Gautier (1786 ? –12/6/1854 Paris La Chapelle), mariés avant 1830.
Sœur d’Achille Joseph Flaud, ingénieur civil. Nièce de Gustave Achille Joseph Flaud (Paris 28/7/1849-23/10/1885 Paris), ingénieur civil, chevalier de la Légion d’honneur en 1872.
Quatre filles, dont N., mariée à Henry Carrard (? -ap. 1931).
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Licencié en droit.
Avocat à la Cour d’Appel de Paris en 1885. Sous-préfet de Marennes (Charente-Inférieure) le 3 juillet 1888, de Montdidier (Somme) le 24 mai 1889, de Soissons (Aisne) le 12 février 1890, de Dinan (Côtes-du-Nord) le 7 janvier 1894, de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) le 13 septembre 1897, de Reims (Marne) le 23 juillet 1898, préfet du Cantal le 24 septembre 1900, de l’Allier le 9 septembre 1902, de la Marne le 7 septembre 1903. Directeur de la Sûreté Généraleau ministère de l’Intérieur le 19 mars 1906, préfet de la Loire-Inférieure le 24 novembre 1906, non installé. Trésorier-payeur général à Châlons-sur-Marne (Marne) le 1er février 1907, préfet de la Loire en avril 1908. Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Cultes en 1909.
Conseiller maître le 26 février 1911. Secrétaire général du ministère de la Guerre en juillet 1924, conseiller d’Etat en service extraordinaire en 1924, décédé en fonctions.
Extrait de son éloge par le Premier président Payelle : (…) « Il était profondément attaché à sa magistrature et à ses collègues, attentifs aux intérêts du corps et à tout ce qui constitue la pensée collective d’une compagnie comme la nôtre. Il apportait dans l’examen des affaires qui lui étaient confiées un sens averti des réalités administratives et je dirai politiques, dans son acception élevée ; il y apportait enfin ce que l’expérience politique peut ajouter de lumière à nos délibérations et de sagesse à nos décisions, car, pour l’information du juge des comptes, tout n’est pas dans les textes, et l’exercice d’un contrôle largement entendu nécessite autant de discernement, autant de notions positives que de science juridique et financière. (…) Son obligeance était extrême. Rendre service, fût-ce au plus humble de ceux qui travaillaient à ses côtés, était sa joie. Nous connaissons de lui plus d’un trait qui honore sa mémoire. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Bloch : « (…) partout où il était passé, il s’était attiré le respect de ses subordonnés qu’il savait à l’occasion défendre avec une énergie peu commune. Lorsqu’il était directeur de la Sûreté générale – ce n’est pas de lui que je tiens cette anecdote qu’il était trop modeste pour raconter – le ministre de l’intérieur, pour le récompenser de son intervention dans des circonstances particulièrement délicates et critiques se déclara un jour disposé à lui accorder telle faveur qu’il solliciterait. Qu’allait-il répondre ? Un autre à sa place eût peut-être songé à lui-même, à cet intérêt personnel dans lequel, suivant le mot de La Rochefoucauld, « vont se perdre toutes les vertus comme les fleuves dans la mer ». Sans hésiter cependant, Huard demanda la réintégration dans les cadres de certains agents dont le ministre avait eu l’occasion de se plaindre et dont il avait prononcé la révocation. Ce ministre n’aimait pas la contradiction, mais il ne manquait ni de cœur ni d’esprit : il s’appelait Clémenceau. Il feignit d’abord une vive contrariété, reprocha à son collaborateur d’abuser d’une promesse imprudente, puis, brusquement, se jetant à son cou, l’embrassa avec effusion. Cet incident n’est-il pas révélateur de la noblesse de caractère de M. Huard ? (…) »
Domicile : 40, avenue de Suffren (7ème).
Grand Officier de la Légion d’honneur le 30 janvier 1925.