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PICHAULT de la MARTINIÈRE
Alexandre Hyacinthe Numa

Né le 28 décembre 1836 à Mézières (Ardennes), décédé le 28 janvier 1892 à Paris (17e).

Fils d’André Charles Pichault de la Martinière (Paris 12/11/1779-15/1/1850 Paris), sous-lieutenant, commis aux écritures dans le service des fourrages de l’armée des côtes en 1804, commissaire des guerres (8 juillet 1812), en campagne avec la Grande Armée de 1804 à 1813, fait prisonnier à Dresde, rentré en France en 1814, sous-intendant militaire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur en 1838, et de Marie Laurence Hyacinthe Iris Pichault de la Martinière  (Calais, Pas-de-Calais, 17 germinal an XII, 8/4/1804-ap. 1860 ?), sa cousine, mariés le 23 février 1832 à Mézières (Ardennes).
Petit-fils paternel de Charles Jean Pichault de la Martinière (Paris 28/2/1752-5/9/1826 Montgé-en-Goële, Seine-et-Marne), avocat en Parlement, banquier à Paris, commandant de la garde nationale, et de Marie Louise Victoire Rousseau Duvigneau (Paris 5/9/1755-8/10/1791 Montgé-en-Goële), mariés en 1774, remarié à Jeanne Colette Levert (Paris, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois, 7/8/1771-9/3/1844 Montgé-en-Goële). Petit-fils maternel de Jean Maurice Pichault de la Martinière (Paris 3/8/1776-15/1/1850 Paris), inspecteur des fourrages de l’Armée d’Angleterre en 1804, sous-intendant militaire, banquier à Paris, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur en 1837, et de Magdelaine Benoîte Hyacinthe Dupont Delens ou de Lens (Calais 25/2/1782-av. 1832 ?), mariés le 29 prairial an XI, 18 juin 1803, à Calais.
Arrière-petit-fils paternel de Maurice Pichault (Paris, paroisse Saint-Séverin, 8/8/1718-15 germinal an IX, 4/4/1801 Etampes, Essonne), écuyer, avocat en Parlement, et de Germaine Marguerite Juin (Paris, paroisse Saint-Eustache, 26/9/1721-24/12/1783 Paris), mariés le 19 novembre 1745. Arrière-petit-fils maternel de Charles Pichault et de Marie Victoire Rousseau Duvignau, également ses grands-parents. Arrière-petit-fils de Pierre Henry Dupont, dit Dupont de Lens (Calais 1755- 4/5/1832 Calais), négociant, électeur, juge consul puis juge au tribunal de commerce, premier adjoint au maire de Calais, chef de cohorte de la garde nationale, et de Marie Laurence Delens ou de Lens (Paris 1757-7/4/1830 Calais), mariés avant 1782.
Parent de Germain Pichault de la Martinière (Argenton-l’Eglise, Deux-Sèvres, 27/9/1697-19/10/1783 Bièvre, Yvelines), premier chirurgien de Louis XV en 1747, qui créa à sa demande l’Académie royale de chirurgie et le Collège de chirurgie, conseiller d’Etat, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, et de Marie Anne Népicier.
Neveu d’Auguste Charles Pichault de la Martinière (Paris 3/12/1795-8/9/1872), directeur des contributions indirectes à Vesoul (Haute-Saône), médaillé de Sainte-Hélène, chevalier de la Légion d’honneur en 1863, et d’André Victor Pichault de la Martinière (Paris 9/1/1797-1862 Paris), inspecteur général des finances.
Épouse le 2 octobre 1860 à Paris (9ème) Marie-Antoinette Laurence Le Vert (Calais 1/11/1839-6/3/1920 Paris 17ème), fille de Louis Eugène André Le Vert (Calais 25/7/1807-9/11/1846 Mostaganem, Algérie), lieutenant d’infanterie, et de Marie Eugénie Laurence Power (Calais 8/11/1809-7/5/1866 Paris 9ème ?), mariés le 21 août 1833 à Calais.
Petite-fille d’Alexandre André Levert (Raincourt, Haute-Saône, 30/11/1759-22/3/1824 Calais) (orthographe rectifiée en Le Vert par jugement du tribunal de Boulogne-sur-Mer en 1838), propriétaire, officier au régiment de Royal Auvergne, administrateur de l’hospice civil de Calais, chevalier de Saint-Louis, et de Julie Philippine Dorothée Antoinette Caffiery (Calais 5/8/1772-20/3/1846 Le Havre, Seine-Maritime), (orthographe rectifiée en Caffieri), mariés le 14 février 1791 à Calais, paroisse Notre-Dame, divorcés le 3 juin 1793 à Calais, remariés le 29 vendémiaire an X, 21 octobre 1801, à Calais. Petite-fille de Jean Baptiste Thomas Power (Dunkerque 21/12/1758-15/10/1815 Dunkerque, Nord), raffineur de sel, premier adjoint au maire de Dunkerque, administrateur des hospices civils et militaires, vénérable de la loge « L’amitié et fraternité » veuf d’Anne Madeleine Leturcq (1771-28/4/1808 Calais, mariés le 25 septembre 1787 à Dunkerque), et de Marie Gabrielle Laurence Rosalie Pigault (Calais 23/10/1788-15/6/1853 Calais), mariés le 27 décembre 1808 à Calais.
Arrière-petite-fille de Jean Baptiste Levert (Raincourt, 25/1/1724-28/12/1779 Raincourt), écuyer, avocat au Parlement de Besançon, et de Madeleine Lange (2/7/1732-1/10/1798 Calais ?), mariés avant le 19 janvier 1750 à Vesoul (Haute-Saône), famille bénéficiaire d’indemnités aux émigrés en 1826. Arrière-petite-fille de Jean Power (Dunkerque 1723-1784 Dunkerque), courtier et négociant, et de Marie Thérèse Marguerite Schottey (Dunkerque 1723-1801 Dunkerque ?), mariés avant 1758. Arrière-petite-fille de Charles Philippe Augustin Caffieri (Calais 17/3/1742-7/9/1806 Calais), directeur des postes et agent des paquebots de malles du gouvernement (famille originaire de Rome), et de Magdeleine Dorothée Tellier (Calais 1748-25/3/1832 Calais), mariés le 6 février 1770 à Calais. Arrière-petite-fille de Gaspard Jean Eusèbe Pigault, dit Pigault de Beymont, puis Pigault-Maubaillarcq (Calais 15/12/1755-1/12/1839 Calais), négociant, membre de la loge de Saint-Louis des amis réunis, membre de la société populaire sous la Révolution, conseiller municipal sous la Restauration, maire de Coulogne (Pas-de-Calais) en 1831, écrivain et historien local, chevalier de la Légion d’honneur en août 1814, et de Marie Jeanne Gabrielle Maubaillarcq (Calais 1770-24/6/1852 Calais), mariés avant 1788.
Sans postérité.
Nièce de Jules Alexandre Gaspard Louis Le Vert (Calais 29/1/1835-14/1/1883 Dieppe, Seine-Maritime), et de Marie Nelly Hazard (Rouen 1845-1913 Paris) mariés le 8 avril 1867 à Rouen. Arrière-petite-nièce de Guillaume Charles Antoine Pigault, dit Pigault-Lebrun (Calais 1753-1835 La Celle-Saint-Cloud), écrivain et dramaturge célèbre en son temps, bibliothécaire du prince Jérôme Bonaparte. Arrière-grand-tante de Jean Le Vert (1906-1994), président de chambre (voir notice). La famille Pigault est cousine des Pigault de Beaupré (voir notice), originaires de Calais.

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Licencié en droit à Paris le 20 mai 1858.

Candidat à l’aspirance le 13 janvier 1855, attaché au Secrétariat de la Première Présidence le 17 mars 1857, reçu onzième au concours de 1857, auditeur le 8 septembre 1858, auditeur de 2ème classe le 14 décembre 1859, de 1ère classe le 1er novembre 1862. Conseiller référendaire de 2ème classe le 10 avril 1869, de 1ère classe le 4 mai 1878. Membre de la commission de révision des règlements de la comptabilité et de la comptabilité matière du ministère de l’intérieur en 1866, membre de la commission de vérification des frais de service et de négociation du Trésor public pour les années 1875 à 1878, membre de la commission de révision de la comptabilité publique en 1888. Conseiller maître le 23 avril 1889, décédé en fonctions.

Extrait de son éloge par l’avocat général Chantereau : « (…) C’est exclusivement à vos travaux qu’il appliquait sa remarquable intelligence et son dévouement éprouvé. (…) Il avait reçu en partage les plus solides qualités de l’esprit, une étonnante sagacité, un jugement très net, l’amour, plus encore, la passion du travail, enfin une mémoire qu’on ne trouvait jamais en défaut. Aux lumières d’un jurisconsulte, il joignait une connaissance étendue de la science budgétaire ; il en avait analysé, pénétré, discuté tous les textes. (…) Chacun de ses rapports, œuvre approfondie, conduite avec méthode, exposait dans un style sobre et concis les points essentiels, les difficultés à résoudre, et sur toute question de comptabilité courante ou de contentiieux, on y rencontrait une opinion ferme, peut-être un peu spécieuse, mais toujours soutenue par une habile argumentation, fruit de l’étude persévérante de notre législation et de nos précédents. (…) M. de la Martinière ne refusait jamais à ceux qui y faisaient appel les conseils de son expérience. Que de fois aussi, se souvenant de ses débuts, il s’est plu à diriger, à encourager avec sollicitude les débuts de nos jeunes collègues de l’auditorat que pouvaient déconcerter l'aridité des premières vérifications ! Tel avait été le rapporteur, tel fut le maître des comptes : il prêtait aux affaires débattues devant lui une attention toujours en éveil, intervenant activement dans la discussion, armé de toutes pièces pour la controverse ; dans les questions dont il était plus spécialement chargé, ses résumés rapides et lumineux présentaient avec autant de clarté que d’autorité les raisons de décider. (…) Il a notamment rendu, en 1878, de grands services dans la préparation du règlement de comptabilité de la Ville de Paris (…) »

Domiciles : 46, rue de Verneuil (7ème), 3, rue de la Ferme (rue de Saintonge 4ème), 35, rue d’Amsterdam (9ème), 9, rue Logelbach (17ème).

Chevalier de la Légion d’honneur le 25 décembre 1880, Officier de l’Instruction Publique. Buste par Jean Baptiste. Power, conservé au Palais Cambon.

Publications : Théorie générale de canalisation appliquée aux provinces d’entre Loire et Garonne et à la jonction de la Charente et de la Gironde à la Loire, la Seine et au Rhin, Limoges, Paris, 1837 ; Enquête sur les houilles en réponse au mémoire de la chambre de commerce de Saint-Étienne (1863), Mémoire sur la nécessité de modifier la législation des douanes en général, et en particulier sur les houilles.  (Paris s.d.)