PORTALIS Joseph Ernest, comte
Né le 17 octobre 1816 à Paris, décédé le 20 janvier 1891 à Paris (8ème).
Fils de Joseph Marie, comte Portalis (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, 19/2/1778-5/8/1858 Passy, Paris), conseiller d’Etat en service ordinaire, directeur général de la librairie et de l’imprimerie, comte d’Empire le 9 décembre 1809, président de la Cour impériale d’Angers en 1813, membre du conseil du Sceau du titre, Garde des Sceaux en 1828, ministre des affaires étrangères en 1829, Premier Président de la Cour de Cassation de 1829 à 1852, pair de France (3 mars 1819), vice-président de la chambre des Pairs (20 septembre 1834), de l’Académie des Sciences morales et politiques ((1839), sénateur du Second Empire (26 janvier 1852), Grand-Croix de la Légion d’honneur en 1832, et de Frédérique Ernestine, comtesse de Holck (Kiel, Allemagne, 24/10/1784-1/9/1838 Paris), mariés le 9 mai 1801 à Emkendorff (Holstein, Allemagne) ; nièce et pupille du comte et de la comtesse de Reventlau, qui l’avaient reçu avec son père lors d’un séjour au Holstein, mariés le 9 mai 1801 à Königsbruck, Allemagne.
Petit-fils de Jean Etienne Marie Portalis (Le Beausset, Var, 1/4/1746-25/8/1807 Paris), avocat au Parlement d’Aix, franc-maçon affilié à la loge « L’Etroite persévérance des amis réunis » en 1762, puis « L’Amitié » à Aix-en-Provence en 1783, député puis président du Conseil des Anciens en 1795, proscrit en fructidor, conseiller d’Etat en 1800, ministre des cultes en 1804, principal auteur du Code civil, négociateur du Concordat, membre de l’Institut, inhumé au Panthéon, Grand Aigle de la Légion d’honneur en 1805, et de Marguerite Françoise Siméon (Aix-en-Provence, 2/7/1752-1813), sœur de Joseph Jérôme Siméon (Aix-en-Provence 1749-1842 Paris), Premier président (voir notice), mariés le 8 août 1775. Petit-fils de Frederik Wilhelm Conrad de Holck (Orebygard, Danemark, 28/9/1745-7/12/1800 Kiel) et de Juliane Sophie Danneskiold-Laurvig (Copenhague, Danemark, 12/1/1757-11/1/1790 Kiel), mariés le 28 septembre 1769 à Copenhague.
Arrière-petit-fils d’Etienne Portalis (Le Beausset, 31/12/1709-15/12/1771 Le Beausset) notaire royal au Beausset (Var), professeur de droit canon, et de Marie Madeleine David (2/7/1725 ? -ap. 1775 ?), mariés le 23 février 1745 à La Cadière d’Azur (Var). Arrière-petit-fils de Joseph Sextius Siméon (Aix-en-Provence, paroisse Saint-Sauveur, 8/5/1717- 6/4/1788 Aix-en-Provence, paroisse Sainte-Madeleine), avocat, conseiller au Parlement de Provence, professeur de droit, et de Marie Bressier (Aix-en-Provence, 1720 ? -18/11/1788 Aix-en-Provence, paroisse Sainte-Madeleine), mariés le 7 janvier 1749 à Aix-en-Provence, paroisse Saint-Sauveur. Arrière-petit-fils de Christian Christopher Holck (24/8/1698-23/9/1774 Copenhague) et d’Ermegarde Sophie von Winterfeld (Nimègue, Hollande, 1/1/1702-25/3/1756 Nyborg, Danemark), mariés le 28 septembre 1723 à Sakskobing (Danemark). Arrière-petit-fils de Christian Conrad Danneskiold-Laurvig (Copenhague 12/5/1723-10/4/1783 Copenhague) et de Dorothe Sophie von Holstein (Copenhague, 15/10/1713-9/7/1766 Copenhague) mariés le 15 septembre 1743 à Copenhague.
Petit-neveu du baron Jean-Baptiste David Portalis (1750-1821), membre du collège électoral du département de la Seine, chevalier de la Légion d’honneur en 1820.
Trois frères et une sœur : 1) Etienne Frédéric Auguste (1804-1846), juge au Tribunal de première instance de la Seine, député du Var de 1835 à 1837 et en 1846, marié à Philippine Adrienne Mounier, fille du baron Mounier, pair de France, et de Mlle de Lightone, dont quatre enfants. 2) Jean-Baptiste Harold, dit le baron Portalis (Paris 2/8/1810-8/12/1899 Paris), inspecteur des finances, officier de la Légion d’honneur en 1878, trésorier-payeur général, marié le 12 août 1840 à Paris à Victorine Adrienne Louise Caroline Mounier (? -17/4/1881 Paris), fille du baron Edouard Mounier (1784-1843), conseiller d’Etat, pair de France, dont quatre enfants. 3) Jules Joseph Paris 1822-1865 Paris), député bonapartiste du Var de 1852 à 1863, marié en premières noces le 22 avril 1851 à Paris (1er ancien) à Marie Victoire Boullée (1829-1852 Paris), dont un fils Jules, puis en secondes noces le 4 juillet 1854 à Paris à Anne Marie Elisabeth Damemme (1831-1885 Paris), dont quatre enfants.
Épouse le 16 juin 1846 à Paris Joséphine Félicité Sidonie Damemme (Lons-le-Saunier, Jura, 5/1/1826-1/9/1898 Paris 8ème), dame d’honneur de la princesse Mathilde, fille de Gabriel Damemme (Paris 13/10/1788-3/12/1864 Paris 16ème), commissaire des guerres en 1812-1813, receveur général dans plusieurs départements, chevalier de la Légion d’honneur, et de Catherine Amélie Trigant de Beaumont (Bonzac, Gironde, 11 frimaire an IX, 2/12/1799-20/1/1855 Paris 2ème ancien), mariés le 2 juin 1818 à Paris.
Petite-fille de Gabriel Damemme (Paris 19/3/1761-3/6/1840 Paris 2ème ancien), commissionnaire en draperie, l’un des fondateurs de la caisse d’escompte de Paris, et de Marie Victoire Louise Marchandeau (Rochecorbon, Indre-et-Loire, 1767-1848 Paris ?), mariés le 13 février 1787 à Rochecorbon. Petite-fille d’Elie Joseph Trigant de Beaumont (Guîtres, Gironde, 17/12/1759-9/8/1833 Bonzac, Gironde), capitaine de vaisseau, participant à la guerre d’Amérique, membre des Cincinatti, agriculteur pendant la révolution, maréchal de camp en 1814, nommé gouverneur du Sénégal en 1815, ne prit pas ses fonctions, commandeur de l’ordre de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur en 1829, divorcé de Marie Victoire Charlier, et d’Elisabeth Leymarie de Bassignac (La Chapelle-Gonzaguet, Dordogne, 10/8/1772-13/4/1855 Bonzac), mariés le 28 nivôse an IV, 18 janvier 1796, à Bonzac. (Voir notice Trigant de La Tour). La famille Leymarie de Bassignac a perçu en 1828 des indemnités pour les émigrés dépossédés.
Arrière-petite-fille de Gabriel Damemme (? -1792 Paris ?), et de Marie Hamot (Thémericourt, Val-d’Oise, 29/1/1739-17/12/1813 Paris 5ème ancien), mariés avant 1761. Arrière-petite-fille de Philippe Trigant, seigneur de Brau (Libourne 30/5/1725-1793 Pomerol, Gironde ?) et de Marguerite de Gintrac (1730 ? –av. 1772), mariés le 3 janvier 1749 à Guîtres ; remarié le 30 janvier 1772 à Talence, paroisse Saint-Genès, à Marie de Roberjot. Arrière-petite-fille de Gilles Marchandeau (? -23/7/1794 Rochecorbon) et de Françoise Maillot (Copenhague, Danemark, 11/9/1739-30/3/1812 Rochecorbon), mariés avant 1761. Arrière-petite-fille de Léon de Leymarie de Bassignac et d’Anne de Gintrac, mariés avant 1772.
Père d’Anne Marie Gabriel Ernest (Paris 27/5/1847-21/6/1887 Paris 8ème), rentier ; de Stéphanie Gabrielle Marie Marguerite (1852-1857), et de François Anne Marie Gabriel (Paris 25/1/1859-ap.1922 ?).
Neveu par alliance de Nicolas Marie Alfred Poinsinet de Sivry (1806-1869), conseiller référendaire (voir notice), et oncle de Prosper Alexis Boissaux (1836-1902), conseiller référendaire (voir notice) par les Damemme.
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Licencié en droit en 1841.
Attaché au ministère de l’Intérieur en 1836, auditeur au Conseil d’Etat de novembre 1841 à novembre 1847. Député du Var le 10 octobre 1846, succédant à son frère Frédéric Portalis décédé, élection annulée en raison de son âge, réélu en avril 1847, soutient Guizot jusqu’à la Révolution de 1848. Maître des requêtes de 2ème classe en janvier 1852, de 1ère classe le 12 août 1857. Membre de la commission de vérification des frais de service et de négociation du Trésor public.
Conseiller maître le 20 février 1867, doyen de la maîtrise, honoraire à sa demande le 24 mars 1888.
Membre du Sporting-Club.
Extrait de son éloge par le Procureur général Renaud : « (…) Pendant plus de vingt ans, il a participé à nos travaux, et il était devenu le doyen des conseillers maîtres. Son exactitude, sa conscience à remplir ses devoirs de magistrat, ses manières affables lui avaient attiré l’estime de tous les magistrats (…). »
Domiciles : 16, rue de Miromesnil (8ème), 24, rue Matignon (8ème).
Officier de la Légion d’honneur le 11 août 1869. Souscripteur pour la reconstruction du palais de la Légion d’honneur en 1871.