PRIVAT-DESCHANEL Georges
Né le 21 avril 1868 à Paris (14ème), décédé le 29 novembre 1942 à Paris (16ème).
Fils d’Augustin Privat, dit Privat-Deschanel (Allenc, Lozère, 22/8/1821-15/10/1883 Vanves, Hauts-de-Seine), ancien élève de l’Ecole normale supérieure, professeur de physique au lycée Louis Le Grand, inspecteur de l’Académie de Paris, proviseur au lycée de Vanves, auteur, avec Adolphe Focillon, d’un dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées, chevalier de la Légion d’honneur en 1862, et d’Anne Eugénie Adelina Delcourt (1837 ?-2/4/1887 Vanves, Hauts-de-Seine), mariés vers 1865 ?
Petit-fils naturel d’un négociant ardéchois (Deschanel ?) et de Rose Rieu (?). Petit-fils d’Auguste Delcourt (Mézières, Ardennes, 26/1/1813-12/8/1892 Brunoy, Essonne), conducteur des Ponts-et-Chaussées, propriétaire, et de Catherine Eugénie Dubois (Bussang, Vosges, 5/10/1818-26/2/1880 Brunoy), mariés le 28 avril 1836 à Bussang.
Arrière-petit-fils de Jean Nicolas Delcourt (Gué-d’Hossus, Ardennes, 26/12/1776-26/6/1850 Rumigny, Ardennes), maréchal des logis dans la gendarmerie, chevalier de la légion d’honneur en 1831, et de Marie Madeleine Charlier (Rumigny 1779 ? -2/7/1857 Rumigny), mariés avant 1813. Arrière-petit-fils de Nicolas Romaric Dubois (1775-20/1/1820 Bussang) et d’Anne Catherine Valroff (Bussang 13/1/1787-ap. 1820 ?), mariés le 28 mai 1818 à Bussang.
Frère de Paul Privat-Deschanel (Paris 13/3/1867-1942), normalien, professeur agrégé d’histoire et géographie, au lycée Condorcet, enseignant à l’Ecole coloniale, membre de la Société de géographie, marié le 12 août 1911 à Paris (19ème) à Berthe Marie Sallé.
Epouse le 17 novembre 1897 à Paris (8ème) Madeleine Marie Joséphine Panckoucke (Nérac, Lot-et-Garonne, 25/1/1874-12/2/1943 Paris 16ème). Le ministre du commerce et de l’industrie Henry Boucher était témoin du mariage. Fille d’Henri Louis Marie Panckoucke (Isques, Pas-de-Calais, 16/8/1837-2/10/1911 Paris 8ème), trésorier-payeur général, chevalier de la Légion d’honneur en 1894, et de Juliette Adèle Marie Béchet (Paris 30/8/1847-23/1/1930 Paris 9ème), cousine de Maurice Tournouër, officier de cavalerie, mariés le 7 mars 1870 à Paris (9ème).
Petite-fille d’Henri Panckoucke (Paris 13/4/1806-20/6/1884 Paris 7ème), trésorier-payeur général en Gironde, puis rentier, et de Marie Joséphine Marcotte (de Quivières) (Amsterdam, 18/6/1813-8/5/1877 Aumont-en-Halatte, Oise), mariés le 1er juin 1836 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Petite-fille de Louis Ernest Béchet (Paris 1/1/1815-ap. 1877 ?), banquier, propriétaire, et de Charlotte Marie Sauvel (Paris 30/11/1824-24/6/1877 Paris 9ème) mariés le 15 septembre 1842 à Paris (11ème ancien).
Arrière-petite-fille d’Henry Philippe Joseph Panckoucke (Lille, Nord, 1780-2/10/1812 Rome, Italie), directeur de l’enregistrement et des domaines à Rome, et de Cécile Françoise Bochet (Lille 12/2/1787-19/4/1865 Bordeaux, Gironde) (dont il existe un portrait par Ingres au musée du Louvre), mariés le 2 floréal an XIII, 22 avril 1805 à Paris (2ème ancien), remariée le 31 octobre 1816 à Paris (2ème ancien) à Louis Philippe Morande-Forgeot (Bordeaux 16/9/1777-2/11/1864 Bordeaux), directeur des postes, chevalier de la Légion d’honneur. Arrière-petite-fille de Marie Héliodore Mammès Quentin Philippe Marcotte (de Quivières) (Doullens, Somme, 5/5/1779-6/2/1852 Toulon, Var), directeur des douanes à Boulogne-sur-Mer, chevalier de la Légion d’honneur, et de Félicité Antoinette Nathalie Bochet (Valenciennes, Nord, 8/9/1778-28/6/1851 Bordeaux), mariés le 8 mars 1804 à Paris. Arrière-petite-fille de Jean Auguste Béchet (Paris 6/1/1778-7/11/1836 Paris 2ème ancien), négociant, et d’Elisabeth Chalret (Bordeaux 1786 ? –ap. 1842 ?), mariés le 16 mars 1808 à Bordeaux (1ère section). Arrière-petite-fille d’Antoine Charles Sauvel (Paris 23/7/1783-8/10/1840 Grignon, Côte-d’Or), avocat, et de Marie Flore Crinchon (Paris 9 floréal an III, 28/4/1795-2/3/1831 Paris 11ème ancien), mariés avant 1819.
Appartient à la famille des éditeurs de l’Encyclopédie.
Petite-nièce de Charles Marie Marcotte de Quivières (1808-1875), inspecteur des finances, directeur de la Monnaie en 1870.
Père de Paul André Privat-Deschanel (Le Chesnay, Yvelines, 23/8/1902-19/6/1940), assureur maritime, vice-président du comité des assureurs maritimes de Paris, officier d’infanterie, mort pour la France en 1940 à Jouarre (Seine-et-Marne), marié le 23 juin 1930 à Paris (16ème) à Jeanne Henriette Andrée Carré (Pékin, Chine, 6/1/1902, acte transcrit à Paris (16ème) le 30/4/1902- ?).
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Etudes au Lycée Michelet. Elève à l’Ecole Polytechnique en 1887, puis à l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie en 1889.
Adjoint à l’Inspection Générale des Finances le 1er avril 1891, inspecteur le 1er juillet 1893, chargé de mission au ministère du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes le 1er juillet 1897, organise les services administratifs de l’Exposition de 1900. Chef du cabinet du ministre des Finances Eugène Caillaux le 24 juin 1899. Mis en disponibilité sur sa demande le 9 février 1900. Directeur du Personnel et du Matériel le 16 décembre 1900. Directeur de la Dette Inscrite le 23 décembre 1902, Directeur du contrôle des Administrations financières et de l’ordonnancement le 29 janvier 1905, Directeur des Manufactures de l’Etat le 16 octobre 1905. Directeur général de la Comptabilité Publique le 16 avril 1907, conseiller d’Etat en service extraordinaire le 25 avril 1907.
Procureur Général près la Cour des comptes le 17 octobre 1912, démissionne le 15 décembre 1913.
Directeur Général de la Comptabilité Publique le 15 décembre 1913, secrétaire général du ministère des Finances du 15 décembre 1913 à octobre 1914. Conseiller d’Etat le 31 décembre 1913, inspecteur général des Finances maintenu en disponibilité le 1er août 1918. Directeur général du Crédit français de 1920 à 1933. Président de l’Association Foncière et Immobilière, administrateur de la Banque Privée, et de nombreuses autres sociétés, dont plusieurs connurent de graves déboires. Conseiller des Sociétés de pétroles et combustibles en France.
Président de l’association des anciens élèves du lycée Michelet. Ami personnel de Joseph Caillaux
Extrait de son éloge par le Premier président en 1913 : « (…) Nous ne supposions pas, lorsqu’il n’y a guère plus d’un an, M. Privat-Deschanel prenait possession du siège auquel il venait d’être appelé, qu’il dût, si peu de temps après, s’en retirer. (…) Une décision innattendue nous l’enlève pour le rendre à l’administration, et il reprend, avec le titre de secrétaire général du ministère des finances, les mêmes fonctions où la confiance du gouvernement l’avait placé en 1907. (…) Si bref qu’ait été son passage au Parquet, il aura été suffisant pour nous permettre à tous d’apprécier sa remarquable lucidité d’intelligence, son expérience des affaires, sa maturité administrative, et d’admirer en lui la parole précise et mesurée, cette adresse à débattre les questions les plus arides, les moins propres en apparence à faire briller un orateur, et toutes les ressources enfin, toutes les qualités d’un esprit positif et logique, fortifié par une sérieuse éducation scientifique, plein de pénétration et de prudence. (…) »
Extrait de son éloge par le Procureur général Maurice Bloch en 1916 : « (…) En vérité, quand au mois de décembre 1913 il dépouilla la robe pour entrer dans l’administration, nous ne pouvions prévoir la tâche redoutable qui l’attendait à cette direction générale de la comptabilité publique qu’une longue pratique lui avait pourtant rendue familière. A toute époque c’est une lourde tâche d’assurer la préparation, l’exécution et le règlement des budgets, de suivre au Parlement la discussion et le vote des lois de finances, de surveiller les comptables et de vérifier leurs écritures, d’établir les documents multiples nécéssaires à votre contrôle souverain. Mais actuellement, ce n’est plus d’un budget de cinq ou six milliards qu’il s’agit. Pour surmonter les efforts désespérés d’un ennemi qui vainement cherche la victoire et jette dans la fournaise tous ses hommes et toutes ses richesses, nous devons faire face à des besoins sans cesse renouvelés. Les cadres anciens sont rompus ; les crédits provisoires se succèdent et ce n’est pas moins de 36 milliards qui, pour la période s’étendant du 1er août 1914 au 31 mars 1916, ont été mis à la disposition du gouvernement. Quelles difficultés en apparence insurmontables pour assurer le maniement de semblables sommes ! Un personnel nombreux, parfaitement adapté, y suffirait à peine, et la mobilisation retient la plupart des agents à la frontière. Que reste-t-il ? De très jeunes gens, des vieillards et des femmes. Cependant, les recouvrements s’effectuent, les dépenses se règlent, et la France réalise l’emprunt le plus énorme qui se soit inscrit au Grand Livre de la Dette publique. Dans de pareils moments, il faut au ministre qui conçoit et qui ordonne, un collaborateur éprouvé, connaissant tous les rouages de la grande machine administrative et qui soit susceptible d’en assurer le régulier fonctionnement. Sur cet autre champ de bataille, le sang-froid, la présence d’esprit, la claire appréciation des forces et des moyens sont des qualités indispendables pour réussir. Ces qualités, nous savons que M. Privat-Deschanel les possède. (…)
Domiciles : 39, rue de Surène (8ème), 9, rue Boissy d’Anglas (8ème), 61, avenue Kléber (16ème).
Grand Officier de la Légion d’honneur le 29 mars 1919. Officier d’Académie le 22 janvier 1898, Officier d’Instruction Publique en avril 1912,
Publications : Les impôts en France. Traité technique, avec Albert Touchard, préface de Joseph Caillaux, Paris, LGDJ 1904.
Iconographie : plaquette uniface en bronze de Georges-Henri Prud’homme (Musée d’Orsay).