Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, la Cour des comptes a organisé une conférence internationale sur le thème de l'avenir de l'Europe, les 14 et 15 mars. Le 14 mars était une journée de travail entre institutions supérieures de contrôle (ISC) européennes et extra-européennes, et le 15 mars une journée ouverte à tous, avec des conférences et des ateliers citoyens collaboratifs, à la Sorbonne.
Le 14 mars, journée de travail entre ISC
La première journée avait pour objectif de tirer les leçons de la crise sanitaire, d'analyser le rôle joué par les ISC et d'échanger de bonnes pratiques pour surmonter les défis futurs. Après une séance d'ouverture autour de Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, et Klaus-Heiner Lehne, Président de la Cour des comptes européenne, l'événement proposait quatre tables-rondes :
Le contrôle de l'efficacité et de l'efficience de l'action publique contre le Covid-19
Le contrôle de la régularité de la dépense pendant la crise sanitaire
Le renforcement de la dimension européenne des ISC
La modernisation des ISC
La journée était clôturée par Pierre Moscovici et Federica Mogherini, rectrice du Collège d'Europe, ancienne haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Plus de 370 personnes ont suivi cet événement, qui réunissait de nombreux représentants d'ISC, notamment Michel Huissoud, directeur du Contrôle fédéral suisse, José Tavares, président du Tribunal de Contas portugais, Rebecca Sheeran, directrice exécutive du National Audit Office britannique ou encore Margit Kraker, présidente de l'ISC autrichienne.
« Les institutions supérieures de contrôle jouent un rôle fondamental dans nos démocraties, pour garantir l'efficacité de l'utilisation de l'argent public. A notre place, nous nous faisons les gardiens de la démocratie. Sujet fondamental de cette conférence, le renforcement de la dimension européenne des ISC apparaît comme une nécessité dans le contexte actuel », a souligné Pierre Moscovici lors de cette première journée.
Le 15 mars, forum pour la société civile
La deuxième journée a permis un dialogue entre experts français, européens et internationaux avec les citoyens, sur les sujets qui façonneront l'Europe de demain. La séance d'ouverture réunissait Pierre Moscovici et Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie.
Quatre tables-rondes étaient ensuite proposées :
La réforme du cadre européen des finances publiques
L'Europe sociale et sanitaire
La relance et la souveraineté économique, industrielle et numérique
L'Europe verte
La conférence se terminait avec un dialogue autour de l'Europe politique, entre Pierre Moscovici et Enrico Letta, secrétaire général du Parti démocrate italien, ancien Président du Conseil des ministres d'Italie.
Plus de 900 personnes ont suivi cet événement, qui réunissait notamment l'économiste Jean Pisani-Ferry, Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroport de Paris, Elisa Ferreira, Commissaire européenne à la cohésion et aux réformes, Christa Schweng, présidente du Comité économique et social européen, Nicolas Dufourcq, DG de Bpifrance, Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts au Parlement européen, Véronique Andrieux, DG de WWF France, ou encore le philosophe Erik Orsenna.
« Nous avons l'impression que l'histoire revient un peu en arrière. Aujourd'hui, ce que nous pensions être la fin de l'histoire était une longue parenthèse. Nous voilà confrontés à nouveau à la menace de la guerre. L'Europe doit être grande, il n'y a pas d'alternative. Nous devons retrouver une dynamique démocratique européenne. Il nous faut saisir l'histoire à bras-le-corps », a estimé Pierre Moscovici en conclusion de cette seconde journée.
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