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Le président
Bordeaux, le 6 décembre 2017
à
Madame la présidente de
l’association
« comité départemental du tourisme de la Dordogne »
25 rue du Président Wilson
24000 Périgueux
Dossier suivi par :
Myriam LAGARDE, greffière de la 2ème section
T. 05 56 56 47 00
Mel. :
nouvelleaquitaine@crtc.ccomptes.fr
Contrôle n° 2016-0051
Objet : notification des observations définitives relatives au contrôle
des comptes et de la gestion de
l’association comité départemental
du tourisme de la Dordogne (enquête tourisme)
P.J. : 1 rapport
Lettre recommandée avec accusé de réception
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la chambre sur
le contrôle des comptes et de la gestion de
l’association «
comité départemental du tourisme de la Dordogne »
concernant les exercices 2012 et suivants ainsi que la réponse qui y a été apportée.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger.
Ce document,
également transmis à l’
ordonnateur
d’une autre collectivité
qui lui a apporté un concours financier
ou qui détient une partie du capital ou une partie de voix dans ses instances de décision, sera présenté à son
assemblée délibérante dès sa plus proche réunion.
Dès la tenue de cette réunion il pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la demande, dans les
conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration.
Enfin, je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 243
-17 du code précité, le rapport
d’observations et la
réponse jointe sont transmis à la préfète
ainsi qu’au directeur départemental ou, le cas
échéant, régional des finances publiques.
Jean-François Monteils
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
2/99
COMITE DEPARTEMENTAL DE TOURISME DE DORDOGNE
RAPPORT D’OBSERVATIONS
DEFINITIVES
Années 2012 et suivantes
LA SYNTHESE GENERALE DU RAPPORT
.......................................................................................................................
4
LA RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
.........................................................................................................
6
LA PROCEDURE
...........................................................................................................................................................
7
GLOSSAIRE
..................................................................................................................................................................
8
1.
LE PANORAMA ET LES CHIFFRES CLES DU TOURISME EN DORDOGNE
................................................................
9
1.1.
L
ES CARACTERISTIQUES DE LA DESTINATION
.................................................................................................................
9
1.2.
L
ES FREQUENTATIONS TOURISTIQUES
.......................................................................................................................
15
1.3.
L
ES AXES STRATEGIQUES DE LA POLITIQUE TOURISTIQUE EN
D
ORDOGNE
..........................................................................
16
1.4.
L
ES MOYENS
........................................................................................................................................................
17
2.
PRESENTATION GÉNÉRALE DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME DE DORDOGNE
...............................
18
2.1.
LA CREATION ET LES MISSIONS DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
......................................................................
18
2.2.
LES MOYENS AFFECTES AU
CDT :
COMPARAISON PAR RAPPORT A SES HOMOLOGUES
..........................................................
20
3.
LA STRATEGIE DU COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME AVEC LES AUTRES ACTEURS DU TOURISME
........
21
3.1.
L
A REGION
A
QUITAINE
..........................................................................................................................................
21
3.2.
L
E LIEN AVEC LA POLITIQUE TOURISTIQUE DU DEPARTEMENT
.........................................................................................
21
3.3.
L
ES ACTEURS DU TOURISME DANS LE DEPARTEMENT
....................................................................................................
22
3.4.
L
A PERSISTANCE DE DIVERGENCES SUR LE PARTAGE DES RESPONSABILITES DES DIFFERENTS ACTEURS DU TOURISME EN
D
ORDOGNE
.
23
3.5.
L
E LIEN AVEC LES ASSOCIATIONS
«
PILIERS
»
DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE
................................................................
24
4.
L’ORGANISATION INSTI
TUTIONNELLE DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
.......................................
27
4.1.
U
N COMITE DE DIRECTION JUSQU
EN DECEMBRE
2012
................................................................................................
27
4.2.
L
E FONCTIONNEMENT DE L
ASSEMBLEE GENERALE ET DU CONSEIL D
ADMINISTRATION
........................................................
27
4.3.
L
E REGLEMENT DES COTISATIONS PAR LES MEMBRES
....................................................................................................
28
4.4.
L
E COMITE TECHNIQUE ET LA REPRESENTATION DES OFFICES DE TOURISME
.......................................................................
28
4.5.
LA REPRESENTATION DE LA CHEVILLE OUVRIERE DU TOURISME A L
ECHELON LOCAL AU SEIN DU CONSEIL D
ADMINISTRATION DU
COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
................................................................................................................................
30
5.
LES MISSIONS DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
............................................................................
33
5.1.
L
A FONCTION DU
CDT
« O
BSERVATIONS TOURISTIQUES ET HEBERGEMENTS
»
.................................................................
34
5.2.
L
A FONCTION DU
CDT
« P
RODUITS TOURISTIQUES ET COMMERCIALISATION
»
.................................................................
41
5.3.
L
A FONCTION DU
CDT
«
IMAGE PROMOTION
»
..........................................................................................................
47
5.4.
L
A FONCTION DU
CDT
«
L
ORGANISATION TOURISTIQUE DES TERRITOIRES ET DES ACTEURS
»
..............................................
55
5.5.
L’
AUTRE MISSION NON FORMALISEE DANS LA CONVENTION PLURIANNUELLE
.....................................................................
59
5.6.
L
ES MODALITES DE REDDITION DES COMPTES ANNUELS AU
D
EPARTEMENT PAR LE
CDT
......................................................
62
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
3/99
6.
LA SITUATION FINANCIERE ET LA GESTION ADMINISTRATIVE ET COMPTABLE
.................................................
63
6.1.
L’
ORGANISATION COMPTABLE ET LA PROCEDURE BUDGETAIRE
.......................................................................................
63
6.2.
L’
APPROCHE PAR LE BILAN
......................................................................................................................................
65
6.3.
L’
APPROCHE PAR LE COMPTE DE RESULTAT
................................................................................................................
67
6.4.
L
A TENUE D
UNE COMPTABILITE ANALYTIQUE
.............................................................................................................
72
6.5.
L
A GESTION DU PERSONNEL DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
.........................................................................
73
LES ANNEXES
.............................................................................................................................................................
75
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
4/99
LA SYNTHESE GENERALE DU RAPPORT
1. LES THEMATIQUES TOURISTIQUES
Les thématiques touristiques dans leur ensemble ont été investies par le comité départemental du tourisme
(CDT) et le d
épartement pour développer l’attractivité de la Dordogne. Il peut être souligné le caractère
particulièrement complet du spectre des actions qui ont été réalisées ou projetées dans tous les domaines
(gastronomie, œnotourisme, tourisme d’affaires, tourisme culturel, développement de l’événementiel, et
écotourisme).
2. PRESENTATION GENERALE DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
Le comité départemental du tourisme est un acteur majeur, tant pour l’observation de l’activité touristique, pour
la promotion de l
a destination, que pour l’animation
de la politique touristique du département, ou la
commercialisation de produits touristiques et d’hébergement. Une convention
-
cadre pluriannuelle d’objectifs et
de moyens signée avec le département de la Dordogne sert de support
à une convention annuelle d’application.
Les moyens cumulés du service du tourisme du département et du comité départemental du tourisme sont très
sensiblement supérieurs à ceux des autres départements de la région Nouvelle-Aquitaine. Un travail
d’unification et de simplification, voire de
renforcement des compétences du comité départemental, comme cela
a été entrepris dans la plupart des autres départements,
devrait s’imposer. Par
ailleurs, la répartition des
responsabilités de chacun des acteurs gagnerait à être présentée dans un document de communication
expliquant comment s’articulent le
service du tourisme du département, le comité départemental du tourisme et
les offices de tourisme. U
n certain nombre d’attentes des offices du tourisme par ra
pport au comité
départemental du tourisme, mais également du comité départemental du tourisme vis-à-vis des offices a aussi
été recensé.
Le comité départemental du tourisme est en lien avec de nombreux autres partenaires. Ses relations avec ses
« satellites », relais départemental des gîtes de France, association loisirs accueil Dordogne-Périgord et
association clévacances, ont été clarifiées.
3. L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
Un grand nombre des recommandations
formulées lors du contrôle précédent ont été mises en œuvre,
notamment le remplacement du comité de direction par une assemblée générale, une meilleure qualité des
procès-verbaux et la comptabilisation des votes dans les instances.
Il est regrettable que l
e principal syndicat hôtelier de la Dordogne ait dû être radié lors de l’assemblée générale,
privant cette instance de pilotage d’un acteur majeur du tourisme. La mise en place d’un
« comité technique »
est un premier pas
dans la perspective d’un rapprochement entre l’échelon départemental et les offices de
tourisme locaux.
L’intégration de quelques directeurs des offices de tourisme, au conseil d’administration
, voire
même au bureau pourrait, certainement constituer un plus.
4. LES MISSIONS DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
Les missions confiées au comité départemental du tourisme couvrent tous les aspects du développement
touristique. Cependant, la convention pluriannuelle n’a pas été mise à jour depuis plus de cinq ans
. Elle doit,
dès lors, être à la fois actualisée et précisée.
La mission dévolue à l’observatoire départemental pour suivre l’économie touristique
et pilotée par le CDT
permet d’alimenter les acteur
s avec un ensemble de données. Les données
relatives à l’emploi non dis
ponibles
ou au nombre de nuitées apparaissent incomplètes. U
n certain nombre d’études commandées à des
prestataires extérieurs permettent de disposer de résultats, mais sans cohérence complète faute de
méthodologie suffisamment précise.
La mission « hébergement » appelle une meilleure qualification en termes de standard qualité et une
connaissance plus complète du parc.
La mission de mise en réseau de l’offre reste encore très perfectible et passe par une plus grande mutualisation,
notamment de ses bases de données informatique
s, entre l’échelon local et l’échelon départemental.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
5/99
Si la mission de labellisation « tourisme et handicap
» se réalise correctement, aucun objectif quantitatif n’est
fixé dans la convention. Il s’agit d’ailleurs d’un problème récurrent pour presque toutes
les actions dévolues au
CDT. La fixation « ex-ante
» pour chaque action d’objectifs intermédiaires qui permettraient d’en
vérifier la
réalisation semble nécessaire.
C’est sur sa mission image et promotion que le comité départemental du tourisme a été le p
lus actif. La mise en
œuvre de son plan marketing lui a permis de diversifier ses actions autour d’une stratégie de marque.
Des bilans
précis sont réalisés, mais ceux-ci
restent ponctuels et pourraient être complétés d’une partie plus analytique
pour infléchir la stratégie à
venir. L’
évolution des cibles de communication, se traduit par une diminution de la
présence du comité départemental du tourisme dans les foires et salons, une progression de sa présence sur
les médias numériques, et une communication davantage orientée vers des journalistes ou des tour-opérateurs
que vers le grand public.
Les missions concernant l’organisation touristique des territoires et des acteurs sont amenées à être modifiées
par le nouveau cadre de soutien à l’ingénierie territ
oriale défini par le conseil départemental. De même, la
redéfinition des moyens alloués à l’union départementale des offices de tourisme (UDOTSI) impactera à l’avenir
l’organisation
des acteurs.
Certaines missions prévues par la convention pluriannuelle p
araissent aujourd’hui devoir être supprimées
ou
redéfinies (politique d’accueil des camping
-cars ou production du service de réservation « loisirs accueil »). Une
évolution majeure doit être préparée d’ici 2018 :
la fin de la commercialisation pour les gîtes de France et ses
conséquences sur la rentabilité du service loisirs accueil (SLA).
D’autres missions ne sont
pas formalisées dans
la convention pluriannuelle alors qu’elles correspondent,
soit à
des mises en œuvre effectives par le CDT, soit à des actio
ns impératives pour le développement touristique de
la Dordogne. Il s’agit notamment de la prise en compte de la problématique de l’accueil, de la mise en place
d’un programme continu de formation et de professionnalisation des acteurs, d’un outil de dével
oppement
territorial d’une économie de la coopération. Enfin, une mission de fait a été définie pour le CDT
: celle de chef
de projet du volet « communication numérique » du contrat de destination « vallée de la Dordogne », lequel
pose une interrogation quant à son périmètre et sa pertinence en termes de marché.
Pour la reddition de comptes par le CDT de la mise en œuvre d
es missions que lui délègue le département, un
manque de cohérence entre les documents stratégiques de la Dordogne et la convention triennale signée par
le conseil départemental avec le comité départemental du tourisme peut être relevé. Alors que ladite convention
prévoit
la présentation d’indicateurs d’efficacité, d’économie et d’efficience des mesures engagées, il n’en est
rien.
5. LA SITUATION FINANCIERE ET LA GESTION ADMINISTRATIVE ET COMPTABLE
L’organisation comptable du comité départemental du tourisme avait suscité de nombreuses observations lors
du contrôle précédent. Elles ont, pour la plupart, été mises en œuvre, notamment la trans
mission au conseil
départemental d’un programme d’action
détaillé
à l’appui de la demande de la subvention globale annuelle.
Il reste cependant à finaliser la comptabilité analytique en répartissant en particulier les charges de personnel.
Les ressources
de l’a
ssociation sont très dépendantes de la subvention annuelle allouée par le département
puisque celle-ci en représente 70 %. Elle enregistre une progression globale de 5,1 % pour la période contrôlée
mais a entamé un recul en 2015 par rapport à l’année
précédente (-3 %).
L
es charges d’exploitation
augmentent modérément (3,2 %). Le fonds de roulement diminue. Néanmoins, la
récurrence
d’un excédent du cycle d’exploitation permet à la trésorerie de progresser, plaçant l’a
ssociation dans
une situation fina
ncière satisfaisante. La capacité d’autofinancement demeure positive sur l’ensemble de la
période, à l’exception de l’année 2013.
Le secteur non lucratif correspond
à l’animation des acteurs et à la promotion du territoire
. Le secteur lucratif,
essentiellement la commercialisation des hébergements, présente un déficit structurel et la diminution de son
activité va impacter
l’équilibre financier.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
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LA RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
Les juridictions financières examinent les suites réservées à leurs recommandations de régularité et
de performance et les évaluent en fonction du niveau de mise en œuvre.
1.
Mener un travail conjoint rassemblant le CDT et les offices de tourisme en vue de clarifier le partage des
responsabilités, puis élaborer un document conjoint au CDT et aux offices pour une meilleure perception par
tous les acteurs des missions de chacun.
[Performance : à mettre
en œuvre
]
2.
D
issoudre l’association « loisirs
service accueil » et intégrer ses moyens et ses missions au sein du comité
départemental.
[Performance
: mise en œuvre en cours
]
3.
Etablir des comptes rendus pour les organes consultatifs.
[Performance :
mise en œuvre en cours
]
4.
Etablir un meilleur équilibre dans la composition du conseil d’administration permettant une réelle
représentation des offices de tourisme.
[Performance : à mettre en oeuvre]
5.
Faire figurer dans les documents publics du CDT les sources et la méthodologie de calcul des chiffres
produits.
[Performance
: mise en œuvre en cours
]
6.
Veiller à ce que le cahier des charges des deux prochaines études qualitatives impose une permanence de
la méthode de chiffrage.
[Performance :
mise en œuvre en cours
]
7.
Développer une collecte de données plus précises afférente
s à l’animation de l’ensemble des filières
touristiques.
[Performance : à mettre
en œuvre
]
8.
Préciser les actions dévolues au CDT, en indiquant le cas échéant les objectifs intermédiaires qui
permettraient d’en vérifier la réalisation.
[Performance : à mettre
en œuvre
]
9.
R
evoir l’organisation de l’utilisation
du logiciel SIRTAQUI, en intégrant plus largement les offices de tourisme.
[Performance : à mettre
en œuvre
]
10.
Initier, en liaison avec le service communication du département, une gestion commune de la marque
touristique de la Dordogne par le comité départemental du tourisme et le département de la Dordogne.
[Performance : à mettre
en œuvre
]
11.
Faire figurer dans le rapport d’activité et le document d’exécution des objectifs et des actions du CDT des
indicateurs d’efficacité, d’économie et d’efficience.
[Performance
: mise en œuvre en cours
]
12.
F
inaliser la comptabilité analytique par intégration de l’ensemble des codes analytiques
, et surtout répartition
des salaires et des charges de personnel.
[Performance :
mise en œuvre en cours
]
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
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LA PROCEDURE
Le
contrôle a été effectué au titre du programme de la chambre dans le cadre d’une enquête commune à la
Cour des comptes et aux chambres régionales des comptes portant sur les politiques en faveur du tourisme.
L’ouverture du contrôle a été notifiée à
Mme Sylvie CHEVALIER, présidente depuis le 11 juin 2015, et à M. Jean-
Fred DROUIN, son prédécesseur, par lettres du 3 février 2016 et du 24 novembre 2016.
L’en
tretien de début de contrôle
s’est déroulé
le 28 janvier 2016 avec le directeur, Christophe GRAVIER.
L’en
tretien de fin de contrôle
s’est déroulé
le 9 janvier 2017 avec la présidente et son prédécesseur, en présence
du directeur du CDT.
Lors de sa séance du 5 avril 2017, la chambre a formulé des observations provisoires qui ont été adressées à
la représentante légale et à son prédécesseur.
Un extrait des observations les concernant a été adressé à : M. Germinal PEIRO, président du département de
la Dordogne
et de l’Etablissement public territorial du bassin de la Dordogne (EPIDOR)
, M. Jérôme PEYRAT,
président
de l’office de tourisme de Sarlat
-Périgord noir, Mme I
sabelle HYVOZ, présidente de l’u
nion
départementale des offices de tourisme et des syndicats d’initiative de la Dordogne, M. Alain ROUSSET,
président de la région Nouvelle-Aquitaine, M. Jean-F
red DROUIN, président de l’association «
Service Loisirs
Accueil Dordogne-Périgord », M. Gérard LABROUSSE, président du relais départemental des « gîtes de
France »
, M. Mickael BELTRAMI, président de l’as
sociation départementale des « logis de France » du
Périgord, M. Jean-
Luc BOUSQUET, président de l’union des métiers et des industries de l’h
ôtellerie de la
Dordogne, M. Thierry NARDOU, président du syndicat mixte air Dordogne (SMAD), M. Christophe FAUVEL,
président de la chambre de commerce et d’industrie
de la Dordogne, tiers mis en cause.
Mme Sylvie CHEVALIER, présidente du CDT24, a adressé, à la chambre le 17 juillet 2017, une réponse,
conjointe avec l’ancien ordonnateur Jean Fred DROIN, enregistrée le 21 juillet 2017.
M. Germinal PEIRO, président du Département de la Dordogne, a adressé une réponse à la chambre,
enregistrée le 11 juillet 2017.
M. Gérard LABROUSSE, président du relais départemental des « Gîtes de France », a adressé une réponse à
la chambre, enregistrée le 17 juillet 2017.
M. Mickael
BELTRAMI, président de l’association départementale des « Logis de France », a adressé une
réponse à la chambre, enregistrée le 17 juillet 2017.
M. Jean-
Fred DROIN, président de l’association « Service Loisirs Accueil Dord
ogne-Périgord » a adressé
le 19 juillet 2017 une réponse à la chambre, enregistrée le 21 juillet 2017.
M. Jean-
Luc BOUSQUET, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de la Dordogne, a
adressé une réponse à la chambre, enregistrée le 21 juin 2017.
M. Thierry NARDOU, président du SMAD, a adressé une réponse à la chambre enregistrée le 13 juillet 2017.
Mme Isabelle HYVOZ, présidente de l’UDOTSI, a adressé une réponse à la chambre
, enregistrée le 21 juillet
2017.
M. Germinal PEIRO, président d’EPIDOR, a adressé une rép
onse à la chambre, enregistrée le 27 juillet 2017.
M. Alain ROUSSET, président de la région Nouvelle-Aquitaine, a adressé une réponse à la chambre, enregistrée
le 31 juillet 2017
Lors de sa séance du 31 août 2017, la chambre a arrêté les observations définitives qui figurent dans le présent
rapport.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
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GLOSSAIRE
ADT : Agence Départementale du Tourisme
CCI
: Chambre de Commerce et d’Industrie
CDT : Comité Départemental du Tourisme
CIAPLM
: Centre International de l’Art Pariétal Montignac
-Lascaux (ou Lascaux IV)
CRT : Comité Régional du Tourisme
DGE : Direction Générale des Entreprises
EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale
EPIDOR : Etablissement public territoriale du bassin de la Dordogne
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
IVBD : Interprofession des Vins de Bergerac et Duras
MONA : Mission des Offices de tourisme de Nouvelle-Aquitaine
OTSI : Office de Tourisme
et Syndicat d’Initiative
PDIPR : Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées
PIP : Pôle International de la Préhistoire
SABDP
: Société d’exploitation de l’Aéroport de Bergerac
-Dordogne-Périgord
SDHPA
: Syndicat de l’Hôtellerie de Plein Air
SIRTAQUI
: Système d’Information Régional Touristique AQUItain
SLA : Service Loisirs Accueil
SMAD : Syndicat Mixte Air-Dordogne
UDOTSI
: Union départementale des offices de tourisme et des syndicats d’initiative
UMIH
: Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
9/99
1.
LE PANORAMA ET LES CHIFFRES CLES DU TOURISME EN
DORDOGNE
1.1.
L
ES CARACTERISTIQUES DE LA DESTINATION
1.1.1.
Un atout majeur : un patrimoine naturel et culturel riche
Le département de la Dordogne est le troisième département français de par son ressort territorial.
Son patrimoine naturel et culturel représente un atout majeur pour la destination Dordogne-Périgord dans la
mesure où il lui permet
d’exploiter plusieurs
filières touristiques. Celles-ci sont au nombre de quatre :
o
le
tourisme de nature
s’est développé avec les randonnées
pédestres, le cyclotourisme, la pêche ou
encore le canoë, grâce à une diversité de paysages préservés (rivières et vallées, forêts, vignoble, parc
naturel régional Périgord-Limousin) et des bases de loisirs aménagées. La Dordogne est le premier
département français pour le nombre d’équipements d’accueil à
la ferme (agritourisme) ;
o
le
tourisme culturel
est un pan important du tourisme en Dordogne avec d’une part la Préhistoire
(Lascaux et les sites préhistoriques de la vallée de la Vézère)
, et d’autre part les nombreux sites
historiques et architecturaux, dont des châteaux, des bastides du Moyen-Age, des villages de caractère
(10 sont classés «
Plus beaux villages de France
») ainsi que les villes de Sarlat, Périgueux et Bergerac,
toutes trois labellisées «
Ville d’art et d’Histoire
» ;
o
la
gastronomie
participe à la notoriété de la destination Dordogne-Périgord et a été relevée comme
étant l’une de ses forces dans l’
étude livrée au CDT en 2012. Elle se décline autours de la découverte
des produits du terroir (routes gourmandes), des marchés et des restaurants gastronomiques ;
o
L’
œnotourisme
,
enfin, participe à la découverte de la Dordogne avec le vignoble du pays de Bergerac,
labellisé «
Vignoble et Découvertes
»,
et ses13 appellations d’origine contrôlée
.
Des éléments du patrimoine du départeme
nt sont valorisés par un classement de l’UNESCO. Il s’agit des sites
préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère, soit 15 sites, ainsi que trois étapes
1
des chemins de
Saint-Jacques-de-Compostelle, inscrits au patrimoine mondial. Enfin, le bassin de la Dordogne a été classé en
2012 au titre de la réserve mondiale de biosphère.
Forte de ce patrimoine, la destination propose ainsi 191 sites et monuments ouverts aux visites en 2015.
Neuf sites comptabilisent plus de 100 000 entrées annuelles. Il en ressort que le fac-similé de la grotte de
Lascaux, communément nommé Lascaux II, est la locomotive touristique du département, sa fréquentation étant
en constante progression (à l’exception de l’année 2013).
Une nouvelle reproduction de la grotte de Lascaux a ouvert au public le 15 décembre 2016. Dénommé le centre
international d’art pariétal Montignac
-Lascaux (CIAPML) ou encore Lascaux IV, cet équipement permet
d’apprécier la quasi
-intégralité de la grotte de Lascaux, contrairement à Lascaux II qui ne reproduisait que 90 %
des peintures originales, et sera enrichi de contenus numériques sur la Préhistoire. Destiné à être un élément
phare de l’offre culturelle et
touristique du territoire, le département vise un nombre de visiteurs à hauteur de
400 000 par an.
1
La cathédrale Saint-
Front à Périgueux, l’église Saint
-Avit à Saint-Avit-
Senieur et l’église abbatiale Notre
-Dame de la Nativité au
Buisson-de-Cadouin.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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Tableau 1
Principaux sites touristiques du département
En nombre de visites
Principaux sites
2011
2012
2013
2014
2015
Lascaux II
249 514
257 717
252 523
257 861
267 603
Château de Castelnaud
245 000
240 000
245 000
249 071
235 801
Parc de Marqueyssac
190 000
185 000
186 000
199 340
192 182
Forteresse La Roque St Christophe
177 442
173 061
168 033
158 805
172 836
Aquarium du Périgord Noir
169 200
169 000
129 560
130 000
150 230
Château de Beynac
140 000
140 000
140 000
140 000
140 000
Pôle International de la Préhistoire
110 266
98 700
117 758
146 121
139 764
Gouffre de Proumeyssac
146 000
149 400
150 000
150 000
137 500
Le Village du Bournat
111 000
116 000
116 000
108 000
112 000
Source : CDT (2015) et Atout France (2011-2014)
L
a Dordogne bénéficie d’un patrimoine culturel et naturel dont la
richesse permet au secteur du tourisme
d’exploiter quatre filières, le tourisme culturel, de nature, gastronomique et l’œnotourisme
, ainsi qu
e d’
une
thématique de la Préhistoire qui lui permet de se différencier de ses concurrents.
1.1.2.
Un effort d’
aménagement des sites touristiques
La participation publique du département intervient exclusivement et à la place du CDT sur des projets
structurants et
à maîtrise d’ouvrage publique (g
uide des aides) par le canal des subventions de son Fonds
d’Intervent
ion. Les modes de gestion des sites touristiques publics sont variés
: convention d’exploitation (DSP)
du centre international d’art pariétal de M
ontignac-Lascaux (et du Thot) avec la SEMITOUR
2
, qui va gérer
Lascaux IV
jusqu’en 2030.
La périodicité des investissements pour entretenir et mettre en valeur les sites est
très variable. Elle dépend de la taille des sites, du dynamisme et de l’envergure financière des gestionnaires.
Sur 190 sites, les 10 sites les plus visités ont accueilli 57 % du nombre total de visiteurs annuels.
Les aménagements réalisés pour faciliter l’accès (transport gratuit, stationnement,
etc.)
et l’accessibilité
des
sites donnent lieu à des situations très variables, Lascaux II fonctionnant par exemple avec une billetterie « hors
site » et des visites à heures fixes. Plusieurs sites remarquables sont contingentés en matière de nombre
d’entrée
s journalières, pour des raisons de conservation, comme la grotte de Font-de-Gaume. Certains sites
pratiquent des tarifs préférentiels le matin. Concernant les sites préhistoriques, le c
entre d’accueil du
pôle
international de la Préhistoire (PIP) a un rôle de diffusion et de régulation (médiation) vers les différents sites.
Le d
épartement accompagne les collectivités en matière d’
aménagement des bourgs dans le cadre de la
politique contractuelle et participe également au label « Villes et Villages Fleuris ». Il intervient également pour
des opérations à maîtrise d’ouvrage publique dans le cadre de la politique de contractualisation
, notamment
s’agissant des besoins
en termes d’opérations de rénovation et d’entretien du patrimoine
.
L
’attractivité des
différents types de sites, peut être analysée :
-
les évolutions muséographiques récentes
passent par l’introduction des nouvelles
technologies,
pour le site du Thot par exemple : réalité augmentée, 3D, ateliers enfants interactifs ;
-
les quatre
plans d’eau majeurs du département ont bénéficié
ces dernières années de
financements, pour leurs aménagements et leurs équipements. La fréque
ntation s’accroit. En 2014,
elle est estimée à 93 912 personnes et en 2015 à 137 232 personnes, soit une augmentation de
46
% sur l’ensemble des sites.
Pour autant, leur équil
ibre financier n’est pas assuré
;
2
La SEMITOUR
Périgord, gestionnaire de sites culturels d’hébergement et de loisirs, et organisateur de manifestations touristiques
et culturelles, est une société d’économie mixte dont le département de la Dordogne est le premier actionnaire. Elle a pour m
ission
de valoriser et présenter un ensemble de sites exceptionnels (dont Lascaux II), et d'accueillir et animer des lieux de séjours.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
11/99
-
la recherche de labels, comme la marque « Tourisme et Handicap », guide parfois la stratégie
d’investissement des sites
touristiques. Ainsi, le site de Saint-Estèphe a obtenu ce label pour tous
les types de handicap. Autre exemple, les plus beaux jardins visent le label « Jardin remarquable »
qui nécessite souvent des investissements particuliers.
Les opérations d’aménagement intègrent les questions environnementales. Ainsi, certains sites
, comme ceux
de l’
association Visites en Périgord, sont engagés dans des politiques de qualité qui incluent des aspects
environnementaux tels que la gestion des déchets. La politique du département engagée avec les communes
vise à la généralisation de la charte « zéro herbicide » et l
es plans d’eau
cherchent à obtenir le Pavillon Bleu.
L’attractivité s’opère
,
principalement, au travers d’investissement
s en nouvelles technologies et par la
qualification de l’offre, via des labels
,
qui ne permettent cependant pas toujours d’atteindre leur point de
rentabilité en raison
d’une saisonnalité très marquée.
Le
grand axe de perfectionnement de l’aménagement des sites touristiques en Dordogne
est la gestion des flux
pour un meilleur étalement à la fois sur l’année et sur le territoire ainsi que le développement
de la médiation
culturelle et touristique.
1.1.3.
Les forces et faiblesses de la destination
Interrogés sur les forces et faiblesses de la Dordogne au plan touristique, le CDT et le service tourisme du
département dressent une liste de sept forces :
-
la notoriété
de la destination, en France et à l’étranger
;
-
la richesse patrimoniale du département, telle que décrite
supra
;
-
la qualité des hébergements, notamment en hôtellerie de plein air ;
-
des animations et activités variées, tels que les festivals et les activités de pleine nature ;
-
une gastronomie réputée ;
-
des acteurs motivés : les habitants acquis à la cause touristique par leur hospitalité, les professionnels par
la qualité de leurs prestations et les élus sensibles au développement touristique et à ses enjeux en termes
d’emploi.
L’annexe 1 présente un bilan synthétique descriptif des réalisations mises en œuvre dans chacune des filières
touristiques.
Par ailleurs, d’autres
atouts ont été évoqués lors des assises départementales du tourisme qui se
sont tenues le 9
octobre 2015 à l’initiative du département. Il s’agit en l’occurrence d’un réseau routier dense, la
présence d’un aéroport international à Bergerac, la structuration touristique avec le regroupement des offices
de tourisme et la couverture de 87 % du territoire par la taxe de séjour et enfin une offre de formation importante
pour les professionnels.
Pour ce qui concerne les faiblesses, le CDT et le département en identifient essentiellement cinq :
-
u
ne accessibilité moyenne, due à l’éloignem
ent des grands aéroports internationaux et des gares TGV,
ainsi qu’une couverture du territoire insuffisante pour ce qui concerne les réseaux internet et de téléphonie
mobile
(l’annexe 2 présente un bilan synthétique de l’accessibilité du département)
;
-
une saisonnalité marquée ;
-
une offre déséquilibrée, avec 55 % des hébergements se situant dans le seul Périgord Noir
3
, une
hétérogénéité des sites touristiques, un manque de lisibilité parmi les nombreuses animations et un
manque d’infrastructures adaptées au tourisme d’affaires
;
-
une hôtellerie traditionnelle vieillissante et une offre haut de gamme peu développée ;
-
u
ne concurrence entre les acteurs qui ne favorise pas l’émergence d’une cohérence
des stratégies et des
actions.
3
Correspond peu ou prou à l’arrondissement de Sarlat
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
12/99
De même, d’autres faiblesses ont été relevées lors des assises départementales du tourisme, parmi lesquelles
:
une absence de perception par les touristes de la diversité des activités, et notamment des activités pour
enfants,
l’absence d’un événement ou festival de notoriété internationale générateur de fréquentation et d’image,
un manque de lisibilité parmi la multiplicité des marques locales ou encore une pratique des langues étrangères
insuffisante, alors que la fréquentation touristique internationale est forte.
Enfin, des opportunités ont été identifiées par les acteurs lors des assises. Il s’agit pour l’essentiel de l’important
potentiel de promotion que représentent l’exposition itinérante Lascaux III
4
, en tournée depuis 2012 dans de
grandes métropol
es mondiales, et l’ouverture de Lascaux IV
en décembre 2016,
ainsi que l’amélioration de
l’accessibilité avec la mise en place de la Ligne Grand Vitesse Sud
-
Europe Atlantique, le lancement d’une
marque unique pour le territoire « Dordogne-Périgord » et des
filières qu’il est nécessaire de développer et
d’exploiter (nature et affaires notamment).
1.1.4.
Le parc d’hébergements
En préambule, il est intéressant d’observer la répartition hétérogène des hébergements touristiques sur le
territoire départemental. En effet
, d’après l’observatoire du CDT, plus de 59
% de ceux-ci se situent dans le seul
Périgord noir, tandis que le restant se partage entre le Périgord pourpre (19,3 %), le Périgord vert (14,1 %) et le
Périgord blanc (7,5 %)
5
.
1.1.4.1.
L’hôtellerie de tourisme
D’après
le CDT, les hôtels représentent 8,6
% de la capacité d’hébergement touristique du département.
Selon
les
statistiques publiées par l’INSEE
6
, la Dordogne compte, au 1
er
janvier 2016, 217 hôtels, dont 72 % sont
classés. En progression entre 2013 (208) et 2015 (220), l’année 2016 s’est distinguée par une baisse (217) de
leur nombre (voir annexe 4). Plus de la moitié des hôtels sont classés 1, 2 et 3 étoiles (65 %), tandis que 9 %
sont classés 4 ou 5 étoiles.
Un quart de ces établissements ne bénéficie d’aucun classement,
même si cette
proportion diminue depuis 2013.
D’un point de vue comparatif
(voir annexe 5), la Dordogne accueille sur son territoire 11 % des hôtels de la
Nouvelle-Aquitaine, et se situe à ce titre au 4
ème
rang derrière les Pyrénées-Atlantiques (18 %), la Gironde
(17 %) et la Charente-Maritime (14 %).
Figure 1
La répartition des hôtels de tourisme par catégorie en 2016
Source : INSEE en partenariat avec la DGE et les partenaires territoriaux, traitement CRC
4
Depuis 2012, l’exposition s’est arrêtée à Bordeaux, Chicago, Houston, Montréa
l, Bruxelles, Genève, Paris, Séoul et est à Tokyo
depuis le 31 octobre 2016.
5 Les Périgord pourpre, vert et blanc correspondent à peu près aux arrondissements de Bergerac, Nontron et Périgueux.
6
Les statistiques ne sont disponibles qu’à partir de l’année
2013.
3%
30%
32%
9%
0%
25%
1 étoile
2 étoiles
3 étoiles
4 étoiles
5 étoiles
Non classés
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
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CRC Nouvelle-Aquitaine
13/99
La capacité d’accueil
, en nombre de chambres,
s’élève à 4
354 en 2016 et suit la même progression que celle
du nombre d’hôtels
. En outre, on assiste à une légère montée en gamme de cette capacité dans la mesure où
le nombre de chambres non classées a diminué de 29 %, tandis que parallèlement les chambres de 1
et 2 étoiles
progressaient respectivement de 47 % et 22 %. En revanche, le nombre de chambres de 4 et 5 étoiles est resté
stable.
En 2016, la Dordogne concentre 8
% de la capacité d’accueil en hôtellerie
touristique de la Nouvelle-Aquitaine,
se plaçant ainsi au 6
ème
rang derrière la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques, la Charente-Maritime, la Vienne et
les Landes. Ainsi, il ressort de ces chiffres que les établissements hôteliers périgourdins disposent
d’une
capacité d’hébergement plus restreinte que l’ensemble des hôtels de la région. En effet, un hôtel
du Périgord
offre en moyenne 20 chambres, contre
28 pour l’ensemble de la Nouvelle
-Aquitaine.
Aujour
d’hui, l’hôtellerie
traditionnelle rencontre plusieurs difficultés. Celles-
ci ont pu être identifiées à l’occasion
de la tenue
d’un atelier, organisé en 2014 en vue de la préparation d’un schéma départemental du tourisme.
Tout d’abord, il a pu être constaté une inadaptation de l’offre par rapport aux nouvelles attentes des clients d’une
part, et à l’exigence de normes plus contraignantes d’autre part
. Les structures sont en général désuètes,
vieillissantes et manquent de services annexes, salle de séminaire ou de restauration. Elles nécessitent donc
des investissements importants de rénovation (mises aux normes et embellissements). Or, les exploitants ne
disposent pas
d’un autofinancement suffisant
étant donné la faible rentabilité de leurs établissements. Par
ailleurs, ces exploitants ont en moyenne 55 ans. Dès lors, la question de la tra
nsmission d’entreprise se pose
car, même si le département est attractif, le taux de reprise demeure faible étant donné l’importance de
s
investissements nécessaires. Enfin, les professionnels déplorent un manque de visibilité sur Internet, dû en
partie à une méconnaissance de ce média, et relèvent la nécessité d’accroitre la formation des personnels à
l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ainsi qu’aux langues étrangères.
La Dordogne
est le département de l’intérieur néo
-aquitain le plus pourvu en hôtels de tourisme
(4
ème
sur
l’ensemble de la région)
mais ceux-ci
disposent d’une capacité d’hébergement inféri
eure à la moyenne
régionale. L
es exploitants doivent faire face à d’importants défis parmi lesquels la modernisation des bâtiments
et des équipements, la transmission des établissements et la formation des personnels aux nouvelles
technologies et aux langues étrangères.
1.1.4.2.
L’hôtellerie de plein air
Ce type d’hébergement représente
quasiment
la moitié de la capacité d’hébergement
touristique du
département, ce qui souligne le caractère très saisonnier de la fréquentation. Selon les chiffres publiés par
l’INSEE
, le parc en hôtellerie de plein air est composé, au 1
er
janvier 2016, de 234 campings dont 85 % sont
classés (voir annexe 4). Plus de la moitié (59 %) sont classés 3, 4 ou 5 étoiles tandis que 26 % sont classés 1
ou 2 étoiles. Seuls 15
% ne bénéficie d’auc
un classement.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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14/99
Figure 2 - La répartition des campings par catégorie en 2016
Source : INSEE en partenariat avec la DGE et les partenaires territoriaux, traitement CRC
La Dordogne concentre 17
% de l’offre régionale en
nombre de campings, et se classe au 2
ème
rang des
départements néo-aquitains les plus pourvus, derrière la Charente-Maritime (22 %). Néanmoins, la capacité
moyenne (87 emplacements) des campings
est inférieure à celle de l’ensemble
des campings de la région
(125 emplacements). En effet, la Dordogne dispose de 20 229 emplacements au 1
er
janvier 2016, soit 11 % de
l’offre régionale
, qui la place au 4
ème
rang derrière la Charente-Maritime (27 %), les Landes (22 %) et la Gironde
(20 %).
L
’hôtellerie de plein air représente près de la moitié de la capacité d’hébergement touristique du département.
1.1.4.3.
Les autres hébergements
Les chiffres concernant les autres hébergements sont issus des tableaux de bord
de suivi de l’économie
touristique diffusés par le CDT. Ils sont constitués des résidences de tourisme, des meublés, des chambres
d’hôtes ou encore des villages de vacances.
Les meublés saisonniers rassemblent 22,4
% de l’offre
d’hébergements touristiques
et sont constitués de 4 506 hébergements en 2015 (soit 27 051 lits), dont
quasiment le tiers est classé
7
. Les résidences de tourisme représentent 4,6
% de la capacité d’hébergement
touristique de la Dordogne. Elles sont au nombre de 14 et comptent 5 517 lits en 2015. Par ailleurs, la Dordogne
compte 1 921 chambres
d’hôtes (4
647 lits), dont 5,5 % sont labélisés « gîtes de France » et 4,5 %
«
Clévacances
». Les villages de vacances ne représentent que 1,7 % des lits marchands du département, soit
2 109 lits répartis sur 18 structures. Enfin, le CDT recense également les résidences secondaires qui constituent
des hébergements dits « non marchands ». Elles sont estimées à 30 000 et représenteraient 150 000 lits, soit
un peu plus de la moitié des lits marchands.
7
9,5 % sont labélisés « gîtes de France » et 4,4 % sont labellisés «
Clévacances
».
6%
20%
41%
14%
4%
15%
1 étoile
2 étoiles
3 étoiles
4 étoiles
5 étoiles
Non classés
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1.2.
L
ES FREQUENTATIONS TOURISTIQUES
1.2.1.
Les chiffres « clés »
Tableau 2
Evolution des fréquentations touristiques entre 2011 et 2015
2011
2012
2013
2014
2015
Nombre de visiteurs
par an
3 000 000
3 000 000
3 000 000
3 000 000
3 000 000
dont touristes
étrangers
30 %
dont touristes internes
à la région
19 %
Nombre de nuitées
18 000 000
18 000 000
18 000 000
18 000 000
18 000 000
dont nuitées non
marchandes
9 9000 000
9 9000 000
9 9000 000
dont nuitées hôtel
1 074 188
1 049 515
1 029 581
1 036 802
1 031 982
dont nuitées camping
2 915 526
2 923 926
3 086 790
3 061 030
3 073 678
dont autres nuitées
marchandes
4 000 000
4 000 000
4 000 000
4 000 000
4 000 000
Capacité
d’hébergement
(
en
nombre de lits
marchands
)
107 157
105 709
113 713
116 586
120 613
dont hôtels
9 018
9 044
9 327
10 397
10 412
dont camping
54 324
54 939
62 565
60 920
63 213
dont résidence de
tourisme
3 650
4 271
4 831
5 517
5 517
Source : CDT 24
Il a été noté une absence importante de précision, développée infra dans le présent rapport,
s’agissant de
l’évaluation des données
de la fréquentation touristique, reconduites dans les comptes rendus du comité
départemental du tourisme chaque année entre 2011 et 2015.
1.2.2.
La destination, les séjours et ses enjeux économiques
Les caractéristiques des séjours et de la destination se présentent comme suit :
Tableau 3
Les caractéristiques des séjours
Principaux pays d’origine des
touristes étrangers en
hébergement marchand en
2014
Pays Bas (48% de la clientèle étrangère) ; Royaume Uni (24,5%) ;
Belgique (9,1%) ; Allemagne (4,9%) ; Espagne (3,5%) ; Etats Unis
(2,3%)
Dépense par touriste
Français
: 40,10 € par jour et par personne
Etrangers
: 69,50 € par jour et par personne
Moyenne
: 48,40 €
Durée moyenne des séjours
Français : 7,2 jours
Etrangers : 7,9 jours
Moyenne : 7,4 jours
Source : enquête de clientèle 2012 réalisée par TNS SOFRES
Les enjeux économiques du tourisme sont estimés, chaque année, de manière très approximative.
Rapport
d’observations définitives
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Tableau 4
L
’impact économique du tourisme
En %, M€
, emplois et %
2011
2012
2013
2014
2015
% du PIB départemental
10
10
10
10
10
Chiffre d’affaires du secteur
900
900
900
900
900
Nombre d’emplois dans le secteur
6 200
--
--
--
--
Part du tourisme dans
l’emploi
régional
11,7
--
--
--
--
Source : CDT 24
S’agissant des données relatives aux emplois, elles sont liées aux études pilotées par la Région avec l’INSEE
et le Comité Régional du Tourisme (CRT)
d’Aquitaine
.
L’étude sur la régionalisation des
comptes satellites du
tourisme,
comme l’étude sur l’emploi touristique
, qui
n’a pas été reconduite depuis 2014
, portait sur 2011.
L’étude sur l’emploi touristique est en effet une étude
structurelle lourde que l’INSEE ne peut conduire que tous
les 3 ou 4 ans. Pour ce qui est de la régionalisation du compte satellite du tourisme, les régions ont demandé
un renouvellement annuel auprès de l’INSEE et de la Banque de France. Mais dans les faits
, i
l n’est pas possible
légalement pour les CDT ou des instituts privés de mobiliser les fichiers qui permettent ce travail. Il est donc
nécessaire d’attendre
les productions nationales.
L
es départements sont dépendants d’études nationales anciennes pour
suivre les enjeux économiques
notamment en termes d’emploi
du secteur du tourisme.
1.3.
L
ES AXES STRATEGIQUES DE LA POLITIQUE TOURISTIQUE EN
D
ORDOGNE
Les axes stratégiques ont été principalement arrêtés à partir des deux études opérées en 2012 et 2013 par des
consultants. Ils sont synthétisés dans le tableau ci-après :
Rapport
d’observations définitives
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Tableau 5
La stratégie du tourisme en Dordogne
Principales
cibles visées :
o
pour les marchés français : Bretagne, Pays de Loire, Paris, Sud-Ouest ;
o
pour les marchés étrangers : Pays-Bas, Angleterre, Espagne, Belgique,
Amérique du Nord.
Principaux
points de
développement :
o
développement de la fréquentation sur les « ailes de saison » ;
o
reconquête de la clientèle néerlandaise, développement des marchés
espagnols et anglais, entretien des marchés nord-américains (suites aux actions
de Lascaux III aux USA et Canada) ;
o
p
réparation de l’opération Lascaux
III au Japon avec organisation de conférence
de presse,
workshop
professionnels,
masterclass
et séminaires de formation
des agents de voyage et tours-opérateurs en partenariat avec la SEMITOUR,
l’IVBD et le CRT avec ATOUT
France.
Principales
actions
prévues :
o
renforcement de la promotion via Internet
sur ces différents marchés
européens avec Atout France, soutien à la promotion des lignes aériennes avec
le Département
et le SMAD, développement d’actions de séduction en direction
de la presse, des agents de voyages et tours opérateurs via des accueils de
presse et Eductours de découverte du département ;
o
d
éveloppement d’outils numériques dédiés
(sites Internet en langues
étrangères avec ATOUT France, manuel des ventes dédié aux professionnels
de la distribution, clips vidéos, photothèques, argumentaires de vente, etc.) ;
o
lancement des « routes mythiques du Périgord »
à l’international en
s’appuyant sur des
circuits prêts à consommer et à commercialiser par des
distributeurs et revendeurs internationaux sur les trois axes identitaires de la
Dordogne (préhistoire, châteaux et gastronomie) ;
o
mise en réseau des acteurs et des filières
, qualification de l’offre
, démarche
qualité (classement des meublés), labellisation des meublés de tourisme (Gîtes
de France et Clévacances), segmentation des offres («
Dordogne en Famille
»
par exemple) ;
o
formation-actions
des socio-professionnels (marketing expérientiel
8
,
yield
management
9
, prospective sur la société française et le tourisme, etc.)
Source : CDT 24
1.4.
L
ES MOYENS
Tableau 6
Les moyens consacrés au tourisme par le département de la Dordogne
En €
et en %
2011
2012
2013
2014
2015
Dépenses annuelles du
département dans le
domaine du tourisme
5 744 823
5 354 265
11 623 554
16 767 346
21 928 108
Budget du
département
506 355 031
503 241 721
507 759 346
510 610 695
512 548 423
Part du budget consacrée
au tourisme
1,1
1,1
2,3
3,3
4,3
Source : Département 24
8
Le «
marketing expérentiel
» est un concept commercial de théâtralisation d'un lieu de vente ou de service qui implique l'usager
dans une mise en scène de la marque et de ses produits ou services. Cette implication du client a pour but de générer en lui des
émotions de bien-être, qui sont censées faciliter la création d'une relation particulière entre la marque et lui.
9
Le
«
yield management
»
est un système de gestion tarifaire des capacités disponibles telles des chambres en hôtellerie ou des
sièges dans le transport aérien et ferroviaire, qui a pour objectif l'optimisation du remplissage et du chiffre d'affaires.
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Le département a fait un effort important en investissement de 2013 à 2015. I
l s’agit essentiellement de
l’investissement pour le centre international d’art pariétal de Montignac
-Lascaux, mais également
d’investissements sur d’autres sites
gérés par la SEMITOUR, comme le cloître de Cadouin ou le lac de Gurson.
D’après une étude conduite par l’association des départements de France, 62 départements
ayant répondu
consacrent en moyenne près de 1 % de leur budget aux dépenses touristiques, avec une répartition de 59 %
pour les dépenses de fonctionnement et de 41
% pour les dépenses d’investissement.
S’agissant de la région
Nouvelle-Aquitaine, les moyens consacrés au tourisme, rapportés au total du budget départemental, varient de
façon importante. Ainsi, pour l’anné
e 2015 on constate un ratio de 2,8 % dans le département de la Charente-
Maritime ou encore de 1 % dans le département de la Vienne.
Le département de la Dordogne fait des efforts notables en investissement pour le financement du tourisme.
2.
PRESENTATION GÉNÉRALE DU COMITE DEPARTEMENTAL DU
TOURISME DE DORDOGNE
Concernant, le contrôle organique du comité départemental du tourisme, les recommandations formulées par
la chambre des comptes dans son rapport d’obser
vations définitives du 3 septembre 2012 ont pour la plupart
été mises en œuvre (Cf. tableau figurant en annexe 3). Le comité départemental du tourisme a notamment
procédé au vote de nouveaux statuts et d’un règlement intérieur, à la mise en place d’un comi
té technique, à la
fourniture d’un plan d’action prévisionnel chiffré à l’appui des demandes de subventions, et à une modification
des relations avec l’association gîte de France et Clévacances. Les autres recommandations, la simplification
des comptes cou
rants, le développement d’une comptabilité analytique complète et le développement
d’indicateurs de résultats intégrés à la fois à la convention et au rapport rendant compte de la mise en œuvre
des plans d’action, n’ont pas été mises en œuvre à ce jour.
2.1.
LA CREATION ET LES MISSIONS DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
Les conditions de création des comités départementaux du tourisme, ainsi que celles de l’exercice de leurs
missions, sont encadrées par la loi. La forme juridique qui doit être retenue pour ces comités est en revanche
laissée à l’appréciation des conseils départementaux
qui conservent
l’initiative en la matière.
Les CDT et ADT
(agence départementale du tourisme) sont principalement des associations loi 1901 rassemblant au sein de
leurs instances les principaux opérateurs touristiques du département ainsi que les collectivités. Leurs conseils
d’administration sont des espaces de concertation et des instanc
es partenariales composées de conseillers
départementaux (49 %), de consulaires, OTSI, CRT, et
d’autres acteurs économiques (hôtellerie, campings,
agents immobiliers, activités de loisirs).
L’
office départemental de tourisme de la Dordogne a été créé le 21 juin 1960. Transformé en 1993 en comité
départemental du tourisme et en association régie par la loi du 1
er
juillet 1901, il est principalement régi par
l’article
L. 132-4 du code du tourisme, issu de la loi du 23 décembre 1992 portant répartition des compétences
dans le domaine du tourisme, et définissa
nt le cadre d’intervention des départeme
nts dans le domaine du
tourisme : «
le comité départemental du tourisme, créé à l’initiative du conseil
départemental, prépare et met
en œuvre la politique touristique du département…. Le conseil
départemental fixe le statut, les principes
d’organisation et l
a composition du comité départemental du tourisme qui contribue notamment à assurer
l’élaboration, la promotion et la commercialisation de produits touristiques, en collaboration avec les
professionnels, les organismes et toute structure locale intéressés
à l’échelo
n départemental et
intercommunal
».
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
19/99
Conformément à la loi de 1992, l’objet du CDT est très large
10
, puisqu’il est chargé de mettre en œuvre la
politique départementale du tourisme, sur la base du schéma départemental, et va jusqu’à la commercialis
ation
de produits touristiques et la création d’associations qu’il anime.
Ses missions, en appui des opérateurs privés
et publics, s’articulent autour de
quatre axes principaux
, détaillés à l’article 2 de la
convention pluriannuelle
d’objectifs
et de moyens conclue entre le département et le CDT pour les années 2011-2013 :
observation
de l’activité touristique, notamment par la réalisation d’un tableau de bord annuel
départemental et de tableaux de bord territoriaux ;
production et commercialisation
de produits touristiques, via le Service de réservation Loisirs Accueil
(SLA 24) ;
promotion
, communication et marketing comprenant les « eductours », les relations presse, la
promotion numérique (web et réseaux sociaux), l’édition de supports, et la promotion pl
us spécifique de
l’aéroport de Bergerac
;
structuration
touristique des territoires et des acteurs : accueil des porteurs de projets, classement des
offices de tourisme (OT), labellisations, etc.
De plus, le CDT
anime et met en œuvre le projet collectif de mise en marché de la destination
Dordogne-
Périgord
au service de l’accompagnement du développement touristique des territoires
. Pour cela, il noue des
partenariats avec les opérateurs privés et publics, dans leurs démarches de structuration, de positionnement,
d’adaptation de leurs services et de
conquête et fidélisation de leurs clients.
Le CDT assure la totalité des missions confiées par le code du tourisme. En complément de ces missions,
il
assure aussi l’an
imation de la marque nationale « Tourisme et Handicap », le classement des meublés,
l’édition de plans
-
guides de randonnées (collection d’une quarantaine de supports). Il assure aussi depuis 2014
la gestion des enveloppes marketing et promotion de l’aéropo
rt de Bergerac. En partenariat avec les
départements du Lot et de la Corrèze, il coordonne et anime le développement du label « Clévacances vallée
du Lot et Dordogne » (parc de 550 hébergements). Il anime également un référentiel qualité « Dordogne en
Famille
» dédié à la qualification d’une offre destinée aux familles avec enfants de 6 à 12 ans. Ce référentiel a
vocation à se déployer en direction des hôtels et restaurants en 2016 et 2017. Il vient enfin de lancer la création
de trois routes touristiques d
édiées à la promotion à l’
international des « Best Of » de la Dordogne sur les
marchés anglo-saxons.
Le CDT est conçu comme le pivot d’un réseau d’organismes privés ou publics couvrant la plus grande part de
l’action touristique dans le département. Ce ca
ractère très diffus constitue tant un moyen de coordination du
développement touristique dans le département qu’un risque de dilution des responsabilités et
de moindre
lisibilité quant à son impact réel sur le développement touristique.
Le département et le
CDT sont signataires d’une
convention-
cadre pluriannuelle d’objectifs et de moyens et
d’une convention d’application annuelle qui intègre les objectifs et actions principales que le CDT s’engage à
mettre en œuvre sur l’année concernée. Il n’y a pas de convention cadre entre le
comité régional du tourisme
(CRT) et le CDT, sinon la participation à la définition du plan marketing du CRT et la participation de la présidente
10
L’objet du CDT est présenté à l’article II de s
es statuts de la manière suivante :
«
Le Comité Départemental du Tourisme de la Dordogne (CDT/24) a pour objet, dans un but d’intérêt général, de
:
contribuer à assurer la promotion de la destination Dordogne-Périgord ;
contribuer à assurer l’élaboration et la commercialisation de produits touristiques, en collaboration avec les professionnels
,
les organismes et toute structure locale intéressés à l’échelon
départemental et intercommunal ;
participer à l’animation de la
politique touristique du Département ;
assurer la mise en œuvre, le déploiement, le suivi et l’animation, le cas échéant, du Schéma Départemental de
Développement Touristique, pour le compte du Département et sous son autorité, en liaison avec les Services du
Département ;
assurer l’animation et la coordination d’associations diverses œuvrant au plan départemental dans le domaine du tourisme
.
Plus généralement, le CDT/24 est chargé de susciter, favoriser, coordonner toute initiative locale et départementale pouvant concourir
au développement du tourisme en Dordogne.
»
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
20/99
du CDT au bureau du CRT ; ce dernier étant lui-
même membre de l’
assemblée générale du CDT. Avec le CRT,
existent des conventions particulières, telles les
conventions avec l’IN
SEE ou portant sur le SIRTAQUI.
Le CDT dispose d’une équipe de 22 personnes
organisées en pôles
d’expertises (
administratif, web et
marketing, aménagement et production, édition et commercialisation).
2.2.
LES MOYENS AFFECTES AU
CDT :
COMPARAISON PAR RAPPORT A SES HOMOLOGUES
Un certain nombre d’acteurs considère, à l’instar d’un des
directeurs
d’office de tourisme, que «
les moyens
donnés au CDT ne sont pas suffisants au regard des prétentions touristiques
». On peut observer en effet que
même si ses moyens paraissent plus élevés que la moyenne, en rapportant ces moyens au volume des flux
touristiques,
le CDT24 dispose d’une subvention départementale qui n’est que
légèrement supérieure aux CDT
du Lot-et-Garonne ou encore de la Charente, alors que les enjeux touristiques et les volumes sont bien
moindres
. L’agence départementale du tourisme de la Vienne e
st dans un positionnement spécifique ayant fait
le choix d’u
ne internalisation importante (infographie par exemple).
En tout état de cause, il n’est pas
évident de
comparer les moyens affectés aux différents comités départementaux du tourisme de la région.
Tableau 7 - Comparatif des moyens affectés aux comités départementaux de tourisme de la Région
(hors Charente-Maritime)
En ETP et K€
MOYENS
AFFECTES
Effectif total
Recettes totales
Montant de la subvention
du Département
Charente (16)
14,3
1 360
1 247
Corrèze (19)
16,5
1 275
1 200
Creuse (23)
12,2
1 252
981
Dordogne (24)
23
2 697
1 576
Gironde (33)
31,9
2 472
2 243
Landes (40)
23
2 154
1 860
Lot-et-Garonne (47)
16
1 866
1 305
Pyrénées-Atlantiques (64)
27,9
3 197
2 700
Deux-Sèvres (79)
10
910
750
Vienne (86)
39
2 574
1 538
Haute-Vienne (87)
6
812
520
Source : les comités départementaux du tourisme
Cependant, la majorité des départements transfère compétences et moyens aux comités départementaux du
tourisme, au regard du rôle particulièrement large qui leur est imparti par le code du tourisme, de la nécessité
de proposer aux usagers, comme aux opérateurs, un guichet unique, et de
l’intérêt
de pouvoir penser dans le
même temps les questions d’aménagement et de fonctionnement
. Ce mouvement de transfert de compétences
a entraîné une réduction très sensible des effectifs des services du tourisme des conseils départementaux de
la région.
La situation de la Dordogne est donc spécifique avec
le maintien d’un service du tourisme aux effectifs
particulièrement nombreux qui gère notamment les aménagements liés au plan départemental des itinéraires
de promenades et de randonnées, le CDT, quant à lui, éditant les plans-guides de randonnées des territoires
concernés.
Il a été évoqué par l’un des membres du comité technique du conseil départemental du tourisme
que «
l'idée de
regrouper l'ensemble des services du département intervenant sur le tourisme au sein d'une même entité
(Agence de Tourisme) semble découler du bon sens
».
La Dordogne, contrairement à la majorité des autres départements, conserve un service du tourisme étoffé.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
21/99
3.
LA STRATEGIE DU COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME
AVEC LES AUTRES ACTEURS DU TOURISME
3.1.
L
A REGION
A
QUITAINE
Il n’existait pas
pendant la période contrôlée de «
Schéma Régional de Développement du Tourisme et des
Loisirs
»
11
dans lequel aurait pu s’inscrire la stratégie départementale.
Néanmoins, le plan marketing touristique
du comité régional du tourisme est perçu par le CDT24 comme pertinent et cohérent avec les actions et schémas
de développement touristiques des départements. Il a fait l’objet de discussions, d’une concertation et de débats.
En revanche, les appels à projets touristiques régionaux lancés, en 2014 et 2015, par la région permettant aux
territoires infra départementaux de candidater ont, selon le comité départemental du tourisme, déconnecté les
acteurs (OT, EPCI, Pays) des enjeux globaux du département. Ainsi, lors des appels à projets, le soutien
financier apporté aux OT qui ont répondu de façon groupée a conduit à atténuer la pertinence des actions
départementales puisque le CDT n’a pas été consulté mais juste parfois associé. Les ch
oix et priorités, la
détermination des actions et projets proposés par les OT, et leurs collectivités de rattachement, à la r
égion l’ont
été par les territoires en direct avec elle, sans concertation avec le CDT et le département puisque les
financements étaient régionaux. Ainsi, lors de la réflexion sur la pertinence des territoires géographiques
susceptibles de répondre aux appels à projets, des divergences sont apparues entre la région et le département
sur les découpages liés aux territoires de consommation des clientèles :
l’analyse du CDT était de structurer et
de regrouper des territoires pertinents en termes de consommation touristique et d’offre, tout en collant aux
territoires administratifs des EPCI, la région quant à elle privilégiant les aspects organisationnels et la
gouvernance.
Le département de la Dordogne et le CDT ont estimé avoir été «
non associés en amont à la construction des
projets (structuration et organisation des territoires) financés par la région, ont été en partie déconnectés des
territoires touristiques.
»
Le président de la région Nouvelle-Aquitaine a souligné en réponse que «
le département et/ou le CDT étant
membre des comités techniques et comités de pilotage des appels à projet, il apparaît difficile de soutenir que
la ré
gion a déconnecté les territoires de leur département ou de leurs stratégies touristiques, alors même qu’ils
ont été informés et associés par les services de la région et territoires candidats
».
3.2.
L
E LIEN AVEC LA POLITIQUE TOURISTIQUE DU DEPARTEMENT
Selon les statuts du CDT, celui-ci est chargé
de préparer et de mettre en œuv
re la politique touristique du
département dans son ensemble. Or, le service du tourisme et du développement touristique du département
garde des compétences propres (gestion du plan départemental des itinéraires de promenades et de
randonnées, du plan départemental des activités de loisirs et de randonnée nautique et du schéma directeur
des relais-information-service en matière de signalisation routière).
En apparence il n’y a pas chevau
chement de compétences pour les actions menées conjointement entre le CDT
et le service tourisme du département, ce dernier ayant surtout une compétence administrative et financière
(procédure d’instruction et de suivi des aides).
o
Ainsi, pour les itinéraires de promenades et de randonnées, le service tourisme étudie sur place avec
les collectivités les itinéraires qu’elles envisagent, s’assure du caractère public des sentiers, négocie
avec d’éventuels propriétaires privés la traversée de propriétés, rédige
les conventions, suit les travaux
de maîtrise
d’ouvrage locale, présente au c
onseil départemental les demandes de subventions et
assure le suivi de la procédure financière. Lorsque ces tâches sont remplies, le CDT réalise les plans-
guides et effectue leur promotion.
11
P
lan régional (ou SRADT) prévu à l’article L. 4251
-1 du code général des collectivités territoriales et le schéma régional de
développement du tourisme et des loisirs prévus à l’article L.
131-7 du code du tourisme.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
22/99
o
Dans le cadre d’autres actions, le service tourisme
se rend sur place, mais, semble-t-il, surtout pour
monter financièrement les projets et s’assurer que ceux
-
ci réunissent les conditions d’attribution des
aides, notamment en matière d’hébergement. Sur ces projets, le service tourisme demande l’avis
technique du CDT. La collaboration ne parait pas présenter de difficultés. Elle est facilitée par la
proximité physique des deux entités.
Toutefois, pour certains opérateurs du tourisme, cela impliq
ue d’avoir deux interlocuteurs
: le service du tourisme
et le comité départemental. Ainsi,
une commune peut avoir pour interlocuteur le service du tourisme s’agissant
des aménagements touristiques envisagés, mais également pour interlocuteur le comité départemental du
tourisme pour anticiper la promotion ou la communication d’un tel aménagement.
Le président du département a estimé que l’organisation de la politique touristique des autres départements de
la région Nouvelle-Aquitaine ne prend pas en compte les spécificités locales propres au département de la
Dordogne. S’il reconnait qu’une plus grande synergie est à rechercher entre le service du tourisme du
Département et le CDT, il rappelle néanmoins que ce dernier n’agit que par délégation du département
.
Selon lui, «
Un regard rétrospectif sur l’évolution de l’économie touristique de la Dordogne montre que si une
attention particulière doit bien entendu être portée aux conditions de mise en œuvre des politiques publiques
dans ce domaine, ce sont bien les
orientations politiques définies par l’Assemblée départementale et les autres
acteurs publics qui ont un rôle déterminant dans l’évolution des territoires. Dans ce registre, les choix faits depuis
la Décentralisation me semblent avoir montré toute leur pertinence : préservation et mise en valeur du
patrimoine, Lascaux 2, Lascaux-
l’exposition internationale, le Centre International de l’Art Pariétal de Montignac
-
Lascaux, création de la SEMITOUR, etc.
». Il estime ainsi que «
dans un contexte de raréfaction
de l’argent
public, les enjeux aujourd’hui sont le renforcement du pilotage politique et la recherche d’optimisation des
moyens
».
Le département de la Dordogne, contrairement à la plupart des départements de la région Nouvelle-Aquitaine,
n’a pas encore
engagé un travail de simplification de sa politique touristique, en donnant une compétence
d’ensemble au comité départemental du tourisme
3.3.
L
ES ACTEURS DU TOURISME DANS LE DEPARTEMENT
La mise en œuvre
de la politique touristique du département passe, selon les statuts du comité, par la
coordination des organismes et collectivités intéressés, par la concentration et la diffusion des informations
touristiques détenues par divers organismes et collectivités,
par l’étude des moyens de développement de
l’équipemen
t touristique, en lien avec divers partenaires,
par l’organisation et l’animation des structures de
labellisation, de promotion et de commercialisation dans le cadre de « services rendus » et par la contribution à
l’élaboration, la promotion et la commerci
alisation de produits touristiques, avec tous les organismes intéressés
à l’échelon intercommunal et départemental.
Dans ce cadre, le CDT 24 collabore avec le niveau régional, national et international (ATOUT France, CRT
notamment), et avec tous les acteurs représentatifs du tourisme au niveau départemental dont :
les services du département (Direction générale, Tourisme et développement touristique, Sports,
Communication, Culture, Pôle Paysage et Espaces verts, Economie, Agriculture, Affaires européennes
et Coopération décentralisée), la SEMITOUR, la société public locale (SPL) Lascaux III et le Pôle
International de la Préhistoire (PIP) ;
les institutionnels, que sont les offices de tourisme, les chambres consulaires et
l’
aéroport (SABDP et
SMAD), les regroupements touristiques locaux dont les "Pays" et le parc naturel régional Périgord
Limousin ;
les socio-
professionnels au travers de leurs syndicats ou groupements et filières d’activités
(CCI,
chambre d’agriculture, chambre de m
étiers, syndicat départ
emental de l’hôtellerie de plein air,
clubs hôteliers, associations de sites, groupements de prestataires canoë,
l’interprofession des vins de
Bergerac et de Duras).
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
23/99
Les compétences s’opèrent, se complètent ou divergent en fonction des missions de chaque type d’acteurs
publics ou privés et de leur organisation : ingénierie, accueil, information, promotion, stratégie de marque
commerciale, marque de destination, territoire de consommation.
Une réflexion doit être lancée, selon le directeur du CDT, avec les offices de tourisme et les présidents des EPCI
pour segmenter les missions et métiers selon les attentes des clients,
« avant le séjour, pendant et après »,
pour répartir les missions des uns et des autres.
En l’occurrence, il s’agirait de
confier au CDT les missions de
séduction, de conquête des prospects jusqu’à la décision de réserver un séjour, puis
de laisser le rôle majeur
aux OT pour aider les clients à consommer le territoire en les guidant pour ensuite partager collectivement les
actions de gestion des bases de données afin de maximiser la
fidélisation des visiteurs dans le cadre d’outils
de gestion de la relation client commun. Cette réflexion amenant à répartir les responsabilités de chacun vis-à-
vis des attentes du client recoupe le groupe de travail en cours sur « la gestion de la relation client » (GRC).
Ce
groupe de travail peut être l’occasion d’élaborer un document consensuel validé par tous
, dépassant la seule
question de la relation client, et permettant de répartir les responsabilités des différents acteurs du tourisme.
La présidente du CDT, quant à elle, a indiqué
qu’il était envisagé de constituer un comité d’orientation
stratégique (COS) adossé au CDT et rassemblant les présiden
ts d’EPCI (ou vice
-présidents chargés du
tourisme) et les présidents des offices de tourisme. Elle ajoute que le document de stratégie précité pourrait être
la première action de ce nouvel organe de gouvernance partagée entre le CDT, les EPCI et leurs offices de
tourisme.
3.4.
L
A PERSISTANCE DE DIVERGENCES SUR LE PARTAGE DES RESPONSABILITES DES
DIFFERENTS ACTEURS DU TOURISME EN
D
ORDOGNE
.
I
l existe une grande marge de perfectionnement pour un partage des responsabilités consensuel entre l’échelon
local des acteu
rs du tourisme, les offices de tourisme, et l’échelon départemental, le comité départemental du
tourisme notamment. La clarification consensuelle des responsabilités respectives des CDT et des offices de
tourismes doit être recherché directement avec les représentants des offices de tourisme qui ont une approche
plus concrète des enjeux que les présidents des collectivités intercommunales de tutelle.
La
présidente de l’union départementale des offices de tourismes
, quant à elle, considère notamment que :
o
«
la suggestion de répartir les missions de façon aussi nette (avant / pendant / après) ressort d’une
vision un peu monolithique des situations tant locales que départementales
, les enjeux à l’échelon local
ne correspondant pas systématiquement à celle de l’
échelon départemental ;
o
:les responsabilités des différents acteurs sont en partie codifiées par le Code du Tourisme, puis
éventuellement complétées par la collectivité de tutelle, et il est difficile de penser que les OT peuvent
s’en affranchir pour répo
ndre aux attentes, souhaits ou décisions du CDT
» ;
o
«
les Présidents d’EPCI ne sont pas forcément les interlocuteurs les plus pertinents en terme de relais
vis-à-
vis des OT […] , faute de recul et de technicité […] . De plus il n’est pas évident que les Pr
ésidents
d’EPCI soient les plus au fait des attentes des clients, ce serait plutôt les techniciens des OT
» ;
o
«
Il y a globalement un problème de positionnement et de décision du CDT ; en effet, même si certaines
opérations sont intéressantes, le travail se reporte sur les OT (ex. : Dordogne en famille, GRC), sans
aucun cadre conventionnel, sans formalisation, sans concertation en amont
».
Elle considère également que
« la mise en cause assez systématique des OT par le CDT n’est pas la meilleure
façon de créer de bonnes conditions de travail en commun, d’autant que cela occulte la réalité du quotidien de
la plupart des OT (effectif limité, ultra-
polyvalence, etc.). L’un
des exemples est le Sirtaqui, qui en Aquitaine n’a
pas été conçu en concertation avec les OT comme cela a pu se faire dans d’autres régions, d’où une
fonctionnalité moindre pour les utilisateurs. Les OT sont conscients que les saisies sont importantes et font de
leur mieux dans la mesure de leurs moyens. Le fait d’être régulièrement, publiquement et officiellement critiqués
n’améliore en rien la situation et la saisie mais dégrade les relations. De façon assez générale, les OT ont un
sentiment mitigé vis à
vis de l’attitude du CDT à leur égard, avec des exigences unilatérales alors même que
Rapport
d’observations définitives
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les structures départementales elles-mêmes ne travaillent pas vraiment en concertation. A ce sujet
l’organisation du Département n’est pas très lisible (Service Tourisme
, CDT, Semitour, Service Communication
du Département…). Les rôles et positions des différents services ou structures, en plus du CDT et des OT,
gagneraient à être clarifiées et leur coordination améliorée
»
1.
La chambre régionale des comptes recommande de mener un travail conjoint avec les offices de
tourisme aux fins de clarifier le partage des responsabilités entre le CDT et ces derniers, puis
d’élaborer un document conjoint pour
faire connaître à tous les acteurs leurs missions respectives.
3.5.
L
E LIEN AVEC LES ASSOCIATIONS
«
PILIERS
»
DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE
Le CDT constitue aussi le pivot d’un réseau d’organismes
de structures associatives
qu’il contribue à animer
dans la mesure où il les associe dans l’élaboration et l’application de la politique dépar
tementale du tourisme.
Les organismes qui n’ont pas conclu de convention avec le CDT bénéficient néanmoins de prestations gratuites
(mise à disposition ponctuelle de salles de réunions et diverses facilités de fonctionnement).
Tableau 8
Les partenaires du CDT
Organisme
Type de lien
Prestation du CDT à
l’organisme
Caractéristiques de
l’organisme
Relais départemental des Gîtes de
France Dordogne
- Convention annuelle
- Budget annexe
du
CDT
jusqu’en 2016
Mise
à
disposition
de
personnel/matériel
-Personnalité morale-
-Budget inclus dans budget CDT
-Pas de personnel en propre
Clévacances Dordogne
-Convention annuelle
-Budget annexe du CDT
jusqu’en 2013
Mise
à
disposition
de
personnel/matériel
-Personnalité morale-
-Budget inclus dans budget CDT
-Pas de personnel en propre
Loisirs Accueil Dordogne
Convention annuelle
Mise
à
disposition
de
personnel/matériel
-Personnalité morale-
-Budget propre
-Pas de personnel en propre
Logis du Périgord
Convention annuelle
- Siège
- Assistance technique
-Personnalité morale
-Budget propre
Union
Départementale
des
Syndicats d’Initiative et Offices de
Tourisme (UDOTSI)
Convention tripartite
Département/CDT/UDOTSI
- Siège
- Assistance technique
-Personnalité morale
- Budget propre
Association
Touristique
de
la
Vallée de la Dordogne
- Siège
-Personnalité morale
- Budget propre
Sur la Route des 1001 Châteaux
- Siège
-Personnalité morale
- Budget propre
-Association « en sommeil »
Antenne des Stations Vertes de
Vacances
-Relais promotionnel
Relais informel de la fédération
nationale
Toques du Périgord
- Siège
-Personnalité morale
- Budget propre
Ambassade
des
Saveurs
du
Périgord
- Siège
Association « en sommeil »
Union
Départementale
des
Confréries
- Siège
-Personnalité morale
- Budget propre
- Nouveau dans les statuts 2011
Coordination
Départementale
Randonnée et Sports Nature
- Siège
-Personnalité morale
- Budget propre
Comité Départemental de Tourisme
Equestre
- Siège
-Personnalité morale
- Budget propre
Source : CDT24
Dans le
cadre de ses missions, l’association organise et anime des structures privées de labellisation, de
promotion et de commercialisation,
dont certaines sont citées nommément dans les statuts, qui n’établissent
toutefois pas de liste exhaustive. Sur les 13 structures partenaires initiales, deux sont actuellement en sommeil
(« Sur la route des 1001 châteaux » et « Ambassade des saveurs en Périgord »). Cinq structures ont passé une
convention avec le CDT pour formaliser et préciser l’étendue de leurs relations. L
es autres structures (6) ont
des relations peu développées avec le CDT: elles y ont simplement leur siège social et font quelques réunions
par an dans les locaux du CDT.
Enfin,
l’union
départementale des confréries, créée en 2011, a des relations
limitées avec le CDT (siège). Au final, le CDT travaille surtout avec 5 associations avec lesquelles il a formalisé
sa relation.
Rapport
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Le bon accomplissement de ses missions implique pour le CDT de travailler avec plusieurs associations ayant
un rôle moteur en termes de politique touristique.
3.5.1.
L’association «
Relais départemental des gîtes de France Dordogne
Périgord »
L’association «
Relais départemental des gîtes de France Dordogne
Périgord » (RGF 24), dont le siège est au
CDT, est présidée par un conseiller départemental. Le directeur du CDT en est également le secrétaire général
à titre bénévole. Elle bénéficiait, selon
les termes d’une
convention conclue avec le CDT
, de l’appui logistique
du comité qui mettait en effet à sa disposition à titre gratuit des locaux et à titre onéreux, des moyens de
fonctionnement (téléphone, télécopieurs, photocopieurs et autres matériels de bureau, affranchissement,
véhicule de service) et la totalité de son personnel (une secrétaire à temps plein, un agent à 10 % pour la
coordination des équipements touristiques et la promotion, un agent à 50
% pour l’animation, un agent à 10
%
pour l’administration générale
). En vertu de cette même convention, le CDT assumait les charges de personnel,
y compris les déplacements liés à l’activité du RGF
24. En outre, le CDT réalisait à titre gratuit pour son compte
l’annuaire départemental annuel en liaison avec l’association
« Loisirs accueil » et sa diffusion. Enfin,
l’association
« Loisirs accueil », par une convention passée avec le CDT, assurait en exclusivité la
commercialisation des produits « Gîtes de France Dordogne » En contrepartie, la dotation annuelle pour
services rendus versée au CDT constituait
également une contribution à l’association RGF 24.
Au 1
er
janvier 2016, l’association du relais
départemental des « Gîtes de France » a pris son autonomie
financière et administrative. Une nouvelle convention a donc été conclue avec le CDT. L
’association du relais
salarie deux employés et rembourse les salaires et les
charges d’une salariée du CDT. S
es revenus sont
constitués des cotisations de ses adhérents et du versement pas le SLA de la dotation pour services rendus,
représentant 14 % du montant hors taxes des commissions perçues sur la vente des produits labellisés « Gîtes
de France ».
La prise d
’autonomie
au 1
er
janvier 2016
de l’association
du relais départemental des gîtes de France, qui
constituait une structure fonctionnelle du CDT, modifie de façon importante la mission de commercialisation des
hébergements du comité départemental du tourisme.
3.5.2.
L’association
« clévacances »
La convention passée entre le CDT et l’association «
clévacances » dont le siège est au CDT, reprend les
mêmes dispositions que celles de la convention passée avec l’association RGF 24. Toutefois, le personnel mis
à disposition à titre gratuit par le CDT est plus restreint, un agent à 50 % (labellisation, secrétariat et catalogue)
et un agent à 60
% pour l’animation
.
Cette association constituait une structure fonctionnelle du CDT pour
la gestion d’un label exclusif, mais
était
dotée
d’organes institutionnels propres (conseil d’administration, assemblée générale, bureau)
.
L
’association
Clévacances Dordogne-Périgord a été dissoute le 7 mars 2013 et a été intégrée dans le CDT sous
la forme d’un service dédié.
3.5.3.
L’association «
Loisirs accueil Dordogne-Périgord »
L’association «
Loisirs accueil Dordogne-Périgord », est présidée par Jean-Fred DROUIN, conseiller
départemental. Cette structure, qui est une agence de voyage pour le milieu rural, a la personnalité morale et
l’autonomi
e financière.
Elle bénéficie de la logistique du CDT avec la mise à disposition de ses locaux, de ses moyens de
fonctionnement (téléphone, matériels de bureau, fourniture, affranchissements, véhicules de service) et de 4,5
équivalents temps plein (4,5 ETP). Les avantages en nature dont elle bénéficie ont été estimés à 30 % des frais
de fonctionnement du CDT.
Le CDT assure en outre en sa faveur des actions de promotion (pour l’essentiel,
diffusion des éditions de Loisirs accueil dans les foires et salons et par courrier, accueil de presse).
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
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26/99
En contrepartie, elle verse une dotation annuelle pour services rendus, dont le calcul prend en compte des frais
de personnel (260 000
€) et de moyens matériels tels que les frais de participation aux frais de promotion
(35 000
€), de frais postaux (9
000 €), de téléphone (3
000 €) et de mises à disposition de locaux, mobilier,
fournitures de bureau et véhicules de services (27
000 €)
, et assure de manière ponctuelle des ventes
d’hébergements au CDT.
L’association SLA
peut également assurer directement des dépenses de fonctionnement ou de promotion liées
aux deux structures.
L’imbrication
peu lisible de
l’a
ssociation « loisirs accueil » et du comité départemental du tourisme peut être
notée.
Les perspectives d’activité de l’association « loisirs accueil » peuvent amener à remettre en cause son
fonctionnement de façon autonome. Le CDT apparaît comme la structure support permettant à cette association
de fonctionner, de compléter l’offre du CDT, et plus globalement, de par
ticiper aux missions de service public
dans le domaine touristique avec l’approbation tacite du
département.
2.
La chambre régionale des comptes recommande
de dissoudre l’association « loisirs accueil
» et
d’intégrer ses
moyens et ses missions au sein du comité départemental.
En réponse, la présidente du CDT et le président de l’association service loisirs accueil ont précisé qu’en raison
du départ des « Gîtes de France » de la centrale de réservation, le SLA devra effectivement dissoudre
l’association qui
le porte et intégrer le CDT au sein de son service commercial.
3.5.4.
Les autres associations
: logis de France du Périgord et l’
union départementale des
offices de tourisme et syndicats d’initiative (
UDOTSI).
Deux autres associations, « Logis de France du Périgord » et
l’u
nion départementale des offices de tourisme et
des syndicats d’initiati
ve (UDOTSI), nouent également des liens avec le CDT.
-
L’association «
Logis de France du Périgord
» avait passé une convention avec le CDT, qui faisait l’objet
d’avenants a
nnuels. Elle bénéficiait à ce titre des avantages en nature suivants : siège social, secrétariat
général adjoint assuré par le directeur à titre gratuit, logistique (locaux, téléphone, télécopieurs,
photocopieurs et autres matériels de bureau), personnel (un animateur à 30 % et en tant que de besoin,
personnel d’accueil et de direction pour le secrétariat général et la promotion).
En contrepartie,
elle s’était
engagée à être un partenaire privilégié du CDT 24 et à lui apporter son concours sous diverses formes :
enquêtes statistiques pour
l’o
bservatoire, opérations de promotion, accueil de journalistes et actions
diverses de relations publiques dans l’intérêt des deux structures. L’association a souhaité interrompre son
mandat vis-à-vis du comité départemental du tourisme. La seule relation conventionnelle susceptible de
subsister serait la mise à disposition de locaux.
-
L’union départementale des offices de tourisme et des syndicats d’initiative
conventionnait uniquement
avec le département dans
le cadre de l’attribution d’une subvention par ce dernier. En 2015, une convention
tripartite incluant le CDT a été conclue et l
’UDOTSI, qui bénéficiait jusqu’alors d’un demi équivalent temps
plein mis à disposition par le comité départemental du tourisme,
s’est vue signifier la fin de cette subvention
en nature.
La présidente de l’UDOTSI, quant à elle, considère que la fin de la subvention en nature, l’absence de
formalisation et de transparence, ont entraîné la défiance justifiée qui en découle et précise que «
l’UDOTSI
n’est donc absolument pas reconnue comme une association « pilier » par le Département
et le CDT.
[…]
L
’absence de transparence complique singulièrement le partenariat. C’est également un désaveu assez bruta
l
de l’importance du rôle des offi
ces de tourisme et de leurs besoins
»
L
’interruption ou la diminution importante des relations conventionnelles
du CDT avec ces deux associations
partenaires peut être relevée.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
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27/99
4.
L’ORGANISATION INSTI
TUTIONNELLE DU COMITE
DEPARTEMENTAL DU TOURISME
4.1.
U
N COMITE DE DIRECTION JUSQU
EN DECEMBRE
2012
Lors de son précédent contrôle, la chambre avait constaté que le CDT 24 était constitué en association de la loi
de 1901, mais que
ses statuts ne prévoyaient qu’un comité de direction et un bureau.
Le CDT n’avait pas
non
plus de règlement intérieur, ne tenait pas de registre spécial pour consigner les changements intervenus dans
l’administration ou la direction
et ne disposait pas d’un registre des délibération
s du comité de direction, des
procès-verbaux succincts étant seuls rédigés.
Aussi, les statuts du CDT ont été modifiés 29 novembre 2012 pour que puissent être mis en place une
assemblée générale et un conseil d’administration
, en lieu et place du comité de direction et que soit tenu un
registre des délibérations et un registre de la « Vie associative ». Un règlement intérieur a été adopté par le
comité de direction le même jour.
4.2.
L
E FONCTIONNEMENT DE L
ASSEMBLEE GENERALE ET DU CONSEIL D
ADMINISTRATION
A compter de l’exercice 2013
, les procès-verbaux de réunions de
l’
assemblée générale, du conseil
d’administration et d
u bureau reprennent, pour chaque décision, un décompte précis des votes.
Un progrès sensible a été enregistré dans la précision de la rédaction des procès-verbaux, et notamment la
comptabilisation des votes.
De 2012 à 2015, les organes de pilotage se sont réunis comme suit :
Tableau 9
Réunions des organes de pilotage du CDT24
DATES
REUNION
27/03/2012
Bureau
25/06/2012
Comité de
Direction
05/10/12
Comité de direction
29/11/12
Comité de direction (vote nouveaux statuts)
25/04/13
Assemblée générale
25/04/13
Conseil d’administration
18/10/13
Bureau
06/02/14
Conseil d’administration
19/06/14
Assemblée Générale
20/10/14
Bureau
19/02/15
Conseil d’administration
11/06/15
Assemblées générales ordinaires et extraordinaires
01/07/15
Bureau + Conseil d’administration
26/11/15
Bureau
Source : CDT24
La fréquence de réunion du bureau, non fixée par les statuts, est faible, de l’ordre d’une se
ule fois par an. Cette
instance, dont le rôle n’est pas précisé par les statuts, n’a pas véritablement de réalité
.
Les instances de pilotage se réunissent relativement peu, en règle générale une fois par an, notamment pour le
bureau.
Rapport
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4.3.
L
E REGLEMENT DES COTISATIONS PAR LES MEMBRES
Tableau 10
Récapitulatif des cotisations partenariales
En €
N° mémoire
Partenaire
Montant cotisation
16/01
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Dordogne
790,00
16/02
Chambre des Métiers de la Dordogne
790,00
16/03
Chambre d'Agriculture de la Dordogne
790,00
16/04
Syndicat Départemental d'Hôtellerie de Plein Air
480,00
16/05
UDOTSI
160,00
16/06
Fédération Départementale des Chasseurs
160,00
16/07
Fédération Départementale de Pêche
160,00
16/08
Comité Départemental du Tourisme Equestre
160,00
16/09
Comité Départemental de Cyclotourisme
160,00
16/10
Comité Départemental de la Randonnée Pédestre
160,00
16/11
Syndicat de loueurs de la Vézère
40,00
16/12
IVBD
160,00
16/13
Association Foie Gras Périgord
160,00
16/14
Logis du Périgord
160,00
16/15
SEMITOUR
160,00
16/16
Association Visites en Périgord
160,00
16/17
Club Hôtelier de Sarlat
160,00
16/18
Club Hôtelier de Périgueux
160,00
16/19
Toques du Périgord
160,00
16/20
Association des Hébergistes en Périgord
160,00
16/21
1001 Châteaux
160,00
16/22
Syndicat de loueurs de la rivière Dordogne
40,00
16/23
Syndicat de loueurs Dronne, Isle , Auvézère
40,00
16/24
CODEP FFCK 24
40,00
TOTAL
5 570,00
Source : CDT24
Un nouveau barème de cotisations a été adopté en 2012,
une dizaine d’années après le précédent. Par ailleurs,
les statuts prévoient seulement la possibilité d’exiger des cotisations des membres du CDT, hors des membres
de droit comme le département ou des membres associés
12
. Tous les partenaires sont à jour de leur cotisation
à l’exception de
l’union des métiers des industries hôtelières (UMIH) qui n’a pas acquitté sa cotisation depuis
trois ans. De ce fait, elle ne fait plus partie
de l’assemblée générale.
L
’absence
au sein du comité départemental du tourisme
d’un
acteur du tourisme aussi important que le principal
syndicat hôtelier de la Dordogne interroge.
4.4.
L
E COMITE TECHNIQUE ET LA REPRESENTATION DES OFFICES DE TOURISME
Les statuts prévoient également trois organes consultatifs :
Le comité technique CDT/Pays/offices de tourisme
Le comité technique « promotion »
Le comité financier
Le
Comité Technique CDT/Pays/Offices de Tourisme
(OT) est composé des techniciens des Pays, Pays
d’Accueil Touristiques, regroupements d’offices de
tourisme, ainsi
que d’un
technicien du service « tourisme et
développement touristique » du département, en tant que de besoin et
selon l’ordre du jour
. La fréquence des
réunions est, en principe, mensuelle (sauf en période estivale), sur convocation du directeur. Le « comité
technique CDT/Pays/offices de tourisme » est un groupe
technique de travail, d’échanges et de concertation
sur les dossiers intéressant le réseau.
12
Dans une association, la cotisation représente le moyen simple et le plus sûr d’en identifier les membres effectifs.
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Tableau 11
Fréquence des réunions du comité technique CDT/OT/Pays
INSTANCE
DATES DE REUNIONS
COMITE TECHNIQUE
CDT/OT/PAYS
08/02/2012; 28/03/2012; 02/05/2012 ; 07/06/2012; 02/10/2012; 08/02/2013 ;
29/05/2013 ; 02/10/2013 ; 12/02/2014; 06/05/2014 ; 16/12/2014 ;
Séminaires » Langlois » les 21 et 22/01/2015 + 23 et 24/03/2015 ;
19/11/2015
Source : CDT
S
’il a bien été procédé à la mise en place d’un comité technique CDT/OT/Pays (élargi en 2016 aux
établissements publics de coopération intercommunale) avec les directeurs de ces structures, il ne se réunit
néanmoins que trois à quatre fois par an, soit trois fois moins que ce qui est prévu aux statuts.
Le Comité technique « promotion »
est composé des techniciens membres du comité technique
CDT/Pays/OT, ainsi que des repré
sentants d’un certain nombre d’instances
: le syndicat départemental de
l’
hôtellerie de plein air (SDHPA)
, les clubs hôteliers, l’association « logis du Périgord », l’association « Toques
du Périgord », « Bienvenue à la ferme/Agriculture et Tourisme », le relais départemental des « gîtes de France »
Dordogne-Périgord, la SEMITOUR, sites en P
érigord, l’aéropo
rt de Bergerac, la filière golf, les agences
réceptives, le syndicat des loueurs de canoë, autres associations de prestataires regroupés œuvrant
dans le
domaine touristique, etc.
Tableau 12
Fréquence des réunions du comité technique promotion
INSTANCE
DATES DE REUNIONS
COMITE TECHNIQUE « PROMOTION »
22/06/1012 ; 18/10/2012 ; 19/06/2013 ; 25/10/2013
09/10/2014 ; 18/06/2015 ; 11/09/2015
Source : CDT24
Ce comité se réunit en principe 2 fois par an et en tant que
de besoin, sur convocation du directeur. Il ne s’est
réuni qu’une seule fois en 2014. Il constitue un lieu d’échanges sur l’analyse des marchés, l’évaluation des
actions de promotion menées par le CDT/24 et ses partenaires, et la préparation concertée des programmes
d’actions.
Le
comité financier du CDT24
comprend le trésorier, le trésorier adjoint, ainsi que deux « contrôleurs de
gestion
» désignés par l’assemblée générale.
Assistent à ses réunions le directeur du CDT24 ou son
représentant, la personne chargée de la comptabilité
au CDT24, ainsi que l’expert
-comptable, qui présente les
comptes.
Le comité financier se réunit automatiquement suite à la clôture des comptes de l’année écoulée et
en tant que de besoin, sur convocation du directeur. Il a un rôle consultatif concernant les finances du CDT24.
Il examine
les comptes de l’année écoulée (
bilan, compte de résultat, rapport de g
estion) présentés par l’expert
-
comptable, avant présentation devant le conseil d’administration et l’assemblée générale.
Il peut être convoqué
à la demande du trésorier, ou du directeur, pour avis sur tout dossier
concernant les finances de l’association
.
Le CDT24 dispose également de commissions particulières, comme celle prévue dans le cadre du règlement
des achats ou celle prévue dans le cadre des recrutements.
Tableau 13
Fréquence des réunions des comités consultatifs du CDT24
INSTANCE
DATES DE REUNIONS
COMITE FINANCIER
25/06/2012 ; 25/04/2013 ; 16/06/2014 ; 04/06/2015
COMMISSION « RECRUTEMENT »
2 fois : en 2012 et 2014
Source : CDT24
Le CDT ne procède pas
à la rédaction d’un
compte rendu systématique lors des comités techniques
« Promotion » et lors des comités techniques des directeurs
d’OT
,
puisqu’en général, il est imprimé et donné en
main propre un exemplaire papier des présentations. De ce fait, i
l s’agit essentiellement
, selon ses membres,
d’une cellule de communication, d’information et d’échanges pour associer les OT à l’actua
lité du CDT, à ses
projets et à leur évolution et recueillir les avis et commentaires des directeurs sur ses actions, mais aussi sur
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leurs projets et leurs attentes. Il est simplement présenté un diaporama qui sert de fil conducteur aux discussions
et débats. Ceux-
ci n’ont donc pas de trace formelle en tant que telle
.
3.
La chambre régionale des comptes recommande
d’établir des
comptes rendus pour les organes
consultatifs.
En réponse, la présidente du CDT s’est engagée à procéder systématiquement à la rédaction d’un co
mpte rendu
à l’issue de chaque réunion d’intérêt en lien avec la gouvernance et les arbitrages entre opérateurs.
4.5.
LA REPRESENTATION DE LA CHEVILLE OUVRIERE DU TOURISME A L
ECHELON LOCAL
AU SEIN DU CONSEIL D
ADMINISTRATION DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
4.5.1.
Le
maintien des insatisfactions mutuelles de l’échelon infra
-départemental et de
l’échelon départemental malgré la création du comité départemental du tourisme
Le fonctionnement optimum des politiques touristiques implique une bonne coopération à
l’échelon
départemental, mais aussi à
l’échelon infra
-départemental. L
a présidente de l’union départementale
des offices
de tourisme, quant à elle,
a souligné qu’il existe «
un vrai besoin de clarification, de transparence et de visibilité
et de nouveau, les attentes des OT peuvent se résumer à : confiance, concertation, transparence et
compétences
».
S’agissant des attentes de l’échelon infra
-départemental, les membres rencontrés du comité technique,
rassemblant les
directeurs d’offices de tou
risme estiment que le comité départemental du tourisme devrait :
-
faire ressortir plus clairement les rôles respectifs du service du tourisme du département et ceux du CDT
dans la politique touristique départementale, en détaillant par exemple le rôle du conseil départemental
dans l'accompagnement et l'aide à la structuration, en lien avec les EPCI, ainsi que le rôle du comité
départemental du tourisme dans la promotion et la mise en valeur de l'offre touristique (commercialisation
et promotion) ;
-
renforcer l'accompagnement en ingénierie ;
-
être davantage présent sur le terrain et être source de propositions ;
-
sensibiliser les élus locaux à l'importance du tourisme en Dordogne, les accompagner et les aider à se
former.
La présidente de l’
UDOTSI, quant à elle, a indiqué que «
les propos des OT sont assez bien résumés
. S’ajoutent
toutefois quelques compléments, en lien avec les éléments précédents :
-
l’importance d’une observation fiable et claire
;
-
le besoin d’améliorer les compétences des salariés du CDT
;
-
l’idée d’impulser une démarche qualité globale, sur tout le territoire, en commençant par le CDT, afin d’être
exemplaire (ISO 9001, ISO 9014…)
;
-
une mise en cohérence au niveau des élus entre les discours (le tourisme, enjeu majeur…) et les actes
(baisse d
e moyens). A noter qu’à l’échelle de la Nouvelle Aquitaine, soit 12 départements, seuls les CDT
de Lot et Garonne et de Dordogne voient leurs moyens régresser
».
S’agissant
des attentes de l’échelon départemental, i
l existe, selon le CDT, «
une vraie volonté des acteurs
privés et institutionnels de mutualiser des budgets en commun sur des actions de promotion et à participer à la
promotion internationale du département. Mais cela pose des difficultés au niveau des gros offices de tourisme
à accepter le prin
cipe d’une stratégie de promotion commune sous l’égide du CDT
. Il existe une difficulté pour
mutualiser des actions et des budgets malgré la baisse de leurs subventions. La mise en place du comité
technique des directeurs d’offices de tourisme, l’organisat
ion de réunions bilan des
plans d’actions de N
-1, la co-
construction
de plans d’actions promotionnels via l’organisation de réunions de préparation des plans d’actions
promotionnels et le partage des enjeux de la marque de destination « Dordogne-Périgord » ne semble pas avoir
suffi. La grande difficulté, malgré de nombreuses actions et réunions organisées en 5 ans, consiste donc à
mutualiser des moyens et ressources sur le plan de la promotion, de commercialisation des produits et séjours,
circuits, excursi
ons (en France et à l’étranger en direction des tours opérateurs et agents de voyage) dans la
Rapport
d’observations définitives
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31/99
mesure où de trop nombreux acteurs ne peuvent ou ne veulent pas jouer « collectif ». Des investissements
promotionnels des offices de tourisme sont dispersés et individuels sans volonté commune de vendre la
destination en complément et avec le CDT et le CRTA. Une concurrence « indirecte et involontaire » entre les
plans d’actions du CDT et du CRTA puisque les opérateurs dont les OT peuvent piocher selon leur propr
e
stratégie dans les actions partenariales offertes chaque année par le CDT, le CRTA et/ou ATOUT France
. »
I
l existe un axe fort de perfectionnement pour augmenter les synergies entre l’échelon départemental et infra
-
départemental, et répondre ainsi aux attentes insatisfaites.
4.5.2.
La création du comité technique du comité départemental du tourisme semble
insuffisante en termes de gouvernance
Les statuts ont été à nouveau modifiés le 11 juin 2015 afin, notamment,
de tenir compte de la création d’une
instance con
sultative rassemblant les directeurs d’offices de tourisme.
Si la création du comité technique correspond, selon le directeur du CDT, à un progrès en termes de meilleure
association des directeurs des OT, on pourrait considérer que la solution retenue reste en dessous de la
gouvernance optimale. Aussi, certains comités départementaux du tourisme ont fait entrer des directeurs
d’offices de tourisme au sein du conseil d’administration. Plusieurs arguments plaident pour une telle solution
:
plusieurs directe
urs d’offices de tourisme rencontrés ont estimé que ces instances (comité technique,
le comité de promotion) sont davantage des instances d’information que de véritables instances
consultatives et encore moins des lieux de concertation ;
un certain nombre
de missions prévues à l’article II des statuts du CDT sont aussi celles dévolues à
l’échelon local donc aux offices de tourisme. Ainsi, on peut considérer qu’il y a non seulement une
intersection mais parfois des synergies indispensables
à mettre en œuvre
entre le CDT et les OT ;
le comité a pour mission à la fois de participer à l’animation
de la politique touristique du département
et d’assurer la mise en œuvre, le déploiement, le suivi et l’animation du schéma départemental. Tout
renforcement d’une relat
ion de coresponsabilité
entre l’échelon local et l’échelon départe
mental ne peut
que favoriser
une meilleure cohérence dans la mise en œuvre de ce schéma
;
il peut aussi exister sur certaines missions une concurrence entre l’échelon départemental et l’éche
lon
loc
al. C’est le cas po
ur la commercialisation des produits touristiques ou des hébergements. Cela plaide
également pour un accroissement d’un travail concerté.
La présidente de l’union départementale des offices de tourisme
, quant à elle, a indiqué que
« le comité
technique est plus l’occasion d’une présentation, d’une information, que d’une concertation. Les OT n’ont pas
du tout l’impression de co
-
construire mais plutôt d’être informés voire sommés de suivre les directives du CDT.
Or il n
’existe aucun lien de subordination entre le CDT et les OT, mais un partenariat supposé être “gagnant
-
gagnant”
-
c’est en tout cas le souhait des OT. Les OT ne sont pas tous associés, consultés en amont, appelés
à donner un avis
ou cet avis n’est pas suivi d’effet (ex. mini
-sites, magazine séduction). Cependant, tous sont
également tenus par une convention d’objectifs et de moyens avec leur collectivité, et doivent rendre des
comptes. Dans certains cas il ne leur est pas possible de suivre les actions du CDT. De plus le comité technique
n’a qu’une voix consultative au sein du conseil d’administration du CDT
».
Elle a également précisé que «
En ce qui concerne la concurrence sur certaines missions entre les OT et le
CDT, il convient de relativiser, d’autant que les OT qui commercialisent sont peu nombreux (5 sont immatriculés,
et 3 sont sur l’hébergement, même s’il est vrai que ces trois
-là représentent désormais une part importante de
l’offre et de la fréquentation du département).
-
Pour la commercialisation des produits touristiques et des hébergements, c’est une compétence facultative
tant pour les CDT que les OT, confiée par la collectivi
té de tutelle. Il n’y a pas à proprement de concurrence,
mais une offre de service aux touristes, selon leur projet de séjour, avec l’objectif de faciliter la transaction
et d’améliorer leur expérience client. Par ailleurs il est à noter qu’au niveau natio
nal nombre de SLA ont été
dissous, la commercialisation étant assurée par les OT ou certains Relais (ex. Gîtes de France).
Rapport
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-
Pour d’autres produits (ex. : tourisme d’affaire, congrès, séminaires) les OT concernés considèrent que c’est
plutôt le CDT, dans s
a quête de « reconversation », qui leur fait concurrence, plutôt que l’inverse. Les OT
ont en effet une antériorité sur ce sujet, une spécialisation et une proximité. De surcroît ces missions, certes
en principe facultatives, se voient confiées obligatoire
ment aux OT pour qu’ils puissent répondre aux critères
de classement des OT en catégorie I. Ce classement est obligatoire pour, par exemple, les stations de
tourisme (en Dordogne : Sarlat et Périgueux, Bergerac en projet). Ces critères ont été fixés par le ministère
du Tourisme et sont contrôlés par la Préfecture. En conséquence il est délicat de reprocher aux OT de cultiver
l’excellence dans leur prestation et de faire en sorte de répondre aux attentes de leurs collectivités
respectives. »
Le comité technique m
is en en place en 2012 devrait n’être qu’une première étape vers
une gouvernance
intégrant la coresponsabilité inhérente aux politiques touristiques.
4.5.3.
L’élargissement de la gouvernance en permettant une représentation du comité
technique au sein du con
seil d’administration
L’article L.
132-3 du code du tourisme indique que
« le comité départemental du tourisme doit comprendre des
membres représentant six catégories d’organismes
: 1° Les organismes consulaires et, le cas échéant, les
comités d'expansion économique ; 2° Les offices de tourisme et les syndicats d'initiative ; 3° Les professions
du tourisme, du thermalisme, et des loisirs ; 4° Les associations de tourisme et de loisirs ; 5° Les communes
touristiques ou leurs groupements et les stations classées de tourisme ; 6° Le comité régional du tourisme
».
La responsabilité particulière des offices de tourisme
dans la conduite des politiques touristiques à l’échelon
local peut amener à considérer
que leur représentation doit l’être non seulement dans un
comité technique mais
également au sein de l’instance de décision que peut être le conseil d’admi
nistration, voire le bureau.
Un
directeur d’OT, membre du comité technique, a résumé
ainsi
le sentiment de l’ensemble des directeurs
rencontrés : «
La représentation des OT dans les instances dirigeantes du CDT est trop faible ; la participation
des OT aux seuls comités techniques du CDT ne permet pas, aux gros OT en particulier, de peser sur la
stratégie du CDT
».
Par ailleurs, le comité départemental envisage une nouvelle refonte de ses statuts en 2017 afin de faire entrer
au sein de son assemblée générale, «
tout en maintenant la supériorité numérique des représentants des socio-
professionnels
»,
les EPCI qui ont l’obligation d’exercer la compétence tourisme depuis le 1
er
janvier 2017.
En effet, un courrier du président du département mentionne
pour l’avenir
une représentation au sein du CDT
des présidents ou vice-présidents des EPCI, mais ne mentionne en rien une représentation des offices de
tourisme, au travers de leurs présidents ou de leurs directeurs.
Il n’est cependant pas certain que le
s partenaires
pertinents pour la co-construction et le pilotage de la politique du tourisme soit les élus des intercommunalités.
A titre d’exemple, une formation a été organisée par le CDT auprès des élus avec
l’envoi de 400 invitations,
12 seulement
ont répondu. La présidente de l’union départementale des offices de tourisme, elle
-même élue
d’une intercommun
alité considère que «
ce sont les offices de tourisme qui sont les plus à même d'apporter une
contribution efficace au sein de l'instance de gouvernement du CDT au moment de prendre des décisions à
caractère stratégique
».
L’échelon exécutif des offices de
tourisme paraît au moins, dans les faits, se situer
autant au niveau de leur directeur que de leur président.
La présidente du CDT, pour sa part,
estime qu’intégrer tous les directeurs d’OT au sein du conseil
d’administration n’apporterait aucune plus
-val
ue dès lors que le budget et le plan d’actions de l’association,
adoptés par les administrateurs, ont déjà fait l’objet d’un consensus en amont avec les représentants techniques
des OT. Elle précise en outre que le conseil d’administration compte un représentant des directeurs d’OT ainsi
que le président de l’UDOTSI. Elle indique enfin que «
la création du comité d’orientations stratégiques et
l’intégration de tous les Présidents d’EPCI et/ou Vice
-Présidents chargés du Tourisme au sein du CA du CDT
dans le cadre de la refonte des statuts permettra de prendre en compte les nouveaux acteurs et leurs attentes.
»
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
33/99
Au final :
il n’est effectivement pas réaliste d’intégrer
l
es 19 directeurs d’offices de tourisme au conseil
d’administration du CDT
;
la représentat
ion des offices de tourisme est aujourd’hui réduite à 4
% des sièges du conseil
d’administration, en Gironde cette part est de 20
% avec 7 sièges (ne sont comptés ici que les représentants
des offices de tourisme stricto sensu et non de leur EPCI) ;
le conseil d’administration d’un comité départemental du tourisme n’a pas vocation
à
n’être ouvert qu’aux
élus puisqu’il intègre une part importante de représentants des professionnels et des représentants
institutionnels, notamment chambres consulaires ;
le pilotage d’un comité départemental du tourisme e
st donc partagé entre des élus, des professionnels du
secteur, des institutionnels et des représentants des offices de tourisme, qui sont quotidiennement en
contact avec les touristes ;
la composition du c
onseil d’administration doit refléter un équilibre entre les 4 composantes ci
-dessus ; cet
équilibre n’est aujourd’hui pas assuré dans le département de la Dordogne.
Il peut être constaté que la plupart des CDT de Nouvelle-Aquitaine ont accru très sensiblement la représentation
des offices de tourisme au sein de leurs conseils d’administration. Il s’agit de mettre l’accent, non pas sur
la nécessaire relation politique entre les élus des intercommunalités et ceux du département, mais sur une co-
construction au plan technique entre les acteurs de terrain et les animateurs des politiques touristiques que
sont les représentants des offices de tourisme.
4.
La chambre régionale des comptes recommande
d’établir
un meilleur équilibre dans la composition
du conseil d’a
dministration permettant une réelle représentation des offices de tourisme.
5.
LES MISSIONS DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
Conformément à ses statuts, le CDT prépare et met en œuvre la politique touristique du
département de la
Dordogne, et assume à ce titre, selon
l’article
2 de la convention pluriannuell
e d’objectifs et de moyens du
7 mars
2011, quatre fonctions principales, qui se subdivisent en 16 actions comme infra :
1.
Observation touristique et hébergements :
développer une meilleure m
esure de l’ac
tivité touristique ;
permettre la maîtrise des « grands projets » et du développement durable ;
qualifier les hébergements touristiques ;
aider à fixer les priorités départementales ;
accompagner
l’impulsion donnée par le
département au travers des sites départementaux (à vocation
culturelle ou pleine nature) et des actions transversales ;
accentuer
l’accroissement de la saison et inciter à l’ouverture, tant des hébergements que des
animations sur la plus grande partie de l’année et créer de nouveaux produits d’avant et d’
arrière-
saison ;
promouvoir des projets locaux à enjeu départemental (hors hébergement) ;
conduire et accroître le développement des labels dont Tourisme et Handicap dans les structures
d’accueil et de loisirs.
2.
Produits touristiques et commercialisation
mettre en place une politique publ
ique d’accueil des camping
-cars ;
assurer le positionnement de la production du Service de réservation Loisirs Accueil (SLA 24) ;
créer
les conditions matérielles d’une mise en réseau de l’offre au plan départemental.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
34/99
3.
Image et Promotion
compléter les outils existants notamment par des supports thématiques ;
permettre la lisibilité de la Dordogne dans les grands v
ecteurs nationaux d’inform
ation ;
concevoir, réaliser et conduire des actions promotionnelles en partenariat public/privé.
4.
L’organisation touristique des territoires et des acteurs
renforcer les synergies entre acteurs publics et privés au niveau départemental
par l’élargisse
ment du
comité technique du CDT et par sa participation à la mission e-tourisme ;
contribuer
à l’ingénierie territoriale autour des 4 Périgord
: la Mission Organisation Touristique
Territoriale (MOTT).
Pour chaque action des quatre grandes fonctions, le ca
dre d’exercice
des actions principales prévues à la
convention pluriannuelle, accompagné le cas échéant de constats, voire de recommandations, sera examiné
infra.
5.1.
L
A FONCTION DU
CDT
« O
BSERVATIONS TOURISTIQUES ET HEBERGEMENTS
»
5.1.1.
L’action
« développer une me
illeure mesure de l’activité touristique
»
La mesure de l’activité touristique est l’une des fonctions essentielles du comité
départemental du tourisme.
Elle
permet à tous les acteurs de disposer des mêmes données, de débattre sur l’évolution de ces donnée
s et
de vérifier l’impact positif des mesures entreprises pour augmenter l’attractivité du territoire et mieux satisfaire
les touristes.
L’observatoire départemental de suivi de l’économie touristique est piloté par le
CDT, en partenariat avec le
comité régional du tourisme (CRT),
dans le cadre d’une
convention tripartite conclue entre le CRT, le CDT et
l’INSEE
.
Il suit l’évolution des nuitées marchandes mensuellement
, par pays et nationalités, des séjours, des
taux d’occupation du parc des hébergements marchands (principalement hôtels et campings). Il réalise aussi
des tableaux de bord
territoriaux de la consommation touristique en chiffre d’affaires généré par la fréq
uentation
touristique sur les territoires de consommation. Il tient à jour un état de l’offre par communes. Il réalise des
enquêtes mensuelles sur les fréquentations de sites et monuments. Il pilote des études de suivi des nuitées et
des séjours par typolo
gie d’hébergements marchands, mais aussi des études qualitatives et quantitatives
(exemple : études TNS-SOFRES PROTOURISME 2013 pour le CDT Dordogne et étude régionale en cours
2015-2016). L
e coût de l’observatoire
est de 70 000
€ comprenant les frais
INSEE, FLUX VISION Orange, SDT
TNS SOFRES et le
salaire de la chargée de l’
observatoire. Le CDT réalise également avec le comité régional
et l’association «
Clévacances
» un état de l’évolution des nuitées pour les chambres d’hôtes et les
gîtes.
L’observatoire
tient également à jour un état complet de l’offre touristique (hébergements) classée et labellisée,
au moyen de fiches communales permettant des analyses cantonales ou sur des zones définies.
Ce
recensement a été complété par l’
offre non classée, dans la mesure où elle a pu être repérée sur internet
ou via les offices de tourisme. L’observatoire mène également des analyses sur les profils des clientèles par le
biais de comptages spécifiques : analyse des demandes courriers, e-mail et téléphone parvenues au CDT ;
analyse des profils de clientèles du Service Loisirs Accueil.
5.1.1.1.
Les problèmes
d’ancienneté,
de pertinence et d
’utilité des données recueillies
Le d
épartement considère qu’il dispose des données nécessaires à la conduite et au suivi de ses actions en
matière de tourisme,
à l’exception du
volet emplois directs et indirects qui n’est pas suivi régulièrement et trop
coûteux à mettre en œuvre à l’échelle d’un département. Le CRT et la r
égion conduisent des études de clientèles
tous les 5 à 10 ans seulement.
Les nuitées en hébergement non marchand de façon scientifique représentent, selon des évaluations
incertaines
13
, 55 % des nuitées totales touristiques du département, dont les nuitées en résidences principales
13
L’
offre de plus en plus diffuse au travers des diverses plates-formes en ligne, rend la constitution de statistiques difficile.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
35/99
(
accueil de parents ou d’amis
) et secondaires (30 000 résidenc
es secondaires selon l’INSEE,
représentant
150 000 lits touristiques non marchands au 1
er
janvier 2015).
Tableau 14
Des données évaluées caractérisées par leur imprécision
En nombre de nuitées, M
et %
2011
2012
2013
2014
2015
Nombre de visiteurs
par an
3 000 000
3 000 000
3 000 000
3 000 000
3 000 000
Nombre de nuitées
18 000 000
18 000 000
18 000 000
18 000 000
18 000 000
dont nuitées non
marchandes
9 9000 000
9 9000 000
9 9000 000
dont autres nuitées
marchandes
4 000 000
4 000 000
4 000 000
4 000 000
4 000 000
Part dans le PIB
départemental
10 %
10 %
10 %
10 %
10 %
Chiffre d’affaires du
secteur
en M€
900
900
900 millions
900 millions
900 millions
Nombre d’emplois
dans le secteur
6 200
Non disponible
(n.d.)
n.d.
n.d.
n.d.
Part du tourisme dans
l’emploi régional
11,7 %
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
Source : CDT 24
La collecte
des données s’effectue parfois
, selon le département, avec une fréquence et dans des délais
suffisamment courts pour être utiles. Si certaines données sont disponibles
, d’autres
sont particulièrement
imprécise
s, évaluées sommairement et reconduites d’année en année
.
Le comité départemental du tourisme intègre dans ses rapports et ses comptes rendus un chiffre de 18 millions
de nuitées annuelles (chiffre arrondi) entre 2010 et 2015. Il apparaît que la plupart des acteurs du tourisme
rencontrés ont été interrogatifs quant aux modalités de calcul des nuitées.
La méthodologie de calcul
14
n’apparaît pas
sur les documents diffusés par le CDT
à l’appui des chiffres fournis
pour 2012 :
-
pour les nuitées des Français : 1,7 millions de voyages (SDT) X 7,2 jours (durée moyenne enquête clientèle
TNS PROTOURISME) = 12 240 000 nuitées de touristes français ;
-
pour les nuitées des étrangers : (30% des voyages
selon l’enquête clientèle) soit 728
570 voyages x 7,9
jours (durée séjour selon enquête clientèle) = 5 756 000 nuitées de touristes étrangers ;
-
soit un total de 17 996 000 nuitées arrondi à 18 millions.
Par ailleurs, d’autres méthodologies d’estimation des flux comme celle souscrite avec la méthode «
Flux Vision
d’Orange
», suivant directement les déplacements des cartes SIM des mobiles, va donner une autre estimation
des nuitées « plus précise » mais qui demandera elle aussi des commentaires méthodologiques précis.
Certains
acteurs du tourisme n’ayant pu obtenir les sources des chiffres
produits par le comité départemental
du tourisme
sont insatisfaits et s’interrogent en particulier sur la réalité
du chiffre de 3 millions de touristes
figurant dans la plupart des documents du CDT et du département. A
insi, la présidente de l’union
départementale des offices de tourisme a
considéré que l’objectif de «
un million de visiteurs en plus
», avait été
fixé «
sans objectifs mesurables, sans précisions, sans explications et sans aucune concertation en amont.
Sans compter les interrogations légitimes qui se posen
t en matière d’observation touristique (clarté, fiabilité et
partage des chiffres, de la méthodologie).
[…] Les données communiquées n’étant pas fiables, certains OT en
14
Selon le directeur du CDT, les chiffres de cet exercice procèdent
d’un calcul validé sur l’année
2012 et rétropôlé, à partir
de l’enquête
clientèle Dordogne TNS SOFRES PROTOURISME 2012 et de l
’étude TNS SOFRES 2012.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
36/99
sont à espérer pouvoir créer leur propre observatoire, ce qui certes ne va pas dans le sens de la mutualisation
mais leur permettrait de disposer de chiffres précis avec une méthodologie transparente, très utiles pour décider
de leur plan d’action et convaincre leurs élus
».
5.
La chambre régionale des comptes recommande de faire figurer dans les documents publics du
CDT les sources et la méthodologie de calcul des chiffres produits.
En réponse, la présidente du CDT s’est engagée à mettre en œuvre cette recommandation.
5.1.1.2.
Les études commandées par le comité départemental du tourisme
Les données et études servent à orienter les plans d’actions promotionnels selon l’évolution des nuitées par
pays émetteur et sont prises en compte dans les études marketing de positionnement et dans la redéfinition de
la stratégie de marque,
mise en œuvre
en 2015.
En effet, le CDT a fait réaliser, en 2012, une grande enquête de clientèle qui a permis de dégager les typologies
de clientèles et leurs modes de consommation. Cette étude a été le
point de départ d’un travail sur la production
touristique, en collaboration notamment avec les offices de tourisme. Les montants dépensés au titre des études
et enquêtes se sont élevés à 120 000
en 2012 pour les études qualitatives et quantitatives, puis à 25
000€ en
moyenne les années suivantes.
Le CDT utilise les statistiques élaborées au niveau national
et par d’autres acteurs, tout en en mesurant les
limites et imperfections : par exemple les
discordances avec l’étude de 2012
, notamment sur la répartition des
provenances de clientèles françaises.
Outre l’enqu
ête clientèle de 2012 précitée, le CDT a souscrit, via la fédération nationale, au système flux vision
d’Orange.
Des tableaux de bord de station (développés par le CRT) vont être proposés aux territoires qui le
souhaitent. Des tableaux territoriaux sont fournis aux territoires qui le demandent, notamment dans le cadre des
do
ssiers d’appels à projet de la r
égion. Cependant, les flux v
ision d’Orange
n’ont pu être exploités
du fait d
’un
changement de méthode et de redressements en cours (dispositif expérimenta
l qui fait l’objet d’ajustements au
plan national).
Le dispositif statistique rencontre des difficultés puisque les trois sources de statistiques (enquêtes de 2012,
enquête du comité régional du tourisme de 2016, suivi des flux vision Orange) donnent des chiffres ne
correspondant, ni entre eux, ni avec ceux des études nationales.
Ces études qualitatives permettent d’améliorer l’adéquation de l’offre touristique avec la demande
15
, leur intérêt
essentiel étant
qu’elles permettent
de suivre des évolutions. Comme il apparaît sur le tableau figurant en
annexe 6, on observe de grandes évolutions. Ainsi, la clientèle des touristes français passe, en proportion du
nombre total de touristes, de 70 à 80 % ; celle des étrangers de 30 à 20 %. Les primo-visiteurs sont divisés par
deux, voire par trois si
l’o
n considère uniquement les touristes étrangers
; l’hébergement marchand perd plus
de 40 % de sa part de marché ; le Périgord noir voit sa part de marché amputée du quart de son niveau de
2012. Or, il apparaît que la méthodologie des questionnaires rend impossible toute réelle comparaison entre
2012 et 2016,
pour apprécier une évolution à la hausse ou à la baisse. En effet, l’étude de 2016
, à la différence
de celle de 2012, intègre 43 % de séjours qui se font hors vacances scolaires.
L
étude de 2015,
du fait d’un changement de méthode
, ne permet pas,
en l’état,
de suivre une réelle évolution
du tourisme en Dordogne.
6.
La chambre régionale des comptes recommande de veiller à ce que le cahier des charges des deux
prochaines études qualitatives impose une permanence de la méthode de chiffrage.
15
Comme souhaité,
dans le document d’orientation accompagnant le budget primitif,
« une double considération est à observer en la
matière
: l’apparition de nouveaux profils de touristes s’imposent à tous les territoires globalement et […] doit amener tous les act
eurs
à soigner et développer une offre touristique adaptée ».
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
37/99
En réponse la présidente du CDT s’est engagée à mettre en œuvre cette recommandation. Elle a néanmoins
indiqué qu’en l’absence d’une méthodo
logie statistique harmonisée au niveau national, chaque consultant
spécialisé applique ses propres méthodes. Il n’est dès lors pas possible de déterminer de façon précise
certaines données et de comparer leur évolution. Selon elle, il s’agit d’une faiblesse qui concerne l’ensemble de
l’éco
nomie touristique française.
Elle a rappellé que «
une société d’analyse des marchés, pour le compte des
s
ervices
de l’Etat, via le SDT
(Suivi de la Demande Touristique) annuel, estimait en 2016 à 11 millions de nombre de nuitées Françaises pour
la Dordogne, que une seconde société d’analyse des marchés dans le cadre de la dernière enquête en 2016
pour le CRT Aquitaine et ses départements a estimé au total à 14.092.000 le nombre de nuitées françaises et
étrangères et, que une 3
e
société en 2016 a décompté 8.870.000 nuitées f
rançaises et donne l’hypothèse de
3.810.000 nuitées étrangères. Aussi,
et en l’absence
d’une stratégie et/ou d’une méthodologie homogénéisée
à l’échelle nationale, il sera impossible de déterminer de façon précise ces données et de les comparer dans le
temps ce qui, effectivement, est un handicap qui n’est pas spécifique à la Dordogne mais concerne l’économie
touristique française dans sa globalité. »
5.1.1.3.
L’exemple de la
difficile
mesure des indicateurs quantitatifs d’offre d’hébergements
et les discordances entre les chiffres de l’INSEE et du CDT issus d’ATOUT FRANCE
L’impact mesuré par les résultats des principaux indicateurs quantitatifs d’offre d’hébergements est
a priori le
plus facilement perceptible, mais reste très partiel et approximatif. Le tableau infra donne les résultats de
l’évolution
du parc de lits marchands
16
, de 2011 à 2015, par rapport à 2006. La dernière ligne du tableau appelle
une précision. Le CDT calcule le montant du chiffre d’affaires en multipliant le nombre de nuitées dans l’année
pour l’ensemble des types d’hébergements pour une dépense moyenne estimée en 201
2 à 40,10
€.
Sachant que le nombre de nuitées en 2012
est d’environ 2
1
millions, le chiffre d’affaires
ressort à 866
M€
. Ce
mode de calcul
demeure très approximatif, et ce d’autant plus
que la non mise à jour du nombre de visiteurs,
de la durée moyenne de séjour e
t de la dépense moyenne aboutit à reconduire le chiffre d’affaires d’année en
année de 2012 à 2015. En effet, l
es données actuelles sont issues de l’étude TNS de 2012 qui, pour des raisons
budgétaires, ne peut pas être renouvelée chaque année. Or, quand une mise à jour est opérée, elle atteste
d’évolution
s sensibles. Ainsi, le CRT a présenté dans ses grandes lignes
l’étude
de 2015/2016. Les premiers
indicateurs concernant la Dordogne sont les suivants : plus de 12 % de diminution pour la durée de séjour et
25
% d’augmentation des dépenses mo
yennes par jour et par personne :
16
La notion de lit marchand signifie lit payant (hors lit occupé par un parent ou ami).
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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38/99
Tableau 15
Evolution du parc de lits marchands
2006
2011
2012
2013
2014
2015
Hôtellerie (lits)
8 520
8 410
9 044
9 327
10 415
10 412
Camping (lits)
54 387
53 466
54 939
62 565
62 499
63 213
Villages de
vacances, PRL et
résidence de
tourisme (lits)
4 906
7 513
7 350
8 629
9 644
9 644
Meublés (estim.lits)
14 938
19 157
22 031
22 107
23 657
27 051
Chambres d’hôtes
(estim.)
3 952
4 841
5 663
4 439
4 578
4 647
Autres structures
regroupées ou
structures non
classées
7 059
9 683
6 682
6 646
5 811
5 646
Total lits
marchands
93 762
103 070
105 709
113 713
116 604
120 613
Nombre de
visiteurs (y/c
excursionnistes et
touristes en
hébergements non
marchands)
2,6 millions
2,9 millions
3 millions
3 millions
3 millions
3 millions
Durée de séjour
moyenne (en jours)
10
9
7,2
(étude TNS
SOFRES)
idem
idem
idem
Dépense moyenne
(en €/jour)
40,10
(étude TNS
SOFRES)
idem
idem
idem
Chiffre d’affaires
(en M€)
780
858
866
idem
idem
idem
Source : CDT24
Il existe une convention
annuelle de partenariat avec l’
institut national des statistiques et des études
économiques (INSEE) relative aux enquêtes de fréquentation touristique. En effet, l
’INSEE réalise une enquête
nationale auprès des hébergements collectifs ainsi que des campings (de mai à septembre). Il réalise également
une enquête mensuelle de fréquentation dans l’hôtellerie toute l’année mais la taille de l’échantillon national
pour l
Aquitaine ne permettrait pas la diffusion de résultats fiables au niveau infrarégional.
C’est pourquoi le CDT24 et
d’autres
CDT de
l’ancienne
région Aquitaine, ont signé
avec l’INSEE
une convention
pour y remédier. Cependant, la précision de la nouvelle enquête laisse encore à désirer
17
.
Le CDT Dordogne est également destinataire des enquêtes nationales et régionales. Au niveau national, le CDT
reçoit notamment le mémento du tourisme, édité par la direction générale des entreprises (DGE), qui répertorie
l’ensemble des chiffres
. Le CDT achète également
l’extraction
« Dordogne » annuelle du SDT (Suivi de la
Demande Touristique) de TNS SOFRES qui concerne les Français (tarif groupé négocié par le CRT), ainsi que
l’étude Flux Vision d’Orange.
Au niveau régional, le CDT est partenaire du CRT de la Nouvelle-Aquitaine, notamment en apportant son soutien
logistique et
en faisant de l’animation auprès des prestataires (notamment meublés et chambres d’hôtes) pour
les enquêtes de conjoncture et en apportant son
concours pour l’enquête de clie
ntèle 2015-2016. Le CDT
17
L’INSEE ne calcule pas le taux d’occupation pour les meublés, les gîtes labellisés, les chambres d’hôtes et les
résidences collectives
de tourisme, de sorte que le CDT ne connaît pas globalement le taux d’occupation des hébergements. Cette méconnaissance provi
ent
en partie du fait que de nombreux hébergements sont gérés directement par leurs propriétaires et échappent à la centralisation de
l’information. Le CDT a, cependant, une connaissance partielle de la situation, à l’occasion de visites ou d’études sur place
.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
39/99
cofinance aussi
l’enquête de conjoncture estivale régionale, qui permet de connaître le ressenti des prestataires
du tourisme à des moments clefs de la saison (fin juin ; fin juillet ; après le 15 août et fin septembre).
Il est appa
ru qu’il existait des différences entre les chiffres de l’INSEE et ceux publiés par le CDT dans ses
tableaux de bord. Ces différences proviennent de discordances existantes entre les chiffres de l’INSEE et les
listes d’Atout France qui sont directement utilisées par le comité départemental. Elles s’expliquent
, selon le CDT,
notamment par les petits hôtels de campagne de cinq chambres qui ne sont en général pas répertoriés par
l’INSEE.
Tableau 16 - Nombre et capacité des hôtels au 1
er
janvier 2015
INSEE
Listes Atout France
Hôtels
Chambres
Hôtels
Lits
Ensemble
220
4 358
254
10 412
1 étoile
7
197
6
338
2 étoiles
63
1 284
62
2 907
3 étoiles
69
1 709
68
3 793
4 étoiles
20
557
21
1 298
5 étoiles
1
11
1
27
Non classé
60
600
96 (66 + 30)
2 049
Source : Insee en partenariat avec la DGE et les partenaires territoriaux
De même, pour les campings des différences sensibles existent dans la mesure où certaines structures, soit
plus de la moitié,
n’
ont pas engagé leur classement Atout France.
Tableau 17 - Nombre et capacité des campings au 1er janvier 2015
INSEE
Listes Atout France
Terrains
Emplacements
Campings
Lits
Ensemble
229
20 244
254
63 213
1 étoile
18
993
12
1454
2 étoiles
52
3 010
49
9164
3 étoiles
92
8 377
90
26 921
4 étoiles
30
4 234
29
13 571
5 étoiles
10
2 390
10
7 356
Non classé
27
1 240
64 (25 + 39)
4 747
Source : Insee en partenariat avec la DGE et les partenaires territoriaux
D
es discordances entre les recensements des hébergements effectués par l’INSEE et ceux effectués par
« Atout France » peuvent être notées.
En conclusion, il apparaît qu’un axe de perfectionnement existe pour améliorer l’exhaustivité et la précision de
la collecte des données, notamment pour les filières thématiques récapitulées dans l’annexe 1.
7.
La chambre régionale des comptes recommande de développer une collecte plus précise de
données afférentes
à l’animation de l’ensemble des filières touristiques
.
En réponse, l
a présidente du comité départemental du tourisme pose la question des moyens, estimant qu’un
demi équivalent temps plein ne permettra pas de développer une collecte plus précise. Elle a i
ndiqué qu’une
question en ce sens sera posée à la collectivité départementale.
5.1.2.
L’action
« qualifier les hébergements touristiques »
Cet objectif passe par la promotion des remises à niveau d’hébergements existants, des transmissions ou
reprises d’hébergeme
nts et la création de types
d’hébergements sous
-représentés dans certaines zones.
Les
bilans d’activité ne donnent aucun résultat pour la réalisation de cette action. Le CDT ne connaît pas le
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
40/99
nombre d’hébergements rénovés
,
d’une part, parce que les propriétaires s’adressent directem
ent aux
organismes financeurs (département, r
égion ou chambres consulaires) et, d’autre part, parce que certains
propriétaires rénovent sans le recours aux aides.
Il en ressort que la promotion de cette valorisation réalisée reste très aléatoire pour le CDT. Il en est de même
pour le nombre des transmissions d’hébergements
qui ne sont connus principalement qu’à l’occasion des
classements d’hébergements
.
Cet objectif vise aussi
la sensibilisation des diverses catégories d’hébergeu
rs de tourisme, autour du plan
« Qualité Tourisme »
de l’Etat, et notamment la promotion de la labelli
sation des hébergements.
Divers organismes, comme notamment
l’association des
« gîtes de France »
, l’association des
« Logis de
France »
, ou l’association
« Clévacances », disposent de labels-qualité. Cette action de promotion est suivie
par le CDT. Il est accrédité pour le classement des meublés et effectue régulièrement des visites de
sensibilisation et d’expertise auprès de candidats à
la labellisation.
Avec la reprise d
autonomie de
l’association des
« gîtes de France », il ne subsiste plus au CDT que la
labellisation « Clévacances ».
Se pose la question du maintien de la labellisation Clévacances par le comité départemental du tourisme,
l’
intérêt d
engager des moyens pour le maintien de cette labellisation pour éviter de laisser les « gîtes de
France » en situation de monopole interrogeant sur son utilité même.
De plus, le CDT est agréé par la préfecture pour effectuer les visites obligatoires préalable au classement des
meublés de tourisme, chaque visite obligatoire générant pour le comité départemental du tourisme une recette.
Une nouvelle procédure de classement est intervenue à la suite de la loi du 22 juillet 2009 relative à la
mode
rnisation des services touristiques. Le CDT a obtenu l’accréditation dans l
e cadre de cette procédure.
Les résultats quantitatifs des classements en 2015 sont les suivants : 190 campings et surtout 2 881 meublés
classés ou labellisés. Le nombre de meublés total classés et non classés est estimé par le CDT à environ 4 500.
L
’absence de mise en œuvre des sanctions prévues (
une amende de 3
e
classe) en cas de non déclaration en
mairie pour les meublés et les chambres d’
hôtes a été constatée. La taxe de séjour prévoit un tarif dissuasif
pour les meublés et les chambre
s d’hôtes non classés.
Il n’a pas été procédé pendant la période contrôlée à un
réel recoupement entre la liste des meublés,
des chambres d’hôtes et les annonces d’internet
pour effectuer un
prononcé effectif de sanctions.
Les meublés classés ou labellisés ne représentent
qu’environ
50 % du parc total. Le CDT ne dispose pas
d’inventaire exhaustif des meublés.
5.1.3.
L
action «
Expertise de projets à maîtrise d’ouvrage non départemental
e »
Il s’agit de projets publics ou privés susceptibles de s’inscrire dans des objectifs départementaux, le CDT
constituant l’assurance de la bonne insertion dans la politique départementale. En pratique, la coordination par
le CDT se heurte à des difficultés. La Dordogne ne constitue pas, comme certains autres départements ruraux,
un département de développement touristique récent. L’offre de produits touristiques, notamment
l’hébergement, existe de longue date dans de nombreuses communes. Le CDT n’a donc pas à créer l’offre,
m
ais seulement à la développer. Cet existant facilite certaines pratiques de maîtrise d’ouvrage extérieure au
département.
L’augmentation principale du nombre de lits marchands
provient pour ces dix dernières années
des meublés et surtout des lits de résidences de vacances.
Il s’agit de la création de centres de vacances par
des groupes nationaux ou internationaux dans les zones de revitalisation rurale, où les investisseurs bénéficient
d’aides, notamment fiscales. Or,
ni le CDT, ni le service tourisme du département, ne sont associés au montage
de ces opérations, traitées directement entre investisseurs et communes concernées.
La publication en 20
17 du guide de l’ingénierie du département devrait permettre
de remédier à l
insuffisante
association du comité départemental du tourisme et du service du tourisme du département à l
expertise des
projets touristiques à maîtrise d
ouvrage non départementale.
Rapport
d’observations définitives
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Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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5.1.4.
L’action
« conduire et accroître le développement des labels dont Tourisme et
Handicap dans les structures d’accueil et de loisirs
»
Le label national « tourisme et handicap »
a fait l’objet d’une délégation confiée aux CDT pour le montage des
dossiers, le conseil aux prestataires candidats, l’analyse des «
questionnaires d’aut
o-évaluation », et les visites
de labellisation. Les CDT doivent présenter les dossiers devant la commission régionale
ad hoc
présidée par le
directeur de la DIRECCTE. En Dordogne, fin 2015, 47 équipements bénéficiaient du label, 25 hébergements,
21 sites et 1 office de tourisme. Les structures labélisées figurent sur le site internet du CDT. Le guide de
l’aménageur, prévu par la convention de délégation a fait l’objet d’une
brochure.
La présidente du CDT a indiqué que la gestion de la marque est davantage dans une phase de renouvellement
(tous les 5 ans) que de développement. Elle a rappelé en outre que ¼ d’équivalent temps plein est consacré à
cette mission qui se fait sans moyens alloués par l’État et sans véritable promotion au plan national.
L’
action est en cours de réalisation, mais à son rythme, aucun objecti
f quantitatif n’ayant été
fixé dans la
convention.
5.1.5.
Les autres actions dévolues au CDT pour la fonction « Observations touristiques et
hébergements »
L’
action posant la nécessité «
d’accentuer l’accroissement de la saison et inciter à l’ouverture, tant des
hébergements que des animations sur la plus grande partie de l’année et créer de nouveaux produits d’avant
et d’arrière
-saison
» est stratégique pour augmenter le nombre de touristes avec des capacités d
hébergements
limités.
Or, c’est
plutôt une évolution inverse, c
est-à-dire une diminution de la saison qui se resserre de plus en
plus autour de la période du 14 juillet au 15 août qui peut être constatée.
La présidente du comité départemental du tourisme, pour sa part, pose la question de la fiabilité des dispositifs
de chiffrage.en indiquant que «
c
oncernant l’absence d’indicateurs de suivis objectifs pour apprécier
l’augmentation ou la diminution de la durée de la saison, le CDT dispose désor
mais de FLUX VISION ORANGE
pour agréger les nuitées en hébergements marchands et non marchands. Une fois que les « process et
méthodologie
» seront rodés au plan national, le CDT pourra suivre jour par jour et mois par mois l’évolution
quantitative des nuitées sur le département pour les clientèles nationales et internationales, et effectuer des
comparatifs sur plusieurs années, en l’absence d’un autre dispositif national pertinent.
»
L
’absence du suivi d’indicateurs objectifs pour apprécier l’augmentation
ou la diminution de la durée de la saison
touristique peut être relevée.
De même, les autres actions listées dans la convention triennale et non détaillées ci-dessus ont un caractère
particulièrement général qui ne se prête pas à une réelle évaluation :
permettre la maîtrise des « grands projets » et du développement durable ;
aider à fixer les priorités départementales ;
accompagner l’i
mpulsion donnée par le conseil départemental au travers des sites départementaux (à
vocation culturelle ou pleine nature) et des actions transversales ;
promouvoir des projets locaux à enjeu départemental (hors hébergement).
8.
La chambre régionale des comptes recommande de préciser les actions dévolues au CDT, en
indiquant le cas échéant les objectifs intermédiaires qui permettraient d
en vérifier la réalisation.
5.2.
L
A FONCTION DU
CDT
« P
RODUITS TOURISTIQUES ET COMMERCIALISATION
»
5.2.1.
L’action
« mettre
en place une politique publique d’accueil des camping
-cars »
Cet objectif visait
la mise en place d’une politique départementale d’a
ccueil des camping-cars. Le CDT était
chargé d
en coordonner la réflexion. En pratique, une commission départementale associant les professionnels
Rapport
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42/99
avait été constituée et était coordonnée par le CDT. Le référentiel élaboré pour ce mode de tourisme,
le recensement des structures existantes, une rubrique distincte sur le site internet distinguant les campings
privés avec aménagements spéciaux et les aires publiques aménagées par des collectivités, et les réunions
locales organisées par le CDT ont par suite permis un
développement de cette forme d’accueil.
La présidente du CDT ayant
confirmé que cette action n’a plus lieu d’être. Il conviendra dès lors d’en prendre
acte à l’occasion de l’élaboration d’une nouvelle convention triennale.
5.2.2.
L’action «
promotion et la commercialisation de produits touristiques de toute
nature »
L’
association « service Loisirs-Accueil Dordogne-Périgord »
a pour mission l’élaboration, la promotion et la
commercialisation de produits touristiques de toute nature : elle est fonctionnellement rattachée au CDT24 (mise
à disposition de moyens humains et matériels),
mais dispose d’une autonomie juridique et financière qui permet
d’en individualiser l’activité, notamment au plan fiscal.
En application de la loi du 22 juillet 2009 fixant les
conditions des activités relatives à l’organisation et à la vente de voyage ou de séjours, le S
LA 24 a obtenu une
immatriculation délivrée par Atout France le 15 novembre 2010, dans le cadre du CDT, complétée par une carte
professionnelle de gestion immobilière (prestations touristiques), conformément à la réglementation en vigueur.
« Loisirs Accueil Dordogne » commercialise plus de 400 hébergements et 60 produits touristiques, plus des
séjours et circuits pour les groupes.
Le service de commercialisation
est évalué sur ses résultats, son volume d’affaires, la progression de ses ventes
et le nombre de clients servis (5 000
€ de pertes en 2015 et
une marge commerciale de 399 000
€). Le SLA
Dordogne génère 2,1 M
€ de volume d’affaires entièrement reversés dans l’économie locale. Il apporte un appui
aux hôtels et prestataires dans la commercialisation de forfaits thématiques, circuits et excursions pour les
individuels, les groupes, autocaristes, entreprises sur les ailes de saisons. La plus-value du service loisirs
accueil repose
sur la possibilité d’obtenir une assistance humaine et des conseils personnalisés pour le client.
Pour les propriétaires, cela leur permet de se décharger de toute la gestion administrative, l’encaissement,
l’édition des contrats, les
assurances annulation, suivi des plaintes et relogement. Le taux de commission varie
selon le type de produits. Il est de 18
% TTC sur l’hébergement
« sec » et entre 10 et 15 % sur les groupes et
le tourisme d’affaires.
Le nombre des produits « gîtes de France » (gîtes
ruraux, maisons d’hôtes,
gîtes de groupe, city break) est
d’environ 500 unités. Ce nombre place la Dordogne au 5
e
rang des départements dans la Nouvelle-Aquitaine.
Ces produits sont tous sur le site www.gites-de-france-dordogne.com et sur le site national des « gîtes de
France ». La commercialisation se fait de 2 manières : soit directement par les propriétaires, qui cherchent eux-
mêmes les locataires, font les contrats et assurent
l’accueil
; soit indirectement par le SLA auquel les
proprié
taires confient cette mission hors l’accueil
par mandat, ce dernier prenant une commission de 18 % sur
le prix total payé par le client et facturant des frais de dossier de 20
€ par contrat.
L’activité de réservation des meublés labellisés demeure relativement stable tant en nombre d’hébergements
qu’en nombre de contrats et en durée de fréquentation. L’évolution est cependant discordante entre les meublés
labellisés « gîtes de France » et les meublés « Clévacances », ces derniers accusant des baisses de 50 % en
nombre de contrats et de 21
% en nombre d’hébergements. L’évolution est assez semblable pour les
hébergements groupés.
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Tableau 18
Les résultats du SLA24
En nombre de contrats et €
Type de produit
2012
2013
2014
2015
Gîtes de France
(meublés)
2 653
(224 gîtes)
2 728
(219 gîtes)
2 493
(224 gîtes)
2 727
(231 gîtes)
Moyenne
13,8 semaines
14,4 semaines
12,6 semaines
13,0 semaines
Clévacances
(meublés)
378
(47 meubles)
309
(42 meubles)
244
(40 meubles)
188
(27 meubles)
Moyennne
10,3 semaines
9,4 semaines
7,5 semaines
7,8 semaines
Hébergements en village
(villages vacances,
meublés regroupés, PRL)
177
149
165
162
Résidences de Tourisme
61
39
33
26
Hôtellerie de Plein Air
21
31
14
26
Chambres
d’Hôtes
82
94
82
84
Hôtellerie traditionnelle
(hors forfaits,
hébergements sec)
48
45
28
15
Produits à thème
-
Randonnées/Roulo
ttes
- Circuits individuels
- Stages
54
76
5
46
74
4
31
45
5
28
45
7
Groupes
23
16
25
26
Volume
d’affaires
2 033 603
2 164 687
2 101 718
2 098 496
Source : CDT24
Sur un total de meublés, non classés, classés, et labellisés, estimé à environ 4
500, le SLA n’assure la
réservation que pour un peu plus de 5
%. Encore s’agit
-il uniquement de meublés labellisés Clévacances ou
Gîtes de France. Cela interroge sur le dynamisme
de cette structure, fortement concurrencée par d’autres sites
informatiques de réservation et par la gestion informatique de la réservation assurée par les propriétaires de
meublés.
Théoriquement, l’association «
service loisirs-accueil Dordogne-Périgord »
est distincte de l’association
« comité départemental du tourisme ». Pour autant, dans la formulation de cette action, les deux sont
étroitement imbriquées, non seulement par des mises à disposition de personnel et des flux financiers, mais
également parce que le d
épartement assigne de fait une mission de pilotage de l’association SLA au CDT.
L’externalisation de l’activité de réservation du CDT vers l’association «
service loisirs accueil » est fondée sur
une volonté de pouvoir traiter à la fois la commercialisation du département et celle de deux départements
limitrophes. C’est sur cette base que le modèle économique a été
construit à l’origine et qu’
a été choisi une
animation par le SLA 24 en lieu et place du CDT24.
L’animation conjointe du label Clévac
ances Dordogne, Lot et Corrèze par le SLA 24 et non par le CDT24 repose
sur les arguments suivants :
le SLA Dordogne dispose d’une licence d’agent de voyage qui lui permet de dépasser les frontières
administratives de la Dordogne au titre de la commercialisation de produits, services et prestations ce qui
n’est pas le cas du CDT 24 qui est limité en terme d’intervention à son territoire de compétence et à celui
de son financeur principal, le conseil départemental ;
au regard de ses statuts, le SLA est autor
isé à intervenir hors Dordogne et dispose à ce titre d’une
autorisation préfectorale ;
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au-
delà de l’animation du label Clévacances sur le territoire de la Corrèze et du Lot, l’objectif était de
commercialiser d’ici deux ans au moins 50
% du parc Clévacances de ces deux départements, via le SLA
24, en proposant aux propriétaires le service de vente et de réservation en ligne de la Dordogne qui n’existe
plus en Corrèze et dans le Lot puisque ces départements ne disposent plus de SLA depuis plus de 5 ans.
Le SLA avait
proposé de contractualiser sur ce marché de la réservation d’hébergement
s avec les OT autorisés,
mais aucun ne souhaite conduire une démarche commune puisque désormais les nouvelles directives
européennes ont supprimé les limites de compétence et de territoire.
Il existe une concurrence implicite entre le comité départemental du tourisme et certains offices de tourisme sur
la mission de commercialisation. L
’absence d’une contribution des deux départements, de la Corrèze et du Lot,
pour financer
le déficit d’exécution du budget du SLA
, peut être également soulignée.
Un élément
essentiel de l’activité du CDT, les réservations d’hébergements et dans une moindre mesure les
réservations d’autres produits touristiques
, est réalisé par le SLA. Les résultats en début et en fin de période
sont retracés dans le tableau en annexe 7, par type de produits dont le SLA assure la réservation. Le volume
d’affaires
est resté constant entre 2012 et 2015, dépassant légèrement les 2
M€
.
Le volume d’affaires réalisé po
ur les « gîtes de France » par le service loisirs accueil (SLA) se situait à
1 590 000
pour 2015. Ce volume représentait 76 % du volume total de sa commercialisation. Il était produit
par les locations réalisées pour les 231 meublés et chambres
d’hôtes q
ui lui ont été confiés par ses adhérents.
Le SLA a ainsi dégagé 242 000
de commissions, dont une partie était ristournée au relais.
Le SLA est à ce titre
l’agent commercial exclusif des
gîtes de France (250 hébergements) en centrale de
réservation. Les ressources du relais proviennent des cotisations des adhérents aux « gîtes de France » et de
la réversion d’une partie des
commissions perçues par le SLA, l’accord portant sur 14
% du montant hors taxes
des commissions auxquelles s’ajoute une somme de 15
700
€ reversée ensuite à la Fédération Nationale des
Gîtes de France au titre d’apporteur d’affaires.
Une part significative de l’activité du comité départemental du tourisme est constituée par la réservation
d’hébergements en partenariat avec l’association
service loisirs accueil. Cette association est dépendante de
son principal client, les « gîtes de France », pour les trois quarts de son chiffre d’affaires.
Au 1
er
janvier 2016, le relais départemental des « gîtes de France » de la Dordogne a pris son autonomie
administrative et financière par rapport au CDT et ne souhaite pas renouveler la convention de
commercialisation le liant à SLA au-delà de décembre 2017 au motif que :
le nombre de propriétaires souhaitant confier leurs réservations au SLA est en baisse régulière ;
le tarif de 18 % est jugé trop élevé (en général il se situe entre 10 et 15 % dans les autres
départements)
18
;
la concurrence des sites internet proposant des réservations est de plus en plus forte ;
le nombre de semaines louées ne semble pas suffisant pour le président du relais départemental des
« gîtes de France » et il est souvent inférieur à ce que beaucoup de propriétaires font par eux-mêmes ;
18
Le taux de commission du SLA sur les « Gîtes de France » a été relevé pour amortir la commission reversée à la fédération nationale
qui facturait 3
% sur le volume d’affaires réalisé via le site internet national «
Gîtes de France
», et dont l’impact n’avait jamais été
réintégré dans le modèle économique. L’augmentation du taux de commission, qui n’est p
robablement pas neutre dans le retrait du
relais, a été également justifiée par : le fait que le « Service Loisirs Accueil » ne reçoit aucune subvention du Département (alors que
c’est le cas dans certains départements)
;
la refonte de son site Internet ;
l’autofinancement de ses investissements notamment les
versions successives de la plate-forme logicielle ;
la nécessité de financer des postes divers pour : faire traduire tous ses
hébergements, éditer ses brochures, financer le routage, de la téléprospection, commissionner les revendeurs (distributeurs externes)
et autofinancer ses campagnes d’achats de mots clés
(10 à 15 000
€ par an)
.
La raison
essentielle est cependant la volonté d’équilib
rer
le bilan annuel sachant que le parc de 250 hébergement « Gîtes de France » est insuffisant pour équilibrer les charges de
fonctionnement dont la masse salariale. Il faudrait, selon le directeur du CDT, 350 hébergements pour revenir à un taux de commission
de 16 %.
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le système de la Dordogne est de plus en plus isolé, le relais départemental étant le seul dans la région
de Nouvelle-Aquitaine à ne pas avoir son propre service et un des derniers en France ;
la fédération nationale des « gîtes de France » ne souhaite plus que les relais départementaux confient
à des tiers leur commercialisation.
Le président du relais départemental des « gîtes de France » souhaitait,
pour renouveler l’exclusivité
commerciale au SLA en 2018, une augmentation des commissions reversées au relais départemental.
A
l’absence d’un accord sur le partage des commissions
en
vue d’une augmentation du reversement des
commissions du SLA au relais Dordogne, s’
est ajoutée
la volonté d’indépendance du relais départemental
Dordogne ;
ainsi qu’
une stratégie de marque et non de destination demandée par la fédération nationale des
« gîtes de France ». Le comité départemental a justifié l
’absence d’un accord
par le volume insuffisant du parc
et la qualité perfectible des logements de celui-ci. Selon le directeur du CDT, l
e parc n’a pas évolué
mais est à
peine stable pour des cotisations
annuelles d’adhésion aux
relais des gîtes de France Dordogne beaucoup plus
élevées que dans le Lot par exemple (dans le Lot, les GDF comptent plus de 1 000 adhérents ; contre moins de
500 en Dordogne).
En fait, il n’était pas possible que l’association
« service loisirs accueil » accroisse son déficit, par la diminution
des taux de commission, au profit de l’association des « gîtes de France ».
La stratégie du SLA depuis deux ans pour remplacer la commercialisation perdue des « gîtes de France » a
consisté à créer une nouvelle gamme de produits « Maisons et Villas du Périgord » - « Demeures et maisons
de charme du Périgord ».
Mais les perspectives dans ce domaine étant aujourd’hui celles d’une
commercialisation s’effectuant de plus en plus au tr
avers du site Internet au niveau national, cette stratégie sera
loin de suffire pour atteindre l’équilibre financier de l’association service loisirs accueil, ce
qui notamment pose
la question du devenir des personnels
mis à disposition par le CDT à l’asso
ciation service loisirs accueil et
affectés à la location pour « gîtes de France » (3 postes).
Jusqu’en 2015, le SLA était déficitaire. Le volume insuffisant d’hébergements, et un montant de charges
significatives à répartir ont imposé le relèvement des taux de commission à 18 % alors que la moyenne nationale
se situe à 15% et présente une tendance à la baisse en raison de la concurrence des services en ligne. Cette
situation a concouru au non-renouvellement par les « gîtes de France » de leur commercialisation au travers du
comité départemental du tourisme.
Avec la perte de la commercialisation des relais gîtes de France, la mission de commercialisation de
l’hébergement ne permet plus à très court terme de se situer au
-dessus des seuils de rentabilité qui justifieraient
le maintien de cette activité.
5.2.3.
L’action
« créer
les conditions matérielles d’une mise en réseau de l’offre au plan
départemental »
5.2.3.1.
L’offre
en matière d’hébergement
du service loisirs accueil
La mise en réseau
de l’offre départementale
a été réalisée. Un portail unique fait le lien entre les hébergements,
les OTSI et le SLA pour les réservations. Le client peut indifféremment accéder à la réservation en allant sur le
site d’un OTSI ou sur celui du SLA. Toutefois, si l’offre départementale est
regroupée, seuls les hébergements
confiés à la réservation du CDT (SLA) y figurent, les locations directes par les propriétaires (hôtels, meublés,
campings…) n’étant pas répertorié
e
s sur le site. La réservation partagée n’existe pas. On ne peut donc pas
pa
rler d’une mise en réseau de l’ensemble de l’offre départementale.
D
’autant que d’autres sites informatiques,
nationaux, voire
internationaux, assurent la réservation d’une partie de ces hébergements non confiés à la
réservation par le SLA.
La mise en rés
eau n’a concerné que les hébergements confiés à la réservation du CDT et non l’ensemble de
l’offre départemental
e.
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5.2.3.2.
Le système d’information régionale touristique de l’Aquitaine
: collecte de données
afférente
s à l’offre (manifestations, activités et hébergement) et sa
coordination locale
Le CDT coordonne au plan département
al, avec l’appui d’un agent du département, le système d’information
touristique régional dénommé « SIRTAQUI
» (Système d’information régio
nal touristique aquitain), qui permet,
grâce à un recueil des données en temps réel par les partenaires locaux, de disposer d’un état de l’offre détaillé,
actualisé et partagé. Ce système permet également des extractions pour les éditions papier et des
« syndications »
19
pour les sites internet (sites du CDT et du CRT, 24 sites locaux des OT ou des Pays
alimentés). Tous les offices de tourisme disposent désormais d’un accès à la base. Un club utilisateurs
départemental a été mis en place. La base départementale comprend 4
065 offres d’hébergements et activités
(hors agenda des manifestations). Les informations touristiques du département sont ainsi accessibles à près
de 4 millions d’internautes
par an via les sites institutionnels du CDT, des OT,
du CRT. L’ac
cès est étendu à
15
millions d’internautes
via des tiers autorisés à récupérer les données de la base.
A la différence d’autres régions
,
ce système n’est pas la propriété de celle
-
ci mais d’une société privée entraînant
un surcroît de dépendance à celle-ci. Les professionnels des offices de tourisme sont réservés quant à la
lourdeur de ce logiciel et de ses limites notamment par rapport à celui développé dans la région Rhône-Alpes.
Un axe de perfectionnement important de ce logiciel concerne la gestion de la relation client (le nombre
d’adresses courriel des clients rentré dans le s
ystème est très faible). Il peut être noté par ailleurs que le module
de e-marketing et le module de planning de disponibilité (analyse des flux et des consultations) sont peu utilisés.
Il subsiste des anomalies dans la saisie, puisque souvent seuls les adhérents des offices y figurent et que ne
sont pas supprimés les hébergeurs ayant mis un terme à leur activité. Mais le CDT ne parvient pas à récupérer
toutes les données des OT qui, selon la direction, «
ne jouent pas le jeu de la mutualisation
» (nombre de
visiteurs, origine des visiteurs dans les points d’accueil, nombre de visites et pages vues sur les sites web des
OT
, volume d’affaires des centrales de réservation, visites gui
dées, etc.).
La présidente de l’union départementale des offices de tourisme a souligné que «
Il est possible que certaines
anomalies dans la saisie existent. Un vrai travail d’harmonisation serait à faire, les modes de calcul et de saisie
restant encore trop hétérogènes malgré les recommandations tant du réseau des OT, y compris au niveau
national que, par exemple, du CDT
».
Les difficultés rencontrées par le CDT pour disposer de données consolidées complètes, provenant notamment
des offices de tourisme, peuvent être relevées.
S’il est intéressant d’avoir un binôme
pour suivre les utilisations et la coordination du logiciel SIRTAQUI, il y a
peu d’intérêt de maintenir cette compétence en doublon au sein du comité départemental et au sein des services
du dép
artement (seul département à avoir un référent pour le système d’information régionale touristique),
sachant qu’il existe d’autres points de collecte d’information
s touristiques non-intégrés dans le réseau
Dans ce contexte, il apparaît nécessaire de mieux
impliquer les offices de tourisme dans la définition d’une
meilleure utilisation de SIRTAQUI. Pour cela, il pourrait être recouru à un groupe projet plutôt qu’à une
coordination d’un club d’
utilisateurs à partir du CDT.
Selon la présidente du CDT, les off
ices de tourisme sont suffisamment associés à l’utilisation et à l’évolution de
SIRTAQUI. En revanche, elle estime que la base de données souffre davantage d’un manque de temps accordé
par les élus à leurs salariés pour l’alimenter et que les mouvements de
personnel ne permettent pas d’améliorer
la qualité des données saisies. C’est la raison pour laquelle un courrier a été adressé par la présidente à
l’ensemble des présidents d’OT afin de les sensibiliser à cet enjeu. Ainsi, la constitution d’un groupe pro
jet ne
ferait sens, selon elle, qu’à la condition que les
offices de tourisme allouent davantage de temps à leurs équipes
pour collecter, traiter, qualifier et mettre en forme les données.
19
Transfert automatique de données d’un site interne
t à un autre site.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
47/99
9.
La chambre régionale des comptes recommande
de revoir l’organisatio
n de
l’u
tilisation du logiciel
SIRTAQUI en intégrant plus largement les offices de tourisme.
5.3.
L
A FONCTION DU
CDT
«
IMAGE PROMOTION
»
5.3.1.
L’action
« compléter les outils existants notamment par des supports thématiques »
5.3.1.1.
Une stratégie de communication notamment thématique fondée sur un plan
marketing
Le plan marketing
de la destination fait l’objet d’un documen
t écrit particulier réalisé par le cabinet
PROTOURISME en complément des études TNS-SOFRES de 2013.
Ce document est la traduction
opérationnelle des études
et de l’état des lieux. Il s’intitule «
Accompagnement à stratégie de marque de la
destination
» et se compose :
d
’une analyse de l’environnement mondial (évolution des comportements clients) et des enjeux du
tourisme de demain ;
d
’un diagnostic attaché à
la destination ;
d
’une stratégie pour accompagner le déploiement et la notoriété de la marque en lien avec les focus
de familles clients ciblées ;
d
’un plan d’actions décliné en 3 axes
:
le numérique et la stratégie sur le web et les réseau sociaux ;
les médias et les éditions ;
la commercialisation et la distribution.
C’est donc à partir des études TNS
-SOFRES, de la stratégie de marque et des objectifs du département et de
ses partenaires privés et publics (comité promotion élargi) que le CDT construit chaque année son
plan d’actions
promotionnelles en tenant compte des possibilités de financement allouées par le département.
Parmi les actions stratégiques, cinq exemples de traduction des préconisations dans le plan marketing peuvent
être relevés :
1.
dév
eloppement et structuration de l’offre
familiale avec le référentiel « Dordogne en Famille » et la
qualification d’une offre dédiée aux enfants de 3 à 12 ans
;
2.
déploiement de la marque « Dordogne-Périgord » sur tous les supports de communication du CDT et montée
en gamme des séjours
(création de produits et séjours autour d’expériences dédiées aux clients)
;
3.
déploiement des réseaux sociaux
, création de newsletters clients (groupes et individuels) et d’une stratégie
de gestion de la relation client (création
d’un groupe projet OT
-CDT) et de g
estion de la relation clientèle sur
internet
(
fidélisation client
),
en lien avec le poids du bouche à oreille dans le choix de la destination par les
nouveaux clients ;
4.
d
éveloppement d’actions ciblées à l’international en appui de Lascaux
III (déjeuners de presse, workshops
professionnels avec tours operateurs et a
gents de voyage, création d’un manuel des ventes dédié aux
professionnels de la distribution) ;
5.
création des routes m
ythiques du Périgord pour repositionner la destination à l’international autour de ses
trois pôles touristiques discriminants
(Route Mythique de la Préhistoire et du monde souterrain, Route
Mythique des Châteaux, des chevaliers et des Bastides, Route Mythiques de la gastronomie de terroirs et
de l’homme)
avec les socioprofessionnels de chaque thématique.
Même si
les plans d’actions
ont été présentés en comité de promotion, toute action permettant de préparer, de
poursuivre et de prolonger cette coresponsabilité de la construction du plan marketing avec les offices de
tourisme
ne peut qu’être profitable à la mise en œuvre de celui
-ci.
La bonne déclinaison du plan marketing découlant des études de 2012,
sans qu’il soit toutefois dé
taillé en
objectifs chiffrés dans la convention triennale qui lie le département et le comité départemental du tourisme,
peut être notée.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
48/99
5.3.1.2.
Une stratégie de communication qui donne lieu à des bilans précis
Les actions de promotion peuvent être suivies au travers
d’une double entrée : thématique et géographique,
s’agissant du pays de destination des touristes « ciblés
». Le bilan des actions de promotion effectuées par le
CDT se présente comme
récapitulé par le tableau de l’annexe 6.
Il existe bien un suivi des actions de promotion
effectuées
par le comité départemental du tourisme, à la fois sur le plan quantitatif mais également sur l’impact
auprès de publics cibles. A
insi, s’agissant des communications au travers d’Internet,
sont comptabilisés les taux
d’ouver
ture des courriels, ainsi que les taux de clics sur les liens hypertextes.
Un rapport de synthèse général fait cependant défaut, permettant de tirer tous les enseignements des intérêts
manifestés par les public
s cibles, qu’ils soient très positifs ou très
faibles.
Une note courte annuelle
d’analyse
permettant de distinguer les actions qui semblent avoir porté des fruits, au
moins en terme
s de manifestation d’intérêt et
celles qui doivent être repensées dans leur forme ou leur finalité
serait sans doute un plus.
5.3.1.3.
La modernisation des outils de communication : charte graphique et mailing
Cet objectif vise l’amélioration de plusieurs outils de communication
: le logo « Dordogne-Périgord » ; la charte
graphique par pays ; les dépliants thématiques ; photothèque et DVD. De manière générale, le CDT édite un
ensemble de dépliants thématiques ou par type d’hébergements
(« terre de randonnées » ; fêtes, activités et
manifestations ; catalogue « Clévacances »
; chambres d’hôtes
; campings ; hôtels ; carte des pistes de
cyclotourisme). Diverses éditions de brochure sont réalisées, comme la brochure « séjours individuels », éditée
à 8 000 exemplaires en 2015 e
t diffusée à l’occasion de ces opérations de promotion et directement par courrier
(57 000
€ de ventes).
Ces documents sont téléchargeables. Le catalogue des produits est complété par une
brochure pour groupes (tirée à 8 000 exemplaires pour les années 2014 et 2015), principalement destinée aux
c
omités d’
entreprises, agences de voyage et aux associations.
La prés
idente de l’UDOTSI
, quant à elle, considère que «
la nouvelle communication du CDT n’est pas non plus
issue d’une concertation, sans compter que lors de la consultation lancée par celui
-ci pour une agence de
communication, une seule structure a répondu -qui a été retenue par défaut et qui a fait deux propositions.
L’amélioration n’est pas significative, même si en effet c’est plus moderne
».
La modernisation des outils de communication peut améliorer la relation client (client guichet ou client Internet).
Il s’agit notamment de la meilleure utilisation possible des adresses collectées par les acteurs locaux.
Le CDT
projette la mutualisation avec les OT des fichiers-clients
20
pour constituer un outil marketing de fidélisation des
clients sur les produits, mai
s aussi un outil d’observation
qualitatif dans le cadre de la mise en œuvre d’une
gestion de la relation client collective (GRC).
Un cahier des charges a ainsi été élaboré dans
le cadre d’une mise en concurrence pour une prestation
d’accompagnement du gro
upe projet, qui comprend le CDT et des offices de tourisme. Ce groupe projet
s’est
réuni trois fois en 2016 et a constitué en son sein des groupes de travail
21
. Il regroupe plusieurs acteurs
(agents
du CDT + OT de Sarlat, Périgueux, Lascaux, Brantôme, Thiviers, Monpazier , service du Tourisme et service
des Sports du conseil départemental + Syndicat des Campings de Dordogne)
et fera l’objet d’un
accompagnement sur 2017 et 2019 par le CDT avec l’appui d’un cabinet spécialisé en
gestion de la relation
client via Internet.
20
Grâce aux contacts enregistrés dans la base SIRTAQUI,
notamment suite aux opérations d’accompagnement de Lascaux
III à
l’étranger
,
le CDT dispose d’un fichier client de
34 100 adresses auxquelles sont envoyées, chaque trimestre, des newsletters.
S’ajoutent
les fichiers tour-Opérateurs et agents de voyages constitués lors des différentes actions de promotion, dont les opérations
avec Lascaux III durant 4 ans, soit 626 adresses.
21
Trois sous-groupes ont été constitués et sont pilotés et animés directement par trois OT (au titre de la gouvernance), puis
coordonnés par le CDT24 (équipe web et Sirtaqui) : Sarlat (contenus, rédactionnel, ligne éditoriale, Newsletter et qualification des
bases de données) ; Périgueux (
juridique et réglementation liées à l’exploitation des
bases de données) ; Bergerac (Export et
récupération des adresses mails ; fournisseur d’accès).
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
49/99
Cette approche vise,
d’une
part, à
faire revenir les touristes en Dordogne après un premier séjour et, d’autre
part, à maximiser le « bouche-à-oreille » identifié dans les études qualitatives comme un des leviers importants
pour choisir la destination. L
a constitution d’un nouvel espace de travail
est précieuse pour permettre de combler
le fossé qui existe aujourd’hui entre l’échelon local et l’échelon départemental.
La présidente de l’union départementale des offices de tourisme considère qu’une meilleure gestion de la
relation client passe par :
-
une action fédératrice pour l’ensemble des OT ;
-
le respect de la réglementation vis à vis de l’utilisation des coordonnées des personnes sans leur
consentement éclairé et libre ;
- la recherche des compétences indispensables.
A titre d’exemple, l’OT de Sarlat, pourtant doté de personnels
qualifiés (ANT, e-
marketing…), s’est fait accompagner par un cabinet spécialisé dans la GRC ;
- un budget spécifique pour un logicie
l dédié, puisque le Sirtaqui est vu comme l’outil à utiliser, alors qu’il n’est
pas adapté et que toutes les destinations qui font de la GRC ont investi dans un logiciel dédié ;
- une juste répartition des charges de travail incombant aux uns et aux autres, sans prendre le pas sur les
missions de base des différentes structures.
L
’aboutissement
de cette démarche, particulièrement stratégique,
d’une gestion de la relation clients commune
au CDT et aux offices de tourisme apparaît important.
5.3.1.4.
Une stratégie promotionnelle de conquête de la clientèle
Dans le
rapport d’orientation
joint
au budget primitif 2015, il avait été considéré qu’à l’international le
positionnement touristique de la Dordogne devait être particulièrement travaillé autour des thèmes
emblématiques de la p
réhistoire et de l’
art de vivre. Le développement des technologies nomades induit des
modes de consommation
qui exigent la mise en place d’une offre réactive et compétitive. S’agissant des
clientèles étrangères, a débuté en 2016 la co-construction avec les partenaires de « Routes Mythiques » à
destination des clientèles notamment nord-américaines. Une application « web storytelling » sur tablette et
smartphone a été
lancée à l’automne 2016 en
anglais pour guider les touristes lors de leur découverte des
routes mythiques. Par ailleurs, le CDT a procédé en 2016 à la refonte de son site internet, avec une nouvelle
maquette, plus ergonomique. Un mini site canoë a été créé. « Loisirs Accueil » a également refait son site de
vente en ligne.
Les nouvelles stratégies promotionnelles en matière de conq
uête de clientèles pourraient faire l’objet
d’
indicateurs
d’impact (nombre de consultations d
es sites
Internet, évolution de l’a
ctivité de la filière concernée,
etc.)
dans le rapport d’activité
.
5.3.1.5.
La politique de marque
La marque est
utilisée pour symboliser plus globalement l’attrac
tivité économique du territoire. La marque
« Périgord » est détenue par le département, notamment pour les produits agro-alimentaires. La marque
touristique est utilisée par
Périgord Développement et l’aéroport de Bergerac.
Le CDT,
avec l’appui financier du
département,
a donné l’impuls
ion de la création de la marque. Elle est déclinée sur tous ses supports, à savoir
les éditions, sites Internet, dossiers de presse,
à l’occas
ion de
l’
opération Lascaux III
à l’
international. La marque
Périgord est déposée par le département et la plate-
forme de marque touristique a fait l’objet d’un dépôt auprès
de
l’institut national de la propriété industrielle
par le CDT.
La
marque a fait l’objet d’un travail avec l’
a
gence DDB et d’un cahier des charges d’utilisation
22
et de déclinaison
pour un investissement de 20 000
€ en 2014
-2015. Le déploiement est encore trop récent (janvier 2015) pour
pouvoir mesurer l’impact de cette nouvelle stratégie
, notamment avec la baisse des dotations dédiées à la
promotion de la marque Dordogne-Périgord.
22
La marque est utilisable par les différents acteurs
mais il n’existe p
as
de charte d’utilisation à ce jour
, ce travail restant à réaliser.
Un document d’utilisation de la marque est cependant disponible pour faciliter
son
déploiement à l’échelle des territoires, filières et
OT.
Rapport
d’observations définitives
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Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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Le CDT n’a pas prévu d’évaluer la notoriété de la marque avant 5 ans, le temps d’asseoir le nouveau
positionnement. Mais le CRT de la Nouvelle-Aquitaine conduit actuellement une étude qualitative (et
quantitative), sur une année 2015/2016, qui devrait analyser l’attractivité et la notoriété des marques de
destination de la région.
La charte graphique est diffusée à la demande. Un logo est associé à la marque, avec un slogan, «
Dordogne-
Périgord -
C’est de l’Or
» pour les marchés francophones et « BEST OF France » pour les marchés
internationaux. Pour autant, les anciens vecteurs de communication identifiant quatre zones en Périgord (noir,
vert, pourpre et blanc) n’ont pas totalement disparu.
Le CDT rencontre en effet des difficultés pour déployer sa marque sur les territoires, cha
cun d’entre eux
souhaitant exister individuellement
. C’est notamment le cas de
la commune de Sarlat dont la notoriété lui permet
de considérer qu’elle
n’a pas besoin de la marque
départementale pour être visible. Le
degré d’appropriation
par les acteurs de la marque touristique est donc perfectible. En effet, seul le SDHPA (syndicat des campings)
l’a déployé
e
en s’appropriant les éléments
de langages et graphiques.
L’OT de Sarlat s’est approprié la charte
du CDT en la déclinant sur le slogan «
Le voyage des sen
s », mais sans reprendre les couleurs et le bloc marque
de la destination en première de couverture.
Deux autres marques existent ainsi en Dordogne à côté de la marque Dordogne-Périgord : Sarlat et la Vallée
de la Dordogne. Cela pose un problème de coordination entre elles. Le message promotionnel apparait de
manière lisible et stable depuis 2015 (slogan, promesse et valeurs), mais le message sur la destination
n’est
pas identique à toutes les strates des collectivités locales dans leurs actions touristiques. On constate à minima
la reprise du logo. Les actions de communication prévues au budget 2016 pour faire vivre la marque
(l’
utilisation
d’objets communicationnels, ser
vices partagés etc.) intègrent de la publicité sur le lieu de vente (affiches, etc.).
Il pourrait être intéressant,
à l’instar d’autres territoires
,
de pouvoir disposer d’un animateur et d’une stratégie
partagée avec le conseil départemental au moins pour que la marque touristique puisse être déclinée par le
département.
10.
La chambre régionale des comptes recommande
d’initier, en liaison avec le service communication
du département, une gestion commune de la marque touristique de la Dordogne par le comité
départemental du tourisme et le département de la Dordogne.
En réponse, la présidente du CDT a précisé que les cibles du CDT et du service tourisme du département ne
sont pas les mêmes, mais
qu’une homogénéisation des deux marques et des chartes graphiques of
frirait plus
d’impact et
que le CDT serait prêt, dans ce but, à travailler avec le département.
5.3.2.
L’action
« permettre la lisibilité de la Dordogne dans les grands vecteurs nationaux
d’information
»
Cette action de la convention triennale est un petit peu vague dans sa formulation, les vecteurs nationaux
d’information pouva
nt être, à défaut de précision, la presse nationale, les médias numériques, les foires et les
salons.
5.3.2.1.
Activité des sites informatiques du comité départemental du tourisme et promotion
innovante
Cet objectif vise la refonte de l’architecture du site internet du CDT et la mise en place de liens réciproques
conventionnés avec les sites des institutionnels (pays, OTSI...) et des groupements professionnels. Le but est
la création d’un portail unique sur l’information touristique dans le département pour le grand public.
Rapport
d’observations définitives
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Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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Tableau 19
Fréquentation des sites internet du CDT et de ses partenaires
En nombre de consultations
2012
2013
2014
2015
2016
Site du CDT
255 591
364 614
532 161
586 708
308 198
Site "Canoe Dordogne" -
à partir
de juin 2013
-
2 255
11 373
28 378
14 800
Site "Clévacances 24" -
à partir
de février 2013
-
8 777
22 622
31 051
14 880
Site "Gîtes de France" -
à partir
de février 2013
-
72 227
101 911
97 483
64 423
Site "SLA" -
à partir de janvier
2015
-
-
-
124 230
73 709
Source : CDT24
L’activité des sites informatiques passe aujourd’hui par un investissement essentiel dans le référencement de
ceux-
ci. Il est souligné qu’il n’est pas procédé à l’achat de
mots-clefs pour faciliter le référencement de la
destination sur des moteurs de recherche. Le CDT ne dispose plus des moyens nécessaires à ce type de
politique.
La
diminution très significative des consultations en 2016, qui ne peut s’expliquer par une comptabilisation sur
11 mois seulement pour cette année, interroge.
5.3.2.2.
Les campagnes de communication nationales et internationales
L
es supports des campagnes de communication (presse, télévision, radio, internet…)
sont variés. Il est estimé
en 2013 que le bouche à oreille et les conseils de parents, familles et amis intervenaient dans plus de 70 % des
cas dans le choix de la destination, et pour 25
% des cas suite à la lecture d’articles et de reportages dans la
presse écrite et télévisée. De ce fait, à partir de 2014, tous les investissements en matière de promotion et
marketing ont été réorientés vers la création d’une base de données commerciale, de newsletters grand public
et professionnelles (tour operateurs, agents de voyage)
. Internet mobilise aujourd’hui plus de 50
% des
investissements puisque 70
% des clients s’informent, préparent, organisent et réservent leurs séjours via
ce
média. Ce qui a conduit le CDT à lancer un nouveau site web, en 2016, avec une meilleure mise en scène de
la destination illustrée par des photos, des vidéos. Ses contenus ont également été recentrés sur des items
majeurs comme les événementiels, l’
a
genda, les incontournables et l’hébergement marchand.
L
’opération dite Lascaux III
23
qui a eu un rôle structurant en termes de communication internationale doit être
examinée à part.
L’impact de cette opération de promotion originale
qu
’est
l’exposition internationale itinérante
se mesure à travers les chiffres de fréquentation des hébergements marchands du département par les natifs
des pays d’accueil de Lascaux III.
Ainsi, depuis 2012, la proportion de Suisses a progressé de 9 %, et de 18 %
pour les Américains. De fait, c
haque étape est l’occasion de promouvoir la destination Dordogne
-Périgord par
le biais de la célèbre grotte. Ainsi, c’est le comité départemental du tourisme
de la Dordogne qui est chargé par
le d
épartement d’accompagner l’exposition sur le plan touristique. Pour cela, il organise sur place des rencontres
avec la presse et des professionnels du tourisme ainsi que des événements autours de la gastronomie et des
vins du Périgord.
23
Lascaux III se présente comme la vitrine internationale de la Dordogne. Elle consiste en une exposition itinérante de 1 000 m²
construite à partir de 5 fac-
similés représentant des parois de la grotte de Lascaux. Conçus et réalisés par l’atelier des fac
-similés du
Périgord, ils ont été financés par le département de la Dordogne à hauteur de 2,8
M€. L’exploitation, la gestion, la promotion et
l’entretien de l’exposition ont été confiés à une société publique locale
.
L’objectif économique affiché par les deux collectivités était
clair :
par le moyen de la location de l’exposition à des musées dans le monde (pour 60
000
€ de loyer mensuel en moyenne), la
société devait trouver les recettes nécessaires
pour couvrir ses charges. C’est
le cas
puisqu’elle n’affiche que des résultats
excédentaires depuis sa création (43 000
€ en 2015).
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
52/99
Afin d’assurer la réussite de ces opérations de séduction, le CDT bénéficie de l’accompagnement et du soutien
des équipes d’Atout
France, qui coordonne les rendez-vous et la présentation de la destination avec les équipes
commerciales du CDT, du comité régional du tourisme de la Nouvelle-
Aquitaine et de l’ensemble des filières
touristiques du département. Depuis son inauguration à Bordeaux en 2012
, l’exposition a fait étape dans 9
grandes métropoles situées en France, Belgique, Suisse, Corée du Sud, au Japon, Canada et aux Etats-Unis.
A ce jour, plus d’un million de visiteurs ont pu admirer la reproduction des parois
de Lascaux.
Depuis 2013, une part importante des investissements a été fléchée vers l’
international, les marchés nord-
a
méricains et d’Europe d
u nord restant des marchés prioritaires pour le CDT et le CRT de Nouvelle-Aquitaine,
mais les pays ciblés
varient d’une année à l’autre. Il n’y a plus de campagne publicitaire à proprement parler, le
CDT ayant réorienté ses actions directement vers les professionnels, actions dites business-to-business (BtoB),
en direction de la presse, des tour-opérateurs, des agents de voyage, des distributeurs, des réceptifs et des
autocaristes.
Il est impossible aujourd’hui de mesurer le retour sur investissement des a
ctions en direction du grand public,
d’autant que ces campagnes sont noyées dans une multitude de messages qui minimisent
leur impact. I
l n’existe
pas d’indicateurs
permettant de suivre le résultat des campagnes publicitaires en termes de fréquentation
(nombre, durée et dépenses)
puisqu’il ne s’agit pas
, selon le CDT, de campagnes de communication
traditionnelles,
mais d’actions en BtoB avec rendez
-vous personnalisés et démarchages des tours opérateurs
et agents de voyage dans les pays concernés.
Les
campagnes de communication manquent de continuité d’une année sur l’autre. S
elon le CDT, «
l’axe
de
progrès pour les campagnes de communication à l’avenir
serait de pouvoir disposer de budgets pour entretenir
et relancer les contacts rencontrés sur place t
ous les ans (tournées d’accompagnement de Lascaux
III), voire
de disposer d’enveloppes promotion et marketing pour rappeler la destination aux différents marchés
travaillés
».
5.3.2.3.
La stratégie de présence sur les médias numériques
Le CDT est autonome sur sa li
gne de communication. Il s’est appuyé sur les services d’une société spécialisée
,
pour réaliser un audit de sa présence sur le
web, de son portail et des améliorations à opérer à l’occasion du
lancement du nouveau site web. Le service dédié à la promotion numérique du CDT a été renforcé depuis deux
ans et dispose désormais de 2 équivalent-temps plein (ETP).
L
’ensemble des sites Internet du portail départemental (CDT
-SLA-Gîtes de France-Clévacances-Périgord
Canoë et Je pars en Dordogne) sont tous reliés entre eux et avec
les OT, les villes d’Art et d’Histoire, les Plus
beaux villages, etc. La mise à jour des informations figurant sur le site portail relatives aux entreprises du secteur
(hébergement, restauration, loisirs, offre culturelle, etc.) est réalisée à
l’aide du SIRTAQ
UI via les saisies des
offices de tourisme. Certaines données sont saisies par le CDT.
Le CDT est présent sur les réseaux sociaux, dans la mesure où
il dispose d’un compte Facebook,
Flickr
, d’une
chaîne YouTube,
et d’un compte
Instagram. Un agent à quart temps est alloué à la mise à jour des contenus,
actualités et animation des comptes. Ce modeste investissement permet à la Dordogne
d’être
désormais
présente sur les réseaux sociaux. Des outils numériques, comme le « QR code », qui permet
d’accéder à une
page Internet
à partir d’
un téléphone portable, facilitent, comme les bornes interactives, des reconstitutions ou
des visites virtuelles, et sont référencés
sur l’ensemble des supports papier dont le MAG, Dordogne en F
amille
et sur les plans guides de randonnées qui sont vendus dans divers points de vente.
Selon le CDT, un nouvel axe de progrès pourrait consister à développer de nouveaux contenus et de nouveaux
clips vidéo, en lien avec les différents axes de promotion de la destination, et
l’accueil de bloggeurs.
Des actions
ont été
prévues mais n’ont pas été mises en œuvre.
Des liens permettent de mettre en réseau les sites territoriaux au départ des sites web CDT et CRT.
La
réciproque n’est pas toujours vraie avec les sites des OT
, dont celui de Sarlat qui ne joue pas, selon le CDT,
le jeu de la politique de développement des liens entre les partenaires dont le CDT en particulier.
Il est
aujourd’hui impossible d’avoir un suivi de l’ensemble des sites des
offices de tourisme qui ne
Rapport
d’observations définitives
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Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
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communiquent pas, selon le CDT,
les données de fréquentation de leurs sites à l’
observatoire, malgré de
nombreuses relances. La seule option possible consiste à
chercher à collecter l’information par d’autres biais
,
dont les comptes rendus de
conseils d’administration
et d’
assemblées générales
lorsqu’ils sont communiqués
au comité, sachant que le mode de comptabilisation diffère entre les structures (nombre de visiteurs, uniques
ou cumulés, nombre de pages vues, nombre de sessions etc.).
L’effort important effectué par le CDT pour augmenter sa présence sur les médias numériques peut être noté.
Mais
Il n’existe
pas de schéma stratégique départemental sur l’e
-tourisme permettant de mieux coordonner la
stratégie et les outils des différents acteurs.
5.3.2.4.
Une participation aux foires et aux salons sur le tourisme en retrait
Le CDT ne participe quasiment plus qu’à des salons professionnels dédiés à la presse ou à des agents de
voyages, groupes et tour-opérateurs. Les seules opérations maintenues en propre en 2016 sont le salon des
vacances de Bruxelles, d’Utrecht pour le camping avec le SDHPA.
En outre, i
l s’associe au d
épartement
(Direction de la communication) pour être présent sur le salon de l’
agriculture, des randonnées (Destinations
Nature) et Périgord à Montmartre.
Mais les retombées économiques estimées en termes de fréquentation de la destination, et sur les recettes
touristiques générées par la participation à ces salons, ne semblent pas justifiées. Pour le CDT, les retombées
sont marginales sauf en terme d’
image
24
mais le comité ne dispose plus de moyens pour entretenir ce mode de
communication. La part du financement public sur le total des ressources de financement de ces salons se
monte à moins de 10
% de l’enveloppe dédiée à la promotion
, soit environ 10 000
€ ou 20
000
€ en intégrant
les rendez-vous professionnels (MédiaTour Madrid ou Pays-Bas). La solution retenue consiste à
n’
investir que
sur certains salons professionnels (presse, tour-opérateurs et agents de voyage) ainsi que sur les salons
professionnels thématiques (27 salons en 2000, 2 en 2016).
Le comité départemental du tourisme, estimant le retour sur investissement insuffisant, mais aussi par manque
de moyens,
s’est
repositionné sur des actions à destination des professionnels.
5.3.2.5.
L’impact spécifique des foires et des salons
et
de l’accueil de journalistes
L
e niveau de connaissance par le CDT de l’impact de deux
types d’actions
qu’il mène chaque année
est apparu
globalement satisfaisant (l
es foires et salons et l’accueil de journalistes et de tour
-opérateurs/agents de
voyages), même si la comptabilité analytique du CDT est encore trop incomplète pour présenter un coût
suffisamment fiable de chacune des manifestations. Les données de chaque manifestation sont récapitulées
dans le tableau en annexe 8.
S’agissant des
foires et salons, le CDT
s’oriente vers des présences partagées avec d’autres partenaires pour
en limiter le coût et favoriser l’attractivité auprès des visiteu
rs.
Le bilan, en termes d’impact sur la fréquentation
touristique du département,
est difficile à établir et le CDT n’en a pas une mesure suffisante.
Le
bilan s’apprécie
essentiellement
aujourd’hui à travers le nombre de visiteurs et le nombre de documents
distribués par le CDT.
L
e comité départemental du tourisme a bien mis en œuvre pour la presque totalité des foires et salons,
un calcul
du nombre de visiteurs de son stand.
24
Lors de ces manifestations, le CDT véhicule l’image générale «
Dordogne-Périgord
», ce qui bénéficie à l’ensemble de l’activité
touristique. Mais, les retombées paraissent difficiles à mesurer, comme le montre le tableau en page suivante. Les manifestations
professionnelles, quant à elles, permettent de rencontrer les tour-opérateurs et agents de voyage qui programment généralement déjà
la destination, et qui souhaitent connaître les nouveautés ou recevoir des c
onseils du CDT. Pour d’autres qui envisagent de la
programmer, les contacts se prennent ensuite directement avec les socio-professionnels. Selon les marchés, le CDT participe
individuellement ou achète un espace sur les stands du CRTA ou Atout France, l’agence de développement touristique de l’Etat à
laquelle de très nombreux professionnels adhérent.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
54/99
L
’absence de
réalisation d’une
analyse qualitative, plus formalisée, des échanges tant avec le public
qu’
avec
les professionnels, lors des foires et salons, qui aurait une utilité au niveau de la connaissance des besoins et
de la stratégie marketing du CDT, peut être relevée.
L’
accueil de journalistes et de tour-opérateurs est suivi de
manière satisfaisante. Ce type d’action est toujours
privilégié, en raison de son caractère porteur. Le coût est limité pour le CDT mais
l’impact importa
nt, même si,
ici aussi, il restait difficilement mesurable. Toutefois, depuis le dernier contrôle, le comité départemental du
tourisme a développé des outils de mesure de l’impact de ses actions par l’abonnement à
l’argus de la presse
pour la mesure des retombées presse suite aux accueils ou aides techniques (entre 2 et 4 millions d’euros
d’équivalent publi
citaire/an)
.
Tableau 20 - Répartition par type de média/ Argus de la Presse
En €
ANNEES
TYPE DE MÉDIA
NOMBRE DE
RETOMBÉES
NOMBRE DE
SUPPORTS
ÉQUIVALENT
PUBLICITAIRE
2012
Presse
592
291
4 142 405,00
Internet
156
105
751 157,00
2013
Presse
405
200
3 862 485,00
Internet
121
87
783 125,00
2014
Presse
410
206
3 101 684,00
Internet
75
47
337 667,00
2015
Presse
453
203
2 797 518,00
Internet
251
125
1 011 302,00
Source : CDT24
L’accueil des journalistes a également été développé. L’investissement moyen «
Accueils presse et TO » est de
30 000
€ par an hors salaires et charges des deux personnes attachées au
service promotion et presse.
En moyenne, le CDT obtient de ses partenaires privés et publics associés en terme de prise en charge au moins
50
% des frais d’accueil
qui sont ainsi partagés avec les offices, les prestataires visités et le CRT.
Tableau 21
Bilan des journalistes accueillis (France & étrangers)
ANNEES
MEDIAS ACCUEILLIS
AIDES TECHNIQUES
EDUCTOURS
TOTAL GENERAL
2012
42
0
2
44
2013
40
23
2
65
2014
26
13
2
41
2015
63
23
2
88
Source : CDT24
Le comité départemental du tourisme suit
beaucoup plus précisément l’impact de ses actions, notamment sa
présence dans les médias numériques et ses actions de communication.
5.3.3.
L’action
« concevoir, réaliser et conduire des actions promotionnelles en partenariat
public/privé »
S’agissant des
partenaires publics et privés associés au financement des campagnes, dans le cadre des
tournées à l’
international, on retrouve essentiellement le CRT
, la SEMITOUR, l’
interprofession des vins de
Bergerac et de Duras, l’
a
éroport de Bergerac et l’IGP Foie Gras du Pé
rigord. Pour les marchés francophones
(dont québécois), ce sont les offices de tourisme de Sarlat, Périgueux et de Montignac.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
55/99
Au vu des ressources financières contraintes des financeurs publics, la nécessité de poursuivre le
développement d’actions en
partenariat avec le secteur privé
s’impose
.
5.3.4.
Une action non formulée explicitement dans la convention triennale : la nécessité
d’améliorer la
cohérence des actions de promotion
entre l’ensemble des acteurs
La promotion touristique est en principe déclinée sur chaque territoire au travers des différents échelons des
collectivités locales. Le principe de coopération et de coordination des collectivités territoriales dans le domaine
du tourisme, posé par les articles L. 111-1 et L. 111-2 du code du tourisme, semble parfois avoir du mal à
s’opérer de façon consensuelle.
Toutefois, il est à souligner que :
-
les entreprises privées ne déclinent pas toujours la stratégie départementale (même segmentation de la
clientèle, même message …),
et ont au contraire des objectifs contradictoires en termes de publics cibles ;
-
des synergies avec certains
acteurs privés de l’écosystème touristique
existent : CCI, associations
professionnelles, compagnies de transport aérien, hôtellerie et restauration, ent
reprises d’évènementiels
.
Des partenariats existent avec les regroupements de sites (SEMITOUR, VISITES EN PERIGORD et le
SDHPA). Les partenariats
se font majoritairement sur l’i
nternational en appui des opérations Grand
Lascaux avec le Département, la SEMITOUR et ATOUT France. A
l’international, les cibles et segments
sont les mêmes. Mais pour ce qui concerne les marchés f
rançais et de proximité, il n’y a pas véritablement
de concordance sur les marchés et bassins de clientèles, notamment pour les grands sites en vallée de la
Dordogne ;
-
le partenariat avec la CCI pour la promotion de la destination se fait au travers de la SABDP en matière de
démarchage des compagnies aériennes, notamment « Low Cost » ;
-
l
’UMIH Dordogne
, principal syndicat hôtelier du département, est inexistant
en matière d’actions
promotionnelles et de partenariat avec le CDT ;
-
le rôle des citoyens dans la promotion touristique
reste un axe à développer. Il n’existe pas de
démarche
de type « ambassadeurs » compte tenu des enveloppes disponibles et de la multitude des missions à
réaliser. Seul l’OT de Bergerac a mis en place une démarche
ambassadeurs « B for You ! ». Parallèlement,
et de façon indépendante, un mouvement de « greeters »
25
se développe dans le département.
Une plus grande unité
d’approche du comité
départemental et des offices de tourisme, dans la définition des
cibles et des messages pour les actions de promotion, passe par un fonctionnement plus participatif du comité
de promotion.
5.4.
L
A FONCTION DU
CDT
«
L
ORGANISATION TOURISTIQUE DES TERRITOIRES ET DES
ACTEURS
»
5.4.1.
L’action
« Renforcer les synergies entre acteurs publics et privés au niveau
départemental :
par l’élargisse
ment du comité technique du CDT et par sa
participation à la mission e-tourisme »
5.4.1.1.
L’élargissement
du comité technique du CDT et la mission e-tourisme
La réalisation de ces deux actions peut sembler satisfaisante. Le comité technique du CDT s’est élargi par la
participation des pays, ce qui renforce la sensibilisation des élus locaux au développement du tourisme.
Une cellule permanente « e-tourisme » a été créée associant les divers utilisateurs et des « animateurs
numériques de territoires
» ont pour fonction la sensibilisation et le développement de l’e
-tourisme.
25
Les « Greeters » sont des bénévoles passionnés de leur ville ou de leur région qui accueillent des visiteurs pour découvrir et partager
leur environnement
de vie. Ils adhèrent à l’association «
Fédération France Greeters ».
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
56/99
Les offices de tourisme attendent que
ces structures ne soient pas simplement des lieux d’information mais de
co-construction. De plus la cellule « e-tourisme
» n’a pas
à
ce jour aboutit à la création d’un schéma directeur
en la matière.
5.4.1.2.
Un rôle implicite pour cette action : l’assistance port
ée par le CDT aux porteurs de
projets
Un objectif rappelé dans le schéma départemental 2007
–2013 vise l’information des porteurs de projets
touristiques sur les axes prioritaires des politiques départementale, régionale et nationale, et sur les
financements disponibles. Cette action constitue plus une préoccupation générale en termes de soutien à
l’aménagement touristique local dans une optique de cohésion qu’une
opération proprement dite. Le CDT
apporte ainsi son conseil aux porteurs de projets, donne des avis techniques aux commissions du conseil
départemental, du co
nseil régional et de l’Union européenne pour l’attribution d’aides publiques, participe
à la
c
ommission départementale d’action touristique (CDAT) et à la
c
ommission départemental d’équipement
commercial (CDEC), pour les questions de positionnem
ent commercial des équipements et s’associe
au
montage de projets locaux lors de réunions « sur le terrain ».
Le CDT est associé au niveau des informations qu’il détient et qui sont utiles, pour les
études de marchés
préalables notamment, mais les études restent financées par les porteurs de projets. Le temps passé par le
CDT pour réaliser des travaux de nature statistique (taux de fréquentation, taux d’occupation de lits…), à la
demande de porteurs de projets, ne fait pas
l’ob
jet de facturation, ce qui interroge.
Les tâches d
’accompagnement des porteurs de projets
du CDT ne sont pas véritablement précisées et détaillées
dans la convention triennale.
5.4.2.
L’action
« Contribuer
à l’ingénierie territoriale a
utour des 4 Périgord : la Mission
Organisation Touristique Territoriale (MOTT) »
5.4.2.1.
Le renouvellement par le conseil départemental du soutien à l’ingénierie territoriale
pour
l’activité touristique en Dordogne
Le schéma départemental du tourisme de 2007 à 20
13 avait prévu la passation d’une
convention tripartite entre
le CDT, le département
et l’union départementale des offices de tourisme et des syndicats d’initiative (UDOTSI)
pour développer l’ingénierie territo
riale auprès des acteurs locaux : collectivités locales, EPCI et OTSI.
La
réalisation de cette action s’est traduite par la création de la
mission organisation touristique territoriale
(MOTT24) qui associe les trois
types d’acteurs. Cette mission avait pour tâche d’aider les acteurs locaux à mieux
organiser le développement touristique au niveau non plus seulement communal, mais aussi territorial (pays,
notamment). Un guide de l’organisation territoriale de la politique du tourisme a
vait été élaboré et diffusé.
Cependant, il manquait un véritable cadre
d’actions structurées détaillant l’assistance du
département à
l’ingénierie territoriale au
profit des communes et de leurs intercommunalités. Il est indiqué notamment dans
l’axe 1 du document d’orientation de
la politique départementale du tourisme de janvier 2015, que le dispositif
mis en place devra être cohérent, lisible et que les
relations entre les acteurs s’établiront autour de partenariats
:
«
d
es compétences d’ingénierie seront développées par le dépa
rtement en direction des territoires touristiques
intérieurs en appui et assistance au développement des projets locaux »
.
C
ette démarche n’a pu être finalisée que fin 2016 et
un guide de l’ingénierie est actuellement en cours
d’élaboration
. Il sera le sup
port des actions de la nouvelle stratégie départementale d’assistance aux communes
et aux intercommunalités dans
leurs missions d’aménagement du territoire et de développement de serv
ices.
Un axe entier de ce guide est consacré aux opérations touristiques.
L
’insuffisante formalisation
de l’
offre départementale
en matière de compétences d’ingénierie
va prendre fin
avec la publication d’un guide de l’ing
énierie déclinant le dispositif voté fin 2016 par le conseil départemental.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
57/99
5.4.3.
Les autres actions non précisées dans la convention triennale au titre de
l’organisation du territoire
5.4.3.1.
Le lien entre le comité départemental du tourisme et l’union départementale des
offices de tourisme
La professionnalisation des acteurs passe, entre autres, par celle des agents des offices de tourisme. Cette
mission d'animation et de professionnalisation des offices de tourisme est inscrite dans les statuts de l’union
départementale des offices de tourisme, association qui regroupe l’ensemble des offices de t
ourisme du
département. À cette fin,
elle bénéficie de la mise à disposition d’une salariée à mi
-temps. En fait, cette salariée
n’a pas été mise directement à disposition de l’union départementale
par le d
épartement mais par l’intermédiaire
du comité départemental du tourisme, ce qui ne va pas dans le sens de
l’identification claire de la r
esponsabilité
des acteurs suite à la convention tripartite signée fin 2015.
Le rôle, et la valeur ajoutée
26
,
qu’
apporte l'union départementale des offices de tourisme (UDOTSI) sont jugés
essentiels par les di
recteurs d’offices de tourisme.
Ceux-ci ont indiqué avoir eu recours aux services de
l'UDOTSI pour un accompagnement sur un dossier de classement d'office, de commune touristique ou de
station, une convention d'objectif et de moyen, une stratégie à mettre en place, un projet de service à présenter,
des formations pour leurs agents à mettre en place, etc. Cet accompagnement semble d'autant plus important
aujourd'hui qu'avec la loi NOTRé et les fusions ou extensions
d’EPCI
, plus de 50 % des offices du département
vont devoir dissoudre leur EPIC ou association et vont de ce fait faire perdre le classement de leurs communes
en communes ou stations touristiques.
L
es années 2015 et 2016 ont vu l’interruption du versement de la
subvention à l’union départementale des
offices de tourisme pour réaliser la professionnalisation des offices de tourisme. Dans le même temps, a été
supprimé le bureau d’aide à la professionnalisation des acteurs du tourisme du conseil départemental, ses
missions ayant été intégrées dans le bureau du développement touristique. Lors du conseil d'administration du
7 septembre 2016, il a été annoncé la fin de la mise à disposition de la salariée. Pour autant, il ne semble pas
y avoir de "réintégration" des missions de l'UDOTSI au sein du CDT, comme cela est écrit dans la lettre du
président du conseil départemental à la présidente de l’union départementale des offices de tourisme.
Les directeurs du réseau des offices de tourisme ont pu être critiques quant à cet abandon par le département
de l’accompagnement
, jugé par eux,
nécessaire de l’échelon local. Les offices de tourisme les
plus importants
qui sont directement en relation avec la Mission des Offices de tourisme de la Nouvelle-Aquitaine (MONA)
27
ne
devraient pas trop en souffrir mais les autres, de taille plus modeste, et bénéficiant jusque-là de l'assistance de
26
Pour les directeurs, il s’agit de
:
conseils éclairés sur des questions liées au fonctionnement de l’office de touri
sme ;
un interlocuteur facilement joignable, des réponses rapides et claires ;
un éclairage professionnel compétent avant une prise de décision ;
u
n soutien à la professionnalisation par la mise en œuvre de journées techniques thématiques de formatio
n ;
un espace de dialogue, d'échange et de partage d'expériences entre OT (trait d'union qui facilite l'enrichissement mutuel et
la synergie entre structures)
un appui juridique (information et mise à disposition des textes règlementaires) ;
un
soutien par l'intervention de l’UD lors d’assemblées générales pour donner un éclaira
ge extérieur sur un projet auprès
des élus ou partenaires. (Crédibilité) ;
u
ne veille et un suivi de l'actualité juridique et de l’
évolution réglementaire, relayés par mail aux OT (envoyés régulièrement
par l’UD)
;
une aide technique conséquente pour le montage de dossiers de classement (dossiers lourds et chronophages) ;
une aide technique et une animation de réseau des OT inscrites dans la démarche qualité ;
un relais des attentes et des interrogations du réseau au niveau régional et national.
27
La MONA est une association loi 1901 soutenue par la région Nouvelle-Aquitaine et qui poursuit deux objectifs : être la tête du
réseau des offices de tourisme de la Nouvelle-
Aquitaine et être l’outil de professionnalisation des acteurs du tourisme et de
structuration des territoires touristiques de la grande région.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
58/99
l'union départementale, n'auront pas forcément la ressource nécessaire pour participer aux actions de la MONA
et risquent donc de s'en trouver affaiblis.
Le président du département a indiqué que les choix de sa collectivité, au regard de la contrainte budgétaire,
ont impacté ses partenaires, mais que des dispositions ont été prises pour que le service du tourisme assure
un appui en ingénierie aux offices de tourisme.
La présidente de l’UDOTSI a indiqué
:
- «
L’UD est donc, depuis le 1er juillet, employeur, sur la base d’un temps partiel (24h/semaine), pour continuer
à assurer l’accompagnement des OT, mais il est peu probable que l’union dépa
rtemental puisse maintenir le
poste dans la durée, en l’absence d’une subvention spécifique du département, pour d
es raisons de
financement »
;
- «
L’UD est consciente qu’une subvention n’est pas un dû, mais cela atteste qu’elle n’est pas vue comme un
interlocuteur privilégié et encore moins comme “pilier” du développement touristique, ni les OT comme des
acteurs qui méritent d’être accompagnés, alors qu’ils ont des besoins, nombreux et spécifiques et sont les
chevilles ouvrières du tourisme en Dordogne. Et que de nombreuses exigences sont formulées à leur égard.
»
- «
Le bureau d’aide à la professionnalisation
[du service du tourisme du département]
n’a été qu’une coquille
vide, dont les OT n’ont pas vraiment tiré profit, la compétence technique n’ayant
pas été satisfaisante
».
Elle a également relevé que le
temps de travail de l’agent qui s’est retrouvé partagé entre l’union départementale
et le comité départemental du tourisme a généré plusieurs litiges.
S’agissant de l’accompagnement de la professionn
alisation des acteurs, l
a nécessité d’une clarification
quant
aux rôles respectifs du département et du comité départemental
s’impose
.
L
’arrêt
de la mise à disposition d’un
agent
auprès de l’union départementale pose un problème pour la continuité
de la m
ission d’accompagnement des offices de tourisme dans leur professionnalisation.
5.4.4.
La
commercialisation de l’offre touristique
hors hébergements
Cinq offices de tourisme sont habilités à commercialiser des produits packagés (Sarlat, Périgueux, Montignac
Lascaux, Terrasson et Bergerac). Tous sont en capacité de vendre du forfait et des packages. La SEMITOUR
dispose aussi d’une licence d’agent de voyage. Une très grande marge de progrès existe
selon tous les acteurs
pour établir des synergies entre les
différents produits d’appel et les services touristiques qui y sont liés (guichet
unique pour faire des réservations à un concert ou un musée à l’issue d’un congrès, pass transport fourni lo
rs
d’une inscription à un salon
, etc.). La fin de la mission de commercialisation sur les hébergements peut permettre
au comité départemental du tourisme de se concentrer sur une mission d’assistance aux offices du tourisme
pour la commercialisation. Il peut être aussi désormais possible de mieux organiser la commercialisation de
produits packagés ou de groupes, et une assistance à la communication par le CDT pour la commercialisation
d’hébergements porté
e par certains offices de tourisme.
La présidente du CDT a indiqué
qu’un projet de mutualisation entre le comité et les
offices de tourisme est en
cours de réflexion ainsi que la création d’une collection de produits et séjours destinés au marché national qui
seront commercialisés par les OT disposant d’un agrément.
La présidente de l’UDOTSI a, quant à elle, indiqué que «
Les OT qui commercialisent disposent de personnel
compétent et n’ont pas nécessairement besoin d’assistance. Comme indiqué précédemment, ils collaborent de
façon fluide et conventionnent sans problème si nécessaire. En ce qui concerne “l’assistance à la
c
ommunication” via le CDT, elle devrait être acquise puisque le rôle du CDT est de capitaliser sur les forces
vives pour promouvoir la destination. Pour mémoire, la plupart des autres CDT ont abandonné la
commercialisation pour la laisser aux OT. Le besoin
d’un comité “commercialisation” au sein du CDT n’est ni
avéré ni évident ».
Il pourrait néanmoins
s’avérer
pertinent de créer un comité « commercialisation », rassemblant au sein du CDT
les directeurs
d’offices de tourisme concernés
, destiné à créer des synergies sur cette fonction.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
59/99
5.5.
L’
AUTRE MISSION NON FORMALISEE DANS LA CONVENTION PLURIANNUELLE
5.5.1.
La prise
en compte de la problématique de l’accueil
L
e CDT a mené des enquêtes ou des études en matière de qualité d’accueil des touristes,
soit auprès des
opérateurs touristiques, soit auprès des visiteurs eux-
mêmes pour juger de l’appréciation des touristes en
voyage sur son territoire. Il a ensuite défini
une politique de l’accueil pour améliorer la performa
nce de son
économie touristique.
Au regard des budgets et enveloppes marketing disponibles, il
accompagne l’amélioration de la qualité de
l’accueil par l’animation des filières, la qualification de l’offre de meublés, la mise en réseaux des sites
28
et des
acteurs, ainsi que par la créati
on depuis 2013 d’un cycle de conférences dédiées avec l’intervention de
spécialistes mondiaux du marketing, de l’expérience client, du
« Yield Management »
29
, de la définition d’une
stratégie commerciale, la gestion de newsletters, la gestion de bases de do
nnées clients et l’intervention de
sociologues pour amener les socio-professionnels à intégrer la prospective dans leurs actions commerciales et
marketing.
L
’appréciation portée par les visiteurs sur
la qualité de leur accueil est évaluée sur la base des leviers que peut
actionner le CDT en matière d’image, de communication et de qualification de l’offre comme sur l’événementiel,
l’accueil des clientèles familles et les activités liées à l’eau. De plus, les OT sont pour la plupart engagés dans
des démarches
de reclassement et/ou d’obtention du label
Qualité Tourisme, qui comporte un volet accueil
important.
L
e CDT a réorienté toute sa stratégie d’accueil et de séduction vers le numérique avec
, en mars 2016, le
lancement de la version 3 de son nouveau site Internet. Une application numérique sera développée en 2017
autour du concept des routes mythiques du Périgord (Guidigo). Le CDT
n’a pas
mis en place une politique
par
ticulière d’accueil pour l
es visiteurs étrangers, estimant que l
’accueil n’est pas
, en dernier ressort, la mission
du CDT mais celle des offices de tourisme. Ils ont pour leur part
bien intégré des services dédiés à l’accueil des
clientèles étrangères. Si le CDT doit se concentrer
sur l’amont, la séduction, la conquête et la li
sibilité de la
destination à l’i
nternational, il doit aussi de fait avoir un rôle structurant, en termes de formation des acteurs ou
de bonnes pratiques,
et d’accroissement de la professionnalisation de l’accueil
.
La formalisation de la prise en compte par le comité départemental du tourisme des problématiques liées à
l’accueil des touristes
avec une répartition des responsabilités entre le comité départemental du tourisme et les
offices de tourisme, lors de la rédaction de la prochaine convention triennale, est souhaitable.
5.5.2.
Un programme continu de formation et de professionnalisation des acteurs
5.5.2.1.
La
définition d’une stratégie en matière de formation
: le rôle restreint du CDT en la
matière
Le rapport d’orientations de 2015
relevait que la
qualité de l’offre touristique dé
pendait
du niveau d’expertise
des acteurs. Un bon niveau d’expertise témoigne de la présence de professionnels avisés, rendus plus
autonomes et meilleurs gestionnaires de leur activité. Durant les 3 dernières années, le CDT a bien mis en place
des ateliers et séminaires (formations actions) à destination des prestataires socio professionnels, avec des
intervenants spécialisés, notamment sur la relation-clients, la réalisation de newsletters, le marketing, le
« pricing », la gestion des réseaux sociaux, etc. L
’intérêt des actions de professionnalisation des acteurs mis
es
en œuvre
est indéniable. Si le CDT accompagne les opérateurs touristiques dans leur effort de
28
Le d
épartement dispose d’une signalétique particulière pour permettre un accès facile aux principaux centres touristiques
et possède
un schéma directeur départemental de signalisation directionnelle e
t touristique ainsi qu’une cha
rte de micro-signalisation.
29
Système de gestion tarifaire des capacités disponibles telles des chambres en hôtellerie ou des sièges dans le transport aérien et
ferroviaire, qui a pour objectif l'optimisation du remplissage et du chiffre d'affaires.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
60/99
professionnalisation,
c’est essentiellement
au travers de cycles de conférences. La formation ne fait pas partie
de ses prérogatives à ce jour. Il n’a donc pas défini d’
objectifs, d
indicateurs ou des labels particuliers, liés à la
qualité de la formation des personnels.
Le CDT n’a pas engagé de
partenariats avec les organismes de
formation en tourisme dans le département
30
. Il est considéré que la formation et la professionnalisation des
acteurs dépendent de la CCI Dordogne et de la MONA pour les offices de tourisme.
Le CDT a un rôle restreint en matière de formation.
5.5.3.
Le dévelo
ppement envisagé d’un
outil de développement territorial répondant aux
impératifs d’une économie de la coopération
La mise en œuvre d’un projet de
« cluster tourisme »
31
, défini de façon particulièrement précise, avait été initiée
en vue du développement de relations nouvelles entre acteurs publics et privés autour des thèmes de
l’innovation et de la recherche. La synergie et la mutualisation des moyens entre les partenaires volontaires
devait permettre
l’émergence de ressources compétitives et de retombées bénéfiques à l’ensemble du territoire.
Le projet de cluster a donné lieu à des délibérations votées par le conseil départemental. Il partait
d’
un diagnostic
considérant le peu de coopération entre les acteurs, le besoin de professionnalisation, et le besoin de formation.
Une solution de type « pôle de compétitivité » ou cluster, particulièrement adéquate, devait permettre
d’associer
des organismes de formation comme l’institut universitaire technologique de P
érigueux, ayant des formations
sur le tourisme, e
t l’école hôtelière de Savignac de renommée internationale.
Il semble que la perception d’une concurrence du cluster par rapport au CDT ait entraîné le rejet du travail mis
en œuvre par les services et les élus
du département. Le projet a en effet été abandonné pour être remplacé
dans le schéma de développement touristique 2016
–2020 par l’université du tourisme mais dont l’ambition est
très sensiblement en-
deçà de celle du cluster. De plus, il n’y a aujourd’hui pas de cadre formel précis à cette
université
, si ce n’est mention dans le rapport stratégique. La première séance de l’université sur l’e
-tourisme
est prévue pour le premier trimestre 2017.
Suite aux interrogations et réticences du CDT,
le temps perdu dans l’exploration de la mise en place d’un clus
ter
qui a été remplacé par un outil aux ambitions moindres, peu ou pas formalisées à ce jour, à savoir
l’université
du tourisme peut être relevé.
5.5.4.
Le comité départemental du tourisme, chef de projet du contrat de destination
Le gouvernement a mis en œuvre un nouvel outil de développement touristique, le «
contrat de destination »,
dont l’objet est de rassembler les acteurs publics et privés autour d’une offre cohérente et visible au regard des
attentes des clientèles étrangères. Le contrat de destination « Vallée de la Dordogne » a visé à engager une
dynamique partenariale permettant de mener des actions communes de communication et de promotion de la
vallée de la Dordogne dans son ensemble, des sources jusqu’à l’embouchure, et
de poser les jalons d’une
structuration interterritoriale en tant que « destination ». Il fédère plusieurs organismes dont trois régions, six
30
La CCI de la Dordogne propose en outre des formations liées au tourisme par le biais de :
l’école supérieure internationale de S
avignac, service décentralisé de la CCI, qui propose des formations (initiales et continues)
diplômantes à Bac + 2, Bac + 3 et Bac + 5.sur le management en hôtellerie, restauration, tourisme et évènementiel ;
l’école hôtelière du P
érigord - 3 structures en une :
un centre de formation d’a
pprentis (CFA), pour les candidats souhaitant être immédiatement intégrés en entreprises ;
un lycée technologique hôtelier, pour les formations sous statut scolaire et étudiant, ponctuées de stages en entreprise ;
un centre de formation continue, pour des formations qualifiantes dispensées à l'école hôtelière ou en entreprise.
31
Les clusters sont des réseaux d’entreprises constitués majoritairement de PME et de TPE, fortement ancrés localement, souvent
sur un même créneau de production et souvent
à
une même filière. Dans une économie mondialisée, les clusters permettent, en
fédérant les énergies, de conquérir des marchés qui n
auraient pas ét
é́
accessibles par des entreprises seules. Par raccourci, on
désigne également par cluster la structure en charge du fonctionnement du réseau. Le cluster regroupe des PME en réseau, une
activité dominante, un territoire de proximité, des coopérations, des liens avec le territoire. Selon leur label, les clusters portent des
noms différents : pôle de compétitivité (financement Etat-
DGE), grappe d’entreprise
s (financement Etat-CGET),
clusters d’Aquitaine
(financement Régions) …
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
61/99
départements, quatre offices de tourisme, deux aéroports et la société EDF
. D’une durée de trois ans, ce contrat
est organisé selon quatre axes stratégiques : structuration et diversification de l’offre, dynamique qualitative
d’accueil, communication et promotion internationale, observation et évaluation du contrat. Son organisation
s’appuie sur des instances partena
riales (un comité de pilotage, un comité technique, des groupes de travail)
animées par son chef de file,
l’Etablissement public territorial
du bassin de la Dordogne (EPIDOR).
Le comité départemental du tourisme a signé une convention de partenariat, le 26 septembre 2016, avec cet
établissement public,
en tant que chef de projet d’un des volets du
contrat de destination « Vallée de la
Dordogne » visant à développer une stratégie de communication numérique à destination du grand public.
Ce contrat appelle des observations dans son principe même. En effet, l
’appel à projet
s des contrats de
destination 2015, lancé par la direction générale des entreprises du ministère des affaires étrangères et du
développement international, prévoyait des critères de sélection, notamment : le caractère exceptionnel de la
destination et sa visibilité internationale ; la nature stratégique du projet pour les partenaires, et leur degré
d’implication dans le projet
; l
’existence
d’un diagnostic étayé de la demande touristiqu
e et la connaissance des
marchés et des attentes des clientèles internationales ; l
’identification de priorités stratégiques géographiques
(marchés à conquérir) et thématiques (offre(s) touristique(s) à promouvoir sur ces marchés).
Force est de constater q
u’aucun des quatre critères précités
ne semble rempli pour le périmètre retenu pour ce
contrat de destination.
La promotion de l’ensemble de la vallée ne correspond pas forcément à une réalité du
marché pour les touristes car la visibilité internationale d
e la vallée de la Dordogne n’existe pas sur ses quatre
départements, encore moins son caractère exceptionnel. La nécessité stratégique de communiquer et de vendre
la destination qui va de La Bourboule
en Auvergne jusqu’à l’estuaire
en Gironde fait donc question
. Il n’a pas
été opéré de diagnostic étayé de la demande touristique sur la vallée de la Dordogne en tant que telle.
L’identification de priorités stratégiques est d’autant moins évidente que la
plupart des actions correspond à des
actions déjà existantes sur certaines portions limitées du cours de la Dordogne. La portion réellement active du
contrat de destination est très tournée vers la partie médiane du bassin fluvial. La valeur ajoutée des
départements en aval et en amont n’est pas évidente.
L’imp
lication des départements est
d’ailleurs
à géométrie
variable : importante pour la Corrèze, le Lot et la Dordogne, sensiblement moindre pour la Gironde, le Cantal et
le Puy-de-Dôme.
L’animation du contrat de destination a été effective à partir d’octobre 2015, avec le recrutement d’une chargée
de mission tourisme au sein d’E
PIDOR. Les actions liées au contrat, hors animation, ont débuté en janvier 2016,
avec une cible commune : le marché britannique. Elles visent, en premier lieu, à définir un univers et un discours
communs en élaborant un univers de marque partagée
qui détermine les valeurs identitaires communes à la
vallée de la Dordogne, ses éléments de langage et de positionnement et son identité graphique. Ces actions
visent également à développer des outils pour structurer la production de contenus et augmenter la visibilité de
la destination dès la préparation du séjour.
Cependant,
il n’est pas évident que l’identité marketing puisse se créer sans une identité géographique
préalable, et il s’agit bien d’une identité touristique et non d’une identité hydrographique. De plus
, il peut être
noté
le risque d’un brouillage de la lisibilité par
la multiplication des marques : celle du Périgord noir, celle du
département de la Dordogne, celle de la vallée de la Dordogne. À
l’inverse il n’est pas développé de logos
supplémentaires mais seulement une charte graphique, aussi
on pourrait s’interroger alors sur la nature de
l’impact
recherché et de la lisibilité du dispositif.
L
’espr
it des contrats de destination est
d’assurer une
« meilleure visibilité » sur le plan international. Le choix, au
regard des quatre critères desdits contrats, de considérer la vallée de la Dordogne,
s’étirant sur quatre
départements et ne correspondant ni à un marché touristique ayant une certaine unité, ni à une perception
territoriale pour les touristes étrangers, comme destination a de quoi surprendre.
De plus, une partie importante des moyens (soit plus des 2/3) correspond uniquement à des moyens en régie
valorisée. Il a pu être vérifié auprès du comité départemental du tourisme qu’il sera quasiment impossible de
véritablement ventiler le temps consacré à la vallée de la Dordogne. La quantification du temps du comité
départemental pour le tourisme consacré à l'animation du contrat de destination correspond à 5
% d’un ETP
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
62/99
(réparti entre le « Community Manager »
32
et le chargé du Web Marketing qui a piloté le groupe « Site
Internet »)
. Mais il s’agit d’un exercice a posteriori sans véritable base quantifiée.
Par ailleurs, les premières réalisations du contrat de destination
consistent en la reprise d’actions existantes
développées
par d’autres organismes.
Ainsi, la communication numérique et l'accueil de blogueurs ne sont pas
gérés en direct par le comité départemental mais ont été repris
en main par l’
aéroport de Brive qui pilotait la
page Facebook « Dordogne Valley », page Internet préexistante.
La promotion de la destination vallée de la Dordogne a un caractère plus ou moins
artificiel puisqu’il s’agit en
grande partie d’intégrer des actions
, des moyens ou des outils déjà existants.
5.6.
L
ES MODALITES DE REDDITION DES COMPTES ANNUELS AU
D
EPARTEMENT PAR LE
CDT
Les modalités de contrôle du département sur le CDT ont évolué de 2005
jusqu’à la période actuelle.
La convention de 2005, réactualisée en 2008 et en 2011, stipule que le CDT doit fournir au département des
indicateurs de gestion permettant à la collectivité de suivre l’activité de l’association, et qu’il doit rédiger un
rapport annuel d’activité et un compte rendu fina
ncier accompagné de son annexe, avant le mois de juin de
l’année N+1.
En revanche
, le rapport d’activité est adressé au conseil départemental en avril de l’année N+1 et
l
’arrêté des comptes en juin de l’année N+1, avec le rapport du commissaire aux comptes.
Les obligations de transmission des comptes annuels au département ont été satisfaites
33
.
Le CDT doit
également lui transmettre un rapport financier pour délibération e
n conseil départemental. La fourniture d’un
plan prévisionnel chiffré à l’appui des demandes de subventions est effective depuis 2012 mais il n’est pas
véritablement appuyé sur une grille d’indicateurs qui permettraient ultérieurement d’en assurer l’évalua
tion.
Par ailleurs, le comité départemental du tourisme répond chaque année à un questionnaire dénommé «
Etat
déclaratif
» envoyé par le service des affaires juridiques du département auquel sont également joints les
comptes, les procès-
verbaux de l’
assemblée générale, et la composition du
conseil d’administration
.
La convention triennale
prévoit qu’une convention annuelle d’application doit déterminer chaque année
, lors du
vote de son budget primitif, les objectifs et le programme des actions mises
en œuvr
e par le CDT, ainsi que le
montant de la dotation annuelle allouée par le département, pour leur réalisation.
Les conventions annuelles font désormais
bien apparaître les actions de l’année comme l’exige la convention
triennale.
Si la mesure des retombées des aides publiques relève des services du département (service tourisme et
développement touristique), le bilan des actions du comité départemental du tourisme lui incombe.
Le
programme d’actions de l’année N+1
est élaboré, au vu de la liste de convention.
Mais à la fin de l’exercice
considéré,
il n’est pas possible de rapprocher les réalisations du comité départemental d’un quelconque objectif
chiffré. Les indicateurs de gestion prévus
par la convention de 2005 n’ont toujours pas été établis. En
effet, il
apparaît nécessaire que ceux-ci soit détaillés dès la convention triennale, et que, le cas échéant dans la
convention annuelle d’application
, soit fixé au comité départemental pour chacun de ces indicateurs de gestion
un objectif quantifié à atteindre. Or, si la convention comporte
désormais une liste précise d’actions,
aucun
objectif quantitatif
n’est cependant
indiqué.
Les documents faisant apparaître les résultats d’exécution des objectifs et des actions du CDT sont constitués
par les rapport
s annuels d’activité, et dans une mesure nettement moindre par les rapports de gestion établis
par le cabinet d’expertise comptable. Avant la fin de chaque exercice
budgétaire, le CDT fournit au département
un document portant évaluation des politiques et
des actions suivies durant l’année en cours, au regard des
actions inscrites au schéma de développement touristique. Celles-
ci font dans le même temps l’objet d’une
32
Métier qui consiste à animer et à fédérer des communautés sur Internet pour le compte d'une société, d'une marque, d'une célébrité
ou d'une institution.
33
Art. L. 3313-1, L. 2313-1 et L. 2313-1-1 du code général des collectivités territoriales.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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63/99
présentation publique aux partenaires ayant œuvré à l’élaboration du schéma. L’ensemble de
ces éléments est
présenté aux élus au moment du vote du budget.
Le seul véritable indicateur de gestion, mais présenté de manière très succincte, se trouve dans le rapport
d’activité
et concerne l’affectation en «
temps-homme », du personnel entre les grandes fonctions du CDT. Il
n’existe pas d’indicateur de l’atteinte des objectifs des actions déléguées par le
d
épartement, voire d’indicateu
rs
d’économie et d’efficience. Certes l
e CDT produit néanmoins divers documents
34
ou études internes sur les
principau
x éléments de l’évolution d
u tourisme dans le département, mais
il ne s’agit pas à proprement parler
du suivi de la réalisation de chaque objectif identifié en tant que tel en amont.
11.
La chambre régionale des comptes recommande
de faire figurer dans le rapport d’activité et le
document d’exécution des objectifs et des actions du CDT des indicateurs d’efficacité, d’économie
et d’efficience
.
En réponse, la présidente du CDT
a indiqué que le comité envisage d’engager une réflexion a
vec la direction
générale du département sur les questions d’objectifs chiffrés et d’indicateurs.
La présidente du CDT considère par ailleurs que
l’indicateur de la consommation touristique (soit le nombre de
nuitées multipliées par la dépense moyenne) es
t le plus pertinent pour apprécier l’efficacité de l’action du CDT.
Or, si cet indicateur global, avec les nuances apportées précédemment dans le rapport sur la fiabilité de celui-
ci,
demeure essentiel pour apprécier l’efficacité de l’action de l’ensemble
des acteurs de tourisme en Dordogne,
il ne mesure pas précisément l’efficacité de chaque action propre au CDT. Des indicateurs relatifs à la promotion
(nombre d’insertions presse, de rencontres TO et agences de voyages par exemple) ou encore à la qualifica
tion
de l’offre peuvent être définis de manière plus précise, en lien avec les objectifs assignés par le département
pour suivre plus précisément la mise en œuvre de chaque action
.
Le rapport d’activité 2016 n’ayant pas été produit, il n’a pas été possible
de vérifier le début de mise en œuvre
évoquée par la présidente du CDT avec notamment la possibilité d’associ
er à chaque action un ou plusieurs
indicateurs pertinents pour rendre compte de la contribution à l’objectif de celle
-ci.
6.
LA SITUATION FINANCIERE ET LA GESTION ADMINISTRATIVE
ET COMPTABLE
6.1.
L’
ORGANISATION COMPTABLE ET LA PROCEDURE BUDGETAIRE
6.1.1.
L’organisation
comptable
Le CDT tient ses comptes annuels selon le règlement comptable applicable aux associations, les fait
régulièrement approuver par ses organes délibérants et les fait certifier, conformément à la loi, par un
commissaire aux comptes.
34
Ces documents et études concernent notamment :
-
l’état du parc marchand (hôtels, campings, résidences de tourisme…
) par commune, canton, pays ;
-
le recensement des activités (sites, animations) ;
-
le volume des nuitées en hôtellerie et hôtellerie de plein-air ;
-
l’origine des clientèles par nationalité
;
-
les statistiques site Internet ;
-
les enquêtes de clientèle ponctuelles ;
-
le calcul des retombées économiques sur une zone définie et simulations de taxes de séjour ;
-
l’évolution mensuelle des nuitées hôtellerie et camping (Convention INSEE/CRTA)
;
-
l’enquête mensuelle monuments (visiteurs)
;
-
les taux d’occupation et autres indicateu
rs mensuels fournis par le service loisirs accueil ;
-
les notes annuelles et intermédiaires sur le déroulement de la saison ;
-
les fascicules « chiffres-clés du tourisme ».
Rapport
d’observations définitives
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Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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64/99
Il était relevé dans le précédent
rapport d’observations définitives
du 3 septembre 2012 que «
la répartition des
compétences en matière d’org
anisation comptable entre le président, ou le vice-président délégué, et le
directeur, [est] insuffisamment précisée dans les statuts. Cette caractéristique entraîne des pratiques peu
rigoureuses dans l’organisation comptable
.
[…]
Le circuit de la dépense fait intervenir de nombreuses
personnes, sans règle précise et formalisée
».
La modification des statuts et du règlement intérieur, opérée en novembre 2012, a remédié à ces anomalies,
notamment quant aux rôles respectifs du président, du trésorier et du comptable, et aux
seuils d’engagement.
6.1.2.
La procédure budgétaire
La procédure budgétaire annuelle suivie par le CDT est la suivante :
e
n septembre/octobre de l’année N
-
1, les premières orientations du plan d’actions de l’année N sont
proposées aux partenaires en fonction des données de la saison en cours, du croisement des
indicateurs d’activité tenus par l’observatoire du CDT et des ressentis des
professionnels sur les
évolutions des principaux marchés. Il est procédé parallèlement à un premier chiffrage des actions,
tenant compte des indications du département sur le niveau de la subve
ntion à attendre pour l’année N
et des principales recettes partenariales attendues ;
e
n octobre de l’année N
-
1, le programme d’actions prévisionnel de l’année N est bâti,
hors les actions
proposées par le CRT qui ne sont pas toujours connues à cette date ;
f
in octobre/début novembre de l’année N
-1 le directeur du CDT transmet au département le document
de pré-orientations budgétaires par grandes catégories
d’actions, qui indique
le montant de la
subvention attendue du Département ;
e
n décembre de l’année N, (voire début janvier de l’année N+1), le programme d’actions et les
orientations budgétaires (telles que validées par la DG du département) sont présentés au conseil
d’administ
ration du CDT (
le 7 décembre pour l’exercice 2016
) ;
au vu du vote du budget primitif du conseil départemental qui a lieu en général fin février, le budget
primitif définitif du CDT de l’année N est voté par le conseil d’administration du CDT. Les financements
votés, essentiellement la subvention du conseil départemental, ne sont pas affectés aux orientations et
actions et constituent une dotation globale de fonctionnement.
Avant même le début de la procédure budgétaire
proprement dite, à l’occasion du «
comité promotion Dordogne
Périgord », est présentée une série de documents en prévision de la définition du
plan d’act
ions N+1. Y sont
notamment inclus : les chiffres clés de la saison en cours pour les campings et les hôtels, à partir des chiffres
reçus de l’INSEE, le détail des actions engagées en année N à fin septembre, les bilans des actions déjà
réalisées à fin sept
embre, le prévisionnel budgétaire par type d’action et en pourcentage total du budget
marketing global. Après validation et consensus des partenaires privés et publics, ce budget est ensuite soumis
pour validation au
conseil d’administration puis à l’assem
blée générale du CDT.
Des compléments de subvention peuvent être inscrits dans le budget supplémentaire du conseil départemental
voté généralement au mois de juin de l’année N, sachant que le CDT a établi son budget primitif, avec l’accord
du département,
en tenant compte de l’enveloppe globale attendue, même si celle
-ci est votée en deux fois.
Le
CDT vote également des décisions budgétaires modificatives (2) en cours d’année.
Il est à souligner qu’il avait été constaté
, lors du contrôle précédent de la chambre, que le directeur du CDT
transmettait au département une demande de subvention
globale et non appuyée d’un programme d’acti
ons
détaillé comprenan
t par catégories d’actions, une prévision de coût. Même si la dotation de fonctionnement est
non affectée,
la demande de subvention de l’association doit être conforme aux conventions passées avec le
département, qui précisent que la subvention est fixée après examen du budget prévisionnel et du programme
d’actions établi
par l’association.
Désormais, la
direction du comité départemental du tourisme adresse bien à l’appui de la subvention globale un
programme d’actions détaillées.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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En contrepartie de ces missions, les conventions fixent les modalités du subventionnement par le département.
Ces modalités ont été précisées par avenant à la convention ann
uelle d’application. Ainsi, le d
épartement alloue
au CDT une dotation annuelle de fonctionnement sous forme de subvention décidée dans le cadre du vote de
son budget primitif.
Il avait été relevé, lors du contrôle précédent de la chambre,
l’absence de visibilité quant aux dates précises de
versement des échéances de la subvention. Au cours de la période sous revue, il a été opéré une sécurisation
des modalités de versement de la subvention départementale, avec un premier versement de 50 % dans le
mois suivant le vote du budget primitif du département
, afin que le CDT dispose d’une trésorerie suffisante pour
le 1
er
semestre.
Un calendrier réaliste de versement de la subvention départemental a été mis en place. Ce calendrier est
respecté.
6.2.
L’
APPROCHE PAR LE BILAN
6.2.1.
La structure du bilan
L’évolution des postes du bilan peut être appréciée en annexe
9.
Le haut de bilan se caractérise par un actif immobilisé net relativement faible (10 892,13
€ en 2015), en forte
diminution depuis 2012 (- 83,7
%). En effet, l’association ne détient a
ucun patrimoine immobilier, le département
mettant à sa disposition ses locaux. Ainsi, les quelques immobilisations
qu’elle détient se résument à des actifs
incorporels (logiciels, licences, amélioration du site internet), du matériel informatique et du mobilier de bureau.
Il ressort par ailleurs
de l’analyse du passif que les capitaux permanents sont uniquement constitués de fonds
propres et de provisions dans la mesure où le CDT n’a pas recours à l’emprunt et donc ne présente aucune
dette financière à long terme. Ces fonds propres sont en baisse de près de 30 % par rapport à 2012 en raison
d’un report à nouveau déjà fortement négatif en début de période et alimenté par les déficits de
2012 et 2013
(- 27 647,11
€ et –
199 548,16
€). Par la suite, les résultats excédentaires de 2014 et 2015 (31
962,54
€ et
2 965,77
€) n’ont p
as été suffisants pour amortir les déficits précédents.
Par
ailleurs, s’ajoutent aux fonds propres des provisions
pour risques et charges, dont la progression en dents
de scie interpelle. Constituées en 2000, ces provisions, prévues par la convention collective nationale des
organismes de tourisme du 5 février 1996, ont vocation à couvrir les charges de départ à la retraite des salariés
privés.
Le bas de bilan, correspondant au cycle d’exploitation, a connu une montée en puissance au cours de la période
contrôlée, puisque l’actif circulant progresse de 23,8
% et le passif circulant de 131,6 %. Ce dernier correspond
aux dettes à
court terme de l’organisme, qui passent de 264
649,06
€ en 2012 à 612
904,52
€ en 2015, soit une
progression moyenne annuelle de 32,3
%. Cette augmentation spectaculaire s’explique, selon le CDT, par deux
facteurs :
-
au 31 décembre 2015, il a été constaté dans les comptes du CDT une dette de 161 451
€ envers le Relais
Départemental des Gîtes de France Dordogne-Périgord, somme correspond aux cotisations 2016 des
Gîtes de France encaissées par le CDT en 2015 mais que celui-
ci a dû rembourser l’année
suivante au
Relais du fait d’une prise d’autonomie de cette association vis
-à-vis du Comité en 2016 ;
-
les dettes sociales relatives au 4ème trimestre
n’
étaient pas, avant la clôture des comptes du 31 décembre
2015, comptabilisées dans un compte, commençant par 43, de passif court terme.
L’actif circulant est essentiellement constitué des disponibilités (pour 66,8
%), des créances (pour 28,1 %) et de
stocks (pour 3,9 %).
Rapport
d’observations définitives
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Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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6.2.2.
L’équilibre bilanciel
Tableau 22
Détermination et évolution des ratios bilanciels
En €
Au 31 décembre
2012
2013
2014
2015
Evolution
Fonds propres
558 158,71
358 610,55
390 573,09
393 538,86
-29,5%
Dettes à long terme (+)
0,00
0,00
0,00
0,00
-
Provisions pour risques et charges (+)
252 058,77
249 590,00
267 283,00
244 628,00
-2,9%
Capitaux permanents (=)
810 217,48
608 200,55
657 856,09
638 166,86
-21,2%
Actif immobilisé net (-)
66 661,92
41 905,62
25 302,42
10 892,13
-83,7%
Fonds de roulement (=)
743 555,56
566 294,93
632 553,67
627 274,73
-15,6%
Stock+créances +régularisations
373 155,84
367 886,33
338 290,50
412 338,23
10,5%
Dettes court terme+régularisations (-)
264 649,06
380 229,25
414 193,68
612 904,52
131,6%
Besoin en fonds de roulement (=)
108 506,78
-12 342,92
-75 903,18
-200 566,29
-284,8%
Disponibilités
635 048,78
578 637,85
708 456,85
827 841,02
30,4%
Découverts bancaires (-)
0
0
0
0
Trésorerie (=)
635 048,78
578 637,85
708 456,85
827 841,02
30,4%
TOTAL BILAN
1 074 866,54
988429,8
1072049,77
1251071,38
16,4%
Source : Bilans du CDT
La mesure de l’équilibre du bilan s’apprécie à travers trois ratios, le fond de roulement (FDR), le besoin en fond
de roulement (BFR) et la trésorerie
, constituant chacun un des termes de l’équation suivante
: FDR-BFR =
Trésorerie.
Le fonds de roulement, qui
correspond à l’excédent des ressources stables sur les emplois stables du bilan
(capitaux permanents-actifs immobilisés) et mesure la capacité de financer les opérations courantes, demeure
très positif tout au long de
la période même s’il accuse une baisse de 15,6
%. Son niveau est malgré tout
suffisant puisqu’il représente en 2015 un peu moins de t
rois mois de charges courantes.
Au regard de la fo
rte progression des dettes de court terme, l’association voit son besoin en fonds de roulement
devenir fortement négatif, jusqu’à atteindre –
200 566,29
€ en 2015. Ce chiffre dénote l’absence d’un besoin
financier de court terme.
Ainsi, le cycle d’exploitation génère un excédent de ressources, représentant près d’un
mois de charges courantes, ce qui permet d’alimenter la trésorerie nette.
En effet, malgré la baisse du fonds de roulement, l’excédent dégagé par le cycle d’exploitation permet à la
trésorerie non seulement de se maintenir, mais également de progresser de 30,4 %, et ce, en raison de la mise
en œuvre, à partir de 2014, de la convention conclue avec le SMAD.
En 2015, elle représente un peu plus de
trois mois et demi de charges courantes. Toutefois, une convention de cession de créances professionnelles
(Ligne Dailly), a été mise en place en mars 2014, mais
n’a jamais été utilisée.
En revanche, une demande
d’autorisation de découvert
a été utilisée en juillet et août 2014.
L’association détient six comptes courants.
Trois de ses comptes correspondent à des catégories de
dépenses/recettes : fonctionnement général, librairie et un compte spécifique pour les opérations liées à la carte
bancaire. Cette carte de type « carte business »
permet pour l’essentiel de gérer les frais de déplacement et de
mission (SNCF, RATP, hôtels, restaurants…)
, mais également la location de la machine pour les cartes
bancaires « MONETIA » utilisée par l’accueil pour les recettes issues de l’activité
librairie et gadgeterie.
Les placements de l’association se composent
,
d’une
part, de placements à taux fixe et,
d’autre part, de valeurs
mobilières de placement. Ces placements constituent
une réserve financière pour l’association qui lui permet
de faire face aux dépenses importantes du 1
er
trimestre en matière d’actions touristiques, en attendant le
versement de la subvention du département. A partir du moment où cette réserve est utilisée chaque année en
tant que de besoin, elle constitue un outil de ges
tion de la trésorerie dans le cadre d’une gestion prudente des
deniers.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
67/99
Tableau 23 - Totaux au 31 décembre des cinq comptes de placement
En €
2012
2013
2014
2015
Montant cumulé
444 600,26
247 737,97
242 984,91
211 223,23
Source : CDT24
6.3.
L’
APPROCHE PAR LE COMPTE DE RESULTAT
Il convient de préciser que le compte de résultat du CDT retrace non seulement l’ensemble des charges et
produits afférents à son activité, mais également à celles des associations « Relais départemental des gîtes de
France Dordogne-Périgord
» (jusqu’en 2016) et «
Clévacances Dordogne-Périgord
» (jusqu’en 2013). Il s’agit
donc d’un compte de résultat consolidé dont l’évolution fait l’objet de l’
annexe 10.
En première analyse, il apparaît que le résultat net comptable est en nette amélioration. En effet, déficitaire de
27 647
€ en 2012 et 199
548
en 2013, il redevient excédentaire à hauteur de 31 963
€ en 2014
, et 2 966
en
2015. Le niveau du résultat net suit la progression du résultat d’exploitation, dé
ficitaire en 2012 (-45 721
€)
et 2013 (-233 449
), puis excédentaire en 2014 (36 803
€) et 2015 (6
924
€).
Les résultats déficitaires
s’expliquent par un volume important de dépenses consacrées à la réalisation d’enquêtes de clientèles en 2012
ainsi qu’à la mise en œuvre d’un plan d’actions tourné vers la conquête de clientèles étrangères (européenne
et américaine),
notamment via l’accompagnement promotionnel de l’exposition itinérante Lascaux III. Quant au
retour à l’équilibre en 2014 et 2015, il est la résultante d’une forte contraction des dépenses promotionnelles et
de fonctionnement. Le tableau ci-dessous montre en effet que les charges ont moins augmenté que les produits.
Tableau 24
Vue d’ensemble de la situation financièr
e
En € et %
Exercice
2012
2013
2014
2015
Evolution
PRODUITS D'EXPLOITATIONS
2 148 449
2 218 486
2 533 853
2 694 731
25,4%
dont subventions d'exploitation
1 500 021
1 525 557
1 795 998
1 972 771
31,5%
dont chiffre d'affaires
642 750
680 012
714 645
662 058
3,0%
CHARGES D'EXPLOITATION
2 194 171
2 451 935
2 497 050
2 687 807
22,5%
dont achats et charges externes
1 055 127
1 054 399
1 136 782
1 174 959
11,4%
dont charges de personnel
1 011 171
1 225 956
1 222 060
1 276 537
26,2%
RESULTAT D'EXPLOITATION
-45 721
-233 449
36 803
6 924
-115,1%
PRODUITS FINANCIERS
8 110
4 013
1 902
1 411
-82,6%
CHARGES FINANCIERES
0
0
0
0
-
RESULTAT FINANCIER
8 110
4 013
1 902
1 411
-82,6%
PRODUITS EXCEPTIONNELS
11 056
29 887
768
381
-96,6%
CHARGES EXCEPTIONNELLES
1 091
0
7 510
5 749
427,0%
RESULTAT EXCEPTIONNEL
9 965
29 887
-6 742
-5 368
-
TOTAL DES PRODUITS
2 167 615
2 252 387
2 536 522
2 696 522
24,4%
TOTAL DES CHARGES (-)
2 195 262
2 451 935
2 504 560
2 693 557
22,7%
Impôt sur les bénéfices (-)
0
0
0
0
-
RESULTAT NET COMPTABLE
-27 647
-199 548
31 963
2 966
-
Dotations aux amortissements et
provisions (+)
42 671
60 952
40 788
17 415
-59,2%
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
15 024
-138 596
72 751
20 381
35,7%
Sources : comptes annuels 2012-2015
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
68/99
6.3.1.
Des ressources dépendantes du Département
Les ressources d’exploitation
35
du CDT sont en constante progression, soit 7,8 % par an en moyenne.
Elles
s’élèvent
, en 2015, à 2 694 731
et enregistrent une augmentation globale de 25,4 % entre 2012 et 2015.
Pour l’essentiel, le CDT dispose de deux types de produits
: la subvention
d’exploitation allouée par le
département de la Dordogne (soit 70 % de ses produits), et ses revenus propres issus de son activité
commerciale (soit 30 %)
. L’association encaisse en outre des cotisations versées par ses membres, mais leur
part dans le total des produits est minime (0,3 % en moyenne). Ainsi, la subvention du département est
prépondérante et détermine le niveau des ressources du CDT.
Outre cette subvention départementale, le CDT a perçu au cours de la période d’autres subventions aux
montants peu significatifs,
à l’exception de celle provenant du syndicat mixte air
-Dordogne (SMAD). En effet,
l’exerci
ce 2014 marque le début d
e l’application d’une convention conclue
entre le SMAD et le CDT pour
le financement de la promotion de la destination auprès des clientèles étrangères. Ainsi, le versement de cette
nouvelle ressource dynamise la progression des su
bventions d’exploitation qui s’élève à 31,5
% entre 2012 et
2015. En revanche, même si la subvention départementale progresse globalement de 5,1 % au cours de la
période sous revue
, elle enregistre un recul en 2015 par rapport à l’année précédente (
-3 %).
Tableau 25
Evolution des subventions d’exploitation
En €
et %
2012
2013
2014
2015
Evolution
Subvention de base
1 140 000
1 200 000
1 200 000
1 413 000
23,9%
Subvention compémentaire
136 000
179 052
285 049
10 000
-
Valorisation des MAD
223 771
136 716
139 951
153 315
-31,5%
Sous-total Département
1 499 771
1 515 768
1 625 000
1 576 315
5,1%
SMAD
-
-
148 259
389 241
-
Région
-
-
6 781
-
-
FEADER
-
9 789
15 000
7 178
-
Communes
250
-
-
-
-
Autres (AGESSA)
-
-
958,08
37,2
-
TOTAL
1 500 021
1 525 557
1 795 998
1 972 771
31,5%
Sources : comptes annuels 2012-2015
Pour ce qui concerne l’exercice 2016, il ressort des éléments transmis par le CDT que la subvention
poursuivra
son évolution à la baisse, et ce de manière plus nette. En effet, la subvention de base votée en budget primitif
s’élève à 1,2
M€ à laquelle s’ajoutent 113
000
€ votés en décision modificative et 75
466
€ de valorisation des
salaires des agents mis à disposition, soit un total de 1 388 466
€, en baisse de près de 12
% par rapport à
2015. Il a été indiqué en réunion du bureau le 26 novembre 2015 que «
compte-
tenu d’un contexte financier
tendu, le Conseil Départemental a fait savoir qu’il était con
traint de réduire la subvention 2016 allouée au CDT
de 100 000
€ et de proposer la reprise de 2 postes d’agents mis à disposition
».
La réduction significative de la subvention du département pour le comité départemental du tourisme à compter
de 2016 peut être soulignée.
35
En sus des subventions d’exploitation, le CDT dispose de revenus commerciaux corres
pondant à la vente de produits
commercialisés à l’accueil du CDT, aux droits de visite des meublés et la fourniture de statistiques à des sociétés ou organi
smes.
Par
ailleurs, l’association perçoit des cotisations de Clévacances et Gîtes de France, des dro
its de visite des meublés et chambres
d’hôtes et des participations pour services rendus versés par l’association «
Service Loisirs Accueil
». L’ensemble de ces produits
constitue le chiffre d’affaires du CDT, et donc des ressources propres. Ce chiffre d’a
ffaire a connu une première phase de progression
importante entre 2012 et 2014 à hauteur de 11,2 %, puis une diminution de 7,4 % en 2015. Ces produits ont vocation à poursuivre
leur décroissance dès lors que l’association des gîtes de France a souhaité pre
ndre son autonomie dès 2016.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
69/99
6.3.2.
Des charges en hausse malgré des efforts de maîtrise
Les charges du CDT ne sont quasiment que des dépenses d’exploitation dévolues pour 45
% aux achats et
charges externes, et pour 48,2 % aux frais de personnel.
A l’instar des produits, ce
s dépenses sont en
progression constante tout au long de la période contrôlée, soit 7
% par an en moyenne. Ainsi, elles s’élèvent
en 2015, à 2
687 807 € et enregistrent une augmentation globale de 22,5 %, entre 2012 et 2015. Cela étant dit,
si l’on soustraie à ces charges d’exploitation les dépenses consacrées à la promotion de l’aéroport de Bergerac
pour le SMAD, financées spécifiquement par une subvention de ce dernier, la progression globale n’est alors
que de 6,2
% sur l’ensemble de la période sous
-revue. Ainsi, le tableau ci-
dessous démontre qu’en dehors de
ces dépenses, les charges du CDT ont diminué de 5,4 % en 2014 et se sont maintenues en 2015.
L’année 2013
constitue une année particulière en termes de charges puisque celles-ci ont enregistré une hausse
de 11,7 % par rapport à 2012. Cet exercice a été marqué
par la mise en œuvre d'un plan d'actions ambitieux
tourné vers la conquête de clientèles étrangères
36
et le démarchage de distributeurs professionnels. Ces actions
destinées à développer la fréquentation des clientèles européennes et américaines, notamment sur les « ailes »
de saison, ont mobilisé des financements, en particulier en matière de référencement commercial et de
distribution des offres touristiques. S
i l’on considère le budget exécuté, l’ensemble des actions menées durant
l’exercice 2013 a finalement nécessité un prélèvement sur le fonds associatif d’un montant de
199 548,16
€.
Tableau 26
Evolution des charges d’exploitation (hors dépenses SMAD)
En € et %
Exercice
2012
2013
2014
2015
Evolution
PRODUITS D'EXPLOITATION
2 148 449
2 218 486
2 533 853
2 694 731
25,4%
dont subventions d'exploitation
1 500 021
1 525 557
1 795 998
1 972 771
31,5%
dont chiffre d'affaires
642 750
680 012
714 645
662 058
3,0%
CHARGES D'EXPLOITATION
2 194 171
2 451 935
2 497 050
2 687 807
22,5%
dont achats et charges externes
1 055 127
1 054 399
1 136 782
1 174 959
11,4%
dont charges de personnel
1 011 171
1 225 956
1 222 060
1 276 537
26,2%
RESULTAT D'EXPLOITATION
-45 721
-233 449
36 803
6 924
-115,1%
PRODUITS FINANCIERS
8 110
4 013
1 902
1 411
-82,6%
CHARGES FINANCIERES
0
0
0
0
-
RESULTAT FINANCIER
8 110
4 013
1 902
1 411
-82,6%
PRODUITS EXCEPTIONNELS
11 056
29 887
768
381
-96,6%
CHARGES EXCEPTIONNELLES
1 091
0
7 510
5 749
427,0%
RESULTAT EXCEPTIONNEL
9 965
29 887
-6 742
-5 368
-
TOTAL DES PRODUITS
2 167 615
2 252 387
2 536 522
2 696 522
24,4%
TOTAL DES CHARGES (-)
2 195 262
2 451 935
2 504 560
2 693 557
22,7%
Impôt sur les bénéfices (-)
0
0
0
0
-
RESULTAT NET COMPTABLE
-27 647
-199 548
31 963
2 966
-
Source : comptes annuels et rapports de gestion
Le niveau de dépenses en 2013 semble une réponse ponctuelle à un besoin spécifique de promotion cette
année-là.
36
Des dépenses conséquentes ont dû être engagées sur les opérations « accompagnement de l'exposition itinérante Lascaux III » à
Houston et Chicago, à la demande du département. Une tournée professionnelle (opération nouvelle) a également été organisée dans
les principales capitales européennes pour soutenir la demande des clientèles allemandes, hollandaises, belges et anglaises, avec
pour cible les distributeurs (Tour-Opérateurs et agents de voyages) ainsi que la presse.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
70/99
6.3.3.
La distinction comptable du secteur lucratif et du secteur non-lucratif
Tableau 27
Sectorisation du compte de résultat : lucratif/non lucratif
En € et %
Exercice
2012
2013
2014
2015
Evolution
PRODUITS D'EXPLOITATIONS
558 300
619 837
614 561
663 729
18,9%
dont vente de marchandises
33 272
28 594
35 387
29 876
-10,2%
dont production vendue
525 027
588 199
560 028
607 074
15,6%
CHARGES D'EXPLOITATION
1 088 562
1 160 845
1 151 634
1 123 176
3,2%
dont achats et charges externes
417 977
322 820
346 011
302 500
-27,6%
dont charges de personnel
603 000
723 498
725 180
634 295
5,2%
RESULTAT D'EXPLOITATION
-530 263
-541 008
-537 073
-459 447
-13,4%
PRODUITS FINANCIERS
0
0
0
1 411
-
CHARGES FINANCIERES
0
0
0
0
-
RESULTAT FINANCIER
0
0
0
1 411
-
PRODUITS EXCEPTIONNELS
0
29 887
27
0
-
CHARGES EXCEPTIONNELLES
1 091
0
7 510
2 875
163,5%
RESULTAT EXCEPTIONNEL
-1 091
29 887
-7 483
-2 875
-
RESULTAT NET COMPTABLE
-531 354
-511 121
-544 556
-460 911
-13,3%
PRODUITS D'EXPLOITATIONS
1 590 150
1 598 650
1 919 292
2 031 002
27,7%
dont production vendue
84 451
63 219
119 231
25 108
-70,3%
dont subvention d'exploitation
1 500 021
1 525 557
1 780 040
1 972 771
31,5%
CHARGES D'EXPLOITATION
1 105 609
1 291 090
1 345 416
1 564 631
41,5%
dont achats et charges externes
656 954
745 889
807 304
880 670
34,1%
dont charges de personnel
408 171
489 253
488 062
634 295
55,4%
RESULTAT D'EXPLOITATION
484 541
307 559
573 876
466 371
-3,8%
PRODUITS FINANCIERS
8 110
4 013
1 902
0
-100,0%
CHARGES FINANCIERES
0
0
0
0
-
RESULTAT FINANCIER
8 110
4 013
1 902
0
-100,0%
PRODUITS EXCEPTIONNELS
11 056
0
741
381
-96,6%
CHARGES EXCEPTIONNELLES
0
0
0
2 875
-
RESULTAT EXCEPTIONNEL
11 056
0
741
-2 494
-
RESULTAT NET COMPTABLE
503 706
311 573
576 519
463 877
-7,9%
RESULTAT GLOBAL
-27 647
-199 548
31 963
2 966
SECTEUR LUCRATIF
SECTEUR NON LUCRATIF
Source : comptes annuels du CDT
L’expert
-
comptable, en lien avec la direction de l’association, présente chaque année un
compte de résultat
« sectorisé », repris par le commissaire aux comptes, qui distingue le secteur lucratif et le secteur non lucratif.
-
Le secteur lucratif correspond au secteur des activités assujetties à la TVA et qui n’entrent pas, selon la
direction, dans la demande de subvention annue
lle faite par l’association au c
onseil départemental.
En recettes, il comprend principalement les ventes de marchandises, les cotisations perçues au titre de
Clévacances et des gîtes de France, hors les droits de visite, les recettes de promotion, publicité et marketing,
la dotation pour services rendus versée par
l’association «
Loisirs accueil », les recettes des professionnels
au titres des salons et foires, ainsi que des annonceurs.
En dépenses, il comprend pour l’es
sentiel, les achats
de marchandises, une quote-part des dépenses courantes, y compris de personnel, les
frais d’édition, de
colloque et d’études et les débours liés aux
salons et aux foires.
- Le secteur non lucratif, non assujetti à la TVA, comprend essentiellement en recettes les subventions du
département et les droits de visite des meublés et en dépenses
l’ensemble des charges de
fonctionnement de
l’association
.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
71/99
Le tableau supra retrace pour les exercices 2012 à 2015 les résultats de ces deux secteurs. Par rapport à
l’approche
consolidée, il met en évidence pour le secteur lucratif un résultat net très déficitaire, - 512
K€ en
moyenne, qui provient du défi
cit du résultat d’exploit
ation,
lié à la lourdeur des charges d’exploitation, en
particulier des charges de personnel (56,5
% du total des charges d’exploitation de ce secteur en 201
5).
L
’augmentation des charges d’exploitation en 2013 et en 2014 a accru le phénomène
, et ceci, malgré
l’
augmentation des produits qui ne couvrent en moyenne que 54
% des charges d’exploitation.
En revanche, le
secteur non lucratif,
financé pour l’essentiel par la subvention d’exploitation du
département (97 % en 2015),
dégage un excédent d’exploitation
et donc un excédent net élevé qui couvre le déficit du secteur lucratif.
En définitive, l’équilibre des comptes ne peut être atteint sans la subvention du
département qui finance le
secteur non lucratif et une partie du secteur lucratif (part du déficit).
Une part importante de la subvention du département sert à couvrir le déficit structurel du secteur dit « lucratif ».
Cette situation ne peut que conduire le comité départemental du tourisme
à s’interroger sur la part respective
de ces deux secteurs dans son activité.
6.3.4.
Les « budgets annexes »
Le compte de résultat comprenait à la fois les comptes du CDT, des associations « Relais départemental des
Gîtes de France » et « Clévacances
». Chaque année, l’
expert-comptable qui est le même pour les trois entités
(cabinet Lempereur SAS), extrait du compte de résultat consolidé du CDT les données comptables de chacune
des associations pour établir une annexe financière qu’il dénomme «
budget annexe » et qui est présentée
annuellement à l’assemblée délibérante des as
sociations. Les comptes ont été produits pour les années 2012
à 20
15 pour l’association
« Relais départemental des Gîtes de France »,
avant sa prise d’autonomie
et de 2012
à 2013 pour l’association «
Clévacances », avant sa dissolution.
Tableau 28 -
Compte d’exploitation de l’association «
Relais départemental des Gîtes de France »
En € et %
2012
2013
2014
2015
Evolution
Recettes
182 555,85
191 706,30
187 736,55
216 903,27
15,8%
dont cotisations adhésions
104 841,29
115 992,81
106 751,29
129 340,59
18,9%
dont cotisations statutaires
13 254,00
13 824,00
12 985,00
14 625,00
9,4%
Dépenses
200 566,02
220 230,17
261 080,04
268 720,51
25,4%
dont charges personnel et déplacements
112 167,50
123 211,62
146 462,57
163 194,50
31,3%
dont achats et charges externes
23 549,61
29 692,86
50 839,32
33 219,55
29,1%
Résultat
- 18 010,17
- 28 523,87
- 73 343,49
- 51 817,24
Source : CDT24
Le « budget annexe
» établi comprend la totalité des dépenses d’exploitation calculées selon des clés de
répartition, et la totalité des recettes d’exploitation annuelles afférentes.
S’agissant de l’association
« Clévacances », il faut distinguer les années 2012 et 2013 comme résultant de la
même présentation sous forme de budgets annexes, et les années suivantes où il s’agit d’une imputation
analytique du service intégrée désormais au sein du comité départemental du tourisme et en charge du
dispositif.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
72/99
Tableau 29 -
Compte d’exploitation de l’association «
Clévacances »
En € et %
2012
2013
2014
2015
Evolution
Recettes
57 983,88
48 450,71
Sans objet
Sans objet
-16 %
dont cotisations adhésions
39 267,76
32 889,80
Sans objet
Sans objet
-17 %
dont cotisations statutaires
5 200,00
4 825,00
Sans objet
Sans objet
-7 %
Dépenses
97 821,73
107 302,72
Sans objet
Sans objet
8,83 %
dont charges personnel
50 101,17
58 110,86
Sans objet
Sans objet
13,78 %
dont achats et charges externes
39 373,67
42 073,14
Sans objet
Sans objet
6,41 %
Résultat
- 39 837,85
- 58 852,01
Sans objet
Sans objet
Source : CDT24
Il résulte de ces tableaux que les comptes d’exploitation de ces deux associations
apparaissent déficitaires en
raison d’un taux de couverture des charges insuffisant,
soit respectivement 80,7 % pour le Relais départemental
des gîtes de France en 2015 et 45,2 % pour Clévacances en 2013
, et d’une évolution plus forte des dépenses
que des recettes. Selon la convention annuelle passée avec chacune des deux associations, les charges de
personnel et
le déficit d’exploitation
qui étaient pris en charge par le CDT, impactaient les comptes de ce dernier,
sachant que l’équilibre financier résultait
de la su
bvention d’exploitation versée par le
département.
La diminution
de l’activité liée
à
la prise d’autonomie de la première association et l’intégration
de la seconde
dans ses service réduit pour le CDT la charge qui en résultait.
6.4.
L
A TENUE D
UNE COMPTABILITE ANALYTIQUE
La répartition en pourcentages par secteur qui figurait dans les ra
pports d’activités transmis au département
avant 2015 résultait d’
un calcul financier, environ tous les deux ans, des coûts par pôle avec notamment une
répartition du personnel, en volume de travail, par grandes catégories de fonctions :
Observation : 5 % ;
Production : 10 %
;
Information/Promotion : 50 %
;
Commercialisation (hors budget SLA) : 5 %
;
Fonctionnement
général : 30 %.
La
chambre, dans son précédent rapport, avait donc recommandé la mise en place d’une
comptabilité permettant
d’affecter les charges de personnel par mission, voire même par objectif du schéma.
C’est pourquoi
,
à partir de 2015, les dépenses de fonctionnement (prévisionnelles) ont été incluses en
répartissant le personnel en fonction des différents secteurs et il a été appliqué ensuite des coefficients par
rapport aux dépenses de fonctionnement.
Tableau 30
Ventilation des moyens du CDT
par secteur d’activité
En €
SECTEUR
INVESTISSEMENT
FONCTIONNEMENT*
TOTAL
OBSERVATION
27 000
57 000
84 000
PRODUCTION
480 000
480 000
INFORMATION/PROMOTION
310 000
226 000
536 000
Source : CDT24
Note : salaires et charges de personnel
Il a également été procédé à une première étape de généralisation de la comptabilité analytique par la
multiplication des codes analytiques suivis : Clévacances, SLA, Classement des meublés, librairie-gadgeterie,
observatoire, SIRTAQUI, magazine, Dordogne en Famille, Tourisme et Handicap, Lascaux 3, Lascaux 4,
promotion canoë, cyclo, SDHPA, formation etc. Il reste, dans une deuxième étape, à intégrer les indicateurs
issus de la comptabilité analytique, non plus seulement globaux par secteur mais détaillés par mission, dans les
rapports d’activité
, avec une ventilation exacte des dépenses de fonctionnement, notamment des salaires et
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
73/99
charges de personnel. Il sera alors
possible de faire figurer dans le rapport d’activité
du comité départemental
du tourisme les chiffres réels de son action.
12.
La chambre régionale des comptes recommande de finaliser la comptabilité analytique par
intégration
de l’ensemble des codes analytiques et surtout répartition
des salaires et charges de
personnel.
En réponse, la présidente du CDT a indiqué que le dispositif sera finalisé en 2017 à partir du tableau de
ventilation des tâches de chaque agent.
6.5.
L
A GESTION DU PERSONNEL DU COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME
6.5.1.
Les effectifs
L’effectif de l’association était
en moyenne, entre 2012 et 2015, de 20 salariés permanents de droit privé, dont
le directeur de l’association
, et 5 agents mis à disposition par le département. Les agents du CDT bénéficient
tous, sauf deux d’entre eux, d’un contrat à durée indéterminée (CDI), après avoir été sous contrat à dur
ée
déterminée pour leur période d’essai. Conformément au code du travail et à la convention collective
37
, ils ont un
contrat de travail écrit passé avec l’employeur
. Il avait été relevé lors du contrôle précédent que les informations
des contrats, anciens étaient en partie erronées et/ou insuffisantes au regard de la convention collective et ne
c
omportaient pas d’avenant. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
L’effectif au 31 décembre 2015 est de 23 salariés en propre
, dont 2 CDD (soit 22,5 équivalents temps plein =
ETP) et 4 agents mis à disposition par le département. On peut noter une légère augmentation par rapport à
2012 : 20 salariés en propre (19,5 équivalents temps plein = ETP) et 5 agents mis à disposition par le Conseil
général.
La répartition par secte
ur d’activités des 23 personnes salariées du CDT (soit 22,5 ETP) se présentent comme
suit : observation : 1 ETP ; production / développement /
qualification de l’offre
: 8,5 ETP ; promotion /
communication / relations presse : 4 ETP ; commercialisation : 5,5 ETP ; fonctionnement général : 3,5 ETP.
Au niveau de l’
organigramme « métiers
», l’équipe est répartie en 4 pôles, avec des personnels transversaux
entre ces pôles et un fonctionnement en mode projet :
pôle ingénierie : études, statistiques,
qualification de l’offre (conseil aux porteurs de projets,
observatoire, classements, labels…)
;
pôle
promotion-communication-marketing :
relations
presse,
webmarketing,
opérations
de
communication, base de données, animation des filières etc. ;
pôle production distribution ventes (Service Loisirs accueil SLA) ;
pôle administratif et financier/gestion du personnel.
Il résulte de l’examen des accords que le régime de rémunération et de remboursement des frais professionnels
est plus favorable que le régime des fonctionnaires. Les personnels des organismes de tourisme bénéficient en
effet de hausses quasi annuelles de la valeur du point, conformément à la convention collective (accords
« salaires »). La valeur actuelle du point en 2016 de la CCN est de 1,133. On constate une revalorisation du
point de 5,6 % depuis 2008 (valeur du point de 1,077
€ au 01/01/2008).
Il n’y a pas eu au CDT
, pendant la
période sous revue, de revalorisations locales de certaines catégories, mais une simple application des accords
nationaux.
37
Les salariés de droit privé bénéficient de l’application de la convention collective nationale des organismes de tourisme du
5 février
1996 modifiée.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
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74/99
S’agissant des frais professionnels, le personnel du CDT bénéficie globalement des barèmes fiscaux, en
conformité avec la convention collective et les accords internes d’entreprise. Ils sont retracés dans le tableau
suivant :
Tableau 31
Les frais professionnels du personnel du CDT24
Frais professionnels
2009
2016
Observations
Indemnité repas et héberg:
En Dordogne
ticket restaurant ou
forfait revalorisé
forfait de 8,10 € du BF
8,90 €
Hors Dordogne
16,60 € ou dépassement
18,30 €
Ordre de mission obligatoire
du barème sur autorisation
de la direction
En France
forfait jour (2 repas+transport):
avances versées avant
46 € TTC (Paris & grandes villes)
55 €
départ de l'agent (base 75 %)
36 € TTC en province
45 €
forfait hôtel (nuité et petit djner):
sur justificatifs
95 € HT (Paris et gdes villes)
130 €
69 € HT (hors gdes villes)
110 €
Indemnité forfaitaire kilométrique
barème fiscal
Source : CDT24
Enfin, le personnel bénéficie de conditions de travail également plus favorables. Par exemple, au niveau du
temps de travail, les agents qui « badgent » reçoivent un relevé mensuel de leur temps de travail leur permettant
de calculer les cumuls et d’effectuer les rattrapages en plus ou en moins sur le mois suivant. Ils ne sont donc
soumis ni à
l’
écrêtement des heures supplémentaires réalisées ni à un prélèvement de jours de congés en cas
de déficit d’heures.
6.5.2.
Les agents mis à disposition
S’agissant des agents mis à disposition, le
CDT est passé de quatre agents à deux agents mis à disposition par
le département. En effet, deux agents, un rédacteur en chef et un adjoint administratif ont regagné les services
départementaux respectivement en décembre 2015 et janvier 2016. Les deux agents restant mis à disposition
actuellement bénéficient chacun d’une convention de mise à disposition
passée entre le département et
l’association.
____________________
Rapport
d’observations définitives
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75/99
LES ANNEXES
ANNEXE 1
Les thématiques touristiques
.......................................................................................................
75
ANNEXE 2
L’accessibilité de la destination
...................................................................................................
82
ANNEXE 3
Les suites données aux précédentes observations de la CRC
....................................................
87
ANNEXE 4
Nombre et capacité des hébergements touristiques
....................................................................
90
ANNEXE 5
Comparatif départemental des capacités d’hébergements touristiques
.......................................
90
ANNEXE 6
Comparatif des études de 2012 et de 2015/2016
........................................................................
91
ANNEXE 7
Bilan des actions de promotion du CDT24
..................................................................................
91
ANNEXE 8
Les retombées des foires et salons
.............................................................................................
95
ANNEXE 9
Evolution du bilan de 2012 à 2015
..............................................................................................
98
ANNEXE 10
Evolution du compte de résultat de 2012 à 2015
.......................................................................
99
ANNEXE 1
Les thématiques touristiques
A.
LA GASTRONOMIE
I.
L
A STRATEGIE DES ACTEURS LOCAUX POUR PROMOUVOIR LE TERRITOIRE A PARTIR DE LA
GASTRONOMIE LOCALE
.
La gastronomie locale fait partie des stratégies touristiques des acteurs locaux. Parmi les actions entreprises,
peuvent être citées les opérations Lascaux III menées
à l’international
par le CDT, les filières et la chambre
gastronomique ; la participation du Département au
salon de l’
agriculture à Paris et
l’
organis
ation de l’événement
le « Périgord à Montmartre » et une opération promotionnelle au cours de laquelle des producteurs du territoire
investissent une quarantaine de stands dans le quartier parisien. En outre, le CDT débutera en 2017 la
commercialisation de la «
route mythique du Périgord gourmand
», un circuit allant de Nontron à Villefranche-
du-Périgord et basé sur la gastronomie, les produits et les savoir-faire.
Par ailleurs, les comités et offices de tourisme (OT) ont développé des actions visant à organiser une offre
touristique dédiée à la découverte de la cuisine locale : de nombreuses visites, circuits, excursions valorisent la
gastronomie locale et les produits du terroir. Les OT
disposant d’une
centrale de réservation et le SLA
référencent dans leurs catalogues et sur Internet des offres et forfaits packagés pour individuels et groupes
(les stages gourmands par exemple). Dans le cadre des tournées de Lascaux III, les produits du terroir et filières
sont représentés au travers du déjeuner avec la presse, de masterclass, de dégustations et de l’édition d’un
catalogue des exposants remis aux participants et invités.
Des partenariats sont également noués avec les agences de voyage pour développer des offres packagées
intégrant la gastronomie locale,
notamment à l’occasion des tournées
de Lascaux III. Des tour-opérateurs et
agents de voyages sont démarchés pour distribuer ces offres et séjours auprès de leurs clientèles.
II.
L
ES GRANDS EVENEMENTS AUTOUR DE LA CUISINE FRANÇAISE ET AUTRES ACTIONS LIEES
A LA DECOUVERTE DE LA GASTRONOMIE LOCALE
.
Il
n’existe pas, selon le CDT, de données permettant d’apprécier les fréquentations touristiques de la fête de la
gastronomie. Par ailleurs, d
’autres initiatives que
cette fête visent à valoriser au niveau touristique les richesses
culinaires du département, comme par exemple les Nuits Gourmandes (tous les mercredis) en 2015, le salon
International du Livre Gourmand (tous les 2 ans) organisés par la ville de Périgueux ainsi que «
Fest’Oie
», la
Fête de la Truffe, la Fête de la noix initiée par la ville de Sarlat.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
76/99
Des actions sont également conduites pour renforcer la promotion de la gastronomie locale dans les guides
touristiques, au travers du manuel des ventes et du dossier de presse édités chaque année par le CDT en
direction de la presse française et étrangère et sur les mini sites web développés avec les bureaux
d’
ATOUT
France en Europe. Cette filière est également valorisée dans le magazine de séduction.
Le CDT a lancé en juin 2016 un nouvel événementiel grand public pour lancer la saison autour de « la Fête des
1001 Châteaux
». La gastronomie sera notamment à l’honneur dans le cadre de ce
weekend qui sera
d’envergure départementale dans un premier temps puis régional
e
avant d’envis
ager une communication à
l’échelle nationale d’ici quatre à cinq ans.
En outre, la ville de Périgueux
a pour projet la création d’un nouvel
équipement, la « Manufacture gourmande », lieu dédié aux savoirs et savoir-faire liés à la gastronomie du sud-
ouest.
Il est à souligner l’absence de données pour ses actions ayant une origine publique.
B.
L’ŒNOTOURISME
I.
L
A MISE EN RESEAU DES ACTEURS DE LA FILIERE
Le chef de file de la mise en réseau des acteurs publics et privés
de la filière œnotourisme
est assuré par une
organisation professionnelle :
l’association «
Interprofession des Vins de Bergerac Duras » (IVBD), née de la
fusion entre « le Conseil Interprofessionnel des Vins de la Région de Bergerac » et « le Conseil
Interprofessionnel des Vins de Duras ». Elle assure la mise en réseau des différents acteurs en lien avec cette
thématique.
Les acteurs de la filière s’inscrivent dans le cadre de la démarche «
cluster » créée en 2000 au niveau national,
via le label national «
Vignobles et Découvertes
» porté par l’office de tourisme de Bergerac. L’objectif du label
est de développer l’attractivité touristique des destinations viticoles par une mise en valeur de leurs richesses
et une mise en réseau de leurs acteurs.
Ces politiques conduites par les acteurs publics font
l’objet d’une concertation
. En effet, la région, le
département, la c
hambre d’
a
griculture de la Dordogne, l’Etat et ses services (agriculture, tourisme, …) France
AgriMer et l’
Union Européenne participent au développement et au financement de certaines actions.
II.
L
AMBITION DES POLITIQUES VISANT A STRUCTURER LA FILIERE
Les collectivités locales concernées par cette thématique (le Bergeracois) partagent les mêmes objectifs de
développement de l’œnotourisme.
Elles participent par exemple au développement et au financement de
certaines actions (la Route des vins, par exemple, avec près de 140 vignerons et caves du vignoble qui adhèrent
à la charte qualité de la Route des vins)
. Il pourrait être envisagé d’enrichir l’offre en la décloisonnant (lien avec
l’itinérance à vélo, la découverte de la gastronomie et du patrimoine local, lien avec l’offre cul
turelle, etc.).
III.
L
ES FREQUENTATIONS ET LA DIVERSITE DE L
OFFRE TOURISTIQUE
Les services du CDT ne disposent, ni des informations sur la fréquentation touristique (nombre de touristes,
origine géographique, ty
pes d’
hébergements privilégiés), ni des études effectuées sur ce segment de marché,
ni des enquêtes de satisfaction. De telles études permettraient pourtant de préciser si le développement de
l’œnotourisme est limité par les capacités d’hébergement notamment pour l’accueil de groupes nombreux
et
d’i
ndiquer si les professionnels du vin se sont diversifiés dans des activités touristiques (hébergement au
château, culture et vin etc.).
L’
offre locale se caractérise par une gamme de prestations diversifiées autour de la thématique : visite de
groupes « découverte » ou « prestige » pour des présentations thématiques, sensorielles et gustatives,
« journée des viticulteurs » durant lesquelles des membres de la Route des vins viennent à la rencontre des
visiteurs à « la Maison des Vins de Bergerac », au sein de laquelle une exposition sert de vitrine et de point de
départ à la Route des vins.
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
77/99
IV.
L
ES DEMARCHES QUALITE
Les acteurs locaux ont développé des labels locaux. L
’O
T de Bergerac est labellisé « Vignobles et
Découvertes » depuis 2014.
Il n’a pas été communiqué
le champ des prestations couvert par les démarches
qualité existantes (l’accueil des touristes en fait
-il partie
? la maîtrise d’une langue étrangère fait
-elle partie des
critères d’appréciation
?)
V.
L
ES ITINERANCES AUTOUR DU VIN
Les actions menées par les acteurs publics et privés intègrent quelques
démarches liées à l’itinérance
(découverte des vignobles par la route, le vélo etc.) dans le cadre de « la Route des Vins de Bergerac ».
Elles restent à développer.
VI.
V
INS ET EVENEMENTIELS
Des événementiels sont organisés autour du vin
: lancement de SoFEMME et Vin lors de l’ouverture de
Bordeaux Fête le Vin en 2014, opération dans le cadre du Tour de France, associé à tous les évènementiels de
Sarlat (festival du cinéma, Fest’oie, …). Il n’a pas été communiqué de
niveaux de fréquentations de ces
événements.
L
’accueil (desserte aéroport ou gare vers la ville), le transport et l’hébergement des touristes pour les
événements de grande ampleur est en cours de réflexion.
VII.
L
A PROMOTION ET LA COMMERCIALISATION
L
a promotion et la commercialisation de l’offre locale sont assurées auprès des clientèles étrangères
:
o
sur des salons internationaux : French Wine discoveries au Royaume-Uni, salon Wine Professional à
Amsterdam etc. ;
o
par l’a
ccueil presse de journalistes étrangers : Etas- unis, Canada ;
o
par la fourniture de Kit PLV personnalisé bilingue français/flamand pour 50 opérateurs belges qui le
souhaitaient en 2014 (kakémono, carte des vignobles plastifiées etc.).
Un site portail internet dédié à la commercialisation touristique du vignoble existe :
www.vins-bergerac.fr
. Il n’a
pas été communiqué de résultats de la commercialisation par ce dernier.
C.
LE TOURISME
D’AFFAIRES
I.
L
ES INVESTISSEMENTS ET L
EQUILIBRE FINANCIER DES PARCS D
EXPOSITION
.
Le département est doté d’un parc des expositions situé à Marsac
-sur-
l’Isle, une commune limitrophe de
Périgueux.
L’équipe dirigeante du parc de
s expositions du Périgord souhaite, pour les années à venir, accroître
l’organisation de manifestations sur le parc et hors les murs. C
onstruit en 1983, il nécessite différentes
rénovations
: mise en conformité des réseaux d’eau et d’électricité
et réfection du réseau routier interne entre
autres.
Ces travaux n’ont pas
n’a
été chiffrés, mais une estimation globale avoisinerait 700 000
.
Les ressources de cette structure relèvent de trois sources :
o
l’organisation de manifestations et salons dans l’enceinte du
parc avec un accompagnement, de sa
définition à sa réalisation (p
ar exemple, le salon de l’
habitat) ;
o
l’organisation de manifestations et évènementiels à l’extérieur du
p
arc. A titre d’exemple
, les salons de
l’habitat de Brive et Tulle confient leur montage au parc des expositions de
Périgueux ;
o
l
ocations de trois halls d’une capacité d’accueil allant de 700 à 3
000 personnes.
Le parc des e
xpositions a pour vocation d’accueillir tous les types d’
évènements, privés ou ouverts au public.
Ses prestations s’adaptent à
la demande des organisateurs : location de salles, aménagements entièrement
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
78/99
personnalisables, accompagnement en conception, accompagnement en réalisation, prestation liée à la
sécurité.
II.
L’
ACTIVITE DU PARC DES EXPOSITIONS
L’évolution des manifestations dépend
,
d’une année sur l’autre
, de leur périodicité. En effet, certaines
manifestations se déroulent tous les deux ans. Le parc des expositions a organisé 32 manifestations dans
différentes villes de France (le salon des Métiers de Bouches à Caen par exemple) en 2014 contre 16 en 2015.
A ce jour, 20 sont programmées pour l’année 2016. En ce qui concerne, les manifestations sur le site de Marsac
sur l’Isle, on note une progression
: 20 en 2014, 25 en 2015. Pour 2016, 27 sont programmées à ce jour.
Les activités du parc des expositions ne sont pas diversifiées au-delà du seul pôle « foire, salon, congrès ».
Les
événementiels d’entreprise accueillis représente une faible part.
Les retombées économiques des activités développées par le parc des expositions est, selon le département,
difficilement mesurable. On peut néanmoins noter que le parc accueille plus de 100 000 visiteurs par an.
Les dépenses moyennes des congressistes et visiteurs de salons ne sont pas chiffrées.
Il n’apparaît pas que les
acteurs locaux aient mené des études sur le positionnement de leur offre par rapport à
celle des destinations comparables.
III.
L
A COORDINATION DES ACTEURS LOCAUX
A ce jour, il n’existe pas de coordination des actions conduites par
le parc des expositions avec les autres
acteurs privés (notamment les hébergements, les taxis, les transports au sein de l’agglomération) pour une
meilleure desserte avec l’aéroport ou la
gare et la prise en charge des touristes (saturation ou non des capacités
hôtelières, pratique du tarif salon
…).
La coordination des actions avec les offices et comités de tourisme (promotion du territoire auprès des
congressistes et organisation de l’accueil des clientèles d’affaires)
paraît minimale. Le parc des expositions
donne les coordonnées de l’offic
e de tourisme de Périgueux et
a inséré un lien vers le site web de l’office sur
son site. Le SLA, qui commercialise des séminaires et congrès,
s’adres
se directement aux différents prestataires
en fonction des demandes du client.
A ce jour, il n’existe pas de coordination ave
c les collectivités locales.
La structure ne perçoit aucune subvention.
Un axe de développement fort à concrétiser est la coordination avec les différents prestataires publics et/ou
privés afin d’être complémentaires et n
on en concurrence. En 2015, la c
ommunauté d’
agglomération du Grand
Périgueux a organisé le salon AGIR réunissant près de 400 professionnels des régies de bus. Le salon et la
restauration du midi se sont tenus au parc, un cocktail a été organisé à Vesunna et enfin un repas/gala au Palio.
D.
LE TOURISME CULTUREL
I.
L
A VALORISATION ECONOMIQUE DES MONUMENTS
Le CDT
n’a pas
développé de
plan d’actions de valorisation économique au
tour des sites remarquables de
Dordogne. Selon l’association
, cela ne relève pas de son ressort, mais concerne chaque gestionnaire.
II.
L’
INFORMATION ET LES ACTIONS EN DIRECTION DES CLIENTELES TOURISTIQUES
Les acteurs locaux ont une politique dynamique en ter
mes d’informati
on sur leur patrimoine culturel, dans le
cadre d’actions individuelles ou via les groupements (SEMITOUR et
Visites en Périgord). Le référencement
dans les guides touristiques donne lieu à des actions spécifiques par le CDT qui est le correspondant des guides
touristiques (Routard, Guide Vert).
Les monuments visités donnent lieu à des enquêtes de satisfaction auprès des touristes, pour certains
groupements de sites dans le cadre de leur plans qualité (
c’est le cas de
Visites en Périgord).
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
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79/99
III.
L
A STRATEGIE TOURISTIQUE DES MONUMENTS
Les structures qui gèrent les monuments ont une stratégie en direction des clientèles touristiques dans le cadre
d’actions individuelles ou via les groupements (SEMITOUR et
Visites en Périgord).
Les objectifs et actions prévues (notamment les clientèles cibles, les politiques promotionnelles, les outils de
commercialisation, les politiques éditoriales via les guides de voya
ge, l’information patrimoniale) sont détaillés
dans le contrôle de la SEMITOUR par exemple.
IV.
L
A VALORISATION DES MONUMENTS CLASSES AU PATRIMOINE DE L
’UNESCO
L
es sites UNESCO font l’objet d’une communication sur l’ensemble des outils de promotion du CDT (Sites
Internet, dossier de presse, manuel des ventes) et du Pôle International de la Préhistoire aux Eyzies pour ce
qui concerne les sites préhistoriques.
Les monuments ont
développé des démarches qualité prenant en compte l’accueil des touristes
: le référentiel
national ATOUT France qualité PREHISTOIRE est piloté par le PIP aux Eyzies.
V.
A
CTIONS EN DIRECTION DES SITES MOINS FREQUENTES
Les acteurs locaux développent des actions pour faire connaître des sites moins fréquentés. Par exemple, le
PASS’PERIGORD
est édité par le CDT.
VI.
L
ES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DE L
EVENEMENTIEL
Des événements festifs sont développés dans les lieux patrimoniaux
, mais dans le cadre d’actions individuelles
ou via les groupements (SEMITOUR et Visites en Périgord
). Le CDT a un projet d’un événementiel lié à la mise
en valeur des châteaux. Le Département ou le CDT ne détiennent pas les résultats en termes de flux touristiques
et d’impacts économiques
des actions individuelles organisées via les groupements.
VII.
L
A CONNAISSANCE DE LA FREQUENTATION TOURISTIQUE DES SITES ET EVENEMENTS
CULTURELS
Un outil de mesure de la fréquentation des monuments publics ouverts à la visite et événements culturels
d’audience large
est
l’observatoire de suivi de l’économie touristique départementale.
Les seuls éléments
concernant la nationalité des visiteurs de sites figurent dans l’étude de c
lientèle TNS SOFRES. Peu de
prestataires enregistrent les origines de leurs clientèles : la SEMITOUR le fait dans certains de ses sites.
VIII.
L
ES METIERS D
ART
Les métiers sont valorisés touristiquement, par exemple au travers de la r
oute des métiers d’art de l
a Chambre
des métiers et de l’artisanat de la Dordogne et le Pôle des Métiers d’Art de Nontron.
E.
LE DEVELOPPEMENT DE
L’EVENEMENTIEL
L
a place de l’événementiel dans les stratégies
touristiques des acteurs locaux
est à l’heure actuelle insuffisante
car elle s
’adresse plutôt à la population locale, hormi
s pour quelques festivals (Festival du Périgord Noir, Mimos,
Festival de Théâtre de Sarlat, SINFONIA…). Il manque un évènement majeur déclencheur de séjours
en
Dordogne. Il y a de nombreuses manifestations locales, mais les visiteurs perçoivent la Dordogne comme une
destination où l’on s’ennuie selon les retours de l’étude TNS Sofres.
Les deux ou trois manifestations majeures en Dordogne sont MIMOS, le festival des jeux du théâtre de Sarlat,
le festival du Périgord Noir, Sinfonia
. Il a été procédé à une tentative d’évaluation de l’impact économique
primaire et secondaire sur MIMOS avec la méthode élaborée par la direction générale des entreprises du
ministère du tourisme mais
cela n’a pas été
probant car la population locale est largement concernée et le volet
« Off » dont il est difficile de collecter les données prédominant. Les organisateurs ont leurs propres systèmes
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d’observations définitives
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de comptage. Pour les autres manifestations, les comptages sont liés à la billetterie. Mais ce ne sont pas des
manifestations de masse.
Un
axe de développement pour accroitre l’attractivité de la destination liée à l’évènementiel
est le projet
d’événementiel autour des châteaux porté par le CDT.
F.
L’ECOTOURISME OU TOU
RISME DE NATURE
I.
L
A PRISE EN COMPTE DU TOURISME DE NATURE DANS LES STRATEGIES TOURISTIQUES
Le CDT édite depuis de nombreuses années des documents de promotion (cartes de randonnées) du plan
départemental des itinéraires de promenades et de randonnées (PDIPR). Ces documents sont visualisables sur
le site web du CDT et sont vendus localement via les OT. Le CDT participe à la promotion des sites de pratique
et des prestataires en proposant un guide pratique (numérique) des loisirs nature. Il a mis en place une politique
de soutien des filières canoës et t
ourisme équestre notamment au travers de sites internet dédiés et d’actions
de valorisation diverses (chartes…).
Ainsi, 18 000 plans-guides de randonnée ont été vendus en 2015.
Le schéma touristique sur les activités et sports de pleine nature est cohérent avec les objectifs inscrits dans le
plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnées (PDIPR, article L. 361-1 code de
l’environnement) et dans le plan départemental des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de
nature
(PDESI, article L. 311-3 du code du sport).
II.
L
E TOURISME A VELO
La promotion du tourisme à vélo auprès des clientèles extérieures est assurée par différents moyens :
o
é
dition d’une carte cyclo
-départementale à destination du grand public (élaborée et cofinancée en
partenariat avec la fédération française de cyclotourisme de la Dordogne) ;
o
travail en partenariat avec France Vélo Tourisme pour déployer la marque ACCUEIL VELO le long des
vélo-routes/voies vertes aménagées et inscrites au schéma national Vélo-routes/Voies vertes (V90 pour
le moment) ;
o
v
alorisation des centres VTT sur le site internet du CDT au travers d’une sélection d’itinéraires VTT.
Il
s’agit globalement d’actions de promotion. Les investissements concernant les infrastructures relèvent
soit de collectivités soit de prestataires privés ;
o
valorisation de parcours cyclables par le biais du site internet rando.dordogne.fr du conseil
départemental (traces GPS, cartes téléchargeables etc.).
Le CDT 24 et le Comité Départemental de Cyclotourisme de Dordogne ont édité, en commun, une nouvelle
carte cyclotouriste départementale avec l’appui technique du Conseil départemental de la Dordogne. Ce support
propose 20 circuits en boucle de 15 à 80 kms, 4 itinéraires sur véloroutes et voies vertes et un parcours en
itinérance de plusieurs jours à la découverte du Périgord, « sur les traces du
jeune Lawrence d’Arabie
».
Par ailleurs, il existe une convention technique entre le département et les deux comités vélo de Dordogne.
Depuis 2012, le Conseil départemental investit dans des études (60
072 €) et des travaux (2
294
894 €) sur la
v
allée de l’Isle, la
vallée de la Dordogne, la vallée du Céou, la c
oulée d’Oc et la
vallée de la Vézère. Toutefois,
la Dordogne n’a pas participé aux actions de p
romotion du comité régional du tourisme sur les voies vertes.
III.
L
E TOURISME FLUVIAL
Le CDT et le conseil départemental ne sont pas concernés par le tourisme fluvial à proprement parler, mais la
Dordogne est la première destination de France pour le canoë loisirs (60 loueurs). De plus, des bateaux-
promenade à passagers (gabarres ou barques) sont exploités sur les rivières Dordogne, Isle et Dronne. Dans
le cadre du Plan Départemental des Activités de Loisirs et de Randonnées Nautiques (PDALRN), le Conseil
dépa
rtemental appuie l’équipement de haltes nautiques sur les différents cours d’eau du département.
Rapport
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Une dizaine de syndicats et EPCI s’occupent de la gestion des cours d’eau et prennent en compte cet enjeu
dans les programmes de travaux (restauration, entretien des berges).
L’établissement public territoriale du
bassin de la Dordogne (EPIDOR) gère le domaine public fluvial.
Près de 400 000 journées canoës-kayaks sont pratiquées et distribuées par une soixantaine de prestataires.
Les acteurs locaux
n’ont pas développé d’offres particulières en direction des touristes pratiquant l’itinérance
fluviale (circuits vélo, découverte du patrimoine, etc.).
IV.
L’
IMPLICATION DES ACTEURS DE LA FILIERE AGRICOLE DANS LE DEVELOPPEMENT DE
L
AGRITOURISME
La Dordogne est la première destinatio
n française pour l’agritourisme
. Les acteurs de la filière agricole sont,
pour la plupart, regroupés sous différentes marques ou labels (Bienvenue à la Ferme, Marché de Producteurs
de Pays, Gîtes de France, Agriculture Biologique, etc.) en fonction de leurs activités
. L’association
« Agriculture
et Tourisme » gère toutes ces marques. Beaucoup se sont tournés
vers l’agritourisme
car cela offre une activité
et un revenu complémentaire sur l’exploitation agricole.
Des visites de fermes (réseau des fermes ouvertes,
fermes pédagogiques) permettent aussi
d’expliquer le métier et la vie des agriculteurs.
Les acteurs de la filière ont comme interlocuteur privilégié la c
hambre d’agriculture mais aussi les services
départementaux (agriculture, tourisme).
Le programme « Randonnée en Fête », initié par le service tourisme du Département depuis 2003, permet de
mettre en avant une randonnée liée à une ou des filières agricoles : la randonnée peut arriver sur un marché de
producteurs de pays, une visite de ferme
peut être proposée sur l’itinéraire, un déjeuner peut être organisé le
midi dans une ferme auberge. La Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP) va rééditer son guide
« La Dordogne à pied » en 2017, le Conseil départemental a proposé de thématiser cette édition pour créer un
guide de randonnée autour des filières, des produits et de la gastronomie qui sera vraisemblablement nommé
« La Dordogne gourmande à pied ». Un travail de partenariat est engagé entre la FFRP, le Département et
l’a
ssociation « Agriculture et Tourisme »
afin d’éditer le guide.
Un travail est en cours sur la création de deux itinéraires équestres « vitrine » : un au nord et un au sud du
département qui privilégierait l’accueil dans les fermes équestres ou relais équestres.
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ANNEXE 2
L’accessibilité de la destination
A.
LE TRANSPORT AERIEN ET LES AEROPORTS
I.
L
A PRESENCE D
UN AEROPORT INTERNATIONAL EN
D
ORDOGNE
Deux aéroports sont situés sur le département de la Dordogne : Périgueux Bassillac et Bergerac-Dordogne-
Périgord. Pour ce qui concerne le premier, i
l n’existe que la ligne Paris
-Orly essentiellement fréquentée par une
clientèle d’affaires
présentant
un fort taux d’exportation du département vers Paris. Cette ligne est exploitée par
une compagnie qui opère avec des appareils de petite taille (Beech 1900D), dont le rapport performance/coût
est perfectible. Ces facteurs induisent des tarifs conséquents pour les usagers, réduisant ainsi le potentiel de
développement de la ligne.
L’aéroport de Bergerac
-Dordogne-Périgord, quant à lui, a franchi en 2016 le cap des 300 000 passagers. Sur la
base de son trafic 2015, il est classé 29
ème
aéroport de France
38
. Il accueille
aujourd’hui
douze lignes
internationales (à destination de la Grande-Bretagne, de la Belgique et des Pays-Bas) et une ligne nationale
(Nice) desservies par six compagnies aériennes dont seulement une est réellement considérée comme « low
cost »
39
, à savoir Ryanair. Trois sont catégorisées de « low fare »
40
, soit Flybe, Jet2.com, Transavia, et deux
comme « régulières » ou « legacy », British Airways et I Gavion.
L’aéroport n’a pas été sollicité, à ce jour, par
des compagnies aériennes non européennes. Le CDT considère malgré tout que le département est très
dépendant des compagnies à bas coût puisque 99 % de passagers voyagent sur vols à bas coût et que ce sont
ces compagnies qui génèrent la majorité de passagers entrants au sein du territoire.
Souvent cité comme facteur rédhibitoire à la création initiale lors des négociations et discussions avec
l’ensemble des compagnies, seule la compagnie Ryanair a préféré cesser l’exploitation de la ligne Bergerac
-
Marrakech après sa seule saison d’opération en 2013 pour des causes liées à la fiscalité. Cependant, il faut
noter que la taxe « passager » marocaine était de 9
€ par passager
au départ.
Jusqu’en 2008, l’administration et le développement de la plate
-forme était exécutée de manière « libre » avec
les décisions et financements (demandes pour financements externes et autofinancement) gérés par la chambre
de comme
rce et d’industrie (CCI)
de la Dordogne en interne. L
’aéroport n’a
alors pas de statut juridique
indépendant et est considéré en tant que service de la chambre. Le directeur « de service » est directement
sous les ordres du directeur général et du président de la CCI. Au 1
er
janvier 2008, la propriété de la plate-forme
et des terres avoisinantes est transmise au Syndicat Mixte Air Dordogne (SMAD) et la gestion confiée à la CCI.
La forme juridique de la plate-forme est maintenue mais la CCI se voit d
ans l’obligation de rendre des comptes
sur la performance au SMAD.
En parallèle, l’Union Européenne impose des mesures de contrôle
41
des circuits de financement des campagnes
marketing pour les compagnies aériennes. Ces campagnes doivent être contractualisées et recevables en fin
de période mais surtout, elles doivent répondre aux besoins de promotion du territoire. C’est ainsi que l’
office
de tourisme de Bergerac assure les liaisons entre les compagnies et le département de 2008 à 2013.
En 2012, la législation impose le lancement
d’un appel d’offre pour une
délégation de service public (DSP) qui
doit être ordonnancée par le syndicat. Après plusieurs mois de délibération, la CCI se voit à nouveau confier la
gestion de l’aéroport par DSP.
Par ailleurs, les contributions des acteurs publics à destinations du SMAD sont redéfinies en 2012.
Le d
épartement devient dès lors le premier financeur de l’équipement (à hauteur de 49
%).
L’
aéroport devient
un aéroport départemental et sa promotion est confiée au CDT qui gère les campagnes marketing à
l’international de l’
équipement en liaison avec la société
d’e
xploitation de l'aéroport de Bergerac-Dordogne-
38
Source : Union des Aéroports Français
39
Bas coût
40
Moyen coût
41
Guidelines 2005-2009
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Périgord (SABDP), correspondant à 1,2
M€ pour 2016,
pour assurer le développement de la plate-forme en
concordance avec le développement touristique
du département. L’ensemble des contrats de promotion du
territoire, en lien avec les compagnies aériennes, sont gérées par les services du comité conformément aux
nouvelles lignes directrices européennes du 4 avril 2014.
Enfin, il existe une complémentarité pour les aéroports de Bergerac-Dordogne-Périgord et de Bordeaux-
Mérignac. En effet, ces deux plateformes ont établi des liens techniques et rationnels. Des liens commerciaux
en matière de développement stratégique sont officieux mais néanmoins existants. Cela est dû, selon le CDT,
à l’entente cordiale entre les équipes des deux plateformes mais aussi à la réalité du marché aérien et touristique
local, national et international. En effet, les nouvelles directives européennes imposent la rationalisation des
stratégies commerciales tant au niveau des aéroports qu’au niveau des compagnies aériennes (tous types
confondus). Ainsi, chaque ouverture ou maintien de ligne doit impérativement être soutenue par un business
plan avec projection à moyen terme (minimum 3 ans). Une compagnie, quelle qu’elle soit, n’ouvrira pas une
ligne qui ne généra pas un bénéfice « propre »,
donc qui ne dispose pas d’un marché
avéré. Cette réalité impose
une complémentarité entre l’ensemble des aéroports aquitains et avoisinants.
II.
L
ES PROFILS DES PASSAGERS TRANSITANT PAR L
AEROPORT
Pour les élus, l
’aéroport Bergerac Dordogne Périgord est un outil territorial dont l’
objectif est
de faciliter l’accès
à la Dordogne. Ainsi, il travaille en collaboration avec le CDT de la Dordogne ainsi que l’ensemble des Offices
de Tourisme et Syndicats d’Initiatives (OTSI) du territoire. Ces entités représentent une source de données et
de statistiques essentielle au développement intelligent de la plate-forme : ce sont ces lieux de réception qui
mesurent et analysent les influx touristiques. Sans trafic initial, la mise en place d’une ligne aérienne est un non
-
sens.
En 2014, 99 % des passagers sont internationaux et 73 % sont des non-résidents. Près de deux-
tiers d’entre
eux déclarent séjourner en Dordogne lorsque le tiers restant est ventilé entre le Lot-et-Garonne, le Lot, la
Gironde et la Charente. Les passagers de nationalité britannique constitu
ent l’essentiel des arrivées
via
l’aéroport de
Bergerac, jusqu’à 91
% en 2010. On observe une légère baisse puisque la proportion des
Britanniques passe de 78 % en 2011 à 72 % 2014. Les passagers belges et hollandais constituent
respectivement 7 % et 8 % des passagers en 2014 et les Français ne représentent que 10
% d’entre eux
. Les
passagers sont constitués pour 30 % de retraités et pour 40 % de professions libérales, de cadres et de
professions intermédiaires. 76 % des passagers ont plus de 45 ans.
Si le
CDT considère que les voies aériennes peuvent capter jusqu’à 20
% des touristes provenant d’un bassin
émetteur accessible en voiture ou en train sans animation de marché, nous pouvons supposer que le taux
d’accroissement de cette même clientèle peut être accéléré avec l’augmentation des moyens d’accès. Ainsi,
sans une ligne directe depuis Roissy Charles de Gaulle, la Dordogne se prive de sa capacité de pénétration de
marché import, que cela soit domestique ou international.
Selon les études TNS-SOFRES comm
andées en 2012 par le CDT et l’ensemble des études ATOUT France,
95 % des visiteurs en Dordogne viennent en voiture particulière. La desserte SNCF est assez complexe et les
temps de parcours entre aéroports internationaux et Périgueux sont longs. Les aéroports de Bergerac et de
Bordeaux restent les deux outils stratégiques pour atteindre la Dordogne. Les nouvelles liaisons de Bergerac
vers London City et Amsterdam vont permettre de connecter la Dordogne aux grands hubs internationaux.
Par ailleurs, il a pu
être établi un profil de la clientèle aérienne de l’aéroport de Bergerac en termes
d’hébergement à partir de l’
étude
d’impact
économique des aéroports aquitains (édition 2014) initiée par la
chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Aquitaine
:
42 % des voyageurs rejoignent une résidence principale ou secondaire chez de la famille ou des amis ;
25 % rejoignent une résidence secondaire personnelle ;
19 % rejoignent un village de vacances ou une auberge de jeunesse ;
10 % rejoignent un hôtel ;
4 % rejoignent un camping.
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La durée des séjours s’établit entre trois et sept nuits pour 60
% des voyageurs, et d’une à deux semaines pour
25 % des voyageurs.
III.
L’
IMPACT ECONOMIQUE DE L
AEROPORT POUR LE
D
EPARTEMENT
L’ensemble des lignes à destination de l’aéroport Berge
rac Dordogne Périgord répondent à des attentes
touristiques puisqu’elles ont comme origine les bassins émetteurs principaux des flux des visiteurs.
La « rentabilité » touristique de ces lignes est suivie par
l’étude d’
impact économique des aéroports aquitains.
L’impact direct de l’aéroport de Bergerac est estimé à 14 établissements, 9
M€, et 106 emplois. L’impact indirect
est évalué à 67
M€, dont 43
M€ pour la Dordogne, et correspond aux dépenses effectuées par les passagers
non-résidents.
L’étude précitée
comptabilise également un impact induit à hauteur de 77
M€. Il représente l’ensemble des flux
monétaires directs et indirects. L’impact global est lui estimé à 153
M€, intégrant notamment les dépenses des
résidents évalués à 45
M€ ou les investissements im
mobiliers des passagers et les taxes fiscales. Si 277 312
passagers génèrent 153
M€ de retombées économiques territoriales, nous pouvons dire que chaque passager
arrivant en Dordogne et en territoire limitrophe représente 551,70
€.
Selon l’étude de la chambre de Commerce et d’industrie, l’impact global des flux de passagers
de l’aéroport de
Bergerac est estimé à 153
M€.
IV.
L
A NECESSITE DE FACILITER L
ACCES ET L
ACCUEIL A L
AEROPORT
Aujourd’hui, l’
aéroport de
Bergerac ne bénéficie pas d’un accès par transport p
ublic. Seuls les taxis privés
assurent la liaison entre l’aérogare et le centre
-ville de Bergerac ainsi que six sociétés de location de véhicules
de tourisme.
Malgré des demandes répétées pour inclure le terminal dans le réseau d’autocar
s départemental,
la connexion avec le département reste inexistante.
La voie d’accès principale se fait par voie communale.
L’accueil de la part des équipes de l’aéroport est reconnu pour sa qualité
, en dépit des difficultés
d’accès, d’un
manque de visibilité dans la mesure
où l’équipement n’est pas mentionné au niveau de
la signalétique depuis
l’autoroute, depuis la route nationale 21 (ancien nom),
et du centre-ville de Bergerac et des autres
agglomérations importantes du se
cteur (non existant) ainsi que d’un
manque notable de services « extra
aéronautiques » (boutiques, hôtels, restaurants) dans la zone.
En dehors des présentoirs dédiés à la littérature promotionnelle mis en place par le service commercial de
l’aéroport, il n’existe aucun point d’information touristique sur
place.
Il n’y a
pas de bureau d’accueil ni de
mise
en scène de la Dordogne (Préhistoire et vignobles) au sein du hall de départ ou d’arrivée. La promotion de la
destination n’est pas mise en valeur et reste un frein
, selon le CDT, pour les primo visiteurs. Le comité diffuse
néanmoins
à l’arrivée et dans le
hall de départ son magazine des vacances et des loisirs en version anglaise.
L’existence de
deux grands aéroports régionaux à proximité du territoire, soit Bordeaux et Toulouse, qui
détiennent les capacités et les moyens pour assurer un développement du trafic quantifiable par millions, la
capacité d’accueil de la plateforme, la capacité d’accueil en nombre de lits marchands du département, l’essor
socio-économique du territoire
avec l’accroissement limitée de l’investissement exogène, la concurrence locale,
nationale et internationale en tant que « destination » et surtout le pouvoir d’investissement du
Département,
sont des conditions sine qua nones et rédhibitoires
à l’impulsio
n du trafic.
Un axe de progrès réside, selon les études existantes, en la création de navettes entre Bergerac et Sarlat ainsi
qu’entre
Bergerac et Périgueux, aux périodes de fortes affluences, en avant saison, à l’ouverture des lignes et
selon les arrivées du jour.
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B.
L’INTERMODALITE ET L
A DESSERTE DES DESTINATIONS
TOURISTIQUES
I.
L
E RENFORCEMENT DE L
INTERMODALITE POUR FACILITER LES DEPLACEMENTS
TOURISTIQUES
Les acteurs locaux ne semblent pas avoir réellement développé une politique globale des transports qui intègre
les problématiques touristiques avec notamment des trajets bus/TER parfaitement articulés (quais, horaires,
etc.) et desservant les principaux pôles touristiques.
Pour le transport en TER, il existe des tarifs spécifiques avec des pass touristiques permettant un nombre de
déplacements illimités à la journée ou à la semaine
: il s’agit des abonnements Izy Pass, mais il n’y a pas de
communication.
II.
L’
AMELIORATION DE LA DESSERTE DES VILLES DE PROVINCE PAR LE TRAIN
L’impact
touristique des chantiers LGV existants
n’a pas encore été évalué. De même, les acteurs locaux ne
semblent pas avoir
une stratégie touristique d’accueil en court séjour des clientèle
s étrangères de passage à
Paris.
Le CDT participe au club du t
ourisme d’
affaires du CRT Aquitaine.
L’OT
de Périgueux
reste le plus actif puisqu’il
participe aux opérations et workshops professionnels organisés par le CRTA en région et sur Paris. Le CDT,
via le Service Loisir Accueil (SLA), privilégie le travail sur fichier de la RN2D (association nationale des CDT et
ADT) qui se compose d’un fichier de plus de 2
000 adresses qualifiées par les CDT et SLA de France.
La Région
a détaillé les efforts importants qu’elle concède en matière de transports régionaux :
- Un Programme de modernisation des arrêts Ter depuis 2003 vise à améliorer l'accueil des voyageurs et
l’accessibilité. Dans ce cadre, 17 gares et haltes de Dordogne ont été modernisées. Les travaux de la gare de
Sarlat sont en cours de finalisation, et la modernisation de la gare des Eyzies est prévue pour 2018. Ainsi, en
2018, grâce à l’action de la Région, 71% des gares Ter et 33% des haltes de Dordogne seront modernisées.
-
L’aménagement de pôles d’échanges multimodaux permet d’améliorer l’intermodalité autour des gares
principales (ex : projet de pôl
e d’échanges de la gare de Périgueux, actuellement en cours d’études sous le
pilotage de l’Agglomération).
-
Le renforcement de l’offre : on compte désormais 28 circulations entre Bergerac et Bordeaux, soit 8 liaisons
de plus. Et les principales villes touristiques (les Eyzies, Sarlat,...) sont desservies régulièrement par le TER,
tous les jours de la semaine.
-
La Région a mis en œuvre des tarifs tribu, permettant de partager un trajet en TER en famille, entre amis et
bénéficier de réductions pour voyager occasionnellement en Région Nouvelle-aquitaine et un billet jeunes pour
les jeunes de moins de 28 ans voyageant occasionnellement.
- La Région a financé des travaux de régénération de la ligne Bergerac-
Sarlat en 2013 (pour 55 M€) qui vise à
améliorer les temps de parcours.
III.
L
A DECOUVERTE DE L
OFFRE TOURISTIQUE PAR LE TRAIN
Les TER ne desservent pas les principales zones touristiques du département : par exemple Montignac-Lascaux
n’est pas desservi.
La collectivité a une stratégie de facilitation des déplacements des touristes par le TER.
L’objectif serait de créer
des liens entre les itinéraires véloroutes des voies
vertes de la vallée de l’Isle
(TER Bordeaux/Limoges) et de la
vallée de la Dordogne (TER Bordeaux/Brive). Mais il ne semble pas y avoir nécessairement de coordination
entre ces services, les TER étant hors du champ de compétence du Département.
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P
our l’intermodalité, à l’avenir tout reste à construire avec notamment l’arrivée de Lascaux
IV. Un travail
d’animation avec les TER est à
effectuer pour un pass « Train + vélo
» afin de favoriser l’itinérance douce sur
le territoire. Cela étant, chaque TER ne peut transporter au maximum que 5 vélos.
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ANNEXE 3
Les suites données aux précédentes observations de la CRC
OBJET
REMARQUES ET
PRECONISATIONS DE LA
CHAMBRE DES COMPTES
SUITES DONNEES
I/ ORGANISATION
INSTITUTIONNELLE
-
Rédaction de nouveaux statuts
-
Etablissement d’un Règlement
Intérieur
-
Nouveaux statuts votés le 29/11/2012 (dont
mise en place d’un CA et d’une AG)
-
Règlement Intérieur voté le 29/11/2012
-
Mise en place d’un comité technique
CDT/OT/Pays avec les directeurs de ces
structures
II/PERSONNEL
-
Situation ancien directeur :
Cotisation à une caisse
privée de retraite
Indemnité de fin de carrière
NB : les autres points
(détachement
, NBI …) ne
relèvent pas du CDT
-
Remboursement part patronale PREFON
(fonds émanant de GENERALI) au CDT le
23/10/2013 soit 29
533,22€
-
Remboursement au CDT
de
22
928,13€
par l’intéressé selon échéancier sur 24
mois a/c du 01/11/2012
III/ CONVENTIONS
AVEC LE
DEPARTEMENT
-
Sécuriser modalités du
versement de la subvention du
Département
-
Contrôle par le Département
-
Fourniture d’un plan d’actions
prévisionnel chiffré à l’appui des
demandes de subventions
-
Paiement quote-part liée aux
contrats de maintenance de
l’immeuble
-
Nouvel échéancier en 2014 (en 4 fois) et
2015 (en 3 fois avec 1
er
versement de
50 %)
-
Fourniture régulière des comptes au CD,
comptes rendus, documents préparatoires
CA et AG etc.
-
Effectif depuis 2012
-
Effectif a/c convention du 04/05/11
IV/ RELATIONS
AVEC LES
ASSOCIATIONS
PARTENAIRES
-
Gîtes de France et Clévacances :
demande reconsidération de la
situation de ces associations, soit
-
Association Clévacances dissoute le
07/03/2013 et intégration complète dans le
CDT
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intégration totale ou association
individualisée
-
Gîtes de France
: prise d’autonomie au
01/01/2016
V/ SITUATION
FINANCIERE
-
5 comptes courants
-
comptabilité analytique
-
Pas de suite donnée (statu quo) pour
meilleure clarté dans la gestion des
différentes opérations
-
En cours.
NB : en 2015
: recrutement d’une nouvelle
responsable administrative et financière
suite départ à la retraite
VI/ REALISATION
DU SCHEMA
DEPARTENTAL DE
DEVELOPPEMENT
TOURISTIQUE
-
Bilans périodiques précis de la
réalisation des objectifs et actions
du CDT
-
Meilleure connaissance en amont
des grands projets par le CDT
-
Mise en réseau de toute l’offre y
compris hors SLA : vitrine,
plannings
partagés…
-
Mesure des retombées presse
-
Club des ambassadeurs
-
Etude d’évaluation du
schéma 2007-2013
confiée par le CD au cabinet Horwath en
2013 ;
-
Etude de clientèle TNS SOFRES en 2012
-
Concertation accrue avec services du
Département, chambres consulaires, EPCI
etc.
-
Un agrégateur a été mis en place sur
l’ancien site web du CDT (systèm
e
Réservit pour les hôtels ou Cétouvert pour
les campings) mais a été abandonné, faute
de retombées. SLA a lui-même mis en
place des plannings partagés pour les
« maisons et villas » et a développé les
collaborations avec les territoires (partage
de l’offr
e et des stocks) : ex. OT Bergerac,
Sarlat.
-
Bilan de médiatisation Argus de la presse
depuis 2012
-
Prévu dans cadre travaux préparatoires du
schéma 2014-2020, (celui-
ci n’a
néanmoins pas été finalisé)
-
Malgré une amélioration du référencement
web (achats mots-clés Google Adwords en
2014 ; nouveau site web SLA soit 10 à
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d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
89/99
-
Stagnation de la réservation des
meublés de tourisme labélisés
-
Information des porteurs de
projets
-
Pas d’indicateur quanti de
résultat
15
000€ investis/an), cette stagnation
perdure, notamment du fait de la
concurrence des OT et plateformes
internationales, du vieillissement du parc,
de la difficulté à séduire des propriétaires
plus jeunes, et de l’absence d’un budget
promotionnel adéquat
-
Réalisation du Guide du porteur de projet
par le CDT - versions numérique
téléchargeable et papier en 2014
-
Refonte du tableau de bord observatoire en
2013. Marqueurs sur sites web.
-
Partage des indicateurs : développement
de l’espace PRO du site web du CDT
:
statistiques observatoire, bilan Argus de la
presse.
VII/ EVOLUTION
OFFRE
D’HEBERGEMENT
-
Réalisation d’études par zone
géographique et périodes de
fréquentation
-
Analyse montant
investissements/aides publiques
-
Fiches communales de l’offre tenues par
l’observatoire du CDT +tableaux de bord
de station (outil du CRT déployé par le
CDT)
-
Concerne le service tourisme du
Département
VIII/ AUTRES
ACTIONS DU CDT
-
Mesure des retombées de
l’activité du CDT (ex. salons) sur
la fréquentation touristique
-
Indicateurs: Ventes SLA + questionnaires
partenaires suite aux manifestations (ex.
Tournée Europe 2013) + réunions comité
technique promotion du CDT (2xpar an) :
compte-rendu des opérations dont
Lascaux, salons etc.
-
Nouvel indicateur de mesure de la
fréquentation à partir d’avril 2014
: Flux
Vision d’Orange.
Source : CDT 24
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
90/99
ANNEXE 4
Nombre et capacité des hébergements touristiques
au 1er janvier
2013 2014
%
2015
%
2016
%
2013
2014
%
2015
%
2016
%
Ensemble
208
210
100%
220
100%
217
100%
4 192
4 251
100%
4 358
100%
4 354
100%
dont 1 étoile
N.D.
6
3%
7
3%
7
3%
N.D.
134
3%
197
5%
197
5%
dont 2 étoiles
N.D.
58
28%
63
29%
65
30%
N.D.
1 094
26%
1 284
29%
1 331
31%
dont 3 étoiles
N.D.
68
32%
69
31%
70
32%
N.D.
1 711
40%
1 709
39%
1 736
40%
dont 4 étoiles
N.D.
18
9%
20
9%
19
9%
N.D.
517
12%
557
13%
519
12%
dont 5 étoiles
N.D.
1
0%
1
0%
1
0%
N.D.
11
0%
11
0%
11
0%
Non classés
N.D.
59
28%
60
27%
55
25%
N.D.
784
18%
600
14%
560
13%
Ensemble
N.D.
222
100%
229
100%
234
100%
N.D.
19 714
100%
20 244
100%
20 229
100%
dont 1 étoile
N.D.
11
5%
18
8%
13
6%
N.D.
516
3%
993
5%
572
3%
dont 2 étoiles
N.D.
53
24%
52
23%
47
20%
N.D.
3 508
18%
3 010
15%
2 603
13%
dont 3 étoiles
N.D.
90
41%
92
40%
96
41%
N.D.
8 190
42%
8 377
41%
8 699
43%
dont 4 étoiles
N.D.
29
13%
30
13%
33
14%
N.D.
3 729
19%
4 234
21%
4 472
22%
dont 5 étoiles
N.D.
11
5%
10
4%
10
4%
N.D.
2 423
12%
2 390
12%
2 362
12%
Non classés
N.D.
28
13%
27
12%
35
15%
N.D.
1 348
7%
1 240
6%
1 521
8%
NOMBRE D'ETABLISSEMENTS OU TERRAINS
NOMBRE DE CHAMBRES OU D'EMPLACEMENTS
HOTELS DE TOURISME
CAMPINGS
Source : Insee en partenariat avec la DGE et les partenaires territoriaux
ANNEXE 5
Comparatif départemental des capacités d’hébergements touristiques
Hôtels de
tourisme
%
Campings
%
Hôtels de
tourisme
%
Campings
%
Charente
64
3%
25
2%
1 701
3%
1 661
1%
Charente-Maritime
273
14%
307
22%
7 559
14%
47 848
27%
Corrèze
109
6%
98
7%
2 245
4%
6 265
4%
Creuse
37
2%
42
3%
672
1%
2 003
1%
Dordogne
217
11%
234
17%
4 354
8%
20 229
11%
Gironde
324
17%
164
12%
12 786
23%
34 688
20%
Landes
192
10%
192
14%
4 725
9%
38 859
22%
Lot-et-Garonne
69
4%
49
3%
1 618
3%
2 888
2%
Pyrénées-Atlantiques
352
18%
153
11%
9 414
17%
14 391
8%
Deux-Sèvres
81
4%
38
3%
1 987
4%
1 690
1%
Vienne
108
6%
51
4%
5 167
9%
3 166
2%
Haute-Vienne
112
6%
58
4%
2 788
5%
3 283
2%
TOTAL (Nouvelle-Aquitaine)
1 938
100%
1 411
100%
55 016
100%
176 971
100%
NB CHAMBRES-EMPLACEMENTS
NB ETABLISSEMENTS
Source : Insee en partenariat avec la DGE et les partenaires territoriaux
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
91/99
ANNEXE 6
Comparatif des études de 2012 et de 2015/2016
CRITERES
Etude de la saison 2012
Etude de 2015/2016
METHODOLOGIE
1811 questionnaires sur site et on
line d’avril à septembre
3051 questionnaires
toute l’année dont
1563 (51%) pendant l’été
FRANCAIS
70%
80,2%
ETRANGERS
30%
19,8%
Primo visiteurs (/repeaters)
44% des FR
72% des ETR
21% global
Hébergement marchand
87%
54%
BUDGET/nuitée ensemble
48,40€
50€ (45,50 en été)
BUDGET/nuitée marchand
50,50
67
BUDGET/nuitée/non marchand
32,9
29,9
BUDGET/nuitée FR
47,40
40,10
BUDGET/nuitée ETR
57,30
69,50
DUREE SEJOUR
7,4j
6,4j (9,3 en été)
Lieu de séjour : séjournant en
Périgord Noir
61%
44%
PROVENANCES FRANCE
1/Ouest 35%
2/SO 19%
3/Sud-Est 18%
1/Aquitaine : 27,7%
2/IDF : 12,6%
3/Midi Pyrénées : 10,1%
PROVENANCES ETRANGERS
1/GB : 20%
2/Belg : 17%
3/Pays Bas : 15%
4/USA Canada : 14%
5/ Esp : 11%
6/ All : 5%
1/ GB : 28,4%
2/Pays Bas : 23,7%
3/Belg : 13,1%
4/Allemagne : 7,1%
5/Esp : 6,1%
6/ USA Canada : 5,5%
Source : CDT24
ANNEXE 7
Bilan des actions de promotion du CDT24
Objet
Date
Langue
Mails
envoyés
Taux
d’ouverture
NPAI /
SPAM
Taux de
clics
Prospects site campagne
+ Demande de doc (du
01/01/13 au 01/01/15)
Bons plans ou week-ends
d’exception
en Périgord,
choisissez selon vos
envies.
30/04/2015
FR
11,532
19.48%
266
3,61 %
417 clics
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
92/99
Objet
Date
Langue
Mails
envoyés
Taux
d’ouverture
NPAI /
SPAM
Taux de
clics
Cet été, ne vous trompez
pas, choisissez le Périgord.
07/08/2014
FR
12,559
27.63%
187
3,88 %
487 clics
Fournisseurs SLA
Bonne et heureuse année
2015 !
13/01/2015
FR
419
21.24%
13
3,34 %
14 clics
Lettre d’information du
Service Loisirs Accueil
Dordogne Périgord
juillet
2014
01/08/2014
FR
413
55.93%
13
15,74 %
65 clics
Personnes ayant
demandé de la doc (du
01/01/13 au 01/08/15)
Cet été, ne vous trompez
pas, choisissez le Périgord.
12/08/2014
FR
2498
36.35%
25
Donnée
manquante
Agents de voyage
Houston
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
23
18.2%
1
0 %
0 clic
Happy new year
13/01/2015
ENG
24
31.8%
2
4,5 %
1 clic
Contacts Chicago
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
77
29.2%
5
1,4 %
1 clic
Happy new year
13/01/2015
ENG
84
29.3%
9
0 %
0 clic
Médias Anglais
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
65
32.8%
1
0 %
0 clic
Happy new year
13/01/2015
ENG
68
33.8%
3
1,5 %
1 clic
Roadshow Munich 2013
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
46
23.3%
3
2,3 %
1 clic
Happy new year
13/01/2015
ENG
50
27.9%
7
2,3 %
1 clic
Roadshow Pays Bas
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
26
48%
1
4 %
1 clic
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
93/99
Objet
Date
Langue
Mails
envoyés
Taux
d’ouverture
NPAI /
SPAM
Taux de
clics
Happy new year
13/01/2015
ENG
31
50%
3
0 %
0 clic
Agents de Voyage
Anglais
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
40
25%
0
0 %
0 clic
Happy new year
13/01/2015
ENG
40
22.5%
0
0 %
0 clic
Aeroports (fichier mai
2015)
Holiday dreams in the
Dordogne
05/05/2015
ENG
107
25.3%
12
1,1 %
1 clic
Agents de voyage
Canada
Bons plans ou week-ends
d’exception
en Périgord,
choisissez selon vos
envies.
05/05/2015
FR
120
46.5%
6
6,1 %
7 clics
Prospects groupes
(fichier national) + Clients
groupes SLA 24
Découvrez nos expériences
en Périgord pour les
groupes.
16/06/2015
FR
12632
28.44 %
690
19.12%
2415 clics
Prospects site campagne
Les saveurs d’automne en
Périgord
02/10/2015
FR
11111
14.01%
Désabo
14.13%
257
3.65%
405 clics
OT + SI
Les saveurs d’automne en
Périgord
03/10/2015
FR
82
26.83%
3
13.41%
11 clics
Pros du tourisme
Nouvelles destinations au
depart de Bergerac
03/11/2015
FR
4293
43.07%
272
7.55%
324 clics
Prospects groupes
(fichier national) + Clients
groupes SLA 24
Dordogne Périgord, la
destination groupe.
03/12/2015
FR
12 355
26.66%
639
2.9%
132 clics
Pros du Tourisme
La presse parle de nous
08/12/2015
FR
4 550
40.33%
292
9.74%
443 clics
Prospects site campagne
+ demande de doc
(2014+2015)
Un Noël magique et
savoureux en Périgord.
16/12/2015
FR
16 091
18.32%
283
3.3%
521 clics
OT + SI
Un Noël magique et
savoureux en Périgord
16/12/2015
FR
82
34.94%
3
26.51%
22 clics
Pros du tourisme
Bonne année 2016
06/01/2016
FR
4212
50.57%
247
1.07%
45 clics
Prospects site campagne
+ demande de doc
Bonne et heureuse année
2016
12/01/2016
FR
15 934
30.03%
288
3.34%
532 clics
Prospects groupes
(fichier national) + Clients
groupes SLA 24 +
Fournisseurs SLA
Bonne et heureuse année
2016
15/01/2016
FR
12 856
36.61%
629
3.17%
408 clics
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
94/99
Objet
Date
Langue
Mails
envoyés
Taux
d’ouverture
NPAI /
SPAM
Taux de
clics
Contacts étrangers
(fichier guillaume)
Bonne et heureuse année
2016
19/01/2016
FR
87
31.8%
2
3.5%
3 clics
Contacts étrangers
(fichier guillaume)
Dordogne Perigord wishes
you all the best for 2016
19/01/2016
ANG
512
28.5%
20
1.2%
6 clics
Prospects site campagne
+ demande de doc
Vos vacances de printemps
en Périgord.
17/03/2016
FR
15 994
19.17%
285
4.76%
758 clics
Prospects site campagne
+ demande de doc
1001 idées d'hébergements
en Périgord.
19/05/2016
FR
13818
12.08%
299
3%
415 clics
Visiteurs aéroport
Bergerac
Welcome to the Dordogne
04/08/2016
GB
20 822
37.18%
4565
4.52%
941 clics
Visiteurs aéroport
Bergerac
Bienvenue en Dordogne
Périgord
04/08/2016
FR
2 200
20%
440
4%
88 clics
TO ADV Anglais
The best of Dordogne
Perigord
15/09/2016
GB
510
30,5%
34
1,9%
10 clics
Source : CDT24
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
95/99
ANNEXE 8
Les retombées des foires et salons
Intitulé de la
manifestation
Dates
Surface
CDT24
(avec
nombre
d’agents
présents)
CD24
(avec
présence
d’agent
du
CDT24)
CRTA
(avec
présence
d’agent du
CDT24)
Présence
d’un autre
acteur du
tourisme de
la région :
CRTA,
semitour,
SD24
Indications
chiffrées
Analyse des
retombées
Salon Vakantiebeurs (NL)
10/01/12
15/01/12
1 banque
X
Salon du Tourisme Nantes
(FR)"
27/01/12
29/01/12"
18m²
X
OT Périgueux
Périgord Vert
Salon des Vacances
Bruxelles (BE)
02/02/12
06/02/12
36 m²
X
OT Bergerac
OT Périgueux
OT Hautefort
SDHPA
IVI
101.286
visiteurs
(11% de
moins que
l’an dernier)
Réservation
d’un
emplacement nu de
36m² auprès d’Atout
France,
extérieur
à
l’espace
«
Atout
France », pour réaliser
un stand personnalisé
en îlot, partagé avec :
l’Office de Tourisme
d’Hautefort, l’Office de
Tourisme de Bergerac,
L’Office de Tourisme
de Périgueux, Initiative
et Tourisme en Vallée
de l’Isle et le SDHPA
Dordogne.
Le stand était bien
situé à proximité de la
zone
Atout
France
(Régions
Poitou
Charente et Aquitaine)
et
le
stand
Midi
Pyrénées
implanté
hors
espace
Atout
France lui aussi.
The Motorhome Caravan
& Camping show
Londres (GB)"
14/02/12
19/02/12
9m²
Sans
agent.
CDT24
représenté
par SDHPA
Salon Mahana
Lyon (FR)
02/03/12
04/03/12
12 m²
X
MAP
Paris (FR)
15/03/12
18/03/12
1 banque
SLA/
CDT"
X
Salon Destination Nature
Paris (FR)
30/03/12
01/04/12
18 m²
X
"Rendez-vous
France
"27/03/12
28/03/12
1 banque
SLA/
CDT
X
Le Périgord à Montmartre
25/05/12
28/05/12
1 stand
X
Salon Mahana
LYON (FR)
15/02/13
17/02/13
66 m²
36m²
X
Sites en PGD
IVI
OT Périgueux
OT Hautefort
OT Sarlat
27012
visiteurs
Dordogne Périgord
Invité d’Honneur du
salon
66 m² d’espace
consacré au tourisme
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
96/99
Intitulé de la
manifestation
Dates
Surface
CDT24
(avec
nombre
d’agents
présents)
CD24
(avec
présence
d’agent
du
CDT24)
CRTA
(avec
présence
d’agent du
CDT24)
Présence
d’un autre
acteur du
tourisme de
la région :
CRTA,
semitour,
SD24
Indications
chiffrées
Analyse des
retombées
Pays des
Bastides
Pays
Périgord Vert
Perigord
Réservation
SDHPA
Dordogne
Biscotterie La
Chanteracois
e
Foies Gras
Vernet
Le Château
La Borderie
Les Vergers
de la Guillou
Coutellerie
Nontronnaise
SEMITOUR
Les Logis du
Périgord
et 36 m² d’espace
consacré « marché de
producteurs »
Communication mixte
: Salon grand public/
média/ internet/
affichage. Le package
inclut 1 voyage de
presse et 1
conférence de Presse
Salon International de
l’Agriculture
Paris (FR)
23/02/13
03/03/13"
X
693752
visiteurs
"Rendez-vous
France à Toulouse (FR)
27/03/13
28/03/13
1 banque
SLA/
CDT
X
environ 600
TO et AV
étrangers
Salon Destination Nature
Paris (FR)
05/04/13
07/04/13
X
61.000
visiteurs
Le Périgord à Montmartre
(FR)
17/05/13
20/05/13
1 stand
X
Semitour
Périgord
Salon Vakantiebeurs
Utrecht (NL)
14/01/14
19/01/14
Distribution de
documentation du
CDT24 sur le Stand
CRT Aquitaine, par un
représentant du CRTA
Salon Mahana
LYON (FR)
07/02/14
09/02/14
18m²
X
IVI
OT Périgueux
OT Sarlat
OT vallée
Vézère
Club Hôtelier
du Pays de
Sarlat
Pays
Périgord Vert
Perigord
Réservation
+ de 27000
visiteurs
Pour accentuer
l’attractivité de ce
salon grand public
plus que trentenaire,
les organisateurs y ont
jumelés un Salon des
Seniors pour la 1ère
année
Salon International de
l’Agriculture
Paris (FR)
21/02/14
01/03/14"
X
703 407
visiteurs
Salon Destination Nature
Paris (FR)
28/03/14
30/03/14
18m²
X
Semitour
Périgord
Conseil
Général
COPED
Cyclo
61.000
visiteurs
Rendez-vous
France à Clermont
Ferrand (FR)
01/04/14
02/04/14
1 banque
SLA/
CDT
X
environ 600
TO et AV
étrangers
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
97/99
Intitulé de la
manifestation
Dates
Surface
CDT24
(avec
nombre
d’agents
présents)
CD24
(avec
présence
d’agent
du
CDT24)
CRTA
(avec
présence
d’agent du
CDT24)
Présence
d’un autre
acteur du
tourisme de
la région :
CRTA,
semitour,
SD24
Indications
chiffrées
Analyse des
retombées
Salon « des Seniors »
à Paris (FR)
03/04/14
06/04/14
X
Semitour
Périgord
Conseil
Général
49.000
visiteurs
Salon Vakantiebeurs
Utrecht (NL)
13/01/15
18/01/15
Distribution de
documentation du
CDT24 sur le Stand
CRT Aquitaine, par un
représentant du CRTA
Salon International de
l’Agriculture
Paris (FR)
21/02/15
01/03/15"
X
Bienvenue à
la ferme
Semitour
Perigord
691 058
visiteurs
Salon Des Randonneurs à
Lyon (FR)
20/03/15
32/03/15
18m²
X
Services
Tourisme et
communicatio
n du CG
13.456
visiteurs
Rendez-vous
France à Clermont
Ferrand (FR)
01/04/15
02/04/15
1 banque
SLA/
CDT
X
environ 600
TO et AV
étrangers
Salon « des Seniors »
à Paris (FR)
09/04/15
12/04/15
X
Semitour
Périgord
Conseil
Général
44 000
visiteurs
Le Périgord à Montmartre
(FR)
22/05/15
25/05/15
1 stand
X
Source : CDT24
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
98/99
ANNEXE 9
Evolution du bilan de 2012 à 2015
En € & %
Au 31 décembre
2012
2013
2014
2015
Evolution
IMMOBILISATION INCORPORELLES
Concessions, brevets, licences
46 505,60
23 647,70
11 409,22
1 118,82
-97,6%
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Installations techniques, matériels et
outillages
2 698,97
1 815,67
932,37
49,07
-98,2%
Autres immobilisations corporelles
17 457,35
16 442,25
12 960,83
9 724,24
-44,3%
Sous-total ACTIF IMMOBILISE
66 661,92
41 905,62
25 302,42
10 892,13
-83,7%
STOCKS
Marchandises
42 458,20
38 231,07
38 751,54
47 814,36
12,6%
CREANCES
Avances et acomptes versés sur
commandes
720,00
-
Usagers et comptes rattachés
156 760,24
258 650,62
234 685,75
273 171,86
74,3%
Autres créances
103 212,01
57 738,20
47 355,35
74 560,10
-27,8%
DIVERS
Disponibilités
635 048,78
578 637,85
708 456,85
827 841,02
30,4%
Charges constatées d'avance
64 614,99
7 903,37
17 497,86
16 071,91
Sous-total ACTIF CIRCULANT
1 002 094,22
941 161,11
1 046 747,35
1 240 179,25
23,8%
COMPTES DE REGULARISATION
6 110,40
5 363,07
TOTAL ACTIF
1 074 866,54
988 429,80
1 072 049,77
1 251 071,38
16,4%
FONDS INTERNES
Fonds assiociatifs sans droit de reprise
879 473,27
879 473,27
879 473,27
879 473,27
0%
Report à nouveau
293 667,45
-
321 314,56
-
520 862,72
-
488 900,18
-
66,5%
RESULTAT DE L'EXERCICE
27 647,11
-
199 548,16
-
31 962,54
2 965,77
Sous-total FONDS PROPRES
558 158,71
358 610,55
390 573,09
393 538,86
-29,5%
DETTES FINANCIERES
-
-
-
-
PROVISIONS
252 058,77
249 590,00
267 283,00
244 628,00
-2,9%
DETTES DIVERSES
Dettes fournisseurs et comptes
rattachés
94 322,70
231 778,76
150 420,54
186 566,97
97,8%
Dettes fiscales et sociales
152 400,11
134 912,80
197 794,88
259 467,60
70,3%
Autres dettes
17 751,25
13 537,69
65 978,26
166 624,95
838,7%
Produits constatés d'avance
175,00
-
-
-
Avances et acomptes reçus sur
commandes en cours
245,00
Sous-total DETTES
264 649,06
380 229,25
414 193,68
612 904,52
131,6%
TOTAL PASSIF
1 074 866,54
988 429,80
1 072 049,77
1 251 071,38
16,4%
ACTIF NET
PASSIF
Source : Bilans 2012 à 2015
Rapport
d’observations définitives
2017 ▪
Comité départemental du tourisme de la Dordogne
CRC Nouvelle-Aquitaine
99/99
ANNEXE 10
Evolution du compte de résultat de 2012 à 2015
En € et
%
Exercice
2012
2013
2014
2015
Evolution
Ventes de marchandises
33 272
28 594
35 387
29 876
-10,2%
Production vendue - Services
609 478
651 418
679 258
632 182
3,7%
Subvention d'exploitation
1 500 021
1 525 557
1 795 998
1 972 771
31,5%
Reprises sur provisions et transfert
de charges
113
5 946
16 839
53 557
-
Cotisations
5 355
6 700
6 340
6 250
16,7%
Autres produits
210
271
30
94
-55,2%
PRODUITS D'EXPLOITATIONS
2 148 449
2 218 486
2 533 853
2 694 731
25,4%
Achats de marchandises
18 479
10 083
17 653
17 273
-6,5%
Variation de stock de marchandises
1 324
4 227
-520
-9 063
-
Autres achats non stockés et
charges externes
1 055 127
1 054 399
1 136 182
1 174 959
11,4%
Impôts et taxes
65 376
87 196
70 047
71 098
8,8%
Salaires et Traitements
671 421
805 538
812 274
849 291
26,5%
Charges sociales
339 750
407 213
400 969
419 298
23,4%
Dotations aux mortissements et
provisions
42 671
83 214
60 426
28 225
-33,9%
Autres charges
21
65
19
136 726
-
CHARGES D'EXPLOITATION
2 194 171
2 451 935
2 497 050
2 687 807
22,5%
RESULTAT D'EXPLOITATION
-45 721
-233 449
36 803
6 924
-
PRODUITS FINANCIERS
8 110
4 013
1 902
1 411
-82,6%
CHARGES FINANCIERES
0
0
0
0
-
RESULTAT FINANCIER
8 110
4 013
1 902
1 411
-82,6%
RESULTAT COURANT
-37 612
-229 435
38 705
8 334
-
PRODUITS EXCEPTIONNELS
11 056
29 887
768
381
-96,6%
CHARGES EXCEPTIONNELLES
1 091
0
7 510
5 749
427,0%
RESULTAT EXCEPTIONNEL
9 965
29 887
-6 742
-5 368
-
TOTAL DES PRODUITS
2 167 615
2 252 387
2 536 522
2 696 522
24,4%
TOTAL DES CHARGES (-)
2 195 262
2 451 935
2 504 560
2 693 557
22,7%
Impôt sur les bénéfices (-)
0
0
0
0
RESULTAT NET COMPTABLE
-27 647
-199 548
31 963
2 966
-
Source : Comptes de résultat 2012 à 2015
_________________