28-30, rue Pasteur
CS 71199 - 21011 DIJON Cedex
T +33 3 80 67 41 50
bourgognefranchecomte@crtc.ccomptes.fr
Dijon, le 26 juillet 2018
Le président
Réf. : 18-ROD2-DM-15
Objet : notification du rapport d'observations définitives et de sa réponse
.
P.J. : 1 rapport d'observations définitives.
Lettre recommandée avec accusé de réception
Monsieur le Maire,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la chambre sur la
gestion de la commune de Belfort concernant les exercices 2011 et suivants ainsi que la réponse qui y a été
apportée.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa
communication à votre assemblée délibérante. Il conviendra de l’inscrire à
l’ordre du jour de sa plus proche réunion,
au cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport et la réponse seront joints à la
convocation adressée à chacun de ses membres.
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la demande,
dans les conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration
.
En application de l’article R. 243
-
14 du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le g
reffe de
la date de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui communiquer en temps utile copie de
son ordre du jour.
Par ailleurs, je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 243
-17 du code précité, le rapport
d’observations et la réponse jointe sont transmis à M
me la Préfète du Territoire de Belfort et à M. le Directeur
départemental des finances publiques du Territoire de Belfort.
Monsieur Damien MESLOT
Maire de Belfort
Hôtel de Ville
Place d'Armes
90020 BELFORT Cedex
2/2
Enfin, j’appelle votre attention sur le fait que l’article L.
243-9
du code des juridictions financières dispose que
« dans un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à l'assemblée
délibérante, l’ordonnateur de la collectivité territoriale ou le p
résident de l'établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre présente, dans un rapport devant cette même assemblée, les actions qu'il a
entreprises à la suite des observations de la chambre régionale des comptes ».
Il retient ensuite que « ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui fait une synthèse
annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président de la chambre
régionale des comptes devant la conférence territoriale de l'action publique. Chaque chambre régionale des
comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation prescrite à l'article L. 143-9 ».
Dans ce cadre, vous voudrez bien notamment préciser les suites que vous aurez pu donner aux recommandations
qui sont formulées dans le rapport d’observations, en les assortissant des justifications qu’il vous paraîtra utile de
joindre, afin de permettre à la chambre d’en mesurer le degré de mise en œuvre.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, l'assurance de ma considération très distinguée.
Pierre VAN HERZELE
28-30, rue Pasteur - CS 71199 - 21011 DIJON Cedex
–
Téléphone : 03 80 67 41 50
–
Télécopie : 03 80 36 21 05
Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 6 avril 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
COMMUNE DE BELFORT
(Département du Territoire de Belfort)
Exercices 2011 et suivants
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
1/88
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................
3
RECOMMANDATIONS
.........................................................................................................
5
1 INTRODUCTION
...............................................................................................................
6
1.1
Le contexte socio-économique
.......................................................................................
6
1.2
La commune de Belfort : organisation et moyens
..........................................................
7
1.3
La procédure
...................................................................................................................
7
1.4
Le précédent contrôle de la commune
............................................................................
8
2
LA FIABILITE DES COM
PTES ET L’INFORMATIO
N FINANCIERE
...................
9
2.1
Le rattachement des charges à l’exercice
........................................................................
9
2.2
Les lignes de trésorerie
...................................................................................................
9
2.3
L’amortissement des immobilisations et des subventions d’équipement afférentes
....
10
2.4
Les cessions d’immobilisations
....................................................................................
11
2.5
Les restes à réaliser
.......................................................................................................
11
2.6
Les états de la dette
.......................................................................................................
12
2.7
Le compte 628
...............................................................................................................
13
3
L’ANALYSE
FINANCIERE RETROSPECTIVE
........................................................
14
3.1 Le budget principal
.......................................................................................................
14
3.1.1 Les produits de gestion
...................................................................................................
14
3.1.2 Le détail des charges
.......................................................................................................
16
3.1.3 EBF et CAF BRUTE
......................................................................................................
17
3.1.4 Le résultat de la section de fonctionnement
....................................................................
18
3.1.5 Le financement des investissements
...............................................................................
19
3.2
Les budgets annexes
.....................................................................................................
22
4
LES DÉBATS D’ORIEN
TATION BUDGÉTAIRE ET LA PROGRAMMATION
PLURIANNUELLE DES INVESTISSEMENTS
...........................................................
24
4.1
Un débat d’orientation budgétaire (DOB) 2017 non conforme
....................................
24
4.1.1
L’état de la règlementation
.............................................................................................
24
4.1.2
Le débat d’orientations budgétaires 2017
.......................................................................
25
4.2
La programmation pluriannuelle des investissements (PPI)
.........................................
27
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
2/88
5
L’EXAMEN DE L’EXER
CICE DE LA COMPETENCE SCOLAIRE ET
PERISCOLAIRE
...............................................................................................................
27
5.1
L’organisation de la politique scolaire sur le territoire
.................................................
27
5.1.1 Le projet éducatif global (PEG)
......................................................................................
28
5.1.2 Le projet éducatif territorial (PEDT) 2015-2017
............................................................
30
5.1.3 Le projet éducatif territorial (PEDT) 2017-2020
............................................................
33
5.2
Les effectifs des écoles belfortaines
.............................................................................
34
5.2.1 Les écoles maternelles
....................................................................................................
35
5.2.2 Les écoles élémentaires
..................................................................................................
35
5.2.3 Les écoles privées hors contrat
.......................................................................................
36
5.3
La dynamique des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
..........................
36
5.3.1 La part des dépenses scolaires et périscolaires dans le budget municipal
......................
37
5.3.2
L’évolution des dépenses scolaires et périscolaires de la collectivité
............................
38
5.3.3 Le coût moyen par élève pour la collectivité
d’une scolarité du premier
degré
...........
41
5.3.4
L’impact de l’évolution des dépenses scolaires et périscolaires sur la
situation financière de la collectivité
..............................................................................
45
5.4
La réforme des rythmes scolaires
.................................................................................
46
5.4.1 La mise en place des nouveaux rythmes par la ville de Belfort
......................................
46
5.4.2
Le changement de cap opéré au cours de l’année scolaire 2014/2015
...........................
48
5.4.3
Le revirement de l’année scolaire 2015/2016 et l’évolution la plus récente
..................
48
5.4.4 La fréquentation des activités périscolaires impactée par les
modifications
de l’offre
.........................................................................................................................
48
5.5
Les relations avec les services de l’État
........................................................................
50
5.5.1
La carte scolaire et la lutte contre l’échec
scolaire
.........................................................
50
5.5.2
Un engagement notable en faveur de l’accueil des moins de trois ans
...........................
54
5.6
La restauration scolaire
.................................................................................................
55
5.6.1 Un fonctionnement en cours de modification
.................................................................
55
5.6.2 Une activité en légère baisse
...........................................................................................
55
5.6.3 Un coût en croissance
.....................................................................................................
56
5.7
Le transport scolaire
......................................................................................................
58
5.7.1
L’organisation du service
...............................................................................................
58
5.7.2
L’activité du service
.......................................................................................................
58
5.7.3 Le coût du service
...........................................................................................................
59
ANNEXES
...............................................................................................................................
60
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
3/88
SYNTHÈSE
Le contrôle des comptes et de la gestion de Belfort, commune de 50 802 habitants en
2014, porte sur les années 2011 jusqu’à la période la plus récente. Cet examen aborde trois
grandes thématiques que sont la fiabilité des comptes, la situation financière et la politique
scolaire et périscolaire de la collectivité. Ce dernier sujet s’inscrit dans la cadre de travaux
communs (FIJ, Formation inter-juridictions) pilotés sur le plan national par la Cour des
comptes.
De manière générale, la commune de Belfort présente une fiabilité budgétaire
satisfaisante et en progression par rapport au précédent contrôle exercé par la chambre régionale
des comptes. Les observations précédemment formulées par la juridiction ont été
majoritairement prises en compte. Il est relevé les efforts fournis sur la gestion des
amortissements des biens, sur les écritures de cessions, sur la sincérité des restes à réaliser, et
sur la tenue des états de la dette. Une marge de progression existe encore sur la gestion
comptable des lignes de trésorerie
et sur l’amortissement des subventions d’équipement
perçues.
En matière financière, la ville de Belfort se singularise
par des taux d’imposition stables
depuis 2006
et inférieurs à la moyenne de la strate d’appartenance. La dynamique des bases l
ui
permet de présenter des ressources fiscales en légère progression. L
a fiscalité reversée par l’État
et l’intercommunalité est en baisse.
En outre, Belfort enregistre une diminution de sa dotation
globale de fonctionnement (DGF, -3,6 % sur la période).
Ces éléments
sont notamment à l’origine
, depuis 2011, de la dégradation des principaux
indicateurs financiers que sont l’excédent brut d’exploitation (EBF)
et la capacité
d’autofinancement (
CAF) brute, que la maîtrise des charges courantes ne permet que
d’
atténuer
sur la fin de la période.
Les investissements de la collectivité
restent soutenus sur l’ensemble de la période, avec
un point haut marqué en 2013. Cette politique volontariste, destinée à favoriser le
développement du territoire, génère un besoin de financement continuel et important, comblé
par le recours massif
et régulier à l’emprunt
(63
M€ d’emprunts nouveaux sur la période et
72,3
M€ d’encours total fin 2016)
.
De fait, la capacité de désendettement de la commune
s’est dégradée
sur la période,
passant de quatre à sept années entre 2011 et 2016. Ce niveau encore acceptable risque toutefois
de se détériorer dans un avenir proche puisque le budget primitif 2017 affichait une prévision
budgétaire de dépenses d’équipement
de plus de 21
M€
.
Dans ce contexte, la municipalité de Belfort doit se montrer particulièrement vigilante
quant
au maintien d’
une trajectoire financière soutenable.
En matière d’information de l’assemblée délibérante, le
rapport sur les orientations
budgétaires de l’a
nnée 2017 apparait imprécis et trop peu détaillé. Il
n’est pas conforme aux
termes des articles L. 2312-1 et D. 2312-3 du CGCT.
De même, la ville de Belfort ne s’est pas
dotée d’une véritable
programmation pluriannuelle de ses investissements.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
4/88
En ce qui concerne la politique scolaire et périscolaire, il est conseillé à la collectivité
de réunir de manière effective les instances de gouvernance prévues dans son projet éducatif
territorial (PEDT 2017-2020), et de procéder à une évaluation de ce document d
’orientations.
Un tel bilan n’a pas été élaboré à la fin du PEDT initial.
Ces préconisations s’inscrivent dans un contexte de baisse progressive des effectifs des
écoles publiques du premier degré à Belfort depuis 2013, sous l’effet notable de l’évolution
démographique. L’attrait des écoles privées sous contrat du territoire participe, dans une
moindre mesure, à cette diminution des effectifs du secteur public.
Sur le plan financier, les dépenses réelles de fonctionnement des écoles maternelles et
élémentaires de Belfort affichent un niveau à peu près stable entre 2013 et 2016, à environ
5,7
M€. Il convient néanmoins de souligner que ce montant des dépenses a augmenté de
manière significative en 2015 lors de la reprise en interne par la ville
de l’activité p
ériscolaire.
Les investissements connaissent quant à eux une phase de diminution, en 2015 et 2016, après
une phase d’augmentation provoquée par la réhabilitation de trois groupes scolaires.
La question de la participation allouée par la commune de Belfort aux écoles privées
sous contrat fait également l’objet d’un travail d’analyse. A ce sujet, la chambre invite
l’ordonnateur
à expliciter le mode de calcul de sa contribution, en référence à la circulaire du
15 février 2012.
Au sujet de la réforme des rythmes scolaires, initiée par le décret du 24 janvier 2013
(prévoyant neuf demi-
journées d’enseignement), le contrôle de gestion fait état de plusieurs
changements de cap de la part de la collectivité. Celle-ci aurait tout intérêt à réaliser une étude
d’impact avant d’envisager de nouvelles modifications signi
ficatives en matière éducative.
Cette recommandation
s’avère d’autant plus d’actualité que la commune prévoit un
retour à la
semaine de quatre jours, en application du décret du 27 juin 2017.
Enfin, la régularité des échanges relatifs à la politique scolaire
entre l’État et la
commune de Belfort peut être notée. À cet égard, et au regard des forts enjeux sociaux et
éducatifs de ce territoire, la collectivité devrait accompagner au mieux et dans la mesure de ses
moyens, les services déconcentrés de l’État dans la mise en œuvre du programme de
« dédoublement des classes
» dans les quartiers les plus concernés par l’échec scolaire.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
5/88
RECOMMANDATIONS
Recommandation n°
1
:
La chambre recommande à la commune de Belfort
d’amor
tir les
subventions d’investissement perçues qui se rattachent à un bien amortissable.
Recommandation n°
2 :
La chambre recommande à la commune, au regard de sa situation
financière et si elle souhaite conserver une trajectoire financière soutenable, de limiter
l’augmentati
on de sa dette au strict nécessaire.
Recommandation n°
3 :
La chambre recommande à la collectivité
d’adopter pour les exercices
futurs un rapport sur les orientations budgétaires conforme aux articles L. 2312 -1 et D. 2312-3
du CGCT et cohérent avec le budget primitif qui sera présenté par la suite.
Recommandation n°
4 :
La chambre recommande à la commune
de Belfort d’engager sans
délai une programmation pluriannuelle complète de ses projets d’investissement.
Recommandation n°
5 :
La chambre régionale des comptes recommande à la ville de Belfort
de réunir de manière effective les instances de gouvernance proposées dans le PEDT 2017-
2020, et de réaliser une évaluation de la mise en œuvre de son projet éducatif.
Recommandation n°
6 :
La chambre recommande à la commune de réaliser une étude
d’impact avant d’envisager de nouvelles
modifications significatives en matière de politique
éducative, notamment par rapport au projet du retour à la semaine de quatre jours.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
6/88
1
INTRODUCTION
1.1
Le contexte socio-économique
Située au nord-est de la région Bourgogne-Franche-Comté, chef-lieu du département du
Territoire-de-Belfort, la commune de Belfort comptait, au 1
er
janvier 2014, 50 802 habitants,
en prenant en considération la population
comptée à part
pa
r l’Insee (étudiants, sans domicile
fixe, propriétaires d’une résidence secondaire…). La seule
population municipale
estimée par
l’Insee s’élevait quant à elle à 49
764 habitants, à cette date.
La population de la ville-centre a connu une diminution notable depuis le milieu des
années soixante-dix (54
615 habitants en 1975). Cette baisse s’explique notamment par le solde
défavorable des entrées et sorties de résidents, au bénéfice de communes périphériques. Durant
la même période, l’agglomération belf
ortaine a vu sa population progresser de manière continue
(à périmètre constant) pour atteindre 105 312 habitants en 2014, selon une étude récente de
l’agence d’urbanisme départementale.
La population de la ville se caractérise par sa jeunesse, les moins de 20 ans et ceux
compris entre 20 et 29 ans représentant respectivement 25 % et 18 % en 2013.
Sur le plan économique, l’industrie constitue jusqu’à présent un moteur majeur de ce
territoire. Le groupe General Electric (GE), notamment sa filiale spécialisé
e dans l’énergie, et
le groupe Alstom emploient plus de 4
000 salariés dans l’agglomération belfortaine.
Implantée dans la ville-centre depuis le XIXe siècle et dédiée désormais à la fabrication
d’éléments constitutifs du train à grande vitesse (TGV), l’usine Alstom Transport fait l’objet
d’une attention particulière des pouvoirs publics. Le plan «
Sirugue » adopté par le
gouvernement français en 2016 a contribué à l’annulation par l’entreprise de la décision de
fermeture du site, et au maintien de près de
400 emplois. Le groupe s’est également engagé à
effectuer de nouveaux investissements à Belfort.
La question de ces investissements industriels à Belfort suscite une vigilance particulière
de la part des représentants de la commune. Ceux-ci espèrent que l
’acquisition récente de la
moitié du capital d’Alstom par Siemens ne va pas modifier les engagements pris par l’entreprise
en 2016.
Également présente dans l’agglomération, la branche Énergie d’Alstom a été achetée
par General Electric (GE) en 2015. Le groupe américain semble poursuivre son développement
dans le territoire, en particulier dans le domaine des turbines électriques. Il vient de signer un
partenariat à long terme avec les principaux acteurs publics du département, prévoyant la
construction de d
eux nouveaux bâtiments (à Belfort et Bourogne) et permettant l’augmentation
de la production.
Enfin, l’économie belfortaine peut bénéficier, à proximité (Montbéliard, Mulhouse…),
de la présence d’employeurs importants, en particulier de l’industrie automob
ile française.
Si l’économie locale bénéficie des points forts évoqués précédemment, ces derniers ne
suffisent néanmoins pas à résoudre l’ensemble des difficultés sociales du territoire. Le taux de
chômage de la zone d’emploi Belfort
-
Montbéliard s’élevait
à 11,1 % au 4
ème
trimestre 2016,
soit un niveau supérieur à la moyenne nationale.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
7/88
À Belfort même, le taux de pauvreté atteint 25 % des habitants contre 17 % dans
l’intercommunalité (1
4 % en France), en 2013. Le seuil de pauvreté correspond aux revenus
dont le montant est inférieur à 60 % du revenu médian national.
Sur le plan de l’habitat, environ 40
% du parc belfortain est constitué de logements
sociaux.
1.2
La commune de Belfort : organisation et moyens
La commune de Belfort emploie quelque 900 agents. Les services municipaux sont
placés sous l'autorité d’une direction générale mutualisée avec celle du Grand Belfort
communauté d’agglomération (GBCA) rassemblant 53 communes.
Ce nouvel établissement public est né le 1
er
janvier 2017 de la fusion de la communauté
d'agglomération belfortaine (CAB) et de la communauté de communes du Tilleul et de la
Bourbeuse (CCTB).
Monsieur Damien MESLOT occupe la fonction de maire de la ville-centre depuis le
4 avril 2014, succédant à Monsieur Etienne BUTZBACH, élu entre 2007 et 2014. Monsieur
MESLOT est également président du Grand Belfort.
1.3
La procédure
La chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a examiné la gestion de
la commune de Belfort, pour les exercices 2011 et suivants.
Ce contrôle s’inscrit également dans la cadre des travaux communs (FIJ, Formation
inter-juridictions), menés par la Cour des comptes et les chambres régionales des comptes sur
l’ensemble du territoire français, sur le thème suivant
: «
l’exercice
par les communes de leurs
compétences scolaire et périscolaire » depuis 2013.
Conformément aux
dispositions de l’article R.
243-1 du code des juridictions
financières, le président de la chambre a informé le maire de la commune, Monsieur Damien
MESLOT, de
l’ouverture du contrôle par courrier du 7 février 2017. L’ancien ordonnateur,
M. Etienne BUTZBACH a été informé par lettre du 21 mars 2017.
Conformément aux dispositions du troisième
alinéa de l’article L.
211-3 du code des
juridictions financières, la ch
ambre s’est attachée, compte tenu des objectifs fixés par l’organe
délibérant de la collectivité, à évaluer les résultats obtenus et à apprécier l’économie des moyens
mis en œuvre, tout en s’assurant de la régularité des actes de gestion correspondants.
L’entretien de fin de contrôle prévu à l’article L. 243
-1 du code précité a eu lieu à Belfort
le 28 septembre 2017, avec Monsieur Damien MESLOT, et le 2 octobre 2017 dans cette même
ville avec son prédécesseur.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
8/88
Dans sa séance du 23 octobre 2017, la chambre a formulé des observations provisoires
qui ont été communiquées dans leur intégralité à :
- Monsieur Damien MESLOT, ordonnateur en fonctions, par lettre recommandée du
12 janvier 2018. Une réponse est parvenue à la chambre par courrier enregistré au greffe le
16 mars 2018 ;
Sous forme d’extraits les concernant à :
- Monsieur Etienne BUTZBACH, ordonnateur précédemment en fonctions, par lettre
recommandée du 12 janvier 2018. Aucune réponse n’est parvenue à la chambre
;
- Monsieur Eugène KRANTZ, direct
eur académique des services de l’éducation
nationale du Territoire-de-Belfort, par lettre recommandée du 12 janvier 2018. Aucune réponse
n’est parvenue à la chambre.
1.4
Le précédent contrôle de la commune
Le rapport d’observations définitives (ROD) du
précédent contrôle exercé par la
chambre sur la commune de Belfort a été transmis à la commune le 20 août 2013.
Les principaux sujets étudiés furent : les suites réservées aux observations du précédent
rapport de la chambre, la fiabilité des comptes, la situation financière, la gestion des ressources
humaines et l’accueil de la petite enfance (examiné dans le cadre d’une FIJ).
Le rapport faisait notamment état de la nécessité de corriger des anomalies importantes
dans la gestion des immobilisations (cession des immobilisations, passage des immobilisations
au compte 21, amortissement), la comptabilisation des apports en nature dans le cadre des
contrats de concessions et la comptabilisation des restes à réaliser.
La chambre indiquait que la situation financière
de la ville ne générait pas d’inquiétude
particulière, avec des dépenses maîtrisées et une fiscalité stabilisée depuis 2006. Toutefois, une
phase de reprise de l’investissement s’amorçait en 2012 devant entrainer une nouvelle hausse
de l’endettement.
Enfi
n, l’évolution des effectifs et de la masse salariale ne posait pas de difficultés et la
chambre rappelait que la mutualisation ancienne et forte des services de la ville et de la
communauté d’agglomération belfortaine constituait une source de rationalisa
tion.
Six recommandations, majoritairement relatives à la fiabilité des comptes, ponctuaient
ce rapport.
Le suivi des observations formulées au précédent ROD a été réalisé, afin de s’assurer
que celles-
ci ont été suivies d’effet. Après vérifications, il s’
avère que les observations ont été
majoritairement prises en compte, comme indiqué dans les développements subséquents.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
9/88
2
LA FIABILITE DES COMPTE
S ET L’INFORMATION
FINANCIERE
2.1
Le rattachement des charges à l’exercice
Le rattachement des charges à
l’exercice qu’elles concernent est effectué en application
du principe d’indépendance des exercices.
La commune de Belfort pratique le rattachement des charges à l’exercice. La proportion
des charges rattachées dans le total des dépenses réelles de fonctionnement oscille entre 2 et
4 % en fonction des années, comme en témoigne le tableau en annexe 2. Cette pratique
n’appelle pas d’observation particulière
.
2.2
Les lignes de trésorerie
Le précédent rapport de la chambre avait fait état d’un défaut au compte 16449
«
opérations afférentes à l’option de tirage sur ligne de trésorerie
» en indiquant que celui-ci
comportait en balance d’entrée 2010 une somme de 1,5
M€ en débit, alors qu’il do
it être
systématiquement soldé en fin d’exercice. Ce compte a été soldé en
2012.
L’observation de la
chambre a de fait été suivie d’effet.
Tableau de concordance des lignes de trésorerie (CA/CG)
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Total débit du compte
51931 CG
36 510 000
20 880 000
53 665 000
41 627 000
23 600 000
7 950 000
Total crédit du compte
51931 CG
36 510 000
21 690 000
53 665 000
44 777 000
23 600 000
7 950 000
Montant remboursements
(CA)
36 510 000
20 880 000
53 665 000
41 627 000
20 450 000
7 950 000
Montant tirages (CA)
36 510 000
21 690 000
53 665 000
44 777 000
20 450 000
7 950 000
Écart
0
0
0
0
3 150 000
0
Source : comptes de gestion et comptes administratifs
Toutefois, un écart de 3 150 000
€ existe entre le compte de gestion 2015 et l’annexe au
compte administratif du même exercice. Cette somme figure en effet à la balance d'entrée du
compte de gestion 2015 et correspond à la différence entre les tirages et les remboursements
2014.
Dans la continuité des observations formulées dans le précédent ROD, et malgré
l’amélioration relevée sur les exercices 2011 à 2013, la chambre observe un défaut de cohérence
manifeste entre les annexes aux comptes administratifs et les comptes de gestion (compte
51931). Par ailleurs, la chambre rappelle que les lignes de trésorerie doivent être
systématiquement consolidées en fin d’année, ce qui n’est manifestement pas toujours le cas.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
10/88
Enfin, le compte 51932 « Lignes de crédit de trésorerie liées à un emprunt
» n’est pas
mouvementé sur la période. Or, à la lecture du compte administratif 2016, il apparaît que la
commune disposait d’emprunts de ce type
1
Il conviendrait que les remboursements et tirages
propres aux lignes de trésorerie liées à des emprunts de type contrats long terme renouvelables
soient individualisés comptablement au compte 51932 prévu à cet effet.
La chambre observe la nécessité de bien ventiler les lignes de trésorerie conformément
au plan comptable M14 :
Source : Extrait du plan comptable M14
Il peut être noté que le précédent rapport de la chambre avait déjà souligné cette anomalie au
compte 51932. La chambre réitère donc son observation en la matière.
2.3
L’amortissement des immobil
isations et des subventions
d’équipement afférentes
Les dernières observations faites par la chambre concernant le « basculement » du
chapitre 23 vers le chapitre 21 ont été suivies d’effet. Les dotations aux amortissements sur la
période sont retracées ci-dessous.
Dotations aux amortissements
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Dotations aux amortissements
des immobilisations
2 733 763
2 517 150
2 777 411
3 422 171
3 276 283
3 494 648
Source : ANAFI
En revanche, l'amortissement des subventions d'investissement perçues au titre
d'immobilisations amortissables, via les comptes 1391 et 777, est nul sur la période. Aucune
quote-
part des subventions d’investissements transférées au compte de résultat n’apparaît.
Pourtant, la commune de Belfort a perç
u un total de subventions d’investissements de 16,5
M€
sur la période, comme le présente le tableau infra.
Subventions d’investissements reçues
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
TOTAL
Subventions
d'investissement reçues
2 952 479
2 732 180
2 167 087
3 346 703
3 044 955
2 287 159
16 530 563
Source : ANAFI
1
Au 31
décembre 2016 le capital restant dû des emprunts assortis d’une option de tirage sur ligne de
trésorerie s’élevait à 3
370 875
€.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
11/88
Il conviendrait que la collectivité distingue, à l'intérieur de ses subventions
d'investissement reçues, celles qui se rattachent à un bien amortissable. Il est en effet nécessaire
que la collectivité amortisse les subventions perçues au titre de ce bien via les comptes 777
"quote-part des subventions d'investissement transférées" et 1391 "subventions d'équipement
transférées au compte de résultat". Lorsqu’il s’agit de subventions finançant des travaux, il
convient d’attendre l’achèvement final des travaux.
Les carences en matière de transfert des subventions d'investissement au compte de
résultat impactent la fiabilité du résultat de la section de fonctionnement.
En définitive, il existe une marge de progression pour la collectivité, qui pourrait encore
améliorer sa gestion des amortissements, sur le plan des subventions d’équipement.
Recommandation n° 1 : La chambre recommande à la commune de Belfort
d’amortir
les subventions d’investissement perçues qui se rattachent à un bien amortissable.
Dans sa réponse
au rapport d’observations provisoires, l’ordonnateur a indiqué que ce
dossier constitue un projet majeur à court terme et qu’un travail exhaustif s
era mené pour se
conformer à la réglementation en vigueur.
2.4
Les cessions d’immobilisations
Le précédent ROD de la chambre avait fait état de discordances importantes sur les
écritures de cessions d’immobilisations.
L’analyse financière
menée dans le cadre du présent contrôle n'a pas mis en évidence
d’anomalies en matière de fiabilité des écritures de cessions d'immobilisations depuis 2011
.
Ces écritures sont présentées à l’
annexe 3, réalisée à partir des comptes de gestion. Les
observations et recommandations formulées par la chambre en la matière ont donc été suivies
d’effets.
La chambre avait aussi alerté la commune dans son précédent ROD sur la nécessité de
passer les écritures de régularisation au titre de la cession à la SODEB
2
d’un terrain valoris
é à
2,4
M€.
Cette régularisation n’est intervenue que très récemment, à l’issue de l’instruction
menée dans le cadre de ce rapport.
2.5
Les restes à réaliser
Selon l’article
R. 2311-11 du CGCT, les restes à réaliser de la section d'investissement
arrêtés à la clôture de l'exercice correspondent aux dépenses engagées non mandatées et aux
recettes certaines n'ayant pas donné lieu à l'émission d'un titre.
À partir des états annuels des restes à r
éaliser signés de l’ordonnateur, les opérations en
dépenses suivantes ont fait l’objet de vérifications particulières
:
2
Société d’Équipement du Territoire de Belfort.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
12/88
Restes à réaliser (dépenses)
Exercice
Compte
Intitulé de l'opération
R
este à réaliser en €
CA 2012
2313
Restructuration cinq groupes scolaires
3 730 626
CA 2012
238
Faubourg de France 2ème tranche
2 419 980
CA 2013
2315
Place d'Armes
2 170 885
CA 2011
2313
Théâtre de marionnettes travaux
603 871
CA 2011
2313
Pôle santé résidences
577 273
TOTAL
9 502 635
Source : états
annuels des restes à réaliser signés de l’ordonnateur
Toutes les opérations indiquées ci-
dessus ont fait l’objet d’inscriptions en restes à
réaliser et sont justifiées par des engagements juridiques.
Restes à réaliser significatifs (recettes)
Exercice
Compte
budget
reste à réaliser en €
CA 2014
1641
budget principal
6 558 888
CA 2015
1641
budget principal
4 636 079
CA2016
1641
Budget principal
6 240 514
CA 2014
1641
budget annexe cuisine centrale
130 000
TOTAL
11 324 967
Source : comptes administratifs
Mis à part les restes à réaliser en recettes inscrits aux comptes administratifs de 2014,
pour lesquels aucun justificatif n’a été produit, la commune a également nettement amélioré la
tenue de ses comptes en la matière.
2.6
Les états de la dette
Élément essentiel d’appréciation de la qualité de l’information financière, les états de la
dette avaient fait l’objet de remarques au titre du précédent ROD de la chambre
3
.
Le tableau en annexe 4 compare la situation de la dette entre les comptes de gestion et
les comptes administratifs depuis 2011, pour le budget principal, le budget annexe relatif au
CFA et le budget annexe relatif à la cuisine centrale.
3
Différences parfois conséquentes entre le solde du compte 164 du compte de gestion et le montant du capital restant dû tel
qu’exprimé dans les annexes au compte administratif, pour les exercices 2006 à 2010.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
13/88
Hormis un écart constaté en 2011, l’ensemble des informations inscrites à ce sujet
depuis 2012 concordent.
La chambre relève ici que ses observations précédentes ont été suivies d’effet, ce qui
entraine une nette amélioration en terme d’information financière sur la situation de la dette.
2.7
Le compte 628
Compte tenu de son importance (14 % des charges à caractère général en 2011), le
compte 628 « divers
» a fait l’objet d’une attention particulière.
Évolution du compte 628 sur la période 2011-2016
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Évolution
%
011 Charges à
caractère
général
13 752 221
13 907 544
14 871 135
13 306 207
12 841 172
12 135 147
-12 %
c/628 divers
1 937 442
2 239 097
2 192 111
1 958 088
1 095 522
1 141 756
-41 %
Part en %
14,09 %
16,10 %
14,74 %
14,72 %
8,53 %
9,41 %
-33 %
Source : comptes de gestion du budget principal
En 2016, il ne pesait plus que 9 %. Cette baisse de 862 000
€ entre 2014 et 2015
s’explique par le changement de gestion des accueils périscolaires. Cette activité était
précédemment portée par l’organisme «
les Francas
4
» et donnait lieu au paiement d’une
prestation de service au compte 628 du chapitre 011. En 2015, les accueils périscolaires ont été
repris en gestion interne, ce qui se traduit comptablement par le versement de salaires au
chapitre 012.
Les observations formulées par la chambre au précédent ROD en matière de fiabilité
des comptes ont été globalement prises en compte. La chambre relève les efforts fournis par la
commune sur la gestion des amortissements des biens, sur les écritures de cessions, sur la
sincérité des restes à réaliser et sur la tenue des états de la dette. Cependant, une marge de
progression existe encore pour la collectivité sur la gestion comptable des lignes de trésorerie
et sur l’amortissement des subventions d’équipement perçues.
4
Fédération nationale laïque de structures et d'activités éducatives, sociales et culturelles, reconnue d'utilité publique,
complémentaire de l'enseignement public et agréée par le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
14/88
3
L’ANALYSE FINANCIERE
RETROSPECTIVE
La
commune de Belfort dispose d’un budget principal et de quatre budgets annexes
portant sur des services publics administratifs : une cuisine centrale, un centre de formation des
apprentis, deux lotissements dénommés « du fort Hatry » et « Baudin ». Ces deux lotissements
ne présentent pas de mouvements financiers sur les exercices 2014, 2015 et 2016.
Les documents budgétaires sont votés par nature, assortis d’une présentation
fonctionnelle.
L’analyse financière du budget principal a été développée à partir de
l’outil interne
propre aux juridictions financières, ANAFI, et à l’appui des comptes administratifs et des
comptes de gestion. La présentation financière des budgets annexes a été réalisée à partir des
comptes administratifs et des comptes de gestion.
Les fiches financières de la DGFIP fournissent des éléments de comparaison nationale
avec la strate de référence. Avec 50 802 habitants au 1
er
janvier 2014 (source Insee), Belfort
figure dans la strate d’appartenance
des communes de 50 000 à 100 000 habitants appartenant
à un groupement fiscalisé. À titre indicatif, des éléments de comparaison complémentaires sont
proposés avec la strate inférieure des communes de 20 000 à 50 000
habitants car, selon l’Insee,
la seule population municipale s’élevait à
49 764 habitants au 1
er
janvier 2014.
La plupart des tableaux financiers affichent des montants arrondis à l’euro supérieur.
3.1
Le budget principal
3.1.1
Les produits de gestion
Les produits de gestion
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
24 464 542
25 166 694
25 385 926
25 563 324
25 729 659
26 351 586
8 %
+ Ressources d'exploitation
5 279 794
5 130 000
6 250 186
5 305 066
4 482 792
4 421 095
-16 %
= Produits "flexibles" (a)
29 744 336
30 296 695
31 636 112
30 868 390
30 212 450
30 772 681
3 %
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
23 393 104
23 649 148
23 339 598
23 523 137
23 012 767
22 376 839
-4 %
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État
20 310 856
20 324 444
20 410 929
17 341 284
17 355 121
17 782 493
-12 %
= Produits "rigides" (b)
43 703 960
43 973 591
43 750 527
40 864 421
40 367 888
40 159 332
-8 %
Production immobilisée, travaux en régie
(c)
84 216
66 493
51 509
36 839
75 279
57 317
-32 %
= Produits de gestion (a+b+c)
73 532 512
74 336 779
75 438 149
71 769 651
70 655 617
70 989 330
-3 %
Source : logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
15/88
3.1.1.1
Les ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
Les ressources fiscales propres sont en hausse de près de 8 % sur la période 2011-2016.
La répartition des produits issus des impôts locaux est présentée en annexe 8. Malgré la
stabilité des taux d’imposition locale (
en
annexe), et ce depuis 2006, l’ensemble des produits
des impôts locaux ont progressé sur la période 2011-
2016, pour s’élever à près de 22,1
M€ en
fin de période. Cette évolution met en exergue la bonne tenue de l’assiette de ces impôts,
puisque c’est le dynamisme des bases qui explique à lui seul cette croissance continue.
L’écart entre le produit f
iscal par habitant de Belfort
5
et celui de la strate de référence
se creuse progressivement sur la période au détriment de la commune de Belfort. De 108
€ par
habitant en 2011, il atteint 159
€ par habitant en 2015. Cette croissance trouve son explication
dans la stabilité des taux à Belfort, et dans le potentiel fiscal, relativement faible, de la
commune
6
.
3.1.1.2
Les ressources d’exploitation
Les ressources d’exploitation
7
sont orientées à la baisse sur la période sous revue et
s’élèvent à 4,4
M€ fin 2016.
Depuis 2015, les redevances et droits des services périscolaires
concernant la cuisine centrale sont encaissés directement sur le budget annexe, ce qui explique
la baisse globale observée sur la période du total des ressources d’exploitation du budget
principal.
3.1.1.3
Les ressources institutionnelles (dotations et participations)
8
Classiquement aujourd’hui, la DGF se contracte sur la période, mais dans une
proportion limitée (recul de 3,63 %, soit 600 000
€ environ). Si la dotation forfaitaire est
fortement en baisse sur la période (-31 %), elle se voit compensée par la croissance de la
dotation d’aménagement (+76
%) qui se compose de la dotation de solidarité urbaine et de
cohésion sociale, et de la dotation nationale de péréquation
9
.
La dotation de solidarité urbaine
10
a pour objet de contribuer à l’amélioration des
conditions de vie dans les communes urbaines confrontées à une insuffisance de leurs
ressources et supportant des charges élevées. Cette dotation connaît à Belfort sur la période
2011-2016 une évoluti
on très sensible, en passant d’environ 4
M€ en 2011, à près de 6,8
M€
en 2016, soit une hausse observée de 73 %. La dotation nationale de péréquation double sur la
même période
; son montant est toutefois nettement plus faible. Par conséquent, l’évolution
de
la DSU explique à elle seule la baisse modérée de la DGF sur la période.
5
Tableau en annexe 9
6
La commune dispose de 42 % de logements sociaux.
7
Voir en annexe
8
Le tableau des ressources institutionnelles figure en annexe
9
Tableau en annexe
10
La répartition de la DSU tient compte d’un indice synthétique de ressources et de charges (potentiel
financier par habitant de la commune, nombre de logements sociaux, rapport entre le nombre de
bénéficiaires d’APL et le nombre de logements, revenu imposable moyen des habitants).
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
16/88
Globalement, la DGF de la commune de Belfort en euros par habitant s’établit à un
niveau supérieur à la moyenne de la strate de référence
11
. Les ressources institutionnelles de la
commune diminuent donc moins vite que celles de collectivités comparables.
L’évolution de la fiscalité reversée par l’État et par l’intercommunalité
12
est quant à elle
contrastée. Si son total est en baisse de 12 % sur la période sous contrôle, du fait de la baisse
marquée des attributions de compensation perçues de la part de l’intercommunalité (moins
3,2
M€), en revanche, le fond de péréquation et de solidarité est lui en forte hausse, son produit
ayant été multiplié par plus de deux et dépassant le mill
ion d’euros fin 2016.
En matière de ressources, la ville de Belfort se caractérise singulièrement par des taux
d’imposition stables et inférieurs à la moyenne de la strate d’appartenance. La dynamique des
bases lui permet de conserver des ressources fiscales en progression. Le niveau de DGF, bien
qu’en diminution, est supérieur à la moyenne de la strate de référence. Les écarts par rapport à
celle-
ci ne cessent d’ailleurs de s’accroître, soutenus par l’augmentation de la DSU.
3.1.2
Le détail des charges
3.1.2.1
La structure des charges de gestion courante
Le tableau de la structure des charges de gestion courante figure en annexe.
Les charges de personnel ont cru de 5,6 % sur la période 2011-2016 (36,6
M€ en 2016)
et représentent plus de 60 % des charges courantes, en augmentation sur la période. Les charges
courantes restent toutefois stables à un peu plus de 60
M€ grâce à la baisse des charges à
caractère général
13
et des autres charges de gestion de près de 12 % sur la période. En
particulier, le poste « autres services extérieurs » diminue de 42 %. La baisse de ce poste,
particulièrement significative à partir de 2015, est à relier directement au changement de prise
en charge des accueils périscolaires indiqué précédemment.
Les autres charges de gestion se composent principalement des contributions aux
organismes de regroupement, et des déficits des budgets annexes à caractère administratif pris
en charge par le budget principal. Le détail de ces déficits figure en annexe 15. Les deux
lotissements ne présentent pas de déficits. En revanche, le CFA et la cuisine centrale présentent
un déficit qui est pris en charge par le budget principal. Ces budgets annexes font l’objet de
développements
infra
.
11
Tableau en annexe
12
Annexe
13
Le détail des charges à caractère général figure en annexe.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
17/88
3.1.3
EBF et CAF BRUTE
EBF et CAF brute
Source : logiciel ANAFI
La période 2011-
2016 se caractérise par une inflexion à compter de l’exercice 2013.
Ainsi, entre 2011 et 2013, l’excédent brut de fonctionnement et la capacité
d’autofinancement brute se détériorent de respectivement 19
% et 21,5 %. Pour autant, la
période est marquée par une hausse des produits de gestion (de 2,59 %), mais aussi des charges
de gestion (de 7,78 %).
Entre 2013 et 2016, les produits de gestion entament une décrue de 5,9
%, mais l’EBF
et la CAF se redressent de respectivement 4,5 % et 2,98 %, grâce notamment à des charges de
gestion en baisse de 7,71 %.
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
Ressources fiscales propres (nettes des restitutio
24 464 542
25 166 694
25 385 926
25 563 324
25 729 659
26 351 586
8%
+ Ressources d'exploitation
5 279 794
5 130 000
6 250 186
5 305 066
4 482 792
4 421 095
-16%
= Produits "flexibles" (a)
29 744 336
30 296 695
31 636 112
30 868 390
30 212 450
30 772 681
3%
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
23 393 104
23 649 148
23 339 598
23 523 137
23 012 767
22 376 839
-4%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat
20 310 856
20 324 444
20 410 929
17 341 284
17 355 121
17 782 493
-12%
= Produits "rigides" (b)
43 703 960
43 973 591
43 750 527
40 864 421
40 367 888
40 159 332
-8%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
84 216
66 493
51 509
36 839
75 279
57 317
-32%
= Produits de gestion (a+b+c = A)
73 532 512
74 336 779
75 438 149
71 769 651
70 655 617
70 989 330
-3%
Charges à caractère général
13 752 221
13 907 544
14 871 135
13 306 207
12 841 172
12 135 147
-12%
+ Charges de personnel
34 639 304
35 449 728
37 315 336
36 946 869
36 410 712
36 578 886
6%
+ Subventions de fonctionnement
7 359 641
7 766 744
7 436 945
7 369 860
7 335 261
7 531 721
2%
+ Autres charges de gestion
3 564 467
3 835 014
4 305 084
4 158 147
3 162 801
2 753 041
-23%
= Charges de gestion (B)
59 315 633
60 959 030
63 928 501
61 781 083
59 749 947
58 998 795
-1%
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
14 216 879
13 377 750
11 509 648
9 988 568
10 905 670
11 990 535
-16%
en % des produits de gestion
19,3%
18,0%
15,3%
13,9%
15,4%
16,9%
-13%
+/- Résultat financier (réel seulement)
-1 426 058
-971 535
-1 439 247
-1 869 958
-1 358 017
-1 291 215
-9%
- Subventions exceptionnelles versées aux
services publics industriels et commerciaux
318 549
191 531
194 038
195 237
195 736
496 314
56%
+/- Solde des opérations d'aménagements de
terrains (ou +/- values de cession de stocks)
0
0
0
0
0
0
+/- Autres produits et charges excep. réels
215 414
564 281
83 129
-130 734
286 422
52 803
-75%
= CAF brute
12 687 686
12 778 964
9 959 492
7 792 639
9 638 339
10 255 809
-19%
en % des produits de gestion
17,3%
17,2%
13,2%
10,9%
13,6%
14,4%
-16%
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
18/88
3.1.4
Le résultat de la section de fonctionnement
Les résultats 2011-2016 de la section de fonctionnement
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Variation
2011-2016
CAF brute
12 687 686
12 778 964
9 959 492
7 792 639
9 638 339
10 255 809
-19 %
- Dotations nettes
aux
amortissements
2 733 763
2 517 150
2 777 411
3 422 171
3 276 283
3 494 648
28 %
- Dotations nettes
aux provisions
0
0
174 655
-174 655
0
0
+ Quote-part des
subventions d'inv.
transférées
0
0
0
0
0
0
= Résultat section
de fonctionnement
9 953 923
10 261 814
7 007 426
4 545 123
6 362 055
6 761 161
-32 %
Source : ANAFI et comptes de gestion
Le résultat annuel de l’exercice de la section de fonctionnement suit la tendance de la
CAF brute, dont la trajectoire est en diminution sur la période 2011-2016. Toutefois, il se
maintient à un niveau largement excédentaire.
La trajectoire des ratios bilanciels est donc contrastée, avec une première phase,
jusqu’en 2013, qui associe une hausse des produits avec une baisse des principaux ratios, et une
seconde phase, jusqu’en 2016, qui présente une reconstitution de l’EBF et la CAF brute malgré
une baisse des produits de la collectivité.
Le résultat de l’exercice se situe en 2016 à un niveau très inférieur à celui constaté en
début de période. Son montant, toutefois confortable, a permis à la commune de continuer à
investir de façon importante.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
19/88
3.1.5
Le financement des investissements
3.1.5.1
La politique d’investissements
Le financement des investissements
Source : ANAFI
Si la commune de Belfort a perçu sur la période 2011-2016 un total de 16,5
M€ de
subventions pour le financement de ses équipements, ses dép
enses d’équipement se sont élevées
à plus de 15
M€ par an en moyenne, pour un total de 108
M€ environ sur la période.
Elles ont connu un pic notable en 2013, à près de 30
M€. Ainsi, le compte 2313
« constructions » a comptabilisé cette même année 8,7
M€ d
e dépenses pour la réalisation de
projets de construction importants (pôle de santé des résidences par exemple à 2,2
M€).
Le compte 2315 « installations, matériel et outillages techniques
» s’est élevé à 8,6
M€
la même année, dont 5,4
M€ réalisés au titre de l’aménagement de la place d’Armes et environ
1
M€ pour les chaussées.
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
CAF brute
12 687 686
12 778 964
9 959 492
7 792 639
9 638 339
10 255 809
-19%
- Annuité en capital de la dette
6 762 498
10 040 007
9 695 966
6 810 425
7 123 609
6 828 327
1%
= CAF nette ou disponible (C)
5 925 187
2 738 957
263 526
982 214
2 514 729
3 427 482
-42%
TLE et taxe d'aménagement
72 510
89 851
86 344
126 123
85 239
189 614
162%
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
1 848 114
1 662 462
1 816 969
1 736 791
3 797 319
2 629 871
42%
+ Subventions d'investissement reçues
2 952 479
2 732 180
2 167 087
3 346 703
3 044 955
2 287 159
-23%
+ Produits de cession
1 588 472
2 415 000
210 605
164 148
913 534
343 609
-78%
+ Autres recettes
4 000
0
30 000
0
0
-1 946
-149%
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
6 465 575
6 899 494
4 311 005
5 373 765
7 841 047
5 448 308
-16%
= Financement propre disponible (C+D)
12 390 763
9 638 450
4 574 532
6 355 979
10 355 776
8 875 790
-28%
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
80,4%
66,0%
15,6%
35,7%
75,1%
51,1%
-37%
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en
régie )
15 403 797
14 595 054
29 324 639
17 782 854
13 797 507
17 386 432
13%
- Subventions d'équipement (y compris
subventions en nature)
3 113 085
4 361 448
2 646 434
423 961
732 691
197 243
-94%
+/- Dons, subventions et prises de participation
en nature, reçus ou donnés
-2 216 404
-919 824
-2 224 871
-215 033
-18 485
898 702
-141%
- Participations et inv. financiers nets
-506
539 710
0
-11 345
0
-309 113
60948%
+/- Variation autres dettes et cautionnements
-4 349
-630
-225
-1 703
270
-913 955
20914%
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
propre
-3 904 859
-8 937 309
-25 171 445
-11 622 754
-4 156 207
-8 383 520
115%
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
-68 164
-331 413
-1 225 504
-168 397
14 750
0
-100%
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-3 973 024
-9 268 722
-26 396 950
-11 791 151
-4 141 456
-8 383 520
111%
Nouveaux emprunts de l'année (y compris
pénalités de réaménagement)
4 100 000
7 020 698
26 465 883
12 000 000
4 700 000
7 600 000
85%
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
126 976
-2 248 024
68 933
208 849
558 544
-783 520
-717%
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
20/88
Les subventions d’équipement versées ont notamment porté sur Optymo 2, réseau de
transports en commun à Belfort, projet porté et réalisé en maîtrise d’ouvrage par le syndicat
mixte des transports en commun (SMTC) du territoire de Belfort. Le plan de financement final
du projet Optymo 2 prévoyait en effet une subvention de la commune d’un montant de 4,5
M€
(source : ROD de la CRC relatif au SMTC paru en 2016).
Le financement pro
pre disponible (CAF nette additionnée des recettes d’investissement
hors emprunt), pourtant confortable, ne permet dès lors pas de couvrir en totalité les dépenses
d’équipement réalisées sur la période sous contrôle. Il en ressort un besoin de financement
constant, particulièrement marqué en 2013, de 26
M€.
Ce besoin de financement a conduit la commune de Belfort à s’endetter lourdement la
même année à hauteur de 26
M€. En 2014, la dette s’alourdit encore avec de nouveaux emprunts
contractés pour 12
M€. En
2015, la ville contracte 4,7
M€ d’emprunts nouveaux. Puis en 2016,
avec un besoin de financement de près de 8,4
M€, la commune contracte à nouveau 7,6
M€
d’emprunts. Au total, sur la période 2011
-2016, la commune aura emprunté environ 62
M€, soit
57,5 % du
total de ses dépenses d’équipement.
Le ratio financement propre disponible/dépenses d’équipement s’est logiquement
fortement dégradé sur la période : de 80 % en 2011, il tombe à 51 % en 2016.
Trajectoire de la politique d’investissement
En M€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2011-
2016
Total
Financement propre disponible
12,4
9,6
4,6
6,4
10,4
8,9
-28 %
52,3
Dépenses d'équipement
15,4
14,6
29,3
17,8
13,8
17,4
13 %
108,3
Nouveaux emprunts de l'année
4,1
7
26,5
12
4,7
7,6
85 %
61,9
Source : ANAFI
Au surplus, le fonds de roulement de la commune est très faible en 2016 (251 309
€),
ce qui traduit une absence de marges de manœuvre financières.
La ville de Belfort a fait le choix de poursuivre l’effort d’investissement précédemment
relevé par la chambre,
afin d’accompagner un secteur économique principalement industriel, à
la fois vital pour son bassin d’emploi, et
fragilisé par les aléas vécus à partir de 2008. Cette
politique volontariste implique un besoin de financement continuel, parfois pour des montants
importants, et pèse de plus en plus lourdement sur l’état des finances communales.
La chambre invite la collectivité à tenir compte de l’évolution de ses ressources propres
et de sa capacité d’autofinancement lors de la définition de sa politique d’i
nvestissement.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
21/88
3.1.5.2
La situation de la dette
La dette du budget principal
Source : logiciel ANAFI
L’encours de dette atteint 70,7
M€ en 2016, soit une croissance de 35
% sur la période.
La typologie des emprunts apparait très prudente.
La capacité de désendettement se dégrade sur la période sous revue, passant de quatre à
sept années de CAF brute. Compte tenu des investissements prévus en 2017, ce ratio se
rapproche du seuil des neuf années, communément considéré comme un seuil « critique ».
Le
graphique suivant compare l’encours total de la dette au 31 décembre de chaque
exercice, rapporté en euros par habitant, avec la moyenne de la strate de référence :
Encours de dette en euro par habitant à Belfort
Source : fiches DGFIP
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Encours de dettes du BP au 1er janvier
55 129 786
52 471 637
49 452 958
66 223 100
71 414 378
68 990 498
- Annuité en capital de la dette (hors
remboursement temporaires d'emprunt)
6 762 498
10 040 007
9 695 966
6 810 425
7 123 609
6 828 327
- Var. des autres dettes non financières
(hors remboursements temporaires
d'emprunts)
-4 349
-630
-225
-1 703
270
-913 955
+ Nouveaux emprunts
4 100 000
7 020 698
26 465 883
12 000 000
4 700 000
7 600 000
= Encours de dette du BP au 31
décembre
52 471 637
49 452 958
66 223 100
71 414 378
68 990 498
70 676 127
Rappel CAF brute
12 687 686
12 778 964
9 959 492
7 792 639
9 638 339
10 255 809
=Capacité de désendettement BP en
années (dette/ CAF brute du BP) au 31
décembre
4
4
7
9
7
7
700
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
2011
2012
2013
2014
2015
Endettement par habitant (en euros)
Belfort
strate de référence
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
22/88
Au 31 décembre
2011, l’encours total de la dette de la commune s’établissait à 1
022
€
par habitant, alors que la moyenne de la strate de référence était de 1 213
€ par habitant, soit
une différence, à l’avantage des Belfortains, de 191
€. Au 31 décembre 2015, l’encours
total de
la dette de la commune de Belfort en euros par habitant s’aligne sur celui de la strate de
référence
: il s’établit à 1
345
€ pour 1
335
€ en moyenne.
La comparaison avec la moyenne de la strate inférieure (voir en annexes) au
31 décembre 2015, présente un écart nettement plus marqué, de 236
€ par habitant.
La
croissance de l’encours en 2016 et 2017 aura vraisemblablement augmenté ces ratios depuis.
L’agrégation
des dettes des budgets principal et annexes
n’ajoute que
1,6
M€ à la dette
du seul budget principal et ne modifie pas de manière substantielle la capacité de
désendettement de la collectivité.
En matière d’endettement, la période contrôlée se caractérise par la réalisation de projets
d’investissement conséquents, ayant nécessité un recours massif à l’emprunt.
Au regard du financement propre disponible en diminution, de la capacité de
désendettement qui se dégrade et d’un fonds de roulement fin 2016 très réduit, il conviendra
pour la commune de contenir davantage à l’avenir ses projets d’équipements, pour ne pas voir
son niveau d’endettement et ses équilibres budgétaires atteindre des niveaux difficilement
soutenables. Cela d’autant plus que le budget primitif 2017 du budget principal affiche une
prévision budgétaire de dépenses
d’équipement de plus de 21
M€ (en plus des restes à réaliser
de 6,6
M€).
Recommandation n° 2 : La chambre recommande à la commune de Belfort, au regard
de sa situation financière et si elle souhaite conserver une trajectoire financière
soutenable, de limit
er l’augmentation de sa dette au strict nécessaire.
Dans sa réponse
au rapport d’observations provisoires, l’ordonnateur a indiqué partager
cette recommandation. Il a par ailleurs indiqué
avoir d’ores et déjà
annulé certains projets
d’
investissements tel que la réal
isation d’un parking souterrain.
3.2
Les
budgets annexes
Les principaux budgets annexes sont celui relatif au CFA et celui relatif à la cuisine
centrale. Les deux autres budgets annexes relatifs aux lotissements sont beaucoup moins
importants en terme de masse financière.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
23/88
Vue d’ensemble des résultats consolidés
Résultats de
fonctionnement
de l'exercice en €
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Budget principal
9 953 923
10 261 814
7 007 426
4 545 123
6 362 055
6 761 161
Budget annexe CFA
0
40 649
9 374
-24 915
555 144
83 545
Budget annexe cuisine
centrale
0
33 203
82 916
1 279
-43 456
104 529
Budget annexe lotissement
Hatry
0
-479
37 737
0
0
0
Budget annexe lotissement
Baudin
0
-2 843
-34
0
0
2 877
Total Résultats
9 953 923
10 332 344
7 137 419
4 521 488
6 873 744
6 952 112
Source : comptes de gestion
De manière générale, les budgets annexes
n’appellent pas de commentaire particulier.
Ceux relatifs aux lotissements affichent des activités inexistantes ou quasi-inexistantes
depuis 2014 et ont été clôturés en 2016 et 2017.
En définitive, l’analyse financière rétrospective de la commune de Belfort fait apparaître
une trajectoire financière délicate.
Les ressources disponibles diminuent légèrement sur la période, de par la stabilité des
taux
d’imposition, une maîtrise
relative des charges et une baisse modérée de la fiscalité
reversée.
Les principaux indicateurs financiers, dont l’EBF et la CAF brute et nette, sont orientés
à la baisse. Des projets d’investissements conséquents ont été engagés
, entraînant des dépenses
volumineuses, en particulier depuis 2013, qui ont nécessité un recours important et régulier à
l’endettement.
Au regard des incertitudes qui pèsent sur les ressources de la collectivité, du niveau
actuel d’endettement et des inve
stissements prévus
, la chambre attire l’attention de la
collectivité sur l’importance de définir une politique d’investissement soutenable.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
24/88
4
LES
DÉBATS
D’ORIENT
ATION
BUDGÉTAIRE
ET
LA
PROGRAMMATION
PLURIANNUELLE
DES
INVESTIS-
SEMENTS
4.1
Un débat
d’orientation budgétaire (DOB) 2017 non conforme
4.1.1
L’état de la règlementation
Le DOB est encadré par l’article L.
2312-
1 du CGCT modifié par l’article 107 de la loi
NOTRe du 7 août 2015 qui dispose que :
« Dans les communes de 3 500 habitants et plus, le maire présente au conseil municipal,
dans un délai de deux mois précédant l'examen du budget, un rapport sur les orientations
budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés ainsi que sur la structure et la gestion de
la dette. Ce rapport donne lieu à un
débat au conseil municipal […] Il est pris acte de ce débat
par une délibération spécifique » ;
Pour les communes de plus de 10 000 habitants, le CGCT précise que le rapport
comporte, en outre, une présentation de la structure et de l'évolution des dépenses et des
effectifs. Ce rapport précise notamment l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses
de personnel, des rémunérations, des avantages en nature et du temps de travail. »
Le décret n° 2016-
841 du 24 juin 2016, codifié à l’article D.
2312-3 du CGCT, précise
le contenu du rapport qui doit être établi préalablement au débat d’orientation budgétaire
:
« Le rapport prévu à l'article L. 2312-1 comporte les informations suivantes :
- 1° Les orientations budgétaires envisagées par la commune portant sur les évolutions
prévisionnelles des dépenses et des recettes, en fonctionnement comme en investissement […]
2° La présentation des engagements pluriannuels […] 3° Des informations relatives à la
structure et la gestion de l'encours de dette contractée et les perspectives pour le projet de budget
[…] Elles présentent notamment le profil de l'encours de dette que vise la collectivité pour la
fin de l'exercice auquel se rapporte le projet de budget […] B° la structure des effectifs […] les
dépenses de pe
rsonnel comportant notamment des éléments sur la rémunération […] la durée
effective du travail dans la commune […] l'évolution prévisionnelle de la structure des effectifs
et des dépenses de personnel pour l'exercice auquel se rapporte le projet de budget
…
».
Ce document est donc le ferment du dialogue budgétaire au sein de l’assemblée
délibérante. Il permet aux élus d’avoir une vision complète et précise du fonctionnement
financier de la collectivité et d’expliquer les grandes tendances à venir que souhai
te développer
l’exécutif.
La chambre a examiné le débat d’orientations budgétaires 2017, premier DOB établi
sous l’empire de la nouvelle règlementation.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
25/88
4.1.2
Le débat d’orientations budgétaires 2017
Le débat d’orientations budgétaires 2017, qui précède l’examen du budget primitif 2017
de la commune de Belfort, a été acté par la délibération du conseil municipal du
17 novembre 2016.
4.1.2.1
Le contenu général
Pour le budget principal, les orientations 2017, dans un contexte de diminution des
dotations de l’État,
prévoient, pour maintenir une épargne nette positive en 2017, une
diminution de 1,4
M€ des dépenses de fonctionnement (environ
-2,2 %). Il est précisé que les
impôts ne subiront pas d’augmentation en 2017.
Le rapport s’appuie sur une analyse rétrospective
de la situation financière de la
commune, depuis l’année 2012 jusqu’aux budgets des années 2016 (estimé) et budget primitif
2017. Il présente et explique de façon succincte les prévisions d’évolution pour l’année 2017
des dépenses et des recettes de fonctionnement et les ratios budgétaires relatifs à
l’autofinancement.
4.1.2.2
Les dépenses de personnel
Le document indique l’effectif de la ville au 31 décembre 2015, de 888 agents. La
structure de ces effectifs n’est pas précisée. Peu d’éléments sont apportés sur l
e temps de travail
des agents ou la structure des effectifs et des dépenses de personnel.
4.1.2.3
Les dépenses d’investissement
Le document mentionne une prospective bâtie sur un volume de dépenses d’équipement
totales annuelles de 16 M€, dont 10 M€ pour les
projets, et indique que deux projets démarreront
en 2017, sans en préciser toutefois les montants prévisionnels. Il s’agit de la construction d’une
crèche sur le quartier Belfort Nord et de l’aménagement de la ZAC de l’hôpital, l’acquisition
de l’hôpital d
evant se faire au 1
er
semestre 2017.
Des engagements pluriannuels concernant les dépenses d’équipement gérés en
autorisations de programme et crédits de paiement (AP/CP) sont évoqués sur la période 2016 à
2020. Toutefois, leur présentation est incomplète,
puisqu’elle ne retrace pas la totalité des
AP/CP et ne concerne qu’une part très faible des dépenses d’équipement
14
.
En définitive, les engagements pluriannuels présentés dans le DOB 2017 s’élèvent à
seulement 711 000
€ pour 2017 et 2018 et 147
000€ en 201
9 et 2020, bien loin de la somme de
10
M€ annuels de projets d’investissement annoncée plus haut dans le même document.
14
L’opération «
cathédrale tour nord » comporte ainsi des crédits de paiement à hauteur de 564 000
€ en
2017 et 2018 ; les programmes « entretien des remparts » et «
chantier d’insertion
» comprennent un échéancier
de crédits de paiement annu
els jusqu’en 2020 d’environ 70
000
€ chacun. Pour les opérations «
extension centre-
ville » et « stades des 3 chênes
», les montants présentés concernent les années antérieures et l’année 2016
.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
26/88
4.1.2.4
La dette
S’agissant de la dette, celle
-ci est présentée uniquement de façon rétrospective sur les
années 2012 à 2016. Ne figurent ni
l’estimation de l’année 2017 ni les perspectives d’évolution
de l’endettement.
La chambre relève un écart important entre la prévision et la réalisation de la capacité
de désendettement de l’année 2016 (10 années annoncées contre 6,9 réalisées), à une dat
e de
délibération pourtant proche de la fin de l’année. Cet écart provient pour partie d’une épargne
brute sous-estimée (7,1
M€ prévisionnel contre 10,5
M€ réalisé). Il est par ailleurs relevé dans
le DOB 2017 des chiffres contradictoires en matière d’enco
urs de dette, puisque celui-ci est
estimé à 71,975
M€
en 2016 dans un tableau relatif à l’évolution de l’encours de la dette, puis
à 68,147
M€ dans le tableau suivant présentant le calcul de la capacité de désendettement.
4.1.2.5
Les objectifs affichés
Une contradiction importante apparait entre les objectifs affichés dans le DOB 2017, la
délibération du conseil municipal du 15 décembre 2016 portant adoption du budget primitif
2017, et le budget primitif 2017.
Le DOB 2017 prévoit en effet un volume d’investisseme
nt de 10
M€ par an pour les
projets, et un global de 16
M€ pour les dépenses d’équipement, précisant que «
la répartition
des moyens à l’intérieur de cette enveloppe sera présentée lors du conseil municipal consacré
au vote du budget 2017 ». La délibératio
n d’adoption du budget 2017 fait pour sa part état de
dépenses d’équipement à hauteur de 22,4
M€. Le budget primitif 2017 joint à cette délibération
indique quant à lui un montant de 21,1
M€. À ces deux derniers montants, il convient d’ajouter
6,6
M€ de restes à réaliser pour l’année 2016, soit des dépenses d’équipement prévisionnelles
2017 d’au moins 28
M€.
La chambre constate la faiblesse et l’imprécision du rapport sur les orientations
budgétaires de l’année 2017 de
la ville de Belfort qui apparaît de fait non conforme aux termes
des articles L. 2312-1 et D. 2312-3 du CGCT et qui conduit à une information défaillante de
l’assemblée délibérante ne permettant pas la tenue d’un débat d’orientations budgétaires
objectif.
Recommandation n° 3 : La chambre recommande à la collectivité
d’adopter pour les
exercices futurs un rapport sur les orientations budgétaires conforme aux articles
L. 2312-1 et D. 2312-3 du CGCT et cohérent avec le budget primitif qui sera présenté
par la suite.
Dans sa
réponse au rapport d’observations provisoires, la commune de Belfort indique
avoir pris en considération les remarques de la chambre
. Elle précise qu’elle
adoptera, pour la
préparation du budget 2019, une nouvelle forme de rapport
.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
27/88
4.2
La programmation pluriannuelle des investissements (PPI)
La mise en place d’un plan pluriannuel d’investissement permet de fournir une vision
prospective synthétique et pédagogique des dépenses d’équipement de la collectivité, en
présentant les différents projets en cours
et à venir, et leur état d’avancement.
La chambre relève que la programmation pluriannuelle des investissements n’est pas
présentée dans les débats d’orientations budgétaires. Interrogée, la collectivité n’a pas été en
capacité de fournir un véritable PP
I détaillant l’ensemble des opérations d’équipement à venir
et les financements prévisionnels correspondants. Ce constat est à mettre en relation avec les
préconisations qui précèdent sur
l’importance de définir une politique d’investissement
soutenable en tenant
compte de l’évolution des ressources propres et de sa capacité
d’autofinancement lors de la définition de sa politique d’investissement
Recommandation n° 4 :
La chambre recommande à la commune de Belfort d’engager
sans délai une programmation pluriannuelle
complète de ses projets d’investissement.
5
L’EXAMEN
DE
L’EXERCI
CE
DE
LA
COMPETENCE
SCOLAIRE ET PERISCOLAIRE
L’analyse de la politique scolaire et périscolaire
de la ville de Belfort depuis l’année
2013 s’inscrit dans la cadre des travaux communs (FIJ, Formation inter
-juridictions), menés par
la Cour des comptes et les chambres régionales des comptes dans l’ensemble du territoire
français.
Il convient de rappeler que «
l’éducation constitue un service public national, dont
l’organisation et le fonctionnement sont assurés par l’État, sous réserve des compétences
attribuées par le présent code aux collectivités territoriales pour les associer au développement
de ce service public
» (code de l’éducation, article L.
211-1).
En outre,
en application de l’article L.
212-4 de ce même code, la commune « a la charge
des écoles publiques ». Elle est propriétaire des locaux, en assure la construction, la
reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement.
La commune, en l’occurrence celle de Belfort, constitue ainsi un acteur majeur, aux
côtés de l’État et d’autres partenaires, de la politique éducative sur le territoire.
5.1
L’organisation
de la politique scolaire sur le territoire
Sur la période sous contrôle et afin d’organiser sa politique en matière d’éducation, la
commune de Belfort s’est dotée d’un projet éducatif global (de 2011 à 2014) et de deux projets
éducatifs territoriaux (le premier porte sur la période 2015-2017 et le second de 2017 à 2020).
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
28/88
5.1.1
Le projet éducatif global (PEG)
Le projet éducatif global représentait le volet éducatif des contrats urbains de cohésions
sociale (CUCS) tels que ciblés par la circulaire du 24 mai 2006. Le PEG associait dans un
document unique les différents dispositifs en faveur des enfants et des jeunes.
5.1.1.1
La structure du PEG
Le projet s’adressait aux enfants dès la naissance jusqu’à l’âge de 11 ans. Il s’appuyait
sur le partenariat de la caisse d’allocations familiales, du Département, de l’inspection
académique (actuellement dénommée direction des services départementaux d
e l’éducation
nationale), de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, des
associations et des parents.
La commune a adopté le 17 décembre 2010 un document qui traite de
"l'accompagnement de l'enfant tout au long de sa journée". Il définissait 5 grandes orientations
relatives aux actions menées par la ville de Belfort en direction des enfants de 0 à 11 ans :
-
intervenir dans le champ de la petite enfance pour soutenir la fonction parentale et
la socialisation des enfants ;
-
soutenir l'école publique dans la mise en œuvre de ses missions ;
-
mener une action renforcée pour les enfants en grande difficulté ;
-
proposer pendant tous les temps de l'enfant des activités enrichissantes pour
favoriser sa réussite éducative ;
-
soutenir les parents pour leur permettre d'être acteur à part entière de l'acte éducatif.
Trois de ces cinq orientations concernaient directement les enfants de maternelle et du
primaire.
Ces grandes orientations ont été déclinées en 25 actions concrètes. Chaque action était
décrite de manière à identifier la situation du moment et l’objectif à atteindre. Les moyens
humains, le public concerné et les partenaires étaient précisés. Le budget prévisionnel de la
première année du PEG était par ailleurs indiqué.
Des critères d’évaluation ont en outre été formalisés. Ils apparaissent faciles à mettre en
place et adaptés aux objectifs recherchés. À titre d
’exemple, l’action n°
15 qui consistait en la
diversification des activités périscolaires par la mise en place d’une proposition minimum par
école, et en faisant appel au tissu associatif, était évaluée au regard du nombre d’activités
sport/culture/citoyen
neté dans les écoles et par le nombre d’associations différentes intervenant
dans le temps périscolaire.
Le PEG, document signé par les principaux partenaires locaux, a constitué pour la ville
un outil important de pilotage de la politique scolaire et périscolaire.
5.1.1.2
La gouvernance et le suivi du PEG
La gouvernance représente l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décision,
d'information et de surveillance qui permettent d'assurer le bon fonctionnement et le contrôle
du projet.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
29/88
Le PEG prév
oyait l’articulation entre le comité de pilotage, le comité technique et des
groupes de travail thématiques ou territoriaux selon le schéma suivant :
Gouvernance du PEG
Source : PEG page 7
Dans les faits, le comité de pilotage s’est réuni une fois en
2012
15
, 3 fois en 2013
16
(afin
de préparer la mise en place de la réforme des rythmes scolaires) et une fois en 2014
17
.
Le comité technique ne s’est réuni qu’une fois en 2013
18
et en 2014
19
.
Des comités de parents élus ont eu lieu le 14 septembre 2013
20
, le 23 novembre 2013
21
et le 15 février 2014
22
.
Le 6 décembre 2013, un conseil de quartier a traité de la question scolaire.
La ville a mis en place une conférence et un forum portant sur les thèmes de l’école.
L’entrée libre permettait à chaque habitant de s’y ren
dre.
La chambre souligne que les modalités de la gouvernance constatée n’ont pas respecté
le strict cadre prévu mais que les différentes instances de rencontre instaurées ont permis d’en
assurer l’effectivité.
15
Comité de pilotage du 13/11/2012.
16
Comités de pilotage des 02/04/2013, 20/06/2013 et 24/09/2013.
17
Comité de pilotage du 21/01/2014.
18
Comité technique du 06/05/2013
19
Groupe de travail « maternelle » du 06/02/2014
20
Comité de parents du 14 septembre 2013
21
Comité de parents du 23 novembre 2013
22
Comité de parents du 15/02/2014
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
30/88
Par ailleurs, la ville a mis en place un observatoire de la réforme des rythmes scolaires
afin de disposer des retours du terrain et de préparer les évolutions nécessaires. Les différentes
données remontées des acteurs de la réforme (directeurs d’école, en
seignants, parents, agents
de la collectivité) avaient permis de définir 5 axes de travail :
les rythmes des enfants de maternelle ;
le périscolaire comme espace adapté, d'apaisement et de sécurité affective ;
l'élémentaire : accueil et articulation avec le temps scolaire de 13h50 à 14h00 ;
le contrôle qualité des différents temps dont les ateliers de découverte ;
la communication envers les parents, les enseignants, le grand public.
Outre cet observatoire, la ville a réalisé l’évaluation du PEG. L’évaluat
ion est le
processus qui consiste à recueillir des informations pertinentes, valides et fiables et de les
rapporter aux objectifs poursuivis afin de déterminer si ces derniers ont été atteints. Il peut
permettre le cas échéant d’identifier des pistes d’amé
lioration.
Ce travail s’est articulé autour de 3 axes
:
l’analyse du degré d’appropriation du PEG par les différents acteurs
;
l’évaluation de 5 actions illustrant chacune une orientation du PEG
;
l’évaluation du PEG comme système de communication.
Pour c
e faire, la méthode a consisté en une analyse du PEG, la tenue d’entretiens
individuels et collectifs et l’exploitation des réponses de questionnaires envoyés auprès des
parents (285 réponses) et des professionnels (42 réponses).
Cette évaluation dresse des bilans qui relèvent à la fois des points positifs comme des
critiques. Les préconisations formalisées donnent des pistes d’évolution aux différents
dispositifs.
La chambre constate ainsi que le suivi et l’évaluation du PEG ont été menés de manière
effective.
5.1.2
Le projet éducatif territorial (PEDT) 2015-2017
5.1.2.1
L’architecture du PEDT
La circulaire n° 2013-036 du 20 mars 2013 dispose que le projet éducatif territorial
(PEDT),
mentionné à l’article L.
551-1
du code de l’éducation, formalise une démarche
permettant aux collectivités territoriales volontaires de proposer à chaque enfant un parcours
éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l’école, organisant ainsi, dans le respect
des compétences de chacun, la complémentarité des temps éducatifs. Ce projet relève, à
l’initiative de la collectivité territoriale compétente, d’une démarche partenariale avec les
services de l’État concernés et l’ensemble des acteurs éducatifs locaux. L’objectif de ce schéma
directeur est de mobiliser toutes les ressources
d’un territoire afin d’organiser des activités
périscolaires prolongeant le service public d’éducation et en complémentarité avec celui
-ci.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
31/88
En l’espèce, la démarche d’élaboration du projet éducatif de territoire a été lancée en
mai 2015. Le 7 juillet 2015 puis le 25 août 2015, les services de la ville ont présenté un
avant-
projet auprès des responsables de la collectivité ainsi que des représentants de l’éducation
nationale, de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des
populations (DDCSPP) et de la caisse d’allocations familiales (CAF). Le PEDT a été adopté en
septembre 2015 par le conseil municipal. La chambre note que le PEDT a été conçu dans un
délai relativement court et que les partenaires, s’ils ont été tenus informés, n’ont pas été associés
de manière étroite à la réalisation du document.
Le document comprend plusieurs parties. Il fait état d’un diagnostic complet prenant en
compte la situation socio-
démographique de Belfort, la structure des familles, le taux d’a
ctivité
des femmes, le logement ainsi que le niveau de vie et de pauvreté. Les données sont extraites
des travaux de l’Insee pour l’année 2011. La chambre constate que ce diagnostic apparait
relativement complet. Des éléments de comparaison auraient cependant permis de qualifier de
manière plus détaillée la situation de la ville de Belfort.
Le document se poursuit par un état des forces et opportunités de la ville. Constat
pertinent mais qui n’est pas toujours complètement étayé. La ville n’a pas transmis l
es données
sur lesquelles reposaient ces constats. Elle n’a pas non plus précisé la méthode employée. Elle
a seulement expliqué qu’il s’agissait d’un «
travail opéré en interne avec l’appui d’un service
d’observation des données sociales rattaché à la direction générale adjointe de l’éducation et de
la solidarité urbaine.
» Ainsi, le PEDT indique qu’existent des situations de non recours aux
services et de freins à l’accessibilité des activités
23
. Il s’agit là d’une critique forte. Elle repose
sur le seul co
nstat d’un taux de recours à l’offre d’activités périscolaires variable d’un quartier
à l’autre. Le PEDT évoque également une problématique relative au public féminin. Il est
question de besoins qui ne seraient pas suffisamment exprimés et d’actions spécif
iques menées
qui ne déboucheraient pas sur une mixité des activités sportives de droit commun
24
. La ville n’a
pas transmis les éléments qui justifient une telle affirmation. Elle n’a pas plus précisé si des
mesures correctrices avaient été mises en place.
Le PEDT traite ensuite du public et des partenaires concernés. Il fixe également les
objectifs à atteindre. Valeurs et principes sont énumérés en termes généraux (exemple : garantir
le respect des principes de la laïcité ou prendre en compte l’enfant et le
jeune dans sa globalité).
Ils sont déclinés en trois enjeux :
favoriser la réussite éducative pour réduire les inégalités sociales et territoriales ;
inscrire les enfants et les jeunes dans un parcours de réussite éducative en assurant une
cohérence et une
continuité de l’offre éducative sur tous les temps de vie, de l’enfance
à l’adolescence
;
renforcer la coordination et le travail des acteurs de la communauté éducative.
23
PEDT 2015-2017 page 11.
24
PEDT 2015-2017 page 12
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
32/88
À chacun de ces enjeux correspond des objectifs dits stratégiques présentés comme suit :
Enjeux et objectifs stratégiques du PEDT
Source : PEDT page 17
En outre, le PEDT prévoyait
25
la formalisation d’un programme d’actions ou d’activités
à compter d’octobre 2015. Ce programme devait constituer la déclinaison opérationnelle du
pro
jet. Il s’agit là d’une phase indispensable qui permet aux services d’appliquer les objectifs
poursuivis. Force est de constater qu’en septembre 2017, ce programme n’est toujours pas
établi.
La chambre souligne ainsi l’absence de plan d’actions intégré au
PEDT 2015-2017.
5.1.2.2
La gouvernance du PEDT
Afin d’assurer la gouvernance du PEDT, l’architecture de celle du PEG a été reprise. Il
s’agit d’un pilotage mené par la ville de Belfort en partenariat avec l’éducation nationale, la
direction départementale de la cohésion sociale et de la protection de la population, la CAF et
le conseil départemental du Territoire de Belfort. Il repose sur un comité de pilotage, un comité
technique et de comités de suivi territorialisés.
25
Page 20 du PEDT 2015-2017
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
33/88
Le comité de pilotage s’est réuni à deux re
prises, le 26 novembre 2015 et le 1
er
décembre
2016.
Le projet prévoyait
26
que le comité technique devait mettre en œuvre les décisions du
comité de pilotage. Il devait veiller à la cohérence des propositions, examiner les projets
présentés par les comités de suivi territorialisés, effectuer le suivi opérationnel du plan
d’actions, proposer une démarche d’évaluation du PEDT. Le comité technique ne s’est jamais
réuni.
Les comités de suivi territorialisés devaient
27
être créés dans chaque quartier et devaient
être composés des acteurs socio-
éducatifs et de parents d’élèves. Ils étaient censés veiller à la
mise en œuvre des actions, contribuer à l’élaboration de propositions, relayer auprès du comité
technique toute information relative à l’avancement du PEDT. Ces comités n’ont pas été mis
en place.
La chambre observe que la ville de Belfort n’a pas mis en œuvre la gouvernance qu’elle
avait prévue.
5.1.2.3
L’é
valuation du PEDT
Le PEDT érigeait l’évaluation en «
absolue nécessité pour mesurer la pertinence et
l’efficacité
des actions menées
28
».
Pour ce faire, il est indispensable d’établir des indicateurs. Ils permettent de mesurer, à
un instant donné et au regard d’un objectif, une situation ou une tendance, de façon relativement
objective. Le PEDT prévoyait d’ailleurs la construction d’indicateurs de résultats
29
. Cette
question avait également été sou
levée par le représentant de l’E
ducation nationale au cours
d’une réunion le 25 aout 2015. Les représentants de la ville avait alors précisé que les
indicateurs seraient co-construits
30
. En septembre 2017, ces indicateurs n’ont pas été établis et
aucune réunion sur ce sujet n’est prévue avec les partenaires.
La chambre déplore l’absence de formalisation d’indicateurs de résultat rendant
impossible tout suivi objectif et toute éva
luation de l’action menée de 2015 à 2017, situation
d’autant plus dommageable à l’aune de l’élaboration d’un nouveau PEDT.
5.1.3
Le projet éducatif territorial (PEDT) 2017-2020
La chambre précise que le projet éducatif de territoire 2017-2020 lui a été communiqué
en toute fin d’instruction. L’analyse se limite donc à ce seul document, ayant fait l’objet de la
délibération n° 17-111 votée lors du conseil municipal de Belfort, le 29 juin 2017. Les modalités
d’élaboration et de participation des partenaires à ce PEDT n’ont pu être vérifiées.
26
Page 18 (point 4.5) du PEDT 2015-2017.
27
Page 18 (point 4.6) du PEDT 2015-2017.
28
Page 20 (point5) du PEDT 2015-2017.
29 Pages 18 (point 4.5) et 20 (point 5) du PEDT 2015-2017.
30 Compte rendu de la réunion de concertation partenariale pour le Projet éducatif de territoire en date du
25/08/2015.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
34/88
Ce document commence par une analyse socio-démographique comparable à celle du
précédent PEDT. La chambre note le caractère éclairant de ce point de synthèse qui met bien
en lumière les spécificités du territoire.
Le projet se poursuit par le recensement de tous les services concernés et précise leurs
principales modalités de fonctionnement.
La troisième partie reprend les forces et opportunités d’une part ainsi que les faiblesses
et menaces d’autre part. Ces constats ne sont
néanmoins pas souvent soutenus par des données
quantifiées.
La gouvernance a été quelque peu modifiée par rapport à celle retenue pour le PEDT
précédent. Le comité de pilotage et le comité technique ont été maintenus tant dans leur
composition que dans la fréquence des réunions. En revanche, les comités de suivi territorialisés
situés dans chaque quartier n’ont pas été reconduits. En outre, la ville s’est laissée la possibilité
de créer
d'autres instances locales afin par exemple de pouvoir associer les parents d'élèves élus,
les directeurs d'écoles ou les conseils d'école.
La partie relative aux finalités reprend les termes du PEDT précédents. Les valeurs du
projet sont rédigées de manière similaire voire identique. Tout comme dans le document
précédent, les objectifs sont déclinés en 3 enjeux. Leur rédaction est reprise au mot près. De
même, le tableau déclinant les objectifs stratégiques est exactement le même dans les deux
documents.
Cette partie est suivie d’un programme d’actions qui faisait défaut au
PEDT 2015-2017.
Pour chaque action, une fiche en décrit le pilote, les enjeux, les objectifs, les moyens consacrés,
le calendrier, les éventuels partenaires concernés et les indicateurs d’évaluation. Ces fiches bien
que perfectibles, les indicateurs n’éta
nt pas toujours aisément quantifiables, représentent une
amélioration importante du PEDT 2017-2020 au regard du document précédent. Elles donnent
aux services une meilleure visibilité et la connaissance des objectifs opérationnels à atteindre.
Cependant, c
es outils n’auront de valeur que si le suivi et l’évaluation des actions sont mises en
œuvre dans les prochaines années.
Recommandation n° 5 : La chambre régionale des comptes recommande à la ville de
Belfort de réunir de manière effective les instances de gouvernance proposées dans le
PEDT 2017-
2020, et de réaliser une évaluation de la mise en œuvre de son projet
éducatif.
Dans sa réponse
au rapport d’observations provisoires, l’ordonnateur en fonctions
indique partager l’analyse de la chambre
. Il précise que le PEDT 2017-
2020 fera l’objet d’un
avenant, en application du décret du 27 juin 2017, relatif aux rythmes scolaires (cf infra).
5.2
Les effectifs des écoles belfortaines
En septembre 2016, 5 064 enfants fréquentaient les écoles publiques ou privées sous
contrat de Belfort, 1 929 en maternelle et 3 135 en élémentaire.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
35/88
5.2.1
Les écoles maternelles
Les effectifs sont globalement en baisse par rapport à ceux de septembre 2013, comme
le montrent les tableaux suivants.
Effectifs des écoles maternelles publiques
ECOLES MATERNELLES PUBLIQUES
sept-13
sept-14
sept-15
sept-16
Nombre d'écoles
17
16
16
16
Nombre de classes
74
72
73
73
Nombre d'élèves
1 813
1 772
1 747
1 677
Nombre d'élève moyen par classe
24,5
24,61
23,93
22,97
Source
: CRC d’après les
données de la ville de Belfort
Entre 2013 et 2016, 136 enfants de moins étaient inscrits en école maternelle publique.
Cette baisse apparait s’expliquer par l’évolution démographique car elle n’est que
marginalement compensée par l’augmentation des inscriptions dans l’une des deux écoles
maternelles privées sous contrat de Belfort (+12 élèves).
Effectifs des écoles maternelles privées
ECOLES MATERNELLES PRIVEES
sept-13
sept-14
sept-15
sept-16
Nombre d'écoles
2
2
2
2
Nombre classes
8
8
9
9
Effectifs totaux
236
233
263
252
Nombre d'élève moyen par classe
29,50
29,13
29,22
28,00
Source
: CRC d’après les données de la ville de Belfort
La chambre constate que l’effectif des écoles publiques représente 87
% de l’effectif
total et que la moyenne d’enfant
par classe y est inférieure, par rapport au secteur privé.
5.2.2
Les écoles élémentaires
Dans ces écoles, les effectifs sont plus stables. Entre 2013 et 2016, 75 élèves de plus
étaient inscrits toutes écoles confondues. L’évolution est cependant différente dans
les écoles
publiques et privées. Dans les premières, on constate une diminution de 13 élèves tandis que
dans les secondes, les effectifs ont augmenté de 88 enfants durant la période.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
36/88
Effectifs des écoles élémentaires publiques
ECOLES ELEMENTAIRES PUBLIQUES
sept-13
sept-14
sept-15
sept-16
Nombre d'écoles
15
15
15
15
Nombre de classes
104
104
106
107
Nombre de classes CLIS
5
5
5
5
Nombre d'élèves
2 440
2 433
2 448
2 427
Nombre d'élèves CLIS
59
58
55
57
Nombre d'élève moyen par classe (hors
IS)
23,46
23,39
23,09
22,68
Source
: CRC d’après les données de la ville de Belfort
Effectifs des écoles élémentaires publiques
ECOLES ELEMENTAIRES PRIVEES
sept-13
sept-14
sept-15
sept-16
Nombre d'écoles
3
3
3
3
Nombre classes
24
25
26
26
Effectifs totaux
619
661
689
707
Nombre d'élève moyen par classe
25,79
26,44
26,50
27,19
Source
: CRC d’après les données de la ville de Belfort
Ici encore, les effectifs moyens par classe sont sensiblement plus faibles dans les écoles
publiques.
5.2.3
Les écoles privées hors contrat
Belfort compte également deux écoles privées hors contrat. Il s’agit de l’école
Guillaume Farel et d’une école Montessori.
5.3
La dynamique des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
En propos liminaires, le degré de fiabilité de la comptabilité fonctionnelle de la
commune de Belfort est relativement limité, au regard d’une part de la ventilation analytique
des crédits scolaires et périscolaires, et d’autre part de la ventilation analytique des crédits entre
les é
coles maternelles et primaires. Les requêtes effectuées sur l’outil spécifique à la Formation
inter-juridictions (FIJ) du logiciel ANAFI mis à disposition des équipes en juillet 2017 ont
corroboré ce constat. Par exemple, selon les requêtes internes, les d
épenses d’équipement sont
majoritairement pointées sur les écoles maternelles, ce qui, en réalité, n’est pas le cas.
À ce sujet, et conformément aux préconisations méthodologiques de la Cour des
comptes, il a été nécessaire de proratiser aux effectifs des écoles maternelles et élémentaires
certaines dépenses non ventilées (périscolaire, charges non réparties, investissements), ainsi
que les recettes de fonctionnement et d’investissement, afin de pouvoir co
mpléter les tableaux
de l’enquête
.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
37/88
En outre, ce travail était nécessaire afin
d’objectiver le calcul du coût moyen par élève
de l’école élémentaire au titre de la scolarité, au regard de la participation allouée par la
commune de Belfort aux écoles privées élémentaires sous contrat.
La fiabilisation et la mise en cohérence de ces données a nécessité de nombreux
échanges entre la CRC et la commune.
5.3.1
La part des dépenses scolaires et périscolaires dans le budget municipal
Entre 2013 et 2016, l’exercice de la compétence scolaire et périscolaire
n
’a pas
fait
l’objet d’une mutualisation avec les services d’une autre commune ou d’un établissement public
de coopération intercommunal.
L’ensemble des dépenses et recettes scolaires et périscolaires représentent les poids
budgétaires suivants au sein du budget principal de la collectivité.
Part budgétaire des compétences scolaires et périscolaires au sein du budget
principal (tableau n° 2 de la FIJ)
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
RECETTES REELLES DE
FONCTIONNEMENT (en €)
75 856 149
72 681 241
72 720 456
72 057 868
-2 %
Part des recettes relevant des
compétences scolaires et
périscolaires
0,49 %
0,84 %
1,59 %
1,26 %
DEPENSES REELLES DE
FONCTIONNEMENT (en €)
65 912 216
64 586 639
62 243 862
61 515 767
-2 %
Part des dépenses relevant des
compétences scolaires et
périscolaires (yc RH)
8,79 %
8,98 %
10,62 %
9,30 %
Source : comptes administratifs+ tableau n°
2 de l’enquête
FIJ renseigné par la commune + retraitements CRC+ vérification avec
le tableau n° 3
La part des recettes des compétences scolaires et périscolaires dans le total des recettes
réelles de fonctionnement de la commune augmente sur la période, en raison de l'augmentation
du fonds d'amorçage, du versement de la CAF et des participations des familles. En 2016, les
recettes relevant des compétences scolaires et périscolaires représentent 1,26 % du total des
recettes réelles de fonctionnement. Toutefois, la part des recettes spécifiques à ces compétences
dans le total des recettes réelles de la collectivité reste mineure.
La part des dépenses relevant des compétences scolaires et périscolaires dans le total
des dépenses réelles de fonctionnement augmente en 2015. Cela s’explique notamment par la
fin de la convention avec les Francas (association départementale, membre de la Fédération
nationale laïque de structures et d'activités éducatives, sociales et culturelles) concernant la
gestion des activités périscolaires, celles-ci étant reprises en interne par la commune (cf
infra
).
Ce changement de mode de gestion des activités périscolaires a entraîné une augmentation des
dépenses de la collectivité. En 2015, la part des dépenses relevant des compétences scolaires et
périscolaires atteint 10,62 %, contre à peine 9 % en 2014. En 2016, cette part revient à 9,30 %.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
38/88
5.3.2
L’évolution de
s dépenses scolaires et périscolaires de la collectivité
5.3.2.1
Vue d’ensemble
Le tableau ci-
dessous a fait l’objet de retraitements sur la ventilation des dépenses au
prorata des effectifs des écoles élémentaires et maternelles (tableau des effectifs agrégés indiqué
en annexes), ainsi que sur la détermination de la quote-
part de l’emprunt relatif aux
investissements scolaires et périscolaires réalisés, en application de la méthodologie indiquée.
Évolution financière des compétences scolaires et périscolaires
Source : Tableau n°
3 de l’enquête
FIJ complété par la commune + retraitements CRC
2013
2014
2015
2016
RECETTES REELLES DE FONCTIONNEMENT pour les compétences scolaire et péri
368 206 €
611 558 €
1 159 698 €
907 016 €
Fonds d'amorçage des nouveaux rythmes scolaires (74718)
127 560 €
258 360 €
382 920 €
382 110 €
CAF - accueil de loisir sans hébergement - périscolaire (7478)
97 305 €
175 602 €
342 163 €
283 301 €
Participation des familles - périscolaire (hors mercredi) (706)
83 357 €
133 890 €
196 366 €
198 271 €
Participations d'autres collectivités pour frais de scolarité (dérogations) - maternelle
(7474)
48 752 €
43 706 €
45 125 €
40 526 €
Autres recettes
11 232 €
0 €
193 124 €
2 808 €
DEPENSES REELLES DE FONCTIONNEMENT pour les compétences scolaire et pér
5 794 077 €
5 799 749 €
6 611 732 €
5 720 987 €
COMPETENCE SCOLAIRE
2 565 829 €
3 145 284 €
2 905 533 €
2 219 009 €
MATERNELLE
2 123 669 €
2 652 520 €
2 409 770 €
1 733 372 €
Fournitures scolaires (6067 et 6065)
56 787 €
57 824 €
40 135 €
42 167 €
Autre frais divers (pharmacie,…)
8 172 €
20 754 €
3 884 €
0 €
Dépenses de personnel (641 et 645)
2 024 587 €
2 539 920 €
2 331 669 €
1 659 534 €
Coopératives scolaires (65738)
34 123 €
34 022 €
34 082 €
31 671 €
ELEMENTAIRE
357 602 €
401 147 €
396 157 €
395 233 €
Fournitures scolaires (6067 et 6065)
109 171 €
137 094 €
136 048 €
120 680 €
Entretien/maintenance (6283 et 6156)
11 168 €
17 790 €
8 985 €
10 245 €
Autre frais divers (pharmacie,…)
212 €
0 €
198 €
0 €
Forfait école privée sous contrat (655)
213 000 €
221 796 €
226 644 €
238 158 €
Coopératives scolaires (65738)
24 052 €
24 467 €
24 281 €
26 150 €
MATERNELLE ET ELEMENTAIRE
84 558 €
91 617 €
99 606 €
90 404 €
Alimentation (60623)
0 €
0 €
0 €
1 884 €
Fournitures petit équipement (60632)
7 852 €
8 747 €
5 572 €
3 292 €
Transport scolaire (6247)
61 806 €
53 502 €
76 456 €
70 703 €
Autres services extérieurs (6288)
5 600 €
13 000 €
2 600 €
2 700 €
Autres frais divers (pharmacie,...)
0 €
6 917 €
6 979 €
5 875 €
Subventions de fonctionnement (6574)
9 300 €
9 450 €
8 000 €
5 950 €
Dont PRORATA EFFECTIFS MATERNELLE
35 553 €
38 082 €
40 944 €
36 435 €
Dont PRORATA EFFECTIFS ELEMENTAIRE
49 005 €
53 535 €
58 662 €
53 969 €
TOTAL DEPENSES RELLES DE FONCT SCOLAIRE MATERNELLE
2 159 222 €
2 690 602 €
2 450 714 €
1 769 807 €
TOTAL DEPENSES RELLES DE FONCT SCOLAIRE ELEMENTAIRE
406 607 €
454 682 €
454 819 €
449 202 €
COMPETENCE PERISCOLAIRE
1 034 392 €
1 043 945 €
1 753 610 €
1 688 557 €
Fournitures et petit matériel (606)
28 007 €
27 947 €
14 557 €
21 795 €
Prestations extérieures (611 et 6288)
942 891 €
959 601 €
88 458 €
90 045 €
Dépenses de personnel (641 et 645)
1 641 761 €
1 563 812 €
Achats alimentaires
- goûter (60623)
3 894 €
1 597 €
4 834 €
7 905 €
Subventions (657)
59 600 €
54 800 €
4 000 €
5 000 €
CHARGES NON REPARTIES
2 193 856 €
1 610 520 €
1 952 589 €
1 813 421 €
Fournitures directions (6064)
142 €
0 €
0 €
0 €
Frais diverses directions (honoraires, études, insertion appel d'offre...) (62x-637)
21 251 €
5 928 €
3 343 €
3 801 €
Dépenses de personnel non réparties (641 et 645) ACT SCOLAIRES
1 058 228 €
929 813 €
1 120 037 €
1 035 036 €
Formation de personnel (6184)
6 800 €
0 €
741 €
480 €
Entretien / maintenance (615)
325 458 €
129 955 €
186 912 €
257 335 €
Fluides (606)
770 232 €
533 931 €
601 073 €
491 909 €
Remboursements de frais de scolarités à d'autres communes (628 et 6558)
11 745 €
10 893 €
40 483 €
24 860 €
Charges non réparties proratisées aux effectifs de maternelle
922 417 €
669 444 €
802 629 €
730 860 €
Charges non réparties proratisées aux effectifs d'élémentaire
1 271 439 €
941 076 €
1 149 960 €
1 082 561 €
RECETTES REELLES D'INVESTISSEMENT pour les compétences scolaire et périsc
3 889 509 €
2 934 742 €
0 €
0 €
Quote-part des emprunts (16)
3 889 509 €
2 934 742 €
0 €
0 €
DEPENSES REELLES D'INVESTISSEMENT pour les compétences scolaire et périsc
4 632 258 €
4 443 282 €
554 786 €
407 528 €
Travaux de construction et grosses réparations (23)
4 479 510 €
4 318 095 €
450 684 €
373 680 €
Matériel informatique (21)
101 388 €
25 968 €
28 669 €
Autres acquisitions (mobiliers…) (21)
51 360 €
99 219 €
75 433 €
33 848 €
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
39/88
5.3.2.2
En fonctionnement
En fonctionnement, l’augmentation des recettes de la ville de Belfort est à relier
directement à l’augmentation du fonds d’amorçage qui passe de 127
560
€ en 2013 à 382
110
€
en 2016. Les versements de la CAF au titre des accueils de loisirs sans hébergement, concernant
le périscolaire, expliquent également ce phénomène, puisqu’ils passent de 97
305
€ en 2013 à
283 301
€ en 2016. Les participations des fa
milles concernant le périscolaire ont elles aussi
augmenté sur la période avec la réforme.
Les dépenses réelles de fonctionnement en matière scolaire et périscolaire affichent,
quant à elles, un niveau à peu près stable entre 2013 et 2016, à environ 5,7
M€. Il convient
néanmoins de souligner que ce montant de dépenses a connu une hausse significative en 2015,
notamment lors de la reprise en interne de l’activité périscolaire par la ville.
En 2015, après la fin de la convention avec les Francas, la commune de Belfort a repris
en régie cette activité périscolaire. Il en ressort que les dépenses de personnel ont augmenté :
en 2014, le compte relatif aux prestations extérieures (les Francas) s’élevait à 959
601
€, alors
qu’en 2015, les dépenses de personnel interne au titre du périscolaire s’élevaient à 1,6
M€, soit
une hausse annuelle d’environ 600
000
€ imputable au changement de mode de gestion
.
Ce changement en matière de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires est
également analysée dans une partie spécifique
infra
.
En outre, une baisse en 2016 des dépenses de personnel en maternelle est relevée pour
la compétence scolaire (Atsem, Agent territorial spécialisé des écoles maternelles). En effet, en
2015, ces dépenses s’élevaient à 2,3
M€. En 2016, e
lles tombent à 1,6
M€. La réduction des
effectifs des écoles maternelles entre septembre 2015 (1 747 élèves) et septembre 2016
(1 677 élèves), soit une baisse de 70 élèves, explique partiellement ce phénomène.
D’autres raisons viennent expliquer, selon la
commune, la baisse des dépenses de
fonctionnement entre 2015 et 2016 : des départs non remplacés (retraite ou autre…), la non
-
reconduction des infirmières scolaires, et le fait qu’une partie des Atsem dépendent désormais
des centres de gestion. La comptabilité analytique incomplète de la commune ne permet
manifestement pas d’individualiser le coût de ces prestations extérieures.
5.3.2.3
Les dépenses d’investissement
Une perspective des effectifs scolaires est élaborée grâce au conco
urs de l’agence
d’urbanisme du T
erritoire-de-Belfort, et celui de la mission observatoire-prospective du pôle
Éducation-solidarité urbaine de la ville de Belfort. Les données sont croisées avec les prévisions
émises par les écoles et les projections de la direction des services départementaux de
l’Éducation nationale. L’échange avec les services de la direction académique, au sujet des
ouvertures et fermetures de classes, s’avère déterminant dans l’exercice de programmation des
investissements (voir ci-dessous la partie relative aux « Rel
ations avec les services de l’État
»).
La ville de Belfort n’a pas connu récemment de construction neuve de bâtiments
scolaires. En revanche, elle a rénové trois groupes scolaires
: les sites Schœlcher, Metzger et
Géhant pour un montant total réalisé de 8
M€. Au total, les investissements en matière scolaire
et périscolaire ont représenté 4,6
M€ en 2013, 4,4
M€ en 2014, près de 0,6
M€ en 2015 et
0,4
M€ en 2016.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
40/88
L’équipe de contrôle a eu l’occasion de visiter en cours d’instruction l’école élémentaire
Victor Schœlcher rénovée. Cette école fait notamment figure d’école pilote en matière de
méthodes pédagogiques sur supports numériques (tableau numérique interactif dans chaque
classe et 60 tablettes disponibles pour un total de 136 élèves).
Des études sont actuellement en cours pour réhabiliter le groupe scolaire Rücklin, très
dégradé. Une autorisation de programme 2015 a été votée à cet effet à hauteur de 6,2
M€.
La gestion et le suivi du patrimoine scolaire sont assurés par la direction du patrimoine
bâti de la commune. Chaque technicien de la direction se voit attribuer une partie des
établissements, selon une répartition par secteurs géographiques. Les interventions d’urgence
sont prises en charge par les ateliers municipaux ou par les sociétés titula
ires d’un marché de
dépannage avec la commune. Les inscriptions budgétaires tiennent compte des besoins en terme
de pérennité du patrimoine, de vérifications règlementaires et de mise en conformité.
Concernant les bâtiments scolaires désaffectés, la commune de Belfort leur attribue une
réaffectation à vocation sociale, éducative ou culturelle. À titre d’illustration, l’ancienne école
maternelle Louise Michel a accueilli momentanément un centre de loisirs sans hébergement.
Elle abrite désormais le centre de
loisirs adaptés, Loisirs Pluriels, et un fonds d’archives de la
bibliothèque municipale.
Hors période scolaire, certains bâtiments scolaires sont valorisés, en étant mis à
disposition auprès de diverses associations. La mise à disposition de ces bâtiments par le biais
de conventions est valorisée à hauteur de 76 000
€ par an.
Enfin, conformément aux dispositions prévues par l’ordonnance n°
2014-1090 du
26 septembre 2014, la ville de Belfort a adopté, par délibération du 17 septembre 2015, un
schéma de mise en accessibilité programmé sur neuf ans (2016-2024), décomposé en tranches
triennales, pour un total de 6,5
M€ incluant l’ensemble du patrimoine scolaire et de la petite
enfance. L’estimation financière du coût global (6,5
M€) tient compte des dérogations
qui
seront demandées pour impossibilité technique. Par exemple, la faisabilité de la mise en
accessibilité aux personnes à mobilité réduite de l’entrée de l’école maternelle Bartholdi a été
estimée impossible.
Au final, la chambre souligne le dynamisme de la gestion et du suivi des bâtiments scolaires,
ainsi que les méthodes pédagogiques sur supports numériques que la commune favorise.
5.3.2.4
Les recettes d’investissement
La collectivité n’a perçu sur la période 2013
-
2016 aucune subvention d’investissement
relati
ve aux projets d’investissement qu’elle a réalisés sur les infrastructures scolaires et
périscolaires. Au regard de l’envergure des travaux de réhabilitation réalisés dans trois groupes
scolaires en 2013 et 2014, et conformément à la méthodologie proposée par la FIJ, une quote-
part de l’emprunt mobilisé à cet effet a été déterminée comme suit
:
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
41/88
Détermination de la quote-
part de l’emprunt mobilisé
pour les compétences scolaire et périscolaire
2013
2014
2015
2016
Dépenses d'investissement pour les
compétences scolaire et périscolaire
en €
4 632 258
4 443 282
554 786
407 528
Total des dépenses d'équipement de
la commune en €
31 519 867
18 171 327
14 517 368
17 543 030
Part des dépenses d'investissements
scolaires et périscolaires dans le
total des dépenses d'équipement
14,70 %
24,45 %
3,82 %
2,32 %
Emprunts et dettes assimilées
(compte 16 en recettes
d'investissement) en €
26 465 883
12 001 973
Détermination de la quote-part de
l'emprunt en €
3 889 509
2 934 742
Non
significatif
Non
significatif
Source : méthodologie tirée de la FAQ de la FIJ + réponse au questionnaire n° 2
Concernant les exercices 2015 et 2016, conformément à la méthodologie indiquée par
la FIJ, aucune quote-
part n’a été calculée en raison du niveau de dépenses d’investissement
nettement moins significatif qu’en 2013 et 2014. En effet, la part des dépenses d’investissement
relatives aux compétences scolaire et périscolaire dans le total des dépenses réelles
d’équipement de la commune, était de près de 15
% en 2013 et atteignait 24 % en 2014. En
2015, cette part chute à moins de 4 % puis 2 % en 2016.
5.3.3
Le coût moyen par élève pour la collectivité d’une scolarité du premier
degré
5.3.3.1
Le coût moyen par élève au titre de la scolarité
La circulaire n° 2012-025 du 15 février 2012 précise les règles de prise en charge par
les communes des dépenses de fonctionnement des écoles privées sous contrat. Cette
participation de la collectivité s’appuie sur le calcul d’un coût moyen par élève pour la
compétence scolaire, que la chambre régionale des comptes précise dans le tableau ci-dessous.
Il convient de rappeler que la commune de Belfort prend uniquement en charge, pour le secteur
privé, les élèves de classes élémentaires.
La circulaire de 2012 exclut du champ des dépenses éligibles celles relatives aux
activités périscolaires et celles relatives aux investissements, à l’exception du matériel
informatique et du mobilier qui sont inclus. Les intitulés de ces dépenses non prises en compte
sont donc barrés et non pris en compte dans le tableau ci-après.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
42/88
Calcul du coût moyen par élève au titre de la scolarité
(conforme au guide de la FIJ)
Source : Tableau complété par la commune + retraitements CRC + application du périmètre de la circulaire de 2012 (annexe n°4
du guide FIJ)
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Fournitures scolaires (6067)
56 787 €
57 824 €
40 135 €
42 167 €
-9%
Autre frais divers (pharmacie,…)
8 172 €
20 754 €
3 884 €
0 €
-100%
Dépenses de personnel (641 et 645)
2 024 587 €
2 539 920 €
2 331 669 €
1 659 534 €
-6%
Coopératives scolaires
34 123 €
34 022 €
34 082 €
31 671 €
-2%
Forfait école privée sous contrat (655)
sous-total dépenses de fonct de la scolarité en
maternelle
2 123 669 €
2 652 520 €
2 409 770 €
1 733 372 €
-7%
Fournitures scolaires (6067)
109 171 €
137 094 €
136 048 €
120 680 €
3%
Entretien/maintenance (6283 et 6156)
11 168 €
17 790 €
8 985 €
10 245 €
-3%
Autre frais divers (pharmacie,…)
212 €
0 €
198 €
0 €
-100%
Dépenses de personnel (641 et 645)
0 €
0 €
0 €
0 €
Coopératives scolaires
24 052 €
24 467 €
24 281 €
26 150 €
3%
Forfait école privée sous contrat (655)
sous-total dépenses de fonct de la scolarité en
élémentaire
144 603 €
179 351 €
169 512 €
157 075 €
3%
Fournitures directions (6064)
142 €
0 €
0 €
0 €
-100%
Frais diverses directions (honoraires, études, insertion appel
d'offre...) (62x)
21 251 €
5 928 €
3 343 €
3 801 €
-44%
Dépenses de personnel non réparties (641 et 645)
1 058 228 €
929 813 €
1 120 037 €
1 035 036 €
-1%
Formation de personnel (6184)
6 800 €
0 €
741 €
480 €
-59%
Entretien / maintenance (615)
325 458 €
129 955 €
186 912 €
257 335 €
-8%
Fluides (606)
770 232 €
533 931 €
601 073 €
491 909 €
-14%
Autres charges non réparties
84 558 €
91 617 €
99 606 €
90 404 €
2%
Remboursement de frais à la caisse des écoles (62874)
Remboursements de frais de scolarités à d'autres communes
(628)
sous-total charges non réparties
2 266 669 €
1 691 244 €
2 011 712 €
1 878 965 €
-6%
charges non réparties proratisées aux effectifs de
maternelle
953 031 €
702 999 €
826 932 €
757 276 €
-7%
charges non réparties proratisées aux effectifs
d'élémentaire
1 313 638 €
988 245 €
1 184 780 €
1 121 689 €
-5%
Acquisition de terrains (211)
Travaux de construction et grosses réparations (23)
Travaux de réparations récurrentes (23)
Matériel informatique (21)
101 388 €
25 968 €
28 669 €
0 €
-100%
Autres acquisitions (mobiliers…) (21)
51 360 €
99 219 €
75 433 €
33 848 €
-13%
Subvention d'équipement aux écoles privées sous contrat avec
l'Etat (204)
sous-total dépenses réelles d'investissement
152 748 €
125 187 €
104 102 €
33 848 €
-39%
dépenses réelles d'investissement proratisées aux
effectifs de maternelle
64 224 €
52 036 €
42 792 €
13 642 €
-40%
dépenses réelles d'investissement proratisées aux
effectifs d'école élémentaire
88 524 €
73 151 €
61 310 €
20 206 €
-39%
TOTAL dépenses maternelle
3 140 924 €
3 407 555 €
3 279 494 €
2 504 289 €
-7%
Coût de la scolarité / élève de maternelle
1 732 €
1 923 €
1 877 €
1 493 €
-5%
TOTAL dépenses élémentaire
1 546 765 €
1 240 747 €
1 415 602 €
1 298 971 €
-6%
Coût de la scolarité / élève de classe élémentaire
619 €
498 €
566 €
523 €
-5%
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
43/88
Conformément aux préconisations de la Cour des comptes
dans le cadre de l’enquête
dont il est question ici, les charges non réparties sont imputées à la compétence scolaire.
À la lecture de ce tableau, il apparaît que le coût
moyen d’un élève d’école maternelle
au titre de la scolarité est largement supérieur à celui d’un élève de classe élémentaire, en raison
du poids budgétaire que représentent les Atsem. La moyenne du coût d’un élève de maternelle
s’élève à 1
756
€ sur les
quatre années.
Durant cette période, la moyenne du coût par élève de classes élémentaires à Belfort, à
partir du périmètre de la circulaire de 2012, est évaluée par la chambre à 551
€.
Par délibération en date du 17 novembre 2016, la commune de Belfort a fixé à 606
€
par élève la participation allouée aux établissements privés sous contrat pour l’année scolaire
2016-
2017. Cette délibération ne fait état d’aucun mode de calcul pour définir les montants
indiqués.
Le tableau infra présente la participation versée par la commune de Belfort depuis
l’année 2013 aux écoles privées sous contrat.
Participation allouée aux écoles privées au titre de la scolarité
2013
2014
2015
2016
Participation totale aux écoles privées
213 000 €
221 796 €
226 644 €
250 884 €
Effectifs écoles privées domiciliés Belfort (délib)
366
374
387
414
Participation par élève
582 €
593 €
586 €
606 €
Source : réponses au questionnaire n° 1: participation aux écoles privées + fichier effectifs écoles privées +
délibération du 17/11/2016
Il ressort de ce tableau que la participation moyenne par élève de la commune de Belfort
entre 2013 et 2016 s’élève à 592
€
,
soit une différence de 41
€ par élève par rapport au calcul
du coût unitaire effectué par la chambre.
La prise en charge des élèves du secteur privé est ainsi majorée par la ville de Belfort
au cours de la période de référence
, d’environ 17
000 €
.
Dans sa réponse aux observations provisoires, le maire de Belfort met en avant sa
volonté d’a
ider les écoles privées dans leur fonctionnement
ainsi que l’
objectif de favoriser
l’éducation des jeunes belfortains et de
garantir une pluralité de formation au sein de la ville.
En outre, l’ordonnateur relativise la différence relevée entre le coût moyen par élève
dans le secteur public et la participation allouée au secteur privé, au regard notamment des
montants limités concernés et des modalités de calcul retenues.
La chambre régionale des comptes prend acte de ces réponses. Elle suggère néanmoins
à la commune de Belfort d’explic
iter les modes de calcul de sa participation au financement
des écoles privées, en référence à la circulaire du 15 février 2012
.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
44/88
5.3.3.2
Le coût moyen global par élève (scolarité, périscolaire, restauration,
ramassage scolaire)
Conformément aux préconisations méthodologiques de la Cour des Comptes, le coût
moyen total par élève a été recalculé. Ce coût par élève englobe la scolarité, le périscolaire, la
restauration et le ramassage scolaire.
Pour la maternelle, le coût moyen total par élève s’établit comme suit
:
Coût moyen total par élève de maternelle
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Coût de la scolarité / élève de maternelle
1 732 €
1 923 €
1 877 €
1 493 €
-5 %
Coût des activités périscolaires par élève de
maternelle
192 €
207 €
416 €
410 €
29 %
Coût de la restauration par élève de maternelle
428 €
436 €
459 €
426 €
-0,2 %
Coût du ramassage scolaire par élève de
maternelle
11 €
11 €
14 €
13 €
6 %
Total coût par élève de maternelle (scolarité +
périsco + restauration+ transport)
2 363 €
2 578 €
2
767 €
2 342 €
-0,3 %
Source : tableaux complétés par la commune + retraitements CRC
Le coût par élève des activités périscolaires augmente à partir de 2015 (suite à la fin de
la convention avec les Francas), tandis que les coûts unitaires de la restauration et du ramassage
scolaire restent relativement stables.
Pour l’école élémentaire, le coût moyen total par élève s’établit comme suit
:
Coût moyen total par élève d’école élémentaire
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Coût de la scolarité / élève de classe élémentaire
619 €
498 €
566 €
523 €
-5 %
Coût des activités périscolaires par élève d'école
élémentaire
192 €
207 €
416 €
410 €
29 %
Coût de la restauration par élève d'école élémentaire
533 €
566 €
533 €
534 €
0,1 %
Coût du ramassage scolaire par élève d'école
élémentaire
16 €
16 €
20 €
17 €
3,7 %
Total coût par élève d'école élémentaire (scolarité +
périsco + restauration+ transport)
1 359 €
1 288 €
1 534 €
1 484 €
3 %
Source
: Tableaux de l’enquête
complétés par la commune de Belfort + retraitements CRC
Le constat sur l’école élémentaire est similaire à celui sur la maternelle concernant les
activités périscolaires : leur coût augmente en 2015, avant de fléchir quelque peu en 2016. Les
coûts de restauration et de ramassage scolaire sont relativement stables.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
45/88
5.3.4
L’impact de l’évolution des dépenses scolaires et périscolaires sur la
situation financière de la collectivité
Le tableau ci-dessous a été entièrement retraité au prorata des effectifs des écoles
maternelles et élémentaires. Il comprend le total des dépenses et des recettes de fonctionnement
et d’investissement, relatives aux compétences sous contrôle.
Il est important de préciser que
le coût par élève indiqué dans le tableau infra ne relève pas du périmètre de la circulaire
de 2012, comme vu précédemment, puisque le tableau englobe le périscolaire et les
investissements. Ce coût est donc purement indicatif.
Impact des compétences scolaires et périscolaires sur
la situation financière de la commune de Belfort
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
MATERNELLE
Recettes totales des compétences scolaire et
périscolaire (fonct + invest maternelle) en €
1 790 176
1 474 089
476 704
365 553
-41 %
Dépenses totales des compétences scolaire et
périscolaire (fonct + invest maternelle) en €
5 464 207
5 640 921
4 202 229
3 345 448
-15 %
Dépenses nettes des compétences scolaire et
périscolaire (fonct + invest maternelle) en € (a)
3 674 032
4 166 832
3 725 525
2 979 895
-7 %
dont dépenses nettes de la réforme des
rythmes scolaires
Non
renseigné
Non
renseigné
Non
renseigné
Non
renseigné
Nombre d'élèves à la rentrée (b)
1 813
1 772
1 747
1 677
Coût net moyen par élève de maternelle (a/b)
2 026 €
2 351 €
2 133 €
1 777 €
-4 %
ELEMENTAIRE
Recettes totales des compétences scolaire et
périscolaire (fonct + invest élémentaire) en €
2 467 539
2 072 210
682 994
541 463
-40 %
Dépenses totales des compétences scolaire et
périscolaire (fonct + invest élémentaire) en €
4 962 128
4 602 110
2 964 289
2 783 067
-18 %
Dépenses nettes élémentaires des compétences
scolaire et périscolaire (fonct + invest
élémentaire) en € (c)
2 494 588
2 529 900
2 281 295
2 241 604
-4 %
dont dépenses nettes de la réforme des
rythmes scolaires
Non
renseigné
Non
renseigné
Non
renseigné
Non
renseigné
Nombre d'élèves à la rentrée (d)
2 499
2 491
2 503
2 484
Coût net moyen par élève de classe élémentaire
(c/d)
998 €
1 016 €
911 €
902 €
-3 %
Capacité d'autofinancement brute (ANAFI) en €
9 959 492
7 792 639
9 638 339
10 255 809
1 %
Encours de dette (ANAFI) en €
66 223 100
71 414 378
68 990 498
70 676 127
2 %
Part des emprunts relatifs aux compétences
scolaire et périscolaire dans l'encours total
14,70 %
24,45 %
Non
significatif
Non
significatif
Source : Tableau FIJ n° 3 complété par la commune + retraitements à partir de la méthodologie FIJ + effectifs des écoles publiques
(annexe)
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
46/88
Conformément aux préconisations du guide d’enquête de la Cour des comptes, les
transports scolaires n’ont pas été comptabilisés dans les tableaux
n° 20 et 26.
La baisse des recettes totales et des dépenses totales pour les écoles maternelles et
élémentaires est à relier directement à la baisse des recettes et des dépenses d'investissement à
partir de 2015. En effet, à partir de 2015, la part des dépenses d'investissement de ces
compétences dans le total des dépenses d'équipement de la commune est trop peu significative
pour retenir une quote-part de l'emprunt spécifique à ces compétences, conformément aux
préconisations méthodologiques de la FIJ. En parallèle de la baisse des dépenses nettes totales
en 2015 liée aux investissements, s'observe une baisse de l'encours de dette de la commune la
même année. Toutefois l'encours de dette repart à la hausse en 2016 sans que cela soit
particulièrement lié aux investissements scolaires et périscolaires (relativement stables en 2016,
même en légère baisse).
En conclusi
on, la politique scolaire et périscolaire n’a pas eu d'impact négatif sur la
situation financière de la collectivité depuis 2013 au regard des grands ratios financiers. La
CAF brute de la collectivité s'est d’ailleurs améliorée sur la période.
5.4
La réforme des rythmes scolaires
Prévue par le décret du 24 janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires dans
l’enseignement primaire est entrée en vigueur à la rentrée de septembre 2013. La mise en œuvre
de la réforme devait cependant s’étaler sur deux ans, en 2
013 et en 2014. En 2013, 4 000
communes, dont Belfort, ont décidé d’appliquer la réforme dès la première année.
Le décret prévoyait la mise en place d’une semaine scolaire de 24 heures
d’enseignement réparties sur neuf demi
-journées. Cette réforme devait marquer la fin de la
semaine de quatre jours. En principe, il y avait classe le mercredi matin mais des dérogations
pouvaient être accordées pour remplacer le mercredi par le samedi matin dans le cas d’un projet
éducatif territorial. La journée de classe était allégée : elle ne devait pas excéder 5h30 et la
pause méridienne ne pouvait pas être inférieure à 1h30. Les communes, collectivités en charge
de la gestion des écoles maternelles et des écoles primaires, étaient chargées d’appliquer la
réforme. Celle-ci est entrée en vigueur à la rentrée scolaire de septembre 2013 mais les
communes pouvaient demander à reporter son application à la rentrée 2014.
5.4.1
La mise en place des nouveaux rythmes par la ville de Belfort
5.4.1.1
Un travail préparatoire débuté en amont du vote de la loi
La commune de Belfort s’est montrée «
proactive » sur cette question. En effet, le
comité de pilotage du PEG s’est réuni dès le 13 novembre 2012 afin de traiter principalement
du changement des rythmes scolaires dans les écoles du premier degré pour la rentrée de
septembre 2013. Cette réunion partenariale, qui s’est tenue avant le vote de la loi, a posé les
jalons des travaux à mener. Pour la ville, la mise en place de la réforme devait prendre en
compte les différents temps de l’enfant afin d’as
surer la cohérence et la continuité des pratiques
pédagogiques des intervenants.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
47/88
Le pilotage s’est matérialisé par la tenue de 3 réunions
31
du comité de pilotage entre
novembre 2012 et juin 2013. Celles-ci ont rassemblé les représentants de la ville et ses
partenaires institutionnels : CAF, Éducation nationale, conseil général et services préfectoraux.
La ville y présentait ses orientations et les soumettaient à l’avis de ses partenaires. Les échanges
ont porté sur de nombreux sujets :
maquettes des horaires, suivi et évaluation à mettre en place,
accompagnement des équipes enseignantes ou articulation à venir entre le PEG alors en cours
et le PEDT prévu.
Le cadre technique a également fait l’objet d’échanges
32
entre les services de la ville et
les acteurs de terrain : représentants de parents
d’élève, directeurs d’établissements, Atsem et
coordinateurs périscolaires.
5.4.1.2
Les modifications apportées pour l’année scolaire 2013/2014
À la suite de ce travail, il a été décidé de fixer les horaires de classe selon le principe
suivant. La matinée ne devait pas excéder 3h15. Les deux tiers des écoles ont opté pour l’horaire
8h30-11h45. Les autres établissements ont décalé cet horaire de plus ou moins 10 minutes. La
pause méridienne a été rallongée pour atteindre 2h15
. L’après
-midi a été réduite, ne dépassant
pas 2h00 de classe. La grande majorité des écoles (80 %) ont fait cours de 14h00 à 16h00.
Illustration des ponts que la commune
voulait instaurer entre le temps d’école et celui
du périscolaire, les enfants de maternelle pouvaient commencer leur sieste, encadrés par les
ATSEM sur le temps périscolaire dès 13h15. Les retours en classe pouvaient ensuite
s’échelonner en concertation avec l’équipe enseignante.
L’amplitude d’ouverture
33
des structures périscolaires a été élargie. Les établissements
ont été ouverts à 7h30 jusqu’à 18h30. Afin de s’adapter au particularisme de certains quartiers,
une structure a accueilli les enfants dès 7h00 tandis qu’une autre ferme à 19h00.
Au niveau des activités après 16h00, les enfants des écoles primaires avaient le choix
entre le soutien au travail personnel, l’accueil périscolaire «
classique » et les ateliers
découvertes thématiques
34
. Afin d’assurer un large choix d’ateliers (jusqu’à 5 ou 6 par jou
r), la
municipalité
a notamment sollicité le concours des clubs sportifs de la ville. C’est ainsi que de
nombreuses personnes extérieures sont intervenues au sein des écoles encadrant des animations
à caractère sportif ou culturel.
La chambre régionale des comptes souligne la grande diversité des activités offertes aux
enfants durant cette période de lancement de la réforme des rythmes scolaires. Celle-ci a
néanmoins pu générer, pour des responsables d’établissement, davantage de complexité en
termes de gestion quotidienne.
31
Comités de pilotage des 13/11/2012, 02/04/2013 et 20/06/2013
32
Comité de pilotage du 02/04/2013
33
Power point annexe au COPIL du 20/06/2013
34
Plaquette de communication
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
48/88
5.4.2
Le changement
de cap opéré au cours de l’année scolaire 2014/2015
L’année scolaire 2014
-
2015 a connu deux évolutions majeures. La mairie a décidé d’une
part de ne pas reconduire le contrat avec les Francas qui assuraient la gestion des activités
périscolaires et extrascolaires. Au 1
er
janvier 2015, cette activité a été reprise par la commune
désireuse de la gérer en régie.
La mairie a d’autre part décidé dans le même temps de changer de manière substantielle
son offre périscolaire. Si les activités périscolaires ont été maintenues, tous les ateliers proposés
à la sortie des classes de 16h00 ont été supprimés.
Les horaires de cours ont peu changé. La seule modification a consisté en la réduction
d’un quart d’heure de la pause méridienn
e. Ce faisant, les horaires des matinées évoluant peu,
la sortie des classes a été ramenée à 15h45.
5.4.3
Le revirement de l’année scolaire 2015/2016 et l’évolution la plus récente
Aucune modification substantielle des horaires de classe n’a été observée
. En revanche,
l’ordonnateur est revenu
sur l’offre des activités périscolaires. Le catalogue s’est
considérablement étoffé. Le dispositif des ateliers est réapparu permettant à chaque élève de
choisir entre un et trois ateliers différents. C’est également le reto
ur des intervenants extérieurs.
Ils interviennent cependant dans une proportion moindre qu’entre 2013 et 2014. Enfin,
la ville
a procédé au recrutement
d’une personne en charge notamment de rédiger un projet
pédagogique. Ce document a vocation à mettre en cohérence les différentes actions proposées.
Pour la rentrée scolaire 2017/2018, la municipalité de Belfort
n’a pas sollicité
de
dérogation pour un retour à la semaine de 4 jours, en application du décret du 27 juin 2017.
Dans sa réponse aux observations provisoires,
l’ordonnateur
a indiqué partager
l’analyse
de la chambre. Il a ajouté avoir organisé de manière récente une consultation des familles et des
enseignants, en prévision de la rentrée 2018/2019. Au regard des résultats
de l’enquête
, il
prévoit un retour à la semaine de 4 jours en septembre 2018, ce qui provoquera, selon lui, un
nouveau « bouleversement
d’organisation
conséquent ».
Recommandation n° 6 : La chambre recommande à la commune de réaliser une étude
d’impact avant d’envisager
de nouvelles modifications significatives en matière de
politique éducative, notamment par rapport au projet de retour à la semaine de quatre
jours.
5.4.4
La
fréquentation
des
activités
périscolaires
impactée
par
les
modifications de l’offre
Les modi
fications de l’offre en matière périscolaire ont eu un impact direct sur la
fréquentation du service comme le montre le tableau suivant.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
49/88
Nombre d’heures enfants réalisé
es de 2013 à 2016
2013
2014
2015
2016
Accueils du matin avant la classe
19 475
26 098
21 156
24 365
Pause méridienne et restauration scolaire (hors mercredi)
229 042
240 103
223 378
290 442
Accueils du soir après la classe
74 210
149 358
124 149
171 220
TOTAL
322 727
415 559
368 683
486 027
Taux d'occupation
Non renseigné
Non renseigné
Non renseigné
Non renseigné
Source : Retraitement par la CRC de données de la ville de Belfort
Fréquentation des structures périscolaires de Belfort
(données identiques au tableau 27)
Entre 2013 et 2014, la fréquentation des structures périscolaires a augmenté de 29 %.
Cette forte progression est particulièrement notable le matin (+34 %) mais surtout après la sortie
des classes le soir (+101
%). Il apparait que la réforme des rythmes scolaires s’est accom
pagnée
d’un recours croissant aux activités périscolaires.
Entre 2014 et 2015, la fréquentation des structures périscolaires a ensuite baissé de
11
%. Là encore, l’évolution est particulièrement notable le matin (
-19 %) et le soir (-17 %).
Les horaires de
classe n’ayant pas été modifié, cette chute peut s’expliquer par une offre moins
attractive.
Entre 2015 et 2016 la fréquentation est repartie à la hausse (+32 % au total). Une fois
encore, les horaires de classe n’ayant pas changé, une offre périscolaire r
enouvelée et étoffée
peut expliquer cette croissance.
Il est en outre à noter que la ville de Belfort n’évalue pas le taux d’occupation des
structures périscolaires, se privant ainsi d’un indicateur fort utile.
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
2013
2014
2015
2016
Nombre d'heures enfants 2013-2016
Accueils matin avant classe
Pause méridienne et restauration scolaire
Accueils du soir après classe
TOTAL
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
50/88
5.5
Les relations avec les services de l’Éta
t
L’État, en particulier la direction des services départementaux du ministère de
l’Éducation nationale implantée à Belfort, constitue un partenaire majeur en la matière pour la
municipalité. Les relations entre les deux acteurs s’avèrent notables sur deux
sujets : celui de la
carte scolaire et celui de l’accueil des moins de trois ans.
5.5.1
La carte scolaire et la lutte contre l’échec scolaire
Les décisions prises dans le cadre de la carte scolaire, en particulier les décisions
d’ouverture et de fermeture de classes, constituent des leviers majeurs d’action des collectivités
locales.
La « carte scolaire » regroupe deux procédures de gestion distinctes
: d’une part,
l’allocation par l’État des emplois correspondant aux besoins d’encadrement et d’enseignement
des écoles et, d’autre part, la définition par la commune du secteur territorial desservi par un
établissement scolaire. Ces opérations nécessitent un dialogue régulier entre ces deux acteurs
institutionnels.
Cette sectorisation poursuit de manière générale une double finalité : veiller à ce que le
nombre d’élèves inscrits dans chaque école soit compatible avec sa capacité d’accueil
; viser
au
ssi à favoriser la mixité sociale (objectif général garanti par le service public de l’éducation,
en vertu du code éponyme).
À Belfort, ce travail sur la carte scolaire permet ainsi de maintenir les capacités d’accueil
des écoles du premier degré à un niveau raisonnable (cf. partie 5.2). Il ne suffit pas en revanche
à favoriser de manière suffisante la mixité sociale et la lutte contre l’échec scolaire, dans les
territoires les plus défavorisés.
5.5.1.1
Le travail partenarial entre l’État et la commune
5.5.1.1.1
Un dialogue régulier entre les parties prenantes
L’ordonnateur indique travailler de manière partenariale avec les services de
l’Éducation nationale dans le département. Il précise notamment que les services de l’État sont
consultés pour l’élaboration de la carte sco
laire et que la rentrée scolaire est travaillée de
manière conjointe avec ces derniers.
De manière plus précise, l’adjointe au maire responsable de l’éducation rencontre
environ une fois par trimestre le Dasen (directeur académique des services de l’éducat
ion
nationale) dans le département. La même périodicité est également respectée par les agents de
la direction responsable de la mairie de Belfort, pour rencontrer leurs homologues de l’État.
Ces relations institutionnelles régulières favorisent notamment le respect des capacités
d’accueil et la gestion prospective des effectifs. À titre d’exemple, le conseil municipal de
Belfort a adopté le 29 avril 2014 la délibération prévoyant, en termes de périmètres, les
évolutions suivantes :
-
le rapprochement école maternelle P. Kergomard/École maternelle J. Moulin, afin de
mieux répartir les effectifs ;
-
la fermeture de l
’é
cole à classe unique de la Mechelle, comptant seulement 18 enfants.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
51/88
Ces deux opérations ont été menées à bien.
La délibération de 2014 prévoya
it également le lancement d’une réflexion (toujours en
cours) en vue du rassemblement de trois écoles maternelles en une seule, dans la zone des
« Glacis du Château », dans laquelle la commune est confrontée à une baisse tendancielle des
effectifs.
De manière générale, la chambre régionale des comptes souligne le dialogue existant
entre la commune et l’État, en matière scolaire et périscolaire. Elle invite l’exécutif à maintenir,
voire approfondir encore davantage ces efforts de concertation, dans une période de réformes
nationales de l’école.
5.5.1.1.2
Des objectifs de mixité sociale et de réussite scolaire particulièrement complexes à
atteindre dans ce territoire
Au sein du Territoire de Belfort, la direction des services départementaux de l’Éducation
nationale a établi une évaluation « sociale
» des écoles du premier degré, en s’appuyant sur les
revenus des familles des élèves. De manière plus précise, sur le plan méthodologique, il s'agit
d'une répartition des catégories socio-professionnelles des familles, réalisée à partir des élèves
inscrits en sixième des collèges et originaires de l'école concernée.
Le taux mis en évidence constitue une moyenne des cinq dernières années, ce qui
garantit l’obtention d’une donnée stabilisée et significative. Le classement final
(comportant
une marge d’incertitude de 1
%) est reproduit de manière partielle ci-après.
Indicateurs sociaux des écoles publiques élémentaires
et primaires (au 22/3/2017) dans le département
Source
: Directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen)
- Territoire de Belfort Lexique des catégories sociales du
ministère de l’Éducation nationale : Def = catégorie défavorisée, Moy = moyenne, Fav B = favorisée B, Fav A = favorisée A
, Ind =
Indéterminée
À la lecture de ce tableau, au 22 mars 2017, il apparaît que les 4 écoles élémentaires et
primaires les moins bien dotées du département en termes d’indicateurs sociaux sont toutes
implantées au sein de la commune de Belfort, plus précisément dans des territoires classés REP
(Réseau
d’éducation
prioritaire) ou REP+
(renforcé). Si l’on considère également les
10 premiers établissements du classement, 7 sont situés à Belfort.
Dénomination
Commune
DEF
MOY
FAVB
FAVA
IND
Rang
CAR
École Louis Aragon
Belfort
87 %
7 %
7 %
0 %
0 %
1
REP
E. Louis Pergaud
Belfort
81 %
12 %
3 %
3 %
1 %
2
REP+
E. Saint-Exupéry
Belfort
75 %
19 %
1 %
5 %
0 %
3
REP
E.P Dreyfus Schmidt
Belfort
68 %
16 %
9 %
5 %
1 %
4
REP
École X
Autre
66 %
14 %
13 %
4 %
2 %
5
École R. Rucklin
Belfort
61 %
26 %
8 %
5 %
0 %
6
REP
École J. Jaurès
Belfort
59 %
18 %
9 %
14 %
0 %
7
École Y
Autre
58 %
27 %
6 %
8 %
1 %
8
QPV
École Émile Géhant
Belfort
58 %
15 %
6 %
18 %
2 %
9
QPV
École Z
Autre
57 %
20 %
9 %
15 %
0 %
10
RPI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
52/88
Cet « indicateur de mixité » démontre que le travail de sectorisation mené par la
commune de Belfort, en partenariat avec l’État, ne peut suffire à compenser les inégalités
territoriales fortes de ce territoire, notamment dans les quartiers les plus en difficultés sur le
plan scolaire.
Dans ce contexte, la vill
e aurait intérêt à s’inscrire de manière complète dans la nouvelle
politique de l’État en matière d’éducation, prévoyant notamment de concentrer des moyens
d’enseignement auprès des élèves situés dans ces territoires particulièrement fragilisés.
Baptisé « 100 % de réussite en cours préparatoire (CP) », le projet du ministère a pour
objectif de garantir, pour chaque élève, l’acquisition des savoirs fondamentaux (lire, écrire,
compter, respecter autrui). La mise en œuvre s’articule en deux étapes
:
-
à la rentrée 2017, limitation à 12 élèves maximum par classe dans les établissements
classés « REP+ » (en CP) ;
-
à la rentrée 2018, dédoublement progressif des classes de CP en REP et de CE1 en
REP+.
À Belfort, à la rentrée scolaire 2017, seule l’école élémentaire Lo
uis Pergaud, classée
en REP+, a été concernée par la réforme du ministère. 3 classes de CP devaient être réparties
en 6, comptant 12 élèves maximum.
À la rentrée 2018, le projet de « dédoublement des classes » devrait prendre de
l’ampleur pour la commune
avec :
-
le dédoublement des classes de CE1 de l’école Louis Pergaud
;
-
4 écoles supplémentaires classées REP concernées (cf tableau infra).
La réalisation de la totalité du projet national à Belfort nécessiterait de la part de l’État
la création de 12 postes
supplémentaires d’enseignants en 2018, par rapport aux prévisions
initiales relatives à la rentrée 2017.
Simulation des besoins en postes pour des classes de CP et CE1
à 12 élèves en moyenne
École publique
en REP+
Secteur Éducation
Prioritaire
Effectifs
CP+CE1
Nombre de
classes prévues
R2017
Classes
12
Besoin postes
12 par classe
Louis Pergaud
REP+
126
5
10
5
École publique
en REP
Secteur Éducation
Prioritaire
Effectifs
CP+CE1
Nombre de
classes prévues
R2017
Classes
12
Besoin postes
12 par classe
Louis Aragon
REP
22
1
2
1
Saint-Exupéry
REP
50
2
4
2
René Rucklin
REP
72
4
6
2
Pierre Dreyfus
Schmidt
REP
64
3
5
2
TOTAL
208
10
17
7
Source : Dasen (bilan simplifié et remis en forme - Juillet 2017) - Territoire de Belfort
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
53/88
De son côté, la ville de Belfort est associée au projet par les services déconcentrés de
l’Éducation nationale, en particulier en matière d’adaptation des bâtiments scolaires et de
mobilisation des personnels techniques. L’institution précise à la chambre que le passage à
12 élève
s s’effectue sans aménagement important en 2017 (des espaces vacants étant
disponibles). Un travail de mesure des impacts est en cours pour 2018.
Au regard de ces forts enjeux sociaux et éducatifs du territoire, la chambre invite la
commune de Belfort à accompagner au mieux, et dans la mesure de ses moyens, les services
déconcentrés de l’État dans la mise en œuvre du programme de lutte contre les difficultés
scolaires au premier degré.
5.5.1.2
Des marges de progrès concernant les dérogations à la carte scolaire
Le
s enfants doivent être scolarisés dans l’école publique de la commune dont ils
dépendent en application de la carte scolaire. Le conseil municipal fixe le ressort de chaque
école publique. Une commune peut néanmoins accueillir des élèves ne résidant pas sur son
territoire dans certains cas :
-
la commune de résidence de ces élèves n’a pas la capacité d’accueil. Dans ce cas,
celle-
ci doit participer aux charges financières de la commune d’accueil
;
-
le maire inscrit un enfant «
de l’extérieur
» dans une école de sa commune pour
certains motifs (obligations professionnelles des parents, raisons médicales,
inscription d’une fratrie…) prévus à l’article R.
212-
21 du code de l’éducation. Dans
ce cas, il doit en informer dès l’inscription de l’enfant le maire de la
commune de
résidence et celle-
ci a l’obligation de participer financièrement (article R.
212-22) ;
-
dans les autres cas, la commune de résidence n’est pas obligée de participer
financièrement.
Au regard de l’article L.
212-
8 du code de l’éducation, lorsque
les écoles publiques du
premier degré reçoivent des élèves dont la famille est domiciliée dans une autre commune, la
répartition des dépenses de fonctionnement se fait par accord entre la commune d’accueil et
celle de résidence.
À Belfort, deux tendances peuvent être mises en évidence en matière de dérogations :
une hausse moyenne de la participation financière de la commune-centre vers les collectivités
voisines, et une baisse tendancielle des dépenses de celles-ci en faveur de la ville-centre.
Participation financière de la commune de résidence pour
les écoles maternelles et élémentaires (tableaux n° 8 et 9bis de la FIJ)
Commune de Belfort
2013
2014
2015
2016
Flux entrant
Participation financière (en €)
48 752
43 706
45 125
40 526
Flux sortant
Participation financière (en €)
13 419
14 729
39 033
24 481
Source : Commune
–
Réponse au questionnaire n° 2 de la CRC
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
54/88
L’augmentation des dépenses de Belfort relative aux «
flux sortants », notamment entre
2014 et 2015, s’explique de manière logique par la hausse du nombre d’avis favorables,
accordés par la commune, à des demandes de dérogation hors du territoire.
À l’inverse, la baisse tendancielle des recettes en provenance des communes extérieures
trouve son fondement dans la réduction du nombre d’
avis favorables à des demandes de
dérogation vers la ville-centre.
À ce sujet, il convient de noter que les tableaux complémentaires (voir tableaux de la
FIJ, en annexes) transmis par les responsables de la collectivité suscitent des interrogations.
Ces bilans en termes de nombre de dérogations « sortantes » et « entrantes » apparaissent
contradictoires avec l’évolution de la participation financière évoquée ci
-
dessus, ainsi qu’avec
les réponses écrites formulées par l’ordonnateur.
Fort de ce constat, la chambre invite la collectivité à améliorer le suivi et la maîtrise des
coûts induits par les dérogations à la carte scolaire.
L’ordonnateur reconnaît d’ailleurs que des marges de progrès peuvent être identifiées.
Il explique qu’une réflexion va s’amorcer au sein de l’intercommunalité, dans un premier temps
avec les communes de la première couronne, pour équilibrer les flux entrants et sortants. Il
inscrit ce travail dans une stratégie générale de stabilisation de la population scolaire au sein de
la ville.
La chambre régionale des comptes invite la commune de Belfort à engager de manière
déterminée le travail de réflexion avec les villes voisines, et à limiter davantage le nombre de
dérogations scolaires accordées hors de son territoire, dans un objectif de maîtrise de ses
dépenses et de maintien des effectifs.
5.5.2
Un engagement
notable en faveur de l’accueil des moins de trois ans
L’accueil des moins de trois ans en école maternelle constitue un objectif national en
matière d’éducation de l’enfant. Sur le terri
toire de la commune de Belfort, la direction des
services départementaux du ministère associée à la CAF (Caisse d’allocations familiales) mène
une politique incitative en faveur des moins de trois ans, en particulier dans les écoles situées
dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Cette politique de l’État fait l’objet d’un partenariat développé avec la commune de
Belfort, en termes de gestion des capacités d’accueil. Pour la rentrée scolaire 2017
-2018,
10 écoles maternelles sur 16 au sein de la ville vont accueillir des enfants de moins de trois ans.
Pour autant, la collectivité n’assure l’accueil en périscolaire ou en restauration scolaire qu’à
partir de 2 ans et 9 mois, conformément à son règlement intérieur.
La chambre souligne le tra
vail d’accompagnement de la politique nationale en la matière
de la part de la commune de Belfort. Elle invite celle-ci à poursuivre ses efforts, sur le plan de
l’accompagnement des enfants en bas âge, tout en veillant à maîtriser les capacités d’accueil.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
55/88
5.6
La restauration scolaire
5.6.1
Un fonctionnement en cours de modification
Belfort s’est doté d’une cuisine centrale qui fait l’objet d’un budget annexe. Elle
fournit
près de 300 000 repas par an à destination principalement des écoles de la ville. Elle assure
également les repas à domicile des personnes âgées organisés par le CCAS, le CFA, le collège
Châteaudun, les centres aérés et autres centres extrascolaires.
La ville de Belfort offre aux parents la possibilité d'inscrire tous les enfants scolarisés au
premier degré à la restauration scolaire. La ville encourage une fréquentation du restaurant
scolaire quatre jours par semaine mais accepte des inscriptions à la carte.
Depuis le printemps 2011, elle propose un produit bio chaque semaine dans ses menus.
Elle offre la possibilité de choisir un repas alternatif où la viande est remplacée par du poisson,
des œufs, des légumineuses.
La cuisine centrale nécessitant une remise aux normes afin de poursuivre son activité,
la commune a estimé les travaux à près
d’un million d’euros. Cette somme apparaissant trop
élevée, la ville a décidé de transférer l’activité au pôle logistique de l’hôpital Nord Franche
-
Comté, à compter de juillet 2017. Ce pôle peut produire 1,8 million de repas par an tandis que
l’hôpital ne
représen
te qu’un besoin de 1,26 million
de repas. La cuisine municipale a été
transformée en unité relais chargée de réceptionner dans des chambres froides les repas et les
répartir dans les différents lieux de consommation.
5.6.2
Une activité en légère baisse
Évolution de l’activité de la restauration scolaire
2013
2014
2015
2016
Nombre d'enfants scolarisés (a)
4 401
4 205
4 194
4 104
Nombre de repas servis par jour en moyenne (hors
mercredi) (b)
1 224
1 268
1 241
1 186
Taux de fréquentation (c = b/a)
28 %
30 %
30 %
29 %
Source : Retraitement par la CRC de données de la ville de Belfort
Le taux fréquentation de la restauration scolaire évolue peu dans le temps. Il existe
cependant de fortes disparités d’un établissement à un autre comme en témoigne le graphique
suivant :
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
56/88
Fréquentation des restaurants scolaires en 2016 (hors mercredi midi)
Source : Retraitement par la CRC de données de la ville de Belfort
Les taux varient de 12 % pour le restaurant Louis Pergaud à 51 % pour celui de Victor
Hugo. Les établissements pour lesquels les taux les plus faibles sont constatés, se situent sur les
sites accueillant majoritairement des élèves issus des quartiers Politique de la ville.
Sur les 15 lieux de restauration scolaire, seuls 6 proposent un repas le mercredi midi.
Historiquement, la gestion du repas du mercredi midi est rattachée à celle des accueils de loisirs.
La compétence géographique de ces accueils englobe parfois le ressort de plusieurs écoles. Par
ailleurs, selon les quartiers, cet accueil peut être municipal ou associatif. La réforme des
rythmes scolaires et la classe le mercredi matin n’a pas modifié cette organisation. Celle
-ci
explique pourquoi la fréquentation de la restauration collective le mercredi midi n’est que de
208 repas en moyenne alors
qu’elle est six fois plus élevée les autres jours de la semaine.
5.6.3
Un coût en augmentation
Les dépenses rattachées au service des cuisines scolaires augmentent en moyenne de
4 % par an. Elles croissent significativement en fin de période entre 2015 et 2016 (+8 % soit
une augmentation de 180 482
€).
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Taux de fréquentation de la restauration scolaire
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
57/88
Le coût du service
Évolution du coût du service
en €
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Dépenses rattachées au service des cuisines
scolaires (hors investissement)
2 107 335
2 178 591
2 157 662
2 338 144
4 %
dont dépenses de personnel (cuisine et
entretien)
280 121
303 733
332 301
270 674
-1 %
dont dépenses de personnel de surveillance
1 181 880
1 305 238
1 219 791
1 492 285
8 %
dont dépenses de fournitures et petits
équipements
26 686
21 022
33 341
39 807
14 %
dont dépenses de fluides et d'entretien
76 972
65 852
75 219
56 512
-10 %
dont achats alimentaires
472 116
392 257
396 776
378 623
-7 %
dont contrôles
16 119
25 434
27 864
31 787
25 %
dont autres dépenses
53 441
65 055
72 370
68 456
9 %
Nombre de jours de cantine
144
144
144
144
0 %
Dépenses par jour de cantine
14 634
15 129
14 984
16 237
4 %
Nombre de repas servis par jour en moyenne
1 224
1 268
1 241
1 186
-1 %
Coût d'un repas
11,96
11,93
12,07
13,69
5 %
Source : Ville de Belfort
Ces dépenses sont composées à 73 % en moyenne de charges de personnel. Ces charges
sont dissociées selon que les agents sont affectés à la préparation des repas ou à l’encadrement
des enfants.
Concernant le personnel de cuisine, leurs charges augmentent de 8 % par an de 2013 à
2015 puis diminuent fortement en 2016 (-19 %, soit une baisse de 61 627
€). Les responsables
de la ville de Belfort expliquent la baisse observée en 2016 par une valorisation différente des
postes de direction et l’optimi
sation du personnel de production.
Les dépenses de personnel de surveillance apparaissent erratiques avec une forte
augmentation entre 2015 et 2016 (+22 %, soit une hausse de 272 494
€). D’après les services
de la ville, ce phénomène résulte de l’annualisa
tion du temps de travail des animateurs.
La croissance des dépenses couplée à la diminution des repas servis depuis 2014,
conduisent mécaniquement à la hausse du coût du repas. Il s’élève à 13,69
€ en 2016 alors qu’il
n’était que de 11,96
€ en 2013.
La politique tarifaire de la ville
La ville de Belfort pratique une facturation progressive en fonction du quotient familial.
Pour l’année scolaire 2016/2017, le tarif plancher s’élevait à 0,85
€, le tarif plafond à 6,58
€
tandis que les familles n’habitant pas Belfort devaient s’acquitter de 8,23
€ par repas.
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
58/88
Évolution des coûts moyen d’un repas
en €
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Dépenses rattachées au service des
cuisines scolaires
2 107 335
2 178 591
2 157 662
2 338 144
4 %
Participation des familles
606 923
621 455
634 634
630 412
1 %
Nombre de repas servis par an
176 256
182 592
178 704
170 784
-1 %
Coût d'un repas
11,96
11,93
12,07
13,69
5 %
Recette moyenne pour un repas
3,44
3,40
3,55
3,69
2 %
Coût net d'un repas
8,51
8,53
8,52
10,00
6 %
Source : Retraitement par la CRC de données de la ville de Belfort
Au total, les recettes issues de la facturation aux familles ont augmenté de 2013 à 2015
puis ont légèrement diminué en
2016. Jusqu’en 2015, l’évolution de la recette moyenne par
repas suivait celle du coût du repas de sorte que le coût net à la charge de la ville restait compris
entre 8,51
€ et 8,53
€. En 2016, les recettes issues de la facturation ne couvrent plus que 27
%
des dépenses totales. Le reste à charge pour Belfort s’élève désormais à 10
€ par repas.
La chambre suggère à la commune de Belfort d’
être particulièrement vigilante quant à
l’évolution du rapport qualité/prix proposé dans le cadre du nouveau contrat pas
sé avec la
cuisine centrale
de l’hôpital Nord Franche
-Comté.
5.7
Le transport scolaire
5.7.1
L’organisation du service
Les élèves peuvent emprunter les lignes de transport urbain. Cette compétence a été
transférée au syndicat mixte des transports en commun du Territoire de Belfort (SMTC 90). La
ville organise cependant une ligne
35
réservée aux enfants scolarisés dans les écoles maternelle
Auguste Bartholdi et élémentaire Jules Heidet et domiciliés dans le quartier de la Miotte. Ces
élèves doivent traverser un gr
and boulevard afin de se rendre à l’école. La ville a organisé cette
ligne dédiée afin d’assurer leur transport en toute sécurité.
5.7.2
L’activité du service
Ce service concerne ainsi un nombre limité d’enfants. Aucune donnée n’a été transmise
pour les exercices 2014 et précédents. En revanche, la commune a indiqué que 18 enfants en
2015 (6 de maternelle et 12 en élémentaire) ainsi que 15 enfants en 2016 (5 en maternelle et
10 en élémentaire) avaient utilisé le transport ainsi organisé.
35
Horaires ligne organisée par la ville
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
59/88
5.7.3
Le coût du service
Les coûts ont eu tendance à croitre sur la période avec un pic particulièrement marqué
en 2015.
Évolution du coût du transport (hors sortie scolaire)
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Dépenses rattachées au
transport
scolaire
58 221
60 574
73 484
64 460
3 %
dont ramassages quotidiens
37 576
39 692
52 801
44 638
6 %
dont dépenses de personnel
20 645
20 882
20 683
19 822
-1 %
Nombre de trajets
792
792
792
792
0 %
Dépenses par trajet
73,51
76,48
92,78
81,39
3 %
Nombre d'enfants ramassés en
moyenne journalière
18
15
Coût d'un trajet
5,15
5,43
Source : Ville de Belfort
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
60/88
ANNEXES
Annexe n° 1.
Liste des personnes rencontrées
.....................................................................................
61
Annexe n° 2.
Part des charges rattachées
............................................................................................
62
Annexe n° 3.
Écritures en fonctionnement des cessions d’immobilisations
.......................................
63
Annexe n° 4.
Rapprochement des CA et CG sur la dette
....................................................................
64
Annexe n° 5
. Les ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
................................................
65
Annexe n° 6.
Impôts locaux nets des restitutions
................................................................................
66
Annexe n° 7
. Taux de fiscalité votés
...................................................................................................
67
Annexe n° 8.
Produits des impôts locaux perçus par la commune
......................................................
68
Annexe n° 9.
Impôts locaux en € par habitant
.....................................................................................
69
Annexe n° 10.
Les ressources d’exploitation (budget principal)
.........................................................
70
Annexe n° 11.
Les ressources institutionnelles
...................................................................................
71
Annexe n° 12.
DGF en euros par habitant
...........................................................................................
72
Annexe n° 13.
Décomposition de la dotation d’aménagement
............................................................
73
Annexe n° 14.
La fiscalité reversée par l’État
.....................................................................................
74
Annexe n° 15.
La structure des charges de gestion courante
...............................................................
75
Annexe n° 16.
Le détail des charges à caractère général
.....................................................................
76
Annexe n° 17.
Détail des déficits des budgets annexes pris en charge par le budget principal au
compte 652
....................................................................................................................
77
Annexe n° 18.
Encours total de dette au 31 décembre en euros par habitant
.......................................
78
Annexe n° 19.
La dette agrégée du budget principal et des budgets annexes
......................................
79
Annexe n° 20.
Présentation financière de la cuisine centrale
...............................................................
80
Annexe n° 21.
Présentation financière du CFA
....................................................................................
81
Annexe n° 22.
Présentation financière du lotissement Hatry
...............................................................
82
Annexe n° 23.
Présentation financière du lotissement Baudin
.............................................................
83
Annexe n° 24.
Effectifs agrégés des écoles publiques (tableau hors FIJ)
............................................
84
Annexe n° 25.
Tableaux de la formation inter juridiction (FIJ)
...........................................................
85
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
61/83
Annexe n° 1.
Liste des personnes rencontrées
Monsieur Damien MESLOT
, maire de Belfort et président du Grand Belfort communauté
d’agglomération
Monsieur Etienne BUTZBACH
, maire de Belfort (2007-2014) et ancien président de la
communauté d’agglomération
Monsieur Thierry CHIPOT
, directeur général des services (DGS) de la commu
ne (jusqu’en
août 2017), DGS de la communauté d’agglomération
Monsieur Jérôme SAINTIGNY
, DGS de la commune (depuis septembre 2017)
Monsieur Frédéric BRUN
, directeur général adjoint des services
Monsieur Sylvain MICHEL
, directeur de la direction de l’Éduca
tion de la commune
Monsieur Eugène KRANTZ
, directeur académique des services de l’éducation nationale
(DASEN, Territoire de Belfort)
Monsieur Gérard LORIDAT
, directeur de l’école primaire Victor Schœlcher à Belfort
Monsieur Philippe LEVIN
, directeur départemental des Finances publiques du Territoire de
Belfort
Madame Jocelyne ARAMET
, comptable publique au sein de la direction départementale des
Finances publiques du Territoire-de-Belfort
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
62/88
Annexe n° 2.
Part des charges rattachées
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Évolution %
Charges rattachées
953 320
953 486
2 522 831
2 161 592
1 479 185
1 887 627
98 %
Total dépenses
réelles de
fonctionnement
61 342 155
62 596 329
65 912 216
64 586 639
62 243 862
61 515 767
0 %
Part des charges
rattachées en % dans
le total des dépenses
réelles de
fonctionnement
2 %
2 %
4 %
3 %
2 %
3 %
Source : comptes administratifs
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
63/83
Annexe n° 3.
Écritures en fonctionnement des cessions d’immobilisations
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
c/675 valeur comptable
des immobilisations
cédées
1 586 716
2 057 479
707 155
241 400
623 397
251 547
c/676 différence sur
réalisation positive
65 088
375 984
43 774
13 235
436 148
113 869
Total (A)
1 651 804
2 433 463
750 929
254 636
1 059 545
365 416
c/775 produit des cessions
d'immobilisations
1 588 472
2 415 000
210 605
164 148
913 534
343 609
c/776 différence sur
réalisation négative
63 332
18 463
540 324
90 488
146 011
21 807
Total (B)
1 651 804
2 433 463
750 929
254 636
1 059 545
365 416
Différence (B-A)
0
0
0
0
0
0
Source : comptes de gestion du budget principal
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
64/88
Annexe n° 4.
Rapprochement des CA et CG sur la dette
36
En euros
budget
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Total du capital
restant dû au 31
décembre
indiqué en annexe
aux CA (c/164)
Principal
52 458 278
49 286 767
66 076 116
71 281 430
68 869 121
69 651 212
Total du capital
restant dû au 31
décembre
indiqué en annexe
aux CA (c/164)
CFA
835 285
755 967
723 985
1 042 507
956 513
862 479
Total du capital
restant dû au 31
décembre
indiqué en annexe
aux CA (c/164)
Cuisine
314 756
289 337
423 737
393 991
360 492
325 716
Solde compte 164
au compte de
gestion
Principal
52 286 741
49 286 768
66 076 117
71 281 431
68 869 122
69 651 213
Solde compte 164
au compte de
gestion
CFA
835 285
755 967
723 985
1 042 507
956 513
862 479
Solde compte 164
au compte de
gestion
Cuisine
314 756
289 337
423 737
393 991
360 492
325 716
Écart CA/CG
Principal
171 537
-1
-1
-1
-1
-1
Écart CA/CG
CFA
0
0
0
0
0
0
Écart CA/CG
Cuisine
0
0
0
0
0
0
Source : comptes administratifs 2016 et comptes de gestion 2016
36
En comparaison avec ANAFI des juridictions financières
, l’encours de dette des tableaux ANAFI
englobe le compte 165 « dépôts et cautionnements reçus » et le compte 16812 « autres emprunts/ entreprises non
financières ».
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
65/83
Annexe n° 5.
Les ressources fiscales propres
(nettes des restitutions)
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
Impôts locaux nets des restitutions
20 411 755
20 941 535
21 612 542
21 651 727
21 986 750
22 243 745
9 %
+ Taxes sur activités de service et domaine
2 484 795
2 625 630
2 241 400
2 512 790
2 245 469
2 448 303
-1 %
+ Taxes sur activités industrielles
592 631
638 702
665 923
639 409
629 149
692 443
17 %
+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation
0
0
0
0
0
0
+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre
onéreux, DMTO)
975 361
960 828
866 061
759 397
868 291
967 095
-1 %
= Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
24 464 542
25 166 694
25 385 926
25 563 324
25 729 659
26 351 586
8 %
Source : Logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
66/88
Annexe n° 6.
Impôts locaux nets des restitutions
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
Impôts locaux
20 432 034
20 941 535
21 621 387
21 691 727
22 098 391
22 303 283
9 %
- Restitution et reversements sur impôts locaux
(hors péréquation)
20 279
0
8 845
40 000
111 641
59 538
194 %
= Impôts locaux nets des restitutions
20 411 755
20 941 535
21 612 542
21 651 727
21 986 750
22 243 745
9 %
Dont à partir de 2012 :
Taxes foncières et d'habitation
0
20 941 535
21 621 387
21 691 727
22 098 391
22 108 231
+ Autres impôts locaux ou assimilés
0
0
0
0
0
195 052
Dont à partir de 2016 :
Prélèvements au titre de la contribution pour le
redressement des finances publiques
0
0
0
0
0
0
Source : Logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
67/83
Annexe n° 7.
Taux de fiscalité votés
Source : fiches financières DGFIP
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
68/88
Annexe n° 8.
Produits des impôts locaux perçus par la commune
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var 2011-
2016
Produit perçu au titre
de la Taxe d'Habitation
9 399 392
9 671 149
10 140 295
9 999 329
10 259 188
10 038 379
7 %
Produit perçu au titre
de la Taxe Foncière
Bâti
10 814 211
11 099 521
11 290 806
11 317 126
11 566 050
11 811 462
9 %
Produit perçu au titre
de la Taxe Foncière
Non Bâti
132 203
129 638
129 555
113 493
107 693
93 585
-29 %
Rôles supplémentaires
et complémentaires
86 228
41 227
60 731
261 779
165 460
164 805
91 %
Total des produits des
impôts locaux
20 432 034
20 941 535
21 621 387
21 691 727
22 098 391
22 108 231
8 %
Source : comptes de gestion article 73111+ réponses de la commune au questionnaire n° 1
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
69/83
Annexe n° 9.
Impôts locaux en € par habitant
2011
2012
2013
2014
2015
Impôts locaux en € par habitant à Belfort
403 €
413 €
427 €
428 €
434 €
Moyenne de la strate
d'appartenance en € par habitant
511 €
527 €
553 €
571 €
593 €
Écart en € avec la moyenne de la strate d'appartenance
-
108 €
-
114 €
-
126 €
-
143 €
-
159 €
Moyenne de la strate inférieure en € par habitant
525 €
540 €
556 €
566 €
582 €
Écart en € avec la
moyenne de la strate inférieure
-
122 €
-
127 €
-
129 €
-
138 €
-
148 €
Source : fiches DGFIP
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
70/88
Annexe n° 10.
Les ressource
s d’exploitation
(budget principal)
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
2011-2016
Ventes de marchandises
et de produits finis
autres que les terrains
aménagés
42 461
48 513
28 318
15 088
57 498
32 099
-24 %
+ Domaine et récoltes
362 331
305 399
538 444
413 341
398 907
349 893
-3 %
+ Travaux, études et
prestations de services
2 501 325
2 552 040
2 519 306
2 573 527
1 516 110
1 507 190
-40 %
+ Mise à disposition
de personnel facturée
1 047 901
828 888
1 743 935
1 139 152
1 086 427
1 230 827
17 %
+ Remboursement de
frais
836 329
843 850
775 419
554 114
945 799
682 211
-18 %
= Ventes diverses,
produits des services et
du domaine et
remboursements de frais
(a)
4 790 347
4 578 690
5 605 422
4 695 222
4 004 742
3 802 220
-21 %
+ Revenus locatifs et
redevances (hors
délégation de service
public )
478 349
466 487
573 060
545 282
411 629
543 230
14 %
+ Solde des flux avec
les budgets annexes à
caractère administratif
0
0
0
0
0
8 187
+ Excédents et
redevances sur services
publics industriels et
commerciaux (SPIC)
11 098
84 824
71 704
64 562
66 421
67 458
508 %
= Autres produits de
gestion courante (b)
489 447
551 311
644 764
609 845
478 050
618 875
26 %
Production stockée
hors terrains aménagés
(c)
0
0
0
0
0
0
= Ressources
d'exploitation
(a+b+c)
5 279 794
5 130 000
6 250 186
5 305 066
4 482 792
4 421 095
-16 %
Source : logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
71/83
Annexe n° 11.
Les ressources institutionnelles
Source : logiciel ANAFI
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
2011-
2016
Dotation Globale de
Fonctionnement
16 766 041
16 855 529
17 199 179
17 101 099
16 657 044
16 156 754
-4 %
Dont dotation
forfaitaire
12 461 632
12 364 688
12 215 405
11 606 597
10 116 940
8 587 024
-31 %
Dont dotation
d'aménagement
4 304 409
4 490 841
4 983 774
5 494 502
6 540 104
7 569 730
76 %
Autres dotations
100 602
117 355
103 555
81 426
89 850
84 234
-16 %
Dont dotation
générale
de décentralisation
83 754
103 315
92 323
81 426
81 426
81 426
-3 %
Participations
3 129 810
3 153 015
3 411 757
3 940 827
3 617 336
3 861 277
23 %
Dont État
223 224
322 307
348 761
624 657
491 037
532 456
139 %
Dont régions
21 815
37 270
36 200
35 630
16 000
23 160
6 %
Dont
départements
57 036
54 356
52 809
52 953
85 044
67 666
19 %
Dont communes
74 924
61 605
53 216
43 706
50 625
51 526
-31 %
Dont
groupements
47 382
33 161
33 790
25 690
36 100
24 101
-49 %
Dont fonds
européens
0
0
0
0
0
0
Dont autres
2 705 429
2 644 316
2 886 980
3 158 191
2 938 529
3 162 368
17 %
Autres attributions
et participations
3 396 651
3 523 249
2 625 107
2 399 785
2 648 538
2 274 574
-33 %
Dont
compensation et
péréquation
3 372 624
3 502 741
2 625 107
2 399 675
2 648 428
2 273 614
-33 %
Dont autres
24 027
20 508
0
110
110
960
-96 %
= Ressources
institutionnelles
(dotations et
participations)
23 393 104
23 649 148
23 339 598
23 523 137
23 012 767
22 376 839
-4 %
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
72/88
Annexe n° 12.
DGF en euros par habitant
2011
2012
2013
2014
2015
DGF en euro par habitant à Belfort
326 €
329 €
336 €
333 €
325 €
Moyenne de la strate d'appartenance en € par habitant
280 €
282 €
283 €
275
€
251 €
Écart en € avec la moyenne de la strate d'appartenance
46 €
47 €
53 €
58 €
74 €
Moyenne de la strate inférieure en € par habitant
267 €
268 €
270 €
257 €
235 €
Écart en € avec la moyenne de la strate inférieure
59 €
61 €
66 €
76 €
90 €
Source : fiches DGFIP
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
73/83
Annexe n° 13.
Décomposition de la dotation d’aménagement
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Évolution
%
Dotation de
solidarité urbaine
37
c/74123
3 948 058
4 170 125
4 695 130
4 982 515
5 925 719
6 832 468
73 %
Dotation nationale de
péréquation c/74127
356 351
320 716
288 644
511 987
614 385
737 262
107 %
Total dotation
d'aménagement
4 304 409
4 490 841
4 983 774
5 494 502
6 540 104
7 569 730
76 %
Source : comptes de gestion
37
La dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) constitue l'une des trois dotations de
péréquation réservée par l'État aux communes en difficultés. Elle bénéficie aux villes dont les ressources ne
permettent pas de couvrir l'ampleur des cha
rges auxquelles elles sont confrontées. L’éligibilité et la répartition de
la DSU reposent sur la distinction de deux catégories démographiques : d’une part, les communes de 10
000
habitants et plus, d’autre part, les communes de 5
000 à 9 999 habitants. Les communes de 10 000 habitants et
plus sont classées par ordre décroissant selon un indice synthétique de charges et de ressources. Source :
www.collectivites-locales.gouv.fr
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
74/88
Annexe n° 14.
La fiscalité reversée par l’État
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
2011-2016
Attribution de
compensation brute
19 414 209
19 414 209
19 414 209
16 414 209
16 414 209
16 200 283
-17 %
+ Dotation de solidarité
communautaire brute
268 215
268 215
268 215
268 215
268 215
268 215
0 %
+ Fonds de péréquation
et de solidarité
369 825
379 150
461 346
391 701
405 538
1 046 836
183 %
+/- Contribution nette des
FNGIR
258 607
262 870
267 159
267 159
267 159
267 159
3 %
= Fiscalité reversée par
l'État et l'interco
20 310 856
20 324 444
20 410 929
17 341 284
17 355 121
17 782 493
-12 %
Source : logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
75/83
Annexe n° 15.
La structure des charges de gestion courante
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
2011-2016
Charges à caractère
général
13 752 221
13 907 544
14 871 135
13 306 207
12 841 172
12 135 147
-12 %
+ Charges de personnel
34 639 304
35 449 728
37 315 336
36 946 869
36 410 712
36 578 886
6 %
+ Subventions de
fonctionnement
7 359 641
7 766 744
7 436 945
7 369 860
7 335 261
7 531 721
2 %
+ Autres charges de
gestion
3 564 467
3 835 014
4 305 084
4 158 147
3 162 801
2 753 041
-23 %
+ Charges d'intérêt et
pertes de change
1 446 119
1 376 208
1 452 916
1 880 620
1 373 931
1 299 428
-10 %
= Charges courantes
60 761 753
62 335 237
65 381 417
63 661 703
61 123 878
60 298 223
-1 %
Charges de personnel /
charges courantes
57,0 %
56,9 %
57,1 %
58,0 %
59,6 %
60,7 %
Intérêts et pertes de
change / charges
courantes
2,4 %
2,2 %
2,2 %
3,0 %
2,2 %
2,2 %
Source : logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
76/88
Annexe n° 16.
Le détail des charges à caractère général
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
Charges à caractère
général
13 752 221
13 907 544
14 871 135
13 306 207
12 841 172
12 135 147
-12 %
Dont achats
autres que les
terrains à aménager
5 008 697
5 310 578
5 569 368
4 688 716
5 024 283
4 577 387
-9 %
Dont crédit-bail
0
0
0
0
0
0
Dont locations et
charges de
copropriétés
1 079 091
973 548
1 447 775
1 543 874
1 543 516
1 552 743
44 %
Dont entretien et
réparations
2 304 582
2 072 548
2 112 211
2 153 840
2 392 913
2 193 925
-5 %
Dont assurances
et frais bancaires
449 833
231 858
261 186
252 004
260 387
268 427
-40 %
Dont autres
services extérieurs
2 105 919
2 168 005
2 327 632
2 054 939
1 136 979
1 229 847
-42 %
Dont
remboursements de
frais
0
289 077
48 520
57 793
70 417
36 899
Dont contrats de
prestations de
services avec des
entreprises
184 028
173 453
120 435
69 252
105 659
87 282
-53 %
Dont honoraires,
études et recherches
222 430
305 306
293 391
241 681
231 525
269 401
21 %
Dont publicité,
publications et
relations publiques
1 211 997
1 219 880
1 333 123
1 279 474
1 098 884
891 631
-26 %
Dont transports
collectifs et de biens
(y c. transports
scolaires)
292 089
289 379
383 274
270 940
309 899
290 290
-1 %
Dont
déplacements et
missions
276 003
266 633
288 034
243 567
208 815
206 397
-25 %
Dont frais postaux
et
télécommunications
407 075
412 895
297 575
262 425
269 977
236 984
-42 %
Dont impôts et
taxes (sauf sur
personnel)
210 476
194 383
388 611
187 702
187 918
293 933
40 %
Source : logiciel ANAFI
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
77/83
Annexe n° 17.
Détail des déficits des budgets annexes pris en charge par le
budget principal au compte 652
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Variation
2011-2016
CFA
251 463
269 718
502 749
429 165
723 880
204 517
-19 %
Cuisine centrale
1 414 737
1 479 069
1 527 004
1 506 833
225 764
353 598
-75 %
Lotissement Hatry
0
0
0
0
0
0
Lotissement Baudin
0
0
0
0
0
0
Total des déficits des
budgets annexes à
caractère administratif
1 666 199
1 748 787
2 029 753
1 935 998
949 644
558 115
-67 %
Source : Liasses et réponses au questionnaire n° 1
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
78/88
Annexe n° 18.
Encours total de dette au 31 décembre en euros par habitant
2011
2012
2013
2014
2015
Commune de Belfort
1 022 €
964 €
1 293 €
1 391 €
1 345 €
Moyenne de la strate de référence
1 213 €
1 238 €
1 282 €
1 322 €
1 335 €
Moyenne. de la strate inférieure
1 049 €
1 066 €
1 092 €
1 100 €
1 109 €
Écart en €/hab
. avec la moyenne
de la strate de référence
-
191 €
-
274 €
11 €
69 €
10 €
Écart en €/hab
. avec la moyenne
de la strate inférieure
-
27 €
-
102 €
201 €
291 €
236 €
Source : fiches DGFIP
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
79/83
Annexe n° 19.
La dette agrégée du budget principal et des budgets annexes
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var. 2011-
2016
Encours de dettes du BP au 1er janvier
55 129 786
52 471 637
49 452 958
66 223 100
71 414 378
68 990 498
25%
- Annuité en capital de la dette (hors
remboursement temporaires d'emprunt)
6 762 498
10 040 007
9 695 966
6 810 425
7 123 609
6 828 327
1%
- Var. des autres dettes non financières
(hors remboursements temporaires
d'emprunts)
-4 349
-630
-225
-1 703
270
-913 955
20914%
+ Nouveaux emprunts
4 100 000
7 020 698
26 465 883
12 000 000
4 700 000
7 600 000
85%
= Encours de dette du BP au 31
décembre
52 471 637
49 452 958
66 223 100
71 414 378
68 990 498
70 676 127
35%
Capacité de désendettement BP en
années (dette / CAF brute du BP)
4
4
7
9
7
7
67%
encours de dette du budget annexe CFA
au 31 décembre (c/164)
835 285
755 967
723 988
1 042 507
956 513
862 479
3%
encours de dette du budget annexe
cuisine centrale au 31 décembre (c/164)
314 756
289 337
423 737
393 991
360 492
325 716
3%
encours de dette du budget annexe
lotissement Hatry au 31 décembre
(c/168741 autres dettes-mb du gfp)
11 097
11 345
0
0
0
0
-100 %
encours de dette du budget annexe
lotissement Baudin au 31 décembre
(c/168741 autres dettes-mb du gfp)
414 103
416 946
416 946
416 946
416 946
416 946
1 %
TOTAL Encours de dette agrégé (y c.
budgets annexes)
54 046 878
50 926 553
67 787 771
73 267 821
70 724 449
72 281 267
34 %
Capacité de désendettement BP + BA
en années (Dette agrégée / CAF brute
du BP)
4
4
7
9
7
7
65 %
Source : Logiciel ANAFI+ comptes de gestion
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
80/88
Annexe n° 20.
Présentation financière de la cuisine centrale
Chap/
art
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Tx de
var%
O11
Charges à caractère général
944 014
965 016
953 651
934 639
890 819
894 563
-5%
O12
Charges de personnel et frais assimilés
436 990
446 090
452 252
529 255
537 584
498 267
14%
65
Autres charges de gestion courante
13 600
19 635
5 364
5 112
5 432
6 500
-52%
66
Charges financières
3 367
3 707
3 213
7 845
5 490
5 531
64%
67
Charges exceptionnelles
0
0
0
0
0
0
total dépenses réelles de fonctionnement
1 397 970
1 434 448
1 414 480
1 476 851
1 439 326
1 404 861
0%
70/7067
Redevances et droits des services périscolaires e
0
0
0
0
1 204 507
1 164 976
73
Impôts et taxes
8 984
19 877
0
14 250
0
24 436
172%
74
Dotations et participations
0
0
0
0
0
0
75/7552
Autres produits de gestion courante/
Prise en charge du déficit du budget annexe à
caractère administratif par le budget principal
1 414 737
1 479 069
1 527 004
1 506 833
225 764
353 598
-75%
77
Produits exceptionnels
1 392
77
146
1 372
0
-100%
total recettes réelles de fonctionnement
1 425 113
1 499 023
1 527 150
1 521 083
1 431 643
1 543 010
8%
20
Immo incorporelles
0
0
4 000
0
0
0
21
Immo corporelles
27 120
5 212
109 417
10 307
7 708
1 792
-93%
23
Immo en cours
175 107
87 818
55 345
45 616
52 560
8 071
-95%
16
Emprunts et dettes assimilées
5 244
25 419
25 600
29 746
33 499
34 776
563%
total dépenses réelles d'investissement
207 470
118 449
194 362
85 668
93 767
44 638
-78%
13
Subventions d'investissement
0
0
0
0
0
0
23
Immobilisations en cours
0
0
0
0
0
448
16
Emprunts et dettes assimilées
220 000
0
160 000
0
0
0
-100%
10
Dotations, fonds divers et réserves
3 876
6 740
49 518
76 420
33 770
4 718
22%
total recettes réelles d'investissement
223 876
6 740
209 518
76 420
33 770
5 166
-98%
Source: comptes administratifs
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
81/83
Annexe n° 21.
Présentation financière du CFA
Chap/
art
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Tx de
var%
2011-
2016
O11
Charges à caractère général
327 174
378 878
346 875
320 723
374 777
373 365
14%
O12
Charges de personnel et frais assimilés
1 439 575
1 504 930
1 695 700
1 682 810
1 623 482
1 674 493
16%
65
Autres charges de gestion courante
26 794
26 000
27 885
27 284
31 963
30 604
14%
66
Charges financières
23 587
22 613
20 203
18 570
22 295
21 418
-9%
67
Charges exceptionnelles
249
502
532
4 063
320
324
30%
total dépenses réelles de fonctionnemen
1 817 380
1 932 923
2 091 194
2 053 450
2 052 837
2 100 205
16%
70
Produits des services, du domaine et ventes div
0
0
0
0
200
244
73
Impôts et taxes
181 332
191 671
189 264
185 371
193 947
212 361
17%
74
Dotations et participations
1 608 603
1 744 972
1 911 213
1 835 168
2 374 170
1 868 767
16%
74741
du budget principal
251 463
269 718
502 749
429 165
723 880
204 517
-19%
7472
de la région
1 304 313
1 447 346
1 382 663
1 363 214
1 614 931
1 598 299
23%
7478
autres organismes
52 827
25 109
22 463
36 238
18 930
51 036
-3%
74718
autres
0
2 799
3 338
6 552
16 429
14 916
75
Autres produits de gestion courante
100 021
96 315
100 329
98 776
121 435
188 668
89%
77
Produits exceptionnels
2
140
5 526
6 251
3
0
-96%
total recettes réelles de fonctionnement
1 889 959
2 033 098
2 206 331
2 125 566
2 689 755
2 270 041
20%
21
Immo corporelles
71 148
74 654
123 884
87 085
86 401
121 939
71%
23
Immo en cours
43 698
14 887
26 926
326 224
25 299
133 021
204%
16
Emprunts et dettes assimilées
65 387
79 318
79 983
81 478
85 994
94 034
44%
total dépenses réelles d'investissement
180 233
168 859
230 792
494 787
197 694
348 994
94%
13
Subventions d'investissement
94 975
9 563
55 799
7 890
141 238
26 940
-72%
16
Emprunts et dettes assimilées
150 000
0
48 000
400 000
0
0
-100%
10
Dotations, fonds divers et réserves
33 138
59 097
58 429
15 023
23 348
141 767
328%
total recettes réelles d'investissement
278 113
68 660
162 228
422 913
164 587
168 707
-39%
Source: comptes administratifs
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
82/88
Annexe n° 22.
Présentation financière du lotissement Hatry
Chap/art
en €
2011
2012
2013
2014
2015
2016
O11
Charges à caractère général
1 450
479
1 850
0
0
0
O42/7133
Variation des en-cours de production de biens
1 450
0
0
0
0
0
042/71355
Variation des stocks- terrains aménagés
0
0
1 450
0
0
0
total dépenses de fonctionnement
2 900
479
3 300
0
0
0
77
Produits exceptionnels
0
41 037
0
0
0
O42/7133
Variation des en-cours de production de biens
1 450
0
0
0
0
0
042/71355
Variation des stocks- terrains aménagés
1 450
0
0
0
0
0
total recettes de fonctionnement
2 900
0
41 037
0
0
0
O40/3355
Travaux
1 450
0
0
0
0
0
O40/3555
Terrains aménagés
1 450
0
0
0
0
0
16/168741
Autres dettes- communes
0
11 345
0
0
0
total dépenses d'investissement
2 900
0
11 345
0
0
0
16/168741
Autres dettes- communes
1 450
248
1 450
0
0
0
040/3355
Travaux
1 450
0
0
0
0
0
total recettes d'investissement
2 900
248
1 450
0
0
0
Source: comptes administratifs
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
83/83
Annexe n° 23.
Présentation financière du lotissement Baudin
Chap/art
En euros
2011
2012
2013
2014
2015
2016
O11
Charges à caractère général
3 797
2 843
34
0
0
0
042/7133
Variation des en-cours de production de biens
3 797
0
0
0
0
0
total dépenses de fonctionnement
7 595
2 843
34
0
0
0
77
Produits exceptionnels
0
0
0
0
0
0
042/7133
Variation des en-cours de production de biens
3 797
0
0
0
0
0
042/71355
Variation des stocks- terrains aménagés
3 797
0
0
0
0
0
total recettes de fonctionnement
7 595
0
0
0
0
0
040/3355
Travaux
3 797
0
0
0
0
0
040/3555
Terrains aménagés
3 797
0
0
0
0
0
total dépenses d'investissement
7 595
0
0
0
0
0
16/168741
Autres dettes- communes
3 797
2 843
0
0
0
0
040/3355
Travaux
3 797
0
0
0
0
0
total recettes d'investissement
7 595
2 843
0
0
0
0
Source: comptes administratifs
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
84/88
Annexe n° 24.
Effectifs agrégés des écoles publiques
(tableau hors FIJ)
Effectifs
2013
2014
2015
2016
Nombre d'élèves écoles publiques maternelles
1 813
1 772
1 747
1 677
Nombre d'élèves écoles publiques élémentaires dont CLIS
2 499
2 491
2 503
2 484
total des effectifs
4 312
4 263
4 250
4 161
Source : réponses au questionnaire n° 1
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
85/83
Annexe n° 25.
Tableaux de la formation inter juridiction (FIJ)
Le présent rapport s’inscrit dans le cadre de la formation inter
-juridiction (FIJ) relative
à l’exercice par les communes de leurs compétences scolaire et périscolaire.
À ce titre il apparait
utile de transmettre à cette FIJ les données demandées même si l
es tableaux suivants n’ont pas
été repris en l’état dans les développements du présent rapport.
Tableaux de la FIJ n° 7 à 9 - Carte scolaire
Tableau n° 7 - Taux de dérogations internes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
145
150
143
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Nombre de dérogations accordées
81
136
126
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Taux de dérogations
0,55862069
0,90666667
0,88111888
Tableau n° 7 bis - Taux de dérogations externes sortantes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
46
34
32
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Nombre de dérogations accordées
34
11
10
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Taux de dérogations
0,73913043
0,32352941
0,3125
Tableau n° 7 ter - Taux de dérogations externes entrantes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
65
58
70
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Nombre de dérogations accordées
35
44
52
dont raisons professionnelles
dont raisons familiales
dont raisons médicales
Taux de dérogations
0,53846154
0,75862069
0,74285714
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
86/88
Commune
2013
2014
2015
Flux entrant
Nombre
d’élèves
accueillis
Participation
financière
(en €)
48 752,15
43 705,8
45 125,13
Participation
/élève
Flux sortant
Nombre
d’élèves
accueillis
Participation
financière
(en €)
13 419,04
14 728,57
39 033,07
Participation
/élève
Source : Ville de Belfort
Tableau de la FIJ n° 10 - Coût du périscolaire
ECOLE ELEMENTAIRE ET MATERNELLE
2013
2014
2015
2016
variation
annuelle
Dépenses totales liées aux activités périscolaires (1)
825 923
883 875
1 768 955
1 704 341
27 %
dont dépenses nouvelles liées à la réforme des rythmes
Dépenses totales liées à la restauration dans le cadre
périscolaire (2)
2 107 334
2 178 591
2 157 662
2 338 143
4 %
dont dépenses nouvelles liées à la réforme des rythmes
Dépenses totales activités périscolaires et restauration (1+2)
2 933 257
3 062 466
3 926 617
4 042 484
11 %
dont dépenses nouvelles liées à la réforme des rythmes
63 057
37 632
0
0
-100 %
Recettes totales liées aux activités périscolaires
dont contributions des familles
83 356
133 889
196 365
198 270
33 %
dont complément horaire de la CAF
97 305
175 602
342 163
283 301
dont subvention de fonctionnement contractuelle de la
CAF
409 387
381 561
212 536
334 412
-7 %
dont fonds d'amorçage
127 560
258 360
382 920
382 110
44 %
Dépenses nettes totales
825 923
883 875
1 768 955
1 704 341
27 %
Nombre d'élèves
4 253
4 205
4 195
4 101
-1 %
Coût net par élève élémentaire
194
210
422
416
29 %
Coût net de la réforme des rythmes scolaires par élève
-15,2
-52,5
-91,3
-93,2
83 %
Source : Ville de Belfort
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
87/83
Les dépenses totales liées aux activités périscolaires augmentent fortement à compter
de 2015 en raison de la reprise en régie de ces missions.
Les subventions de fonctionnement contractuelle de la CAF regroupent ce qui est versé
pour l’enfance et la jeunesse. La baisse constatée en 2015 est dû à l’absence d’acompte versé
au cours de cet exercice en raison du renouvellement du contrat.
Tableaux de la FIJ n° 11 - M
odalités de mise en œuvre de la réforme des rythmes
scolaires
Accueils du matin avant la classe
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
45 minutes à 1 heure selon les sites
Taux d'encadrement (défini par la collectivité)
1 animateur pour 10 enfants de maternelle
1 animateur pour 14 enfants d'élémentaire
Capacité d'accueil (le cas échéant par tranche
horaires)
Pas de capacité d'accueil définie
Nb d'heures enfants réalisé
19 475
26 098
21 156
24 365
Taux d'occupation
Taux d'occupation non calculé
Source : Ville de Belfort
Accueils du soir après la classe
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
2h de janvier à
juin et 2h15 de
septembre à
décembre
2h15 de
janvier à juin
et 2 heures de
septembre à
décembre
2 heures
2 heures
Taux d'encadrement (défini par la collectivité)
1 animateur pour 10 enfants de maternelle
1 animateur pour 14 enfants d'élémentaire
Capacité d'accueil (le cas échéant par tranche
horaires)
Pas de capacité d'accueil définie
Nb d'heures enfants réalisé
74 210
149 358
124 149
171 220
Taux d'occupation
Taux d'occupation non calculé
Source : Ville de Belfort
COMMUNE DE BELFORT
Annexe à la lettre n° 18.ROD2.DM-15 en date du 26 juillet 2018
88/88
Pause méridienne et restauration scolaire (lundi, mardi, jeudi et vendredi
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
2h de janvier à juin
et 2h15 de septembre
à décembre
2h15 de
janvier à juin
et 2 heures de
septembre à
décembre
2 heures
2 heures
Taux d'encadrement (défini par la collectivité)
1 animateur pour 10 enfants de maternelle
1 animateur pour 14 enfants d'élémentaire
Capacité d'accueil (le cas échéant par tranche horaires)
Pas de capacité d'accueil définie
Nb d'heures enfants réalisé
229 042
240 103
223 378
290 442
Taux d'occupation
Taux d'occupation non calculé
Source : Ville de Belfort
Pause méridienne et restauration scolaire du mercredi midi uniquement
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
Pas de gestion
Ville
Pas de
gestion
Ville
2 heures
uniquement
sur 3 sites
2 heures
uniquement
sur 3 sites
Taux d'encadrement (défini par la collectivité)
1
animateur
pour
8
en
maternelle
1
animateur
pour
12
en
élémentaire
1
animateur
pour
8
en
maternelle
1
animateur
pour
12
en
élémentaire
Capacité d'accueil (le cas échéant par tranche horaires)
Nb d'heures enfants réalisé
4 146
4 636
Taux d'occupation
Taux d'occupation non calculé
Source : Ville de Belfort
Tableau de la FIJ n° 12 - La gestion des achats
2013
2014
2015
2016
Montant total des achats compétences scolaire et périscolaire
1 034 391
1 043 945
111 850
124 745
Montant géré par les écoles
Montant géré par les caisses des écoles
Montant géré par les coopératives scolaires
58 175
58 489
58 363
57 821
Montant géré par les services municipaux
Part des achats gérés directement par les services municipaux
0
0
0
0
Montant
mutualisé avec d'autres organismes (EPCI…)
Source : Ville de Belfort
La forte baisse constatée à compter de 2015 s’explique par le non renouvellement du
contrat de délégation aux Francas et la reprise de l’activité en régie.