Rapport d’observations
définitives
–
Communauté de communes du Pays Naborien
–
Chambre régionale des comptes Grand Est
Les observations définitives présentées dans ce rapport
ont été arrêtées par la Chambre régionale des comptes Grand Est,
lors de sa séance du 29 mai 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIONS
DEFINITIVES
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS NABORIEN
CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES
GRAND EST
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS NABORIEN
CONTROLE DES COMPTES ET DE LA GESTION
(exercices 2011 à 2016)
RAPPORT
D’OBSERVATIONS DE
FINITIVES
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
1/53
SOMMAIRE
SYNTHÈSE
..............................................................................................................................
3
1.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
..........................................................................................
5
1.1
Les conditions du contrôle
...............................................................................................
5
1.2
Présentation de la communauté
......................................................................................
5
1.3
Les compétences de la communauté de communes du Pays naborien
..........................
5
1.4
La fusion avec le Centre Mosellan le 1
er
janvier 2017
......................................................
6
1.5
Les orientations du présent contrôle
................................................................................
6
2.
LA GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE
..................................................................
6
2.1
La gestion comptable et budgétaire
................................................................................
6
2.1.1
La gestion comptable
.................................................................................................
7
2.1.2
La gestion budgétaire
.................................................................................................
9
2.2
Appréciation générale sur la qualité de l'information financière et la fiabilité des
comptes
........................................................................................................................
11
3.
LA SITUATION FINANCIERE (2011-2016)
.....................................................................
11
3.1
La situation financière
...................................................................................................
11
3.1.1
Les produits réels de fonctionnement
.......................................................................
11
3.1.2
Les charges réelles de fonctionnement
....................................................................
14
3.1.3
Les dépenses réelles d’investissement
.....................................................................
17
3.1.4
Le financement des investissements
........................................................................
18
3.1.5
La capacité d’autofinancement brute et nette
...........................................................
18
3.1.6
Les autres financements propres
..............................................................................
19
3.1.7
La solvabilité financière
............................................................................................
20
3.1.8
Les emprunts en cours
.............................................................................................
21
4.
L’INTEGRATION ENTRE L’INTERCOMMUNALITE E
T LES COMMUNES
.....................
21
4.1
Les relations financières avec les communes membres
................................................
21
4.1.1
Les fonds de concours ouverts au bénéfice des communes membres
.....................
21
4.1.2
La dotation de solidarité communautaire
..................................................................
22
4.2
Le partage des équipements de centralité avec la commune centre de Saint-Avold
.....
23
4.3
La mutualisation de services durant la période sous revue
...........................................
24
4.3.1
Instruction des dossiers d’urbanisme
........................................................................
24
4.3.2
L’absence d’un véritable schéma de mutualisation des services
..............................
25
5.
LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES ORDURES MENAGERES
...........................
25
5.1
L’analyse du budget annexe
consacré aux « ordures ménagères »
..............................
25
5.2
Les créances et dettes croisées avec le SYDEME
........................................................
27
5.3
Les créances à recouvrer d’ordures ménagères
...........................................................
29
5.4
L’impasse financière du budget annexe et les opportunités liées à la fusion
.................
30
6.
LES RESSOURCES HUMAINES
....................................................................................
31
6.1
Les effectifs
...................................................................................................................
31
6.2
Les astreintes et la nouvelle bonification indiciaire
........................................................
31
6.2.1
Le régime des astreintes
..........................................................................................
31
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
2/53
6.2.2
Les agents bénéficiaires de la NBI
...........................................................................
32
6.3
Le cumul d’activité d’un chef de service
........................................................................
32
6.4
Le temps de travail et les heures supplémentaires
........................................................
33
6.4.1
Le régime du temps de travail
...................................................................................
33
6.4.2
L'absentéisme
..........................................................................................................
35
7.
LE CENTRE NAUTIQUE
.................................................................................................
35
7.1
Présentation du centre
..................................................................................................
35
7.2
L’équilibre financier
.......................................................................................................
36
7.3
La politique tarifaire
.......................................................................................................
38
ANNEXE 1 : Intercommunalité
...............................................................................................
39
ANNEXE 2 : Données relatives à la qualité des comptes
.......................................................
43
ANNEXE 3 : Données relatives à la situation financière
.........................................................
45
ANNEXE 4 : Relations financières avec les communes
.........................................................
47
ANNEXE 5 : Ordures ménagères
...........................................................................................
48
ANNEXE 6 : Données relatives aux ressources humaines
.....................................................
50
ANNEXE 7 : Centre nautique
.................................................................................................
52
CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES
GRAND EST
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS NABORIEN
CONTROLE DES COMPTES ET DE LA GESTION
(exercices 2011 à 2016)
RAPPORT
D’OBSERVATIONS DE
FINITIVES
C
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ST
3/53
SYNTHÈSE
La communauté de communes du Pays Naborien (CCPN) était un établissement public de
coopération intercommunale (EPCI)
encore récent lorsqu’il a été fusionné avec la communauté
de
communes du Centre Mosellan le 1
er
janvier 2017. Elle comptait soixante-seize postes en
équivalents temps plein.
Depuis 2012, la CCPN assumait la gestion du centre nautique. Les caractéristiques techniques du
centre et sa vétusté rendaient nécessaires de nombreux investissements de réhabilitation, que la
CCPN a su réaliser.
Si certains aspects de la gestion des ressources humaines étaient irréguliers ou perfectibles, la
plupart des indicateurs permettaient d’envisager un accroissement de
s activités au niveau
communautaire sur une base saine (faible absentéisme).
Toutefois, la CCPN n’a
vait pas établi de
schéma de mutualisation
de services avec les communes, au sens de l’article L.
5211-39-1 du
code général des collectivités territoriales (CGCT). Les extensions les plus récentes de ses
compétences en matière d’urbanisme se sont traduites par des doublons plutôt que par des
économies d’ensemble.
Or, le territoire naborien connait des difficultés économiques. Le territoire a cependant conservé
une activité industrielle très importante avec la Plate-Forme Chimique, à cheval sur les communes
de Saint-
Avold et L’Hôpital
qui expliquent encore la présence de plus de 11 000 emplois. La CCPN
bénéficiait de cette situation qui se traduisait par des bases fiscales élevées, malgré un taux de
pauvreté supérieur à la moyenne nationale. Le modèle de financement
de l’EPCI
a été
profondément remis au cause par la participation des collectivités territoriales au redressement
des comptes publics. En grande partie assis sur
le potentiel fiscal, les prélèvements de l’État à ce
titre, accompagnés par une péréquation horizontale accrue (au bénéfice de collectivités moins
bien dotées), ont fortement réduit les ressources propres de la CCPN depuis 2013.
L’
établissement avait pris conscience trop tardivement de la disparition de ses marges financières.
Ses frais généraux, en particulier les frais de réception, ont augmenté rapidement
jusqu’en 2015.
Certaines dépenses liées au personnel étaient irrégulières
(comme l’octroi larg
e de la nouvelle
bonification indiciaire ou le régime des congés à la piscine). Depuis 2015, la disparition de la
capacité d’autofina
ncement brute de la collectivité fait peser de lourdes incertitudes sur sa capacité
à rembourser sa dette et à investir à hauteur des enjeux. Le nouvel EPCI, qui lui a succédé, devra
examiner toutes les pistes d’économies concernant les moyens généraux.
L’autre défi auquel était confronté la CCPN était la
faiblesse de ses moyens,
résultat d’une
logique
de guichet au bénéfice des communes membres.
J
usqu’en
2016, la CCPN était engagée dans une logique de redistribution égalitaire de ses
ressources aux communes qui ne permettait pas de conserver les moyens nécessaires à son
équilibre financier. Ce fonctionnement de guichet était parfois irrégulier, comme dans le cas de la
dotation de solidarité communautaire (200 000
€ par an), distribuée aux communes de manière
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
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4/53
égale alors que la loi prévoit de tenir compte prioritairement de l'importance de la population et du
potentiel fiscal. De plus, la CCPN versait des fonds de concours aux communes pour des montants
importants (160 000
€ par an). Outre qu’
il réduisait les moyens finan
ciers de l’EPCI, ce mode de
redistribution diminue de fait l’intégration fis
cale.
Sans cette redistribution, la capacité d’autofinancement brute de la CCPN serait restée positive en
2016. D’une façon générale, cette logique de guichet n’est pas cohérente avec le choix fait en
2012 de passer à la fiscalité professionnelle unique, qui elle-même s
’est
traduite par des dotations
de l’
État bonifiées.
Le dernier défi auquel la CCPN était confronté résultait de la situation très dégradée de son budget
annexe dédié aux ordures ménagères. Cette dégradation provenait pour l’essentiel de la
hausse
des coûts facturés par le SYDEME et s’est traduite par une hausse significative de la redevance.
La CCPN assumait toutefois une part de responsabilité dans cette situation. En tant que membre
du groupement SYDEME, elle aurait dû contrôler plus étroitement la gestion et les projets de
celui-ci. De plus, la CCPN réglait ses dettes envers le groupement de façon très tardive, ce qui a
contribué à aggraver les difficultés de celui-ci.
Le volume des impayés de redevance et le niveau élevé de celle-ci ne permettaient que très
difficilement
d’envisager une
nouvelle augmentation de la redevance.
Dans le contexte de la fusion, il appartiendra au nouvel EPCI d
’
étudier à nouveau de façon
approfondie le financement de ce budget annexe.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
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5/53
1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
1.1
Les conditions du contrôle
La lettre portant engagement de la procédure d’examen de la gestion de la
communauté de communes du Pays Naborien (CCPN) a été adressée par courrier du
29 février 2016 au président en fonctions, seul ordonnateur concerné.
Conformément a
ux dispositions de l’article
L. 243-1 du code des juridictions
financières, l’entretien de fin de contrôle s’est déroulé avec l’ordonnateur le
24 avril 2017.
Les observations provisoires ont été transmises le 1
er
février
2018 à l’ordonnateur.
Des
extraits de ce rapport ont été également transmis au président de la communauté
d’agglomération Saint
-
Avold Synergie, en tant qu’établissement successeur de la CCPN
1
, et
à deux tiers mis en cause.
Après prise en compte des réponses reçues, la chambre, dans sa séance du
29 mai 2018, a arrêté les observations définitives développées ci-après.
1.2
Présentation de la communauté
Limitrophe de la frontière allemande, la CCPN totalisait en 2016 une population
légèrement supérieure à 40 000 habitants
2
. Une partie importante de son territoire fait partie
de l’ancien bassin houiller lorrain.
Le territoire de la communauté correspondait jusqu’en 2016 exactement au canton de
Saint-Avold, issu du redécoupage de 2014 (cf. annexe n° 1). Sa commune centre est la
commune de Saint-Avold (16 000 habitants).
À part L’Hôpital,
aucune autre commune ne
dépassait 5 000 habitants.
La commune centre, a connu un développement industriel majeur au XIX
ème
siècle
avec la mine et la m
étallurgie, comme les communes voisines (L’Hôpital, Carling, Creutzwald),
développement dont l’histoire s’est arrêtée récemment (la dernière mine française a fermé à
Creutzwald en 2004). La commune de Saint-Avold a conservé une activité industrielle très
importante sur son territoire avec la Plate-Forme Chimique de Carling-Saint-Avold. Ces
activités expliquent la présence sur le territoire de plus de 11 000 emplois, attirant une main-
d’œuvre en provenance de toute la région.
Malgré la présence de cette zone industrielle, les
difficultés économiques de l’ancien bassin houiller restent cependant marquées.
16,7 % des
habitants de la CCPN vivait sous le seuil de pauvreté en 2013 contre 14,5 % en Moselle et
14,3 % en France métropolitaine.
Ces caractéristiques socio-économiques ne sont pas sans conséquences sur les
finances de la communauté, avec en particulier des ressources importantes de cotisation
foncière des entreprises mais également une solvabilité limitée des débiteurs de la redevances
ordures ménagères.
1.3
Les compétences de la communauté de communes du Pays naborien
Créée par arrêté préfectoral n° 2004-DRCL/1-051 du 1
er
septembre 2004, la CCPN
était
jusqu’en 2016
un établissement public à fiscalité professionnelle unique, qui comptait dix
1
La CCPN a fusionné avec la communauté de communes du Centre Mosellan le 1
er
janvier 2017 puis a été
transformée en communauté d’agglomération.
2
Population INSEE : 41 346 ; population DGF : 41 514.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
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HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
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communes (annexe 1). Elle a succédé au SIVOM du canton de Saint-Avold. La communauté
était elle-même membre du syndicat mixte à vocation touristique du Pays de Nied, du syndicat
mixte de cohérence du Val de Rosselle et du groupement européen de coopération territoriale
(GECT) Eurodistrict Saar Moselle.
La communauté de communes du Pays naborien
exerçait jusqu’au 31
décembre 2016,
selon ses statuts, 30 compétences obligatoires et optionnelles, ainsi que 14 compétences
facultatives (liste en annexe 1). Outre les compétences obligatoires en matière
d’aménagement de l’espace et d’action de développement économique, elle exer
çait ses
compétences dans les domaines optionnels suivants :
Protection et mise en valeur de l'environnement (ordures ménagères, déchets
industriels, notamment) ;
Politique du logement et du cadre de vie (plan local de l’habitat, accueil des gens du
voyage, notamment) ;
Construction, entretien et fonctionnement d'équipements culturels et sportifs (complexe
nautique, à compter de 2012).
Parmi les domaines « facultatifs »
d’intervention figuraient
notamment les transports
urbains et les nouvelles technologies. Le maire de Saint-Avold était le président de la CCPN
jusqu’à sa dissolution le 31
décembre 2016. Le siège et les services, distincts des services
communaux, étaient situés à Saint-Avold.
1.4
La fusion avec le Centre Mosellan le 1
er
janvier 2017
En application de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation
territoriale de la République (loi dite NOTRe), le schéma départemental de coopération
intercommunale (SDCI) de la Moselle a été révisé par arrêté le 30 mars 2016 et publié au
recueil des actes administratifs de la préfecture de la Moselle le même jour. Suite à cette
révision, sept opérations de fusions concernant dix-sept EPCI à fiscalité propre devaient être
réalisées, dont celle du Pays naborien avec la communauté de communes du Centre
mosellan.
Les compétences transférées à titre optionnel par les communes aux EPCI
préexistants sont exercées par
le nouvel établissement public sur l’ensemble de son périmètre
ou, si l’organe délibérant de la nouvelle entité le décide dans un délai d’un an après l’entrée
en vigueur, font l’objet d’une restitution aux communes (art.
10).
1.5
Les orientations du présent contrôle
Dans le cadre du présent contrôle, ont été examinés la fiabilité des comptes et la
situation financière,
les relations entre l’intercommunalité et la ville
-centre, la gestion des
ressources humaines,
la gestion de l’activité de collecte des
déchets ménagers ainsi que la
gestion du centre nautique.
2.
LA GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE
2.1
La gestion comptable et budgétaire
Au cours de la période sous revue, la CCPN disposait d'un budget principal et de six
budgets annexes (BA) : centre de fret, le bâtiment relais, zone de Valmont, zone de Furst,
zone de Grunhof, ordures ménagères (annexe n° 2).
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
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ST
7/53
L’exigence de fiabilité des comptes publics est une disposition
de niveau
constitutionnel. La fiabilité est entendue au sens de la régularité et de la sincérité comptable.
La régularité s’apprécie au regard de l’application des lois et règlements. Au sens de la
sincérité, la comptabilité doit « traduire la connaissance que les responsables de
l'établissement des comptes ont de la réalité et de l'importance relative des événements
enregistrés »
3
.
Les domaines retenus pour examiner la fiabilité comptable sont les amortissements,
les provisions et le rattachement des charges. La partie relative à la fiabilité et la sincérité
budgétaire examine le
taux d’exécution des crédits
et la transparence du débat d'orientation
budgétaire.
2.1.1
La gestion comptable
2.1.1.1 L
’état de l’actif
et les amortissements
L’état de l’actif est concordant avec le compte de gestion pour les budgets annexes
(exercice 2015). Concernant le budget principal,
le total de l’actif brut (31
989 942,86
€
) est
différent du total de l’actif immobilisé brut au bilan (
32 451 018,83
€
). Sept discordances ont
été relevées qui sont de faible ampleur, sauf pour trois lignes (comptes 2138, 2313 et 276351)
pour lesquelles la source de l’incohérence est facilement
identifiable (confusion entre valeur
nette et brute ou absence de prise en compte du virement du compte 23 au compte 21 en
comptabilité).
L’
inventaire, établi et transmis par la collectivité pour le budget principal, ne concordait
pas avec le bilan du compte de gestion : 25 034 843,60
€
pour l’actif brut (contre
31 989 942,86
€
) et 23 417 728,40
€
pour l’actif net (contre 30
432 932,37
€
).
L’amortissement des immobilisations est rendu ob
ligatoire pour les communes ou les
groupements de communes dont la population est égale ou supérieure à 3 500 habitants par
l’article L
. 2321-2 du CGCT. Les états de l'amortissement au compte administratif sont
complets et concordent avec les soldes au compte de gestion, pour le total des dotations
enregistrées en 2015 au compte 28, comme pour le détail de la ventilation par sous-compte.
Les durées
d’amortissement pratiquées
étaient conformes aux durées retenues par la
délibération du 22 mai 1997 adoptée par le SIVOM du canton de Saint-Avold. Ce texte a été
complété par une délibération du 17 décembre 2012 qui a défini
la durée d’amortissement des
fonds de concours versés aux communes membres (6 ans). Avant cette date, les fonds de
concours alloués n’ont pas
été amortis. Or, depuis 2006 le traitement budgétaire et comptable
des fonds de concours a été unifié avec celui des subventions d’équipement versées à des
organismes publics, amortissables sur une durée de 15 ans. En conséquence les
amortissements des exercices 2011 et 2012 ont été sous-estimés
. Toutefois, l’amortissement
décidé par la collectivité (6 ans) est plus rapide que le maximum possible et sur l’ensemble de
la période sous revue le retard d’amortissement a été rattrapé.
Globalement les opérations
d’amortissement pratiquées sont donc fiables et
régulières
4
.
3
Plan comptable général, article 121-3.
4
Une seule erre
ur matérielle a été détectée dans les tableaux d’amortissement
: l’élément d’actif référencé n°487,
un ordinateur Toshiba, était amorti au sein du compte 28138 « Autres constructions
». Cette erreur formelle n’a pas
d’incidence sur le rythme de l’amortisse
ment, pratiqué sur 3 ans conformément à la délibération et la M14.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
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8/53
2.1.1.2 Les provisions
Aucune délibération n’a été prise afin de fixer le régime des provisions. En pratique, la
CCPN utilisait donc la méthode de droit commun
prévue par l’article R
2321-3 du CGCT
(1
er
alinéa).
Les provisions pour dépréciation
Les créances de redevances d’ordures ménagères n’ont pas été provisionnées
correctement, malgré l’ancienneté de certaines créances. Ce point fait l’objet d’un
développement en partie 5.3.
En dehors de cet aspect, la CCPN
n’a pratiqué aucune provision pour dépréciation
durant la période sous revue. Ce point n’appelle pas d’obser
vation.
Les provisions pour risques et charges
En application du 29° de l’article
L. 2321-2 du CGCT, les dotations aux provisions sont
des dépenses obligatoires. La partie règlementaire du CGCT
5
et la M14
6
précisent, par ailleurs,
qu’une provision doit être constituée par délibération de l'assemblée délibérante dans certains
cas, notamment dès l'ouverture d'un contentieux en première instance, à hauteur du montant
estimé de la charge qui pourrait en résulter en fonction du risque financier encouru. Il
appartient à la communauté de communes d'apprécier le risque lié à chaque contentieux, dans
chaque cas où elle est directement mise en cause, afin de provisionner un montant réaliste
des charges futures. En dehors de ces cas obligatoires, elle peut également décider de
constituer des provisions dès l'apparition d'un risque avéré.
La communauté a constitué une provision dans un cas obligatoire prévu par les textes.
Une provision pour risques et charges relative aux mesures financières prévues par le
plan de prévention des risques technologiques (PPRT) a été constituée le 31 décembre 2015,
pour 500 000
€
,
et renseignée dans l’annexe «
état des provisions » du BP. Un PPRT autour
des installations exploitées dans la zone chimique de Carling-Saint-Avold a été approuvé par
le préfet de la Moselle par arrêté du 22 octobre 2013. Le plan peut prévoir des mesures
d'expropriation et de délaissement dans la zone classée, financées par l'industriel à l'origine
du risque, l'État et les collectivités locales. La CCPN a donc jugé nécessaire de constituer une
provision pour anticiper sa participation aux mesures foncières. Le 2 mars 2016, la CCPN a
délibéré afin d’autoriser la signature d’une convention avec les autres parties prenantes, qui
répartit les contributions en vue de financer les mesures foncières (coûts d'acquisition, frais et
taxes). Le montant envisagé de sa participation était de 1,7
M€.
Ce montant a été fixé par arrêté du préfet : dès le 28 novembre 2014, pour un montant
initial de 1,4
M€ (arrêté n°
2014-DLP-BUPE-352), puis le 12 janvier 2015 pour un montant
révisé de 1,7
M€ (arrêté n°
2015-DLP-BUPE-65). La provision était donc justifiée en 2015 en
attendant la signature définitive de la convention.
Les autres risques éventuels examinés durant la période sous revue n’appellent pas
d’observation.
2.1.1.3 Les rattachements de charges
Le rattachement des charges et de
s produits à l’exercice est destiné à assurer le
respect du principe d’indépendance des exercices
: il trouve son fondement dans les grands
5
Art. R. 2321-2 du CGCT.
6
L’instruction précise que
: « Ces provisions sont destinées à couvrir des risques et des charges nettement
précisées quant à leur objet et que des événements
survenus ou en cours rendent probables (…)
».
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
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HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
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9/53
principes comptables, en particulier à l’article 57 (4°) du décret du 7 novembre 2012 relatif à
la gestion budgétaire et comptable publique. Il est obligatoire pour toutes les communes de
plus de 3 500 habitants
7
ou les EPCI.
L’instruction
M14 précise que ce principe peut faire
l’objet d’aménagements lorsque les charges et les produits à rattacher ne sont pas
susceptibl
es d’avoir une incidence significative sur le résultat de l’exercice.
La communauté de communes ne rattachait pas ses charges à l'exercice durant la
période sous revue.
La CCPN
n’utilisait pas le compte 408 (factures non parvenues).
À la clôture, la
collectivité aurait dû enregistrer au compte 408 le montant des factures non encore parvenues
correspondant à des dépenses engagées et dont le service a été fait au cours de l’exercice
qui se termine. Or, des
factures d’un montant significa
tif, parfois supérieur à 13 000
€
8
, ont été
enregistrées début ou fin 2013
n’ont pas été
rattachées aux exercices adéquats,
respectivement 2012 ou 2013,
et ont été mandatées au cours de l’exercice
ultérieur. Le
rattachement, susceptible d’avoir une inciden
ce signification sur les comptes, aurait dû être
pratiqué.
En outre, la CCPN n'utilisait pas le compte 1688 « intérêts courus non échus ». La
communauté ne pratiquait donc pas le rattachement des charges financières à l'exercice,
comme le prévoit la règlementation.
La chambre rappelle que le rattachement des charges engagées à l'exercice en cours
est une obligation prévue par la nomenclature comptable M14.
2.1.2
La gestion budgétaire
2.1.2.1 Les rapports pour le DOB
L’article
L. 2312-1 du CGCT prévoit que dans les communes de plus de 3 500
habitants et leurs établissements publics administratifs, un débat sur les orientations générales
du budget (DOB) ainsi que sur les engagements pluriannuels éventuellement envisagés est
organisé dans les deux mois précédant l’ex
amen de celui-ci L
’article L
. 5211-36 prévoit que
ces dispositions sont applicables aux EPCI qui comprennent au moins une commune de 3 500
habitants et plus. Par ailleurs, depuis la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 précitée, les EPCI
comptant plus de 10 000 habitants et comprenant au moins une commune de 3 500 habitants
doivent établir un rapport enrichi pour le DOB
9
.
En application de l’article 93 de la loi de modernisation de l'action publique territoriale
et d'affirmation des métropoles du 27 janvier 2014
(dite loi MAPTAM), ce débat d’orientation
budgétaire intègre une présentation de l’évolution et des caractéristiques de l’endettement de
la collectivité. Pour le rapport enrichi, depuis le débat pour 2016, le rapport pour le DOB doit
présenter la structure et de l'évolution des dépenses et des effectifs, en détaillant l'évolution
prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des avantages
en nature et du temps de travail. Le contenu du rapport a été précisé par un décret
10
, qui n'était
pas applicable à la période sous revue.
7
Instruction budgétaire et comptable M14 (tome 2, titre 3, chapitre 4, 1.1.1).
8
1% de la CAF brute en 2013.
9
3
ème
aliné
a de l’article L.
2312-1
: «
(…) le rapport mentionné au deuxième alinéa du présent arti
cle comporte, en
outre, une présentation de la structure et de l'évolution des dépenses et des effectifs. Ce rapport précise notamment
l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des avantages en nature
et du tem
ps de travail (…)
».
10
Cf. article D. 2312-3 du CGCT. Entrée en vigueur le 27 juin 2016.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
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E
ST
10/53
Les rapports présentés à l'occasion du DOB de la CCPN pendant la période sous revue
étaient informatifs concernant la mise en œuvre des différentes compétences de la
communauté et à ce titre apportaient un éclairage utile aux choix budgétaires à opérer.
Sans présenter de tableau précis des engagements pluriannuels envisagés, les
rapports détaillaient les différents projets d’investissement ou transferts de compétences qui
devraient se traduire au-
delà de l’ex
ercice considéré par des charges futures.
En 2016, le rapport invitait le conseil communautaire à réfléchir sur l'opportunité de
relever les différents taux d'imposition au regard de l’impératif de maîtrise du budget pour les
exercices à venir, dans un contexte de baisse des dotations.
En revanche, l’évolution de l'endettement était présentée succinctement dans les
différents rapports, sans éléments particuliers concernant ses caractéristiques.
Par ailleurs, alors que le
rapport d’orientation budgétaire
aurait dû détailler, à compter
de 2016, la structure et l'évolution des dépenses et des effectifs, notamment les dépenses de
personnel, le rapport se limitait
à donner l’effe
ctif des agents permanents titulaires et non
titulaires.
Les rapports présentés à
l’assemblée délibérante devront désormais comprendre tous
les éléments rendus obligatoires par les dispositions législatives (ce qui n’étaient pas le cas
en 2016).
Enfin, il a été relevé des anomalies dans le calendrier budgétaire. Le DOB pour 2014,
année électorale, a été tenu dans un délai très rapproché de la séance sur le budget lui-même.
Ainsi, l’installation du conseil communautaire a eu lieu le 14 avril, le débat s’est tenu le 22 avril
et le vote sur le budget a eu lieu le 24 avril. Or, la jurisprudence considère que la tenue du
DOB ne pouvait avoir lieu à une échéance trop rapprochée du vote du budget
11
. La chambre
relève toutefois qu’en année électorale le calendrier d’adoption du
budget communautaire peut
être particulièrement resserré.
En 2013 le débat s’est tenu le 30 janvier 2013, puis l’adoption du budget a été délibérée
le 8 avril 2013. Le débat s’est donc tenu plus de deux mois avant l'examen du budget,
contrairement aux dispositions de l’article L. 2312
-1 précité.
2.1.2.2 La sincérité des inscriptions budgétaires et la qualité des annexes
Pour l’exercice 2015 et l’ensemble des budgets, l
e taux d'exécution des crédits ouverts
s'élevait à 94 % pour les dépenses totales de fonctionnement.
Pour le seul budget principal, ce taux était en nette
amélioration puisqu’il était de
95 %
contre seulement 79 % en moyenne durant la période 2011-2015. Par ailleurs, ce taux
apparent était probablement sous-évalué dans un contexte de dépenses croissantes, la CCPN
ne pratiquant pas le rattachement des charges.
En investissement, le taux d'exécution des crédits ouverts pour 2015 s'élevait à 61 %
des dépenses réelles
pour l’ensemble des budgets et
à 26 % pour le seul budget principal
12
.
Il était aussi particulièrement faible pour le budget de Fürst et des ordures ménagères
(respectivement 4 % et 3 %). Le détail est présenté en annexe n° 2.
Concernant le budget principal, le détail du compte administratif montre que tous les
postes du chapitre 21 sont concernés par la faible exécution en 2015 mais qu’en particulier le
budget d’environ 1
M€ réservé à l’article 21538 «
autres réseaux
» n’a pas du tout été réalisé,
ce qui a pesé fortement sur la moyenne. Les services ont évoqué différents chantiers retardés :
11
TA Versailles, 16 mars 2001, n° 003183.
12
Pour le BP, le taux d’exécution s’établissait aux alentours de 50
% les années précédentes.
Observations définitives
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11/53
en particulier,
la réalisation d’un accès sur la zone de la
« Vente Aux Carreaux » a été
repoussée
en raison du report de l’arrivée de l’entreprise concernée et l’aménagement du
parking SNCF à Valmont fai
sait l’objet d’une discussion avec les parties prenantes qui ont été
plus longues que prévues.
En conclusion
, les taux d’exécution budgétaire étaient corrects, sauf en 2015.
La
qualité des annexes au compte administratif
n’appelle pas d’observation
.
L’ord
onnateur indique que les travaux importants repoussés en 2015 pour des raisons
externes, ont
finalement débuté en 2017 et s’achèveront en 2018
.
2.1.2.3 Les restes à réaliser
Les restes à réaliser ont été examinés pour l'exercice 2014 aux deux budgets
concernés (budget principal et zone de Fürst) et
n’appellent pas d’observation
.
2.2
Appréciation générale sur la qualité de l'information financière et la fiabilité des
comptes
Hormis le ratta
chament des charges à l’exercice que la CCPN ne pratiquait pas, l
a
fiabilité des comptes apparaît dans l'ensemble satisfaisante.
3.
LA SITUATION FINANCIERE (2011-2016)
La CCPN
n’avait pas de règlement financier.
Pour l'exercice 2015, le budget est
composé d’un budget principal, qui représente
92 % des résultats en 2015, et de six budgets
annexes.
Compte tenu des spécificités de ces budgets annexes
(des zones d’activité et le SPIC
chargé des ordures ménagères) et du faible niveau des produits de gestion des BA en
comptabilité M14 (cf. annexe n° 3)
, l’analyse de la situation financ
ière
n’a porté que
sur le
budget principal. Toutefois, des points spécifiques incluant les budgets annexes sont
développés en matière d’endettement et de recouvrement des créances.
3.1
La situation financière
3.1.1
Les produits réels de fonctionnement
Évolution des recettes de gestion courante
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Impôts locaux
2 381
14 760
14 348
15 032
14 850
14 776
- Restitution sur impôts (hors
péréquation)
0
13 783
13 983
14 019
13 983
13 983
+ Taxes environnement et urbanisation
1 460
1 506
1 480
1 516
1 512
1 628
Ressources fiscales propres
(nettes des restitutions)
3 840
2 483
1 845
2 529
2 379
2 421
+ Ressources d'exploitation
44
170
295
290
221
231
+ Dotations et participations
1 007
4 928
4 809
4 635
4 256
3 996
+ Fiscalité reversée par l'État
831
781
630
649
535
379
= Recettes de gestion courante
5 722
8 362
7 579
8 103
7 391
7 027
Source : comptes de gestion 2010 à 2014
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12/53
Les ressources fiscales propres de la communauté de communes sont égales aux
recettes d’impôt
perçues en direct diminuées des reversements aux communes membres.
En 2012, la CCPN est passée du régime de la fiscalité additionnelle, avec une
contribution foncière des entreprises (CFE) de zone au régime de la fiscalité professionnelle
unique. Elle a donc perçu le produit de la fiscalité professionnelle : contribution foncière des
entreprises (CFE), part communale de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises
(CVAE), taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) et imposition forfaitaire sur les
entreprises de réseau (IFER).
Le produit des impôts locaux a augmenté de 12,4
M€ en 2012, pour l’essentiel en
provenance du budget de la commune de Saint-Avold, dont les mêmes recettes ont diminué
de 9,6
M€ au même moment.
Depuis lors, ce produit est resté stable, de même que les restitutions aux communes
qui ont représenté en moyenne 95 % du produit fiscal, soit environ 14
M€
par an.
L’ampleur
de ces restitutions explique que le coefficient d’intégration fiscal
e de la CCPN soit de 0,25 en
2015, niveau inférieur à la moyenne des EPCI de la même catégorie (0,35).
Les autres recettes d’exploitation sont
en diminution depuis 2012, notamment les
dotations et participations, - 5,1 % en moyenne annuelle, et surtout la fiscalité reversée par
l’
État (- 16,5 % en moyenne annuelle).
3.1.1.1 Les dotations et participations
Les dotations perçues par la CCPN
en provenance de l’État
ont connu un changement
de niveau structurel au début de la période sous revue : la collectivité a perçu à partir de 2012
la partie de la dotation globale de fonctionnement (DGF) dite «
dotation d’aménagement
» ou
« dotation de compensation des groupements de communes » (compte 74126).
Par ailleurs, du fait du passage à la fiscalité professionnelle unique (FPU), sa dotation
d’intercommunalité a été
bonifiée. Les dotations sont donc passées de 0,3
M€ à 3,
5
M€ durant
la période.
Toutefois, depuis 2012, ces dotations ont baissé de 5 %, dans le cadre du mouvement
général de réduction de celles-ci. En 2015 en particulier, la baisse a représenté environ
400 000
€
.
Évolution des dotations
de l’État
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Dotation d'intercommunalité (DGF part 1)
166
925
923
785
546
292
Dotation d'aménagement (DGF part 2)
0
3 204
3 146
3 112
3 044
2 985
Dotation générale de décentralisation
155
155
155
155
87
223
TOTAL DOTATIONS
321
4 285
4 224
4 051
3 677
3 500
Sources : comptes de gestion 2011 à 2016
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Évolution des participations et compensations
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Participations c/747
99
103
81
86
98
19
Compensation et péréquation c/748
587
540
504
497
482
477
dont DCRTP
573
465
447
447
447
-
TOTAL PARTICIPATIONS ET
COMPENSATIONS
686
643
585
584
579
496
Sources : comptes de gestion de 2011 à 2015
Au compte 747 sont
enregistrées les contributions financières d’autres collectivités, en
particulier du département. Elles
n’ont pas connu d’évolution
significative
à l’exception de 2016
où la
participation en provenance du département, n’a pas été versée
. En revanche, les
différents fonds de compensation et de péréquation, enregistrés au compte 748, ont abondé
significativement les finances communautaires, notamment la dotation de compensation de la
réforme de la taxe professionnelle (0,45
M€
, constant au cours des dernières années). Dans
l’ensemble, ces dotations de compensation et péréquation ont diminué
depuis 2011
d’environ
6,3 % par an.
En conclusion, bien que la CCPN ait reversé la quasi-intégralité de ses nouvelles
recettes fiscales aux communes, le passage à la fiscalité professionnelle unique
s’est traduit
par une amélioration substantielle de ses marges de manœuvre financière.
Ces marges ont
toutefois été réduites
par la baisse progressive des dotations de l’
État.
3.1.1.2 Les recettes fiscales
Les recettes fiscales sont tirées très majoritairement des taxes foncières et d'habitation
(0,9
M€), de la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE
, 3
M€) et de l’IFER (
2,8
M€).
Compte
tenu du passage à la FPU en 2012, l
’a
nalyse porte sur la période 2012-2016.
Nettes des restitutions aux communes, elles ont connu de fortes variations passant
ainsi
de 0,4 M€ en 2013 à
1
M€ en 2014
.
Ajoutées aux recettes du versement de transport, les recettes fiscales ont diminué
globalement de 2,5 % depuis 2012
sur l’ensembl
e de la période, soit - 0,6% par an en
moyenne.
Évolution des ressources fiscales propres
en milliers d'€
2012
2013
2014
2015
2016
Impôts locaux nets des restitutions
977
365
1 014
867
793
+ Versement de transport
1 506
1 480
1 516
1 512
1 628
= Ressources fiscales propres
2 483
1 845
2 529
2 379
2 421
Sources : comptes de gestion de 2012 à 2016
Observations définitives
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3.1.1.3 Les bases fiscales et les taux votés
Les bases fiscales, hors CFE, ont progressé régulièrement : de 2,2 % en moyenne
annuelle
depuis 2012 pour l’habitation et de
1,5 % pour le foncier bâti
. L’assiette du foncier
non bâti a stagné (annexe n° 3).
L’assiette de
la CFE a été très dynamique durant la période sous revue : elle a
augmenté de 2,4 % entre 2012 et 2016 en moyenne annuelle. Sur ce point également, le
passage à la FPU de la CCPN lui a permis de dégager de nouvelles ressources durables. Un
point supplémentaire de fiscalité directe représente environ 1,4
M€
en 2016, dont environ
400 000
€
pour la CFE. La communauté
n’
a pas modifié ses
taux d’imposition durant
la période
(annexe n° 3).
L
a stabilité du niveau d’imposition
de la CFE (19,09 %)
est d’autant plus notable qu’il
est sur toute la période inférieur au taux national des EPCI à fiscalité propre (23,38 % en 2012
et 24,76% en 2016).
3.1.1.4 La fiscalité reversée
par l’
État
La fiscalité reversée
par l’
État est égale au solde du versement au profit du fonds
national de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC, fonds de
péréquation horizontal entre collectivités) auquel la CCPN contribuait et du versement perçu
des fonds nationaux de garantie individuelle des ressources (FNGIR), dont la CCPN
bénéficiait. Si la contribution du FNGIR est restée constante dans le temps depuis sa création
en 2011 (environ 0,85
M€), le prélèvement au profit du FPIC
a augmenté depuis 2012
(+ 408 000
€
). Le montant de la fiscalité
reversée par l’
État à la CCPN a en conséquence
diminué de plus de moitié sur la période.
Détail de la fiscalité reversée
2011
2012
2013
2014
2015
2016
FPIC
0
- 63 431
- 220 518
- 201 598
- 315 477
- 471 446
FNGIR
830 543
844 475
850 145
850 145
850 145
850 145
= Fiscalité reversée par
l'État
830 543
781 044
629 627
648 547
534 668
378 699
Sources : comptes de gestion
3.1.2
Les charges réelles de fonctionnement
Les dépenses de gestion courante de la CCPN regroupent les charges de personnel,
les subventions de fonctionnement aux tiers, les charges d’intérêt de la dette et les autre
s
charges de gestion
13
. Elles ont connu une croissance constante depuis 2012, en passant
d’environ
5,8
M€ (201
2) à 7,4
M€ (201
6).
13
Regroupant les différents postes du compte 65, à l’exception des subventions (c/
657).
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Dépenses de gestion courante
en milliers d'
€
2012
2013
2014
2015
2016
TCAM
14
depuis
2012
Charges à caractère général
1 900
2 173
2 472
2 527
2 574
7,9 %
+ Charges de personnel
1 760
1 944
2 195
2 446
2 487
9,0 %
+ Subventions de
fonctionnement
1 724
1 606
1 843
2 157
2 071
4,7 %
+ Autres charges de gestion
414
266
234
185
183
- 18,5 %
+ Charges d'intérêt
38
25
75
88
94
25,9 %
= Dépenses de gestion
courante
5 835
6 014
6 818
7 402
7 409
6,2 %
Sources : comptes de gestion de 2012 à 2016
C’est la hausse continue des cha
rges de personnel qui explique
l’essentiel de ce
mouvement : elles sont passées de 1,7
M€ (201
2) à 2,5
M€ (201
6)
15
.
Au cours des exercices récents, le poste des subventions de fonctionnement a
également connu une hausse importante
16
. Cette hausse provenait du poste « subventions de
fonctionnement aux associations et autres personnes de droit privé » :
Subventions de fonctionnement aux associations
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
compte 6574 (mandats émis)
1 413
1 460
1 520
1 594
1 942
1 721
Sources : comptes administratifs de 2011 à 2015
Entre 2011 et 2015, ces dépenses ont augmenté de 500 000
€
environ. En particulier,
elles ont augmenté d’environ
350 000
€
en 2015, ce qui explique en partie la dégradation de
la situation financière globale cette année-là. La CCPN a attribué un montant de subvention
aux associations en diminution en 2016, pour 1,7
M€.
Selon l
’ordonnateur
ces montants élevés
s’expliquent
p
ar l’imputation à ce compte des
subventions de fonctionnement versés aux délégataires de service public notamment en
matière de transports
et d’aire d’accueil des gens du voyage
.
Les charges à caractère général
Les charges à caractère général ont augmenté substantiellement durant la période.
Cette évolution est en partie due à la prise en gestion de la piscine à compter de 2012.
Toutefois,
entre 2012 et 2015, ces charges ont continué d’augmenter à un rythme soutenu
(+ 674 000
€
), particulièrement en 2014. Cette progression concerne certaines fonctions
budgétaires plus particulièrement.
14
Taux de croissance annuel moyen.
15
Le tableau commence avec l’année du
transfert à la CCPN du personnel affecté à la piscine (21 agents), en
2012. Les frais de personnel afférents représentaient alors environ 1
M€.
16
Les reversements de fiscalité aux communes membres ne sont pas inclus dans ce poste.
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16/53
Évolution des charges à caractère général
par fonction budgétaire
17
Chap. 011
02
services
généraux
04
sport
jeunesse
05
social santé
07
logement
08
environnement
09
action éco.
TOTAL
2013
542 243
847 718
18 393
10 728
167 879
586 437
2 173 398
2015
758 385
892 424
11 243
89 775
143 336
632 262
2 527 424
Variation
216 142
44 706
- 7 150
79 047
- 24 543
45 825
354 027
Sources : comptes administratifs 2013 et 2015
Les dépenses en lien avec le centre nautique, qui apparaissent dans la fonction 4
« sport et jeunesse » ont connu une hausse modérée en fin de période (cf. partie 7). En
revanche, les charges concernant les services généraux de la collectivité ont connu une
hausse substantielle
, de l’ordre de 40
% en deux ans.
Pour l’ensemble du budget principal,
les dépenses ayant subi la plus forte
augmentation en valeur absolue sont : entretien et réparations ; honoraires, études et
recherches ; locations (mobilières et immobilières) ; assurances et frais bancaires, frais
postaux et télécommunications ; puis frais de déplacement.
Évolution
par ordre d’importance des postes
de charges à caractère général
2012
2013
2014
2015
2016
Variation
depuis
2012
Évolution
2012-2016
Charges à caractère général
1 900 235
2 173 398
2 472 254
2 527 424
2 574 026
673 791
35 %
dont entretien et réparations
409 055
456 960
314 777
453 156
727 152
318 097
78 %
dont honoraires, études et
recherches
45 182
84 803
333 124
223 149
210 301
165 119
365 %
dont locations et charges de
copropriétés
107 124
147 303
294 883
264 551
193 954
86 830
81 %
dont assurances et frais
bancaires
45 355
79 415
121 335
102 597
100 557
55 202
122 %
dont frais postaux et
télécommunications
40 502
46 218
41 750
50 776
53 668
13 166
33 %
dont déplacements et missions
117 232
124 009
166 389
151 802
128 896
11 664
10 %
Sources : comptes de gestion
Les charges à caractère général ont connu une croissance de 35 % de 2012 à 2016.
Cette hausse est plus rapide que celle des dépenses de personnel
18
. Pour certains postes,
comme les réparations, elle reflétait la prise de nouvelles compétences par la CCPN,
notamment le centre nautique. Toutefois, cette croissance montre que la CCPN
n’a pas su
tenir ses coûts en période de recettes relativement abondantes. Par ailleurs, certains articles
ne peuvent s’expliquer par le transfert de la piscine, notamment
le poste « déplacements et
missions » qui a connu une hausse très substantielle entre 2012 et 2014 (+ 42 %), avant de
diminuer en 2015 et 2016, notamment du fait du sous-compte « réceptions ».
17
La répartition des charges par fonction budgétaire n’est pas renseignée exhaustivement pour les exercices
antérieurs.
18
+ 21% de taux croissance annuel entre fin 2011 et mi-2016.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
17/53
Selon l
’ordonnateur
,
la hausse de certains de ces postes s’explique par le
déménagement de l’hôtel communautaire en 2013 et la prise en compte des effectifs du
complexe nautique à compter de 2012.
Les dépenses de personnel du budget principal
Les charges totales de personnel représentaient 2,5
M€ en 201
6.
Évolution des dépenses de personnel
en milliers d'€
2012
2013
2014
2015
2016
Évolution
2012-2016
Équivalents temps plein (arrondi à l'unité)
61
53
64
69
76
Rémunération principale (titulaires)
771
798
901
982
1 059
37 %
Indemnités (titulaires)
117
201
204
267
304
160 %
Rémunération principale (non titulaires)
355
295
304
363
357
1 %
Autres rémunérations
97
152
248
245
232
139 %
Atténuations de charges
- 111
- 139
- 199
- 228
- 240
116 %
Charges sociales
457
535
588
655
662
45 %
Impôts et taxes sur rémunérations
23
27
31
37
38
65 %
Autres charges de personnel interne
42
49
48
58
46
10 %
Charges de personnel externe
8
24
69
68
29
263 %
= Charges totales de personnel
1 760
1 944
2 195
2 446
2 487
41 %
= Charges totales par ETP (hors externe)
28,7
36,2
33,2
34,5
32,2
Sources : comptes de gestion de 2010 à 2015, comptes administratifs pour le personnel
Elles ont augmenté de 41 % entre 2012 et 2016. Rapportées au nombre d'équivalents
temps plein (ETP), les charges totales de personnel (hors charges de personnel externe), ont
augmenté, de 28 700
€
à 32 200
€
entre 2012 et 2016, soit + 12 % de hausse. La hausse du
régime indemnitaire des titulaires est particulièrement sensible (+ 160 %).
3.1.3
Les dépenses ré
elles d’investissement
Les dépenses d'équipement de la collectivité ont été soutenues en milieu de période,
avant de rebaisser. Elles représentent en moyenne 1,9
M€ sur l’ensemble de la
période, et
2,3
M€ depuis le passage à la FPU
en 2012.
La non-
réalisation du programme prévu en 2015 est notable, avec un taux d’exécution
de 26 %
des dépenses réelles d’investissement. Le budget primitif pour 2016 prévoyait à
nouveau un montant substantiel, pour 4,98
M€.
Dépenses d'investissement
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
Dépenses d'équipement
(mandats émis)
432
2 710
2 108
3 552
856
dont subventions d'équipement versées
145
187
117
0
224
Sources : comptes administratifs 2011 à 2015
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
18/53
En 2014, les dépenses d'équipement par habitant
19
se sont élevées à 64
€
, contre 52
€
pour la strate nationale.
3.1.4
Le financement des investissements
Les investissements nouveaux sont financés par la
capacité d’autofinancement brut
e
(CAF) disponible, les recettes propres d'investissement, le prélèvement sur le fonds de
roulement et la souscription de nouveaux emprunts.
3.1.5
La capacité d’autofinancement brut
e et nette
Évolution de la CAF
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Recettes de gestion courante (A)
5 722
8 362
7 579
8 103
7 391
7 027
Dépenses de gestion courante (B)
3 502
5 835
6 014
6 818
7 402
7 409
Excédent brut de fonctionnement (A-
B)
2 220
2 527
1 565
1 284
- 12
- 381
+/- Résultat financier
- 48
- 38
- 25
- 75
- 88
- 94
+/- Autres produits et charges excep.
Réels
- 397
- 404
- 202
- 27
- 15
116
= CAF brute
1 775
2 086
1 338
1 182
- 115
- 360
en % des recettes de gestion courante
31,0 %
24,9 %
17,7 %
14,6 %
- 1,6 %
- 5,1 %
- Annuité en capital de la dette
246
257
213
240
246
203
= CAF disponible
1 529
1 829
1 125
942
- 361
- 562
Sources : comptes de gestion 2011 à 2016
La CAF brute est définie comme la différence entre les produits et les charges de
gestion, dont sont déduits le résultat financier et les éléments exceptionnels réels. Elle doit
être suffisante pour
couvrir la charge d’annuité de la dette.
Face à la baisse des recettes, principalement expliquée par la diminution des
dotations, et la croissance des dépenses, principalement expliquée par le surcroit de
subventions aux associations et la non-maîtrise des charges générales, la CAF brute a disparu
à partir de 2015, pour devenir nettement négative en 2016.
Cette situation n’est pas
soutenable, d’autan
t que de nouveaux emprunts ont été levés en 2016, pour faire face aux
dettes envers le SYDEME (cf. partie 5). La collectivité a dû souscrire des crédits de trésorerie
en 2015 et 2016 pour assurer sa liquidité (1,6
M€ d’encours fin 2016
20
).
L’exercice
2016 montre une certaine amélioration des perspectives de la section de
fonctionnement, en termes de maîtrise des charges (même si ce mouvement reste limité).
Le maintien des recettes fiscales a dépendu
pour l’essentiel
du produit de la CVAE, en
forte hausse (+ 600 000
€
) par rapport à 2015.
En revanche, d’autres recettes ont continué de
reculer, comme l’IFER et la fiscalité reversée par l’État
.
Dans l’ensemble les impôts locaux
(avant restitution) ont légèrement reculé en 2016.
En termes de dépenses, des efforts ont été réalisés en 2016 (notamment grâce à un
coût par ETP en baisse).
19
Ratio 4 de la DGCL.
20
Solde du compte 51931.
Observations définitives
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19/53
La dégradation de la CAF a atteint fin 2016 un niveau inquiétant. Le nouvel EPCI devra
en particulier mener une action volontariste de compression des dépenses courantes
s’il veut
rétablir les comptes.
3.1.6
Les autres financements propres
Au-
delà de la CAF nette, la collectivité dispose de recettes d’investissement (dont les
remboursements du fonds de compensation de la TVA - FCTVA) qui viennent abonder le
financement des nouveaux investissements. Le reliquat doit être financé par nouveaux
emprunts ou prélèvements, lorsque c’est possible, sur le fonds de roulement.
Financement des investissements
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Dépenses d'équipement (y compris travaux en
régie)
287
2 466
1 958
3 549
596
1 160
Subventions d'équipement, dons, subv. en nature
145
162
117
0
244
260
Participations, inv. financiers nets et var. autres
dettes
925
789
1 212
310
408
588
Dépenses d'investissement (y.c. inv.
financiers) (A)
1 357
3 417
3 287
3 859
1 248
2 008
CAF nette
1 577
1 866
1 150
1 017
- 273
- 468
+ Taxe d'aménagement
0
0
0
0
0
- 7
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
6
37
0
386
208
663
+ Subventions d'investissement reçues
30
-9
0
209
- 17
- 7
+ Produits de cession et autres recettes
0
0
341
- 24
24
0
= Financement propre disponible (B)
1 613
1 894
1 491
1 588
-58
181
= Besoin (-) ou capacité (+)
de financement propre (B-A)
257
- 1 523
- 1 796
- 2 271
-1 306
- 1 827
Nouveaux emprunts de l'année
0
0
0
2 000
0
800
Mobilisation (-) ou reconstitution (+)
du fonds de roulement net global
257
- 1 523
- 1 796
- 271
- 1 306
- 1 027
Sources : comptes de gestion
Les remboursements du FCTVA dépendent du rythme d’investissement des années
antérieures. La CCPN a commencé à en bénéficier à partir de 2014.
À
part en 2014, elle n’a pas bénéficié de subventions d’investissement.
Dans ce contexte, les investissements nouveaux ont été couverts principalement par
l’autofinancement et par la mobilisation du fonds de roulement, sauf en 2014
et 2016 où
respectivement 2
M€
puis 0,8
M€ d’emprunts ont été souscrits.
Observations définitives
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20/53
Fonds de roulement
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Fonds de roulement net global
6 456
4 934
3 138
2 867
1 561
534
en nombre de jours de charges
courantes
673
309
190
153
77
26
- Besoin en fonds de roulement global
1 535
2 896
562
1 987
1 730
2 058
=Trésorerie nette
4 922
2 038
2 576
879
- 169
- 1 525
en nombre de jours de charges
courantes
513
127
156
47
- 8
- 75
Sources : comptes de gestion
Au niveau actuel, le fonds de roulement (FDR) net global (0,5
M€) ne
permet plus de
prélèvements supplémentaires significatifs. Dès 2015, il ne permettait plus de couvrir le besoin
en fonds de roulement (BFR), l’écart se creusant en 2016 sous l’effet de la baisse du FDR et
de la hausse du BFR. La CCPN a dû solliciter des concours en trésorerie pour faire face à ses
besoins
21
.
3.1.7
La solvabilité financière
L'endettement est porté
pour l’essentiel
par le budget principal et les budgets annexes
« Zone de Fürst » et « Zone de Grunhof
». L’endettement du
budget annexe « ordures
ménagères », établi sous comptabilité M4, est récent : un emprunt de 800 000
€
a été levé en
2016 pour pouvoir payer les dettes envers le SYDEME. En revanche, les BA établis en
comptabilité M14 n’ont quasiment
aucun produit de gestion et seule la CAF du budget
« ordures ménagères », en moyenne environ 330
000 € par an, vient abonder
la CAF
consolidée.
Capacité de désendettement
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Encours de dette budget principal au 31 décembre
1 089
832
619
2 379
2 133
2 731
Capacité de désendettement (en années)
0,6
0,4
0,5
2,0
-
-
Encours de dette consolidée BP+BA au 31 décembre
8 647
9 030
11 611
13 356
13 236
15 388
CAF consolidée
2 121
2 643
1 652
1 425
156
- 78
Capacité de désendettement (en années), tous
budgets
4,1
3,4
7,0
9,4
84,9
-
Sources : comptes de gestion 2010 à 2016
La dette consolidée était
soutenable jusqu’en 2014, avec une capacité de
désendettement inférieure à dix ans. La
disparition de la capacité d’autofinancement du BP a
entrainé sa disparition au niveau consolidé.
La dette de la CCPN
n’était plus
soutenable en fin de période.
21
Délibération du 13 avril 2015, point n° 4
: la ligne sollicitée de 1 M€ au taux variable Eonia + 1,30
%, assortie
d’une commission de non
-utilisat
ion. La délibération ne fait pas état de difficultés de trésorerie ni de l’amenuisement
du BFR.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
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G
RAND
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ST
21/53
3.1.8
Les emprunts en cours
Le 1
er
janvier 2016, la collectivité comptait dans ses livres onze emprunts en cours
22
,
tous en euros et classés en catégorie A-1 selon la charte de bonne conduite en matière
d’emprunt
s structurés: la CCPN
s’est montré
e prudente lors de la souscription de ses
emprunts.
Les emprunts ont été souscrits auprès de prêteurs diversifiés, parmi trois réseaux
bancaires différents (parfoi
s auprès de différents guichets au sein d’un même réseau).
À cette
date, 46
% de l’emprunt présentait un taux d’intérêt fixe contre 54
% un taux variable. Les
niveaux de taux d’intérêt effectif payés à la période du vote du budget pour 2016 s’étalaient
de 0,04 % à 5,30 %.
Le risque financier lié au type d’emprunt
s souscrits était donc maîtrisé début 2016.
Par ailleurs, en juin 2016, la CCPN a été amenée à souscrire un nouvel emprunt,
notamment pour régler ses dettes en souffrance envers le SYDEME (cf. partie 5). Cet emprunt
a été souscrit le 12 juillet 2016, après arrêté du président n° 2016-03, pour un montant de
1,5
M€ et une durée de 15 ans, au taux fixe de 1,25.
4.
L’INTEGRATION ENTRE L’INTERCOMMUNALITE
ET LES COMMUNES
4.1
Les relations financières avec les communes membres
4.1.1
Les fonds de concours ouverts au bénéfice des communes membres
La procédure des fonds de concours est ouverte aux EPCI en vertu du V de l’article
L. 5214-16 du CGCT, par dérogation au principe de spécialité. Selon ces dispositions, des
fonds de concours peuvent être versés par un EPCI à fiscalité propre aux communes membres
après accords concordants exprimés à la majorité simple du conseil communautaire et des
conseils municipaux concernés. Le montant total des fonds de concours ne peut excéder la
part du financement assurée, hors subventions, par le bénéficiaire du fonds de concours.
Par délibération du 17 octobre 2008, point 6
a
, la CCPN a instauré un budget de
subvention au bénéfice des communes membres utilisant la procédure des fonds de concours.
Depuis, la CCPN a versé régulièrement des subventions en fonds de concours sur
demandes de certaines communes, qui présentaient un dossier d’investissement de leur
compétence. En 2006, le traitement budgétaire et comptable des fonds de concours a été
unifié avec celui des subventions d’équipement versées à des organismes
(imputation directe
en section d’investissement
à
l’article 2041
« s
ubventions d’équipement aux organismes
publics »), avec les autres subventions aux organismes publics, lorsqu
’ils contribuent à la
réalisation
d’un équipement
communal.
Entre 2011 et 2016, la CCPN a versé au total 953 010
€ sur fonds de concours aux
communes (cf. annexe n° 4), soit une moyenne de 158 835
€ par an.
Par délibération du 27 novembre 2014, elle a ouvert une nouvelle enveloppe annuelle
de 500 000
€, soit 50
000
€ par commune, pour toute la mandature 2014
-2020.
Cette pratique a réduit la capacité d’action de l’établissement
. Cette situation est
d’autant plus dommageable que l’équilibre financier de
la CCPN s’est considérablement
dégradé pendant la période. Par ailleurs, la CCPN a redistribué cette ressource de façon
égalitaire entre communes sans tenir compte du nombre d’habitants
.
22
Cf. annexe A2-2 des budgets primitifs votés pour 2016.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
22/53
Pour chaque montant délibéré, la part de financement de la CCPN n’e
xcédait pas 50 %
du total de l’investissement, en conformité avec la
règle
prévue par le V de l’article L
. 5214-16
précité.
Par délibération du 10 octobre 2011 le conseil communautaire a augmenté de 8 000
€
par commune la dotation au fonds de concours, af
in d’aider le territoire à faire face à la tempête
de grêle du 26 août 2011.
Aucune des délibérations du 13 février, 5 avril, 2 mai et 26 juin
2012 n’a précisé les
montants de réparation à prendre en charge au total par les communes. Les conditions
d’attribution prévues par l’article L
. 5214-
16 précité n’ont donc pas pu être vérifiées.
4.1.2
La dotation de solidarité communautaire
La CCPN a instauré une dotation de solidarité communautaire (DSC) par une
délibération du 26 novembre 2012. Ce dispositif est régi par
les dispositions de l’article 1609
nonies
C, paragraphe VI, du code général des impôts (CGI). Celui-ci
prévoit que l’EPCI à
fiscalité propre « peut instituer au bénéfice de ses communes membres et, le cas échéant,
d'établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre limitrophes une
dotation de solidarité communautaire, dont le principe et les critères de répartition sont fixés
par le conseil communautaire statuant à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés. Le
montant de cette dotation est fixé librement par le conseil de l'établissement public de
coopération intercommunale ». La DSC « est répartie en tenant compte
prioritairement de
l'importance de la population et du potentiel fiscal ou financier par habitant, les autres critères
étant fixés librement par le conseil ».
Par délibération du 8 avril 2013, point n° 5, la CCPN a prévu que cette dotation soit
répartie de manière égale entre les dix communes membres (« de façon dérogatoire »).
Chaque année à compter de 2013, la CCPN a voté au sein du budget principal un montant
global de 200 000
€
. Puis, le conseil adoptait une délibération fixant les « modalités
d’attribution pour l’exercice budgétaire N
». Cependant ces délibérations se bornaient à
autoriser le président à verser les dotations communales, et précisaient que les « commissions
communautaires compétentes et le bureau seront invités à déterminer les modalités de
répartition ». La CCPN a mandaté chaque année, depuis 2013, un montant de 200 000
€
au
compte 73922. En 2013, comme en 2014 et 2015, l’analyse des mandats au compte 73922
montre que chaque commune a reçu 20 000
€
, ce qui correspond à une répartition égalitaire.
La chambre relève que le conseil communautaire ne pouvait renoncer à sa
compétence
(même si cette décision n’a pas été suivie d’effet)
et renvoyer la définition des
critères d’attribution à d’autres organes
(bureau et commission permanente), car cette
procédure est contraire aux
dispositions de l’article 1609
nonies
C précité.
De plus,
l’attribution a été fait
e sans tenir compte des critères prioritaires établis par
les mêmes dispositions. Selon le guide de la direction générale des collectivités locales
(DGCL) « Les reversements de fiscalité des EPCI à leurs communes membres ou à d'autres
EPCI (2006) », ces critères pris ensemble permettent de caractériser une situation
désavantageuse et, par conséquent, l’éligibilité au versement d’une dotati
on de solidarité. Ces
critères, conformément à la lettre et l’esprit du texte, ne peuvent être utilisés de manière
marginale et encore moins ne pas être utilisés du tout. Ainsi, selon le tableau transmis par
l’ordonnateur,
la commune de Valmont
dispose d’u
n potentiel financier par habitant
légèrement inférieur à celui de la commune d’Altviller
et sa population est six fois supérieure.
Nonobstant cet écart démographique, la commune de Valmont a perçu la même dotation de
solidarité communautaire que la commun
e d’Altviller
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
23/53
4.2
Le partage des équipements de centralité avec la commune centre de
Saint-Avold
La commune de Saint-
Avold est un pôle commerçant pour l’unité urbaine
(35 621
habitants en 2012) et l’aire urbaine (37
341 habitants en 2012) dont elle est le centre.
Elle gérait durant la période sous revue des équipements culturels (piscine, centre culturel,
conservatoire de musique, office de tourisme) qui renforçaient son attractivité. Ce faisant, elle
assumait le coût de services publics qui profitaient aux
habitants d’autres communes de la
CCPN. Le centre nautique a été transféré à la CCPN à compter du 1
er
janvier 2012. Au regard
de la fréquentation des autres équipements, par exemple du conservatoire, leurs coûts
auraient vocation à être assumés progressive
ment par l’échelon
communautaire, qui affichait
jusqu’en 2016 un très faible coefficient d’intégration
fiscale
et n’utilisait pas pour ses politiques
propres le produit de la fiscalité professionnelle unique.
Les charges transférées au titre du centre nautique ont été évaluées à 1 238 412
€
par
an et,
à compter du transfert, ont été imputées sur l’attribution de compensation reversée par
le Pays naborien à la commune. Cette somme avait été établie au vu des coûts de
fonctionnement annuels moyens constatés à la période précédente. En pratique, la commune
de Saint-Avold a donc continué,
jusqu’à récemment
, à prendre en charge le coût de
fonctionnement de la piscine communautaire.
Suite
aux difficultés financières de la commune, la commission locale d’évaluation
des
charges transférées (CLECT), s’est réunie à nouveau le 30
novembre 2016 pour délibérer sur
le montant de la compensation. Elle a adopté le principe d’une revalorisation de l’attribution de
compensation au bénéfice de la commune de Saint-Avold. Par délibération du
13 décembre 2016, le conseil communautaire a approuvé le rapport de la CLECT et décidé
que l’attribution de compensation à Saint
-Avold sera augmentée de 412 804
€
par an pendant
la période 2017-
2019, de façon cumulative. Ceci signifie qu’au terme de la période considérée
l’attribution au bénéfice de la commune sera augmentée définitivement du montant des
charges liées au stade nautique (1 238 412
€
). Le conseil communautaire peut, en tenant
compte du rapport de la commission d’évaluation des transferts de charges, fixer librement le
montant
de
l’attribution
de
compensation
et
les
conditions
de
sa
révisio
n
(Cf. article 1609
nonies C V 1° bis
du CGI), en statuant à la majorité des deux tiers selon la
version du texte applicable en 2016.
Par ailleurs
, la CCPN avait manifesté le souhait d’étendre ses compétences,
notamment afin de pouvoir à terme devenir une communauté d’agglomération (après la fusion
avec le Centre Mosellan). Ce faisant, elle a modifié ses statuts par délibération du
29 septembre 2016 pour inclure de nouvelles actions dans les domaines de la protection de
l’environnement, du logement, de la mobilité.
Deux nouveaux items ont été rajoutés au premier
groupe de compétences
: lutte contre la pollution de l’air et lutte contre les nuisances sonores
et cinq items au deuxième groupe de compétences
: politique du logement d’intérêt
communautaire, aides et actions financières en faveur du logement social d’intérêt
communautaire, réserve foncière, action en faveur du logement des personnes défavorisées,
amélioration du parc immobilier d’intérêt communautaire.
Le 3
e
groupe de ses compétences
optionnelles est désormais dénommé : « Construction, aménagement, entretien et gestion des
équipements sportifs et culturels
d’intérêt communautaire
». Un arrêté préfectoral du
15 décembre 2016
23
a entériné cet élargissement de compétence. Enfin, l’arrêté du
22 décembre 2016 précité
24
donne à la nouvelle entité compétence en matière touristique, et
23
Arrêté n° DCTAJ/1-094 portant modification des statuts de la CC Pays naborien.
24
N° DCTAJ/1-099.
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
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24/53
notamment de création d’office de tourisme
25
. Un 4
ème
groupe de compétences a été créé,
intitulé « création et gestion de maisons de services au public ».
Depuis 2012, l’instauration de la fiscalité professionnelle unique ne s’est pas
accompagné d’une intégration plus poussée du Pays
naborien
. L’extension récente de ses
compétences, notamment dans le domaine touristique et culturel (juste avant la fusion avec le
Centre Mosellan) est cohérente avec son statut fiscal depuis 2012 et la répartition des usagers
de ces services publics. Le nouvel EPCI, issu de la fusion avec le Centre Mosellan, a hérité
de ces nouvelles compétences et devra arrêter sa stratégie au regard de son territoire élargi
et de
l’enjeu posé par le maintien de ces services de centralité
.
L’ordonnateur indique que depuis la création de la communauté d’agglomération sont
intervenus la création d’un office intercommunal de tourisme (en lieu et place de l’office de
Saint-Avold) et le transfert (engagé) de la zone artisanale commerciale de Saint-Avold.
4.3
La mutualisation de services durant la période sous revue
Les transferts de compétences opérés durant la période sous revue ont été assez
limités, à part le transfert du complexe nautique
26
. Deux nouvelles compétences ont été
acquises durant la période sous revue. En juin 2014, la CCPN a adopté une nouvelle
compétence en matière d’instruction des dossiers d’urbanisme.
Puis, en mars 2016, le conseil
communautaire a délibéré sur
la création d’une police intercommunale.
4.3.1
Instruction des dossiers d’u
rbanisme
Par délibération du 26 juin 2014 (point n° 22), la CCPN a modifié ses statuts afin de se
doter d’une action supplémentaire dans le groupe de compétence
« aménagement de
l’espace
». À compter du 1
er
juillet 2015, la CCPN est devenue compétente en matière
d’instruction
d
es dossiers d’autorisation d’urbanisme sur le territoire naborien
Ce changement
a été présenté
lors du débat d’orientation budgétaire pour 2015 sous le chapeau
« personnel
communautaire
–
mutualisation » et dans le cadre du schéma de mutualisation à entreprendre
par la communauté. Trois agents sont affectés au service de l’urbanisme
27
pour 2,14
équivalents temps plein
. Lors de la présentation du débat d’orientation budgétaire pour 2015,
un point d’activité établi en date du 1
er
février 2016 recensait pour l’essentiel 67 certificats
d’urbanisme examinés, 33 permis de construire et 47 déclarations préalables
28
. Cette activité
représentait donc environ 10 dossiers examinés par ETP et par mois.
La présentation au DOB de 2016 ne précisait toutefois pas que le transfert de
compétence n’avait
pas été réalisé avec la commune de Saint-Avold, qui a souhaité la
conserver, ainsi que la commune de Carling
(dont l’instruction relève encore des services de
l’
État).
La chambre relève pourtant que le conseil municipal de Saint-
Avold a voté l’extension
de compétence lors du conseil municipal du 23 septembre
2014, à l’unanimité.
L’absence
d’intégration des dossiers relevant de la commune de Saint
-
Avold n’a pas permis au dispositif
communautaire de c
onstituer véritablement un pôle d’expertise technique consacré à cette
politique.
25
Préalablement, le conseil communautaire a voté le 22 juin 2016 (point n° 8) en faveur de la dissolution du syndicat
mixte à vocation touristique du Pays de Nied. La CCPN disposait donc pleinement de la compétence touristique le
31 décembre 2016.
26
Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011.
27
État du personnel en date du 30 juin 2016.
28
Ainsi que deux permis d’aménager et un permis de démolir.
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25/53
La chambre rappelle qu’en
application du principe d'exclusivité applicable aux EPCI et
à leurs communes membres, les communes ne peuvent plus exercer les compétences
transférées et l'EPCI est substitué de plein droit aux communes membres dans toutes leurs
délibérations et actes concernant les compétences transférées. Ce principe
qui ressort d’une
jurisprudence ancienne (CE 16 octobre 1970, commune de Saint-Vallier) est codifié depuis à
l’article L
. 5211-17 du CGCT.
4.3.2
L
’absence d’un véritable
schéma de mutualisation des services
Indépendamment des transferts de compétences adoptés par la CCPN, chaque EPCI
à fiscalité propre devait établir, suite au renouvellement du conseil communautaire intervenu
en 2014,
un schéma de mutualisation des services au titre de l’a
rticle L. 5211-39-1 du CGCT.
La CCPN a effectivement adopté un schéma de mutualisation durant la période sous
revue. Ce document, établi le 1
er
décembre 2015,
n’expliquait pas le choix de la commune de
Saint-
Avold de ne pas participer à la mutualisation en matière d’instruction d’urbanisme. D’une
manière générale, le schéma évoquait les nouvelles compétences de la collectivité mais ne
traitait pas des pistes de mutualisation de services avec les communes.
En pratique, ce document
n’a
vait donc pas la consistance attendue.
La chambre relève que la pratique laissait apparaître un chevauchement des
compétences entre la CCPN et les communes membres.
Fin 2016, aucun
e réelle mutualisation de services n’avait été réalisée entre le niveau
communautaire et le niveau communal. Aussi, le nouvel EPCI créé en 2017 devra engager
une réflexion sur la clarification des compétences. Les acquisitions de nouvelles compétences
fin 2016 laissent néanmoins
entrevoir la possibilité d’une intégration plus poussée (tourisme,
culture, accessibilité des services publics) et de la fin de la logique de redistribution fiscale
égalitaire au profit des communes membres.
5.
LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES ORDURES MENAGERES
5.1
L’analyse du budget annexe consacré au
x « ordures ménagères »
La collecte et le traitement des ordures ménagères sur le territoire du Pays naborien a
fait l’objet d’un budget annexe créé en 2009
Le conseil communautaire a fait le choix de
financer ce service par
la redevance pour enlèvement d’ordures ménagères (REOM)
, ce qui
confère au service un caractère industriel et commercial. En application des articles
L. 2224-1 du CGCT et suivants, les budgets des services publics à caractère industriel ou
commercial exploités en régie doivent être équilibrés et, sauf dérogations prévues
limitativement par la loi, ne peuvent être subventionnés par le budget principal. Lors de la prise
de compétence à compter du 1
er
janvier 2009,
l’EPCI a décidé d’adhérer
au Syndicat Mixte de
Transport et de Traitement des Déchets Ménagers de Moselle (SYDEME). Le SYDEME est
chargé du traitement des ordures, tandis que la collecte (ordures ménagères, encombrants,
déchèteries) est gérée par la CCPN.
En 2015, le produit de la REOM titré s
’élevait à
5
M€ tandis que 2,
3
M€ étai
ent
mandatés au SYDEME au titre du coût de traitement.
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Redevance titrée en 2015 et répartition
Habitants
Produit
(en
€)
Produit/habitant
(en
€
)
Part SYDEME
(en
€)
Part SYDEME
sur produit total
(en %)
Part
SYDEME/habitant
(en
€
)
41 656
4 972 443
119
2 341 063
47 %
57
Source : compte de gestion de 2015, INSEE,
rapport d’activité
CCPN 2015 (p.13)
Le montant de la REOM par habitant était très élevé (119
€
). En 2012
29
la moyenne
nationale s’établissait à 89
€
par habitant. Le prix payé pour la collecte et le traitement des
déchets ménagers sur le territoire naborien était supérieur de 34 % à la moyenne nationale.
Par ailleurs, et sans doute en partie du fait du niveau élevé de la redevance, le
recouvrement des créances de REOM est difficile. De nombreuses créances restant à
recouvrer continuent de peser sur ce budget annexe (cf. partie 5.3)
: en fin d’exercice 2016,
les soldes à recouvrer sur les différents redevables amiables et contentieux
s’éle
vaient à
respectivement 574 289
€
et 516 685
€
. Le total restant à recouvrer représentait donc environ
20
% du chiffre d’affaires de l’exercice 2016.
Le risque d’un déséquilibre financier majeur après
apurement des créances était donc significatif.
L’h
istorique de la tarification de la redevance est présentée en annexe n° 5
30
.
Pour un individu seul, la redevance est passée entre 2011 et 2016 de 128
€
à 167
€
,
et pour un ménage composé de cinq personnes de 348
€
à 455
€
.
Tarifs de la redevance pour ordures ménagères
entre 2011 et 2016
En
€
, selon le nombre de
personne par ménage
2016
2011
Var.
1
167
€
128
€
30 %
2
296
€
226
€
31 %
3
348
€
266
€
31
%
4
395
€
302
€
31 %
5 et +
455
€
348
€
31 %
Source : délibérations
Les tarifs ont augmenté entre 2011 et 2016 de 30 % et représentaient un montant
significatif en valeur absolue.
Les résultats d’exécution budgétaire de ce budget
montrent
une difficulté, dès l’origine,
à équilibrer la section d
’exploitation
en exécution, malgré des recettes en augmentation
substantielle durant la période (+ 11%).
À compter de 2016, la CCPN a mis en place après expérimentation, comme les autres
EPCI adhérents, la collecte en « multiflux ». Ce système consiste à collecter simultanément
plusieurs fractions de déchets. Ainsi, les trois types de déchets (recyclables, bio déchets,
résiduels) sont collectés dans le même bac roulant une fois par semaine. Cette méthode
permet en principe de limiter les tournées. Cette évolution a engendré des suppléments de
29
Source : Ademe, référentiel national des coûts, édition 2015 (2012 est la dernière année où les statistiques sont
disponibles).
30
Délibérations 1
er
avril 2016, point 6 ; 24 avril 2014, point 1 ; 08 avril 2013, point 2 ; 05 avril 2012, point 4 ;
21 avril 2011, point 2.
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coûts que le SYDEME a refacturés aux EPCI, par des hausses de cotisations et un appel
exceptionnel en 2016 au titre de ses investissements (cf. partie 5.2).
Résultats d’exécution budgétaire du BA «
ordures ménagères »
2015
2011
Résultat budgétaires
Fonctionnement
Investissement
Fonctionnement
Investissement
Recettes
5 740 219,3
156 848,6
5 148 898,0
150 978,8
Dépenses
5 818 311,4
22 641,4
5 274 449,2
38 349,3
Résultat de l'exercice
- 78 092,1
134 207,2
- 125 551,2
112 629,6
Source : comptes de gestion
Les principaux agrégats comptables du budget sont présentés en annexe n° 5.
La progressive
dégradation des comptes a rendu nécessaire la souscription d’un
emprunt pour financer l’
appel exceptionnel du SYDEME en 2016.
La croissance des recettes de la
redevance n’a pas permis de compenser la hausse
des dépenses, qui provenait
pour l’essentiel
du poste « sous-traitance générale » (incorporant
la facturation par le SYDEME).
Le poste des rémunérations, bien qu’il ait substantiellement augmenté, n’expliqu
ait pas
en volume la variation des charges sur la période récente
31
.
Décomposition des charges entre 2013 et 2016
en milliers d'
€
2013
2014
2015
2016
Var.
Consommations intermédiaires
4 559
4 958
4 966
5 281
15,8 %
dont sous-traitance
4 484
4 864
4 859
5 225
16,5 %
Rémunérations du personnel
205
239
258
254
23,9 %
TOTAL
4 764
5 197
5 224
5 535
16,2 %
Source : comptes de gestion
Le coût de la sous-traitance a augmenté de 741 000
€
entre 2013 et 2016, tandis que
dans le même temps le produit de la redevance augmentait de 808 000
€
.
En 2015, la facturation du SYDEME représentait 47 % du poste « sous-traitance ».
L’appel
de provisions mensuel de ce syndicat est passé de 163 966,42
€
en mars 2013 à
216 790,49
€
en fin d’année 2015, puis
à 225 534,23
€
en mars 2016 (+ 38 % en trois ans).
Cependant, la forte augmentation des coûts de collecte et traitement des ordures
ménagères du Pays naborien depuis 2013 est due en très large partie au dérapage de la
refacturati
on du coût du traitement par le SYDEME, sans même tenir compte de l’appel
exceptionnel de 2016 (qui pèsera sur les exercices ultérieurs
en remboursement d’emprunt
).
En tant que membre du syndicat, il appartiendra au nouvel EPCI
d’exercer un contrôle accru
et effectif sur la gestion du SYDEME.
5.2
Les créances et dettes croisées avec le SYDEME
Début 2016, les relations avec le SYDEME étaient tendues, avec des dettes et
créances réciproques importantes. La situation du SYDEME était elle-même difficile durant la
période sous revue : un arrêté du préfet de la Moselle du 16 octobre 2015 a porté règlement
31
Les emplois permanents du BA sont passés de 12 en 2013 à 13 en 2016.
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du budget primitif 2015 du SYDEME
et procédait à l’inscription
« en subventions
exceptionnelles, au compte 774, d’un
montant de 6
353
000
€
fondé sur des prestations
effectuées par le syndicat au profit des EPCI membres ».
En conséquence, par délibération du 15 juillet 2015, le Comité Syndical a adopté une
convention dite de « transfert de technologies et méthodes lié à la mise en
place d’un tri à la
source des bio déchets
» en se fondant sur l’ensemble des actions conduites par le
SYDEME
depuis 2006 et énumérées.
La délibération précise que « le recensement exhaustif des dépenses effectuées par
le SYDEME
dont il n’a pas la jouissance directe puisqu’elles profitent aux collectivités
membres conduit à un chiffrage admis par les membres de 6 353 007
€
HT ». La répartition
de cette dépense d’investissement est établie sur la base d’une population de 381
562
habitants soit une valeur « de 16,65
€
de dépenses d’investissement par habitant
».
La contribution exceptionnelle de la CCPN est définie dans une convention passée
avec le SYDEME le 8 janvier 2016. Elle a été enregistrée pour 768 553,20
€
TTC en
investissement, au compte 276 « autres créances immobilisées
», conformément à l’article 6
de la convention.
Le règlement de cette dette envers le SYDEME en 2016 a été repoussé de six mois,
car la CCPN ne disposait pas des r
ecettes d’investissement
suffisantes au budget annexe et
a dû souscrire un emprunt « multi-budget », dont 800 000
€
ont été affectés à ce budget.
Début 2016, la CCPN était également en retard de paiement concernant les appels de
cotisation réguliers en provenance du SYDEME.
Chaque année, le recouvrement de la redevance était effectué en deux temps en fin
de semestre civil. Ainsi, en 2015,
l’essentiel de la facturation a été envoyé entre le 20
mai et
le 18 juin, puis entre le 30 octobre et 7 décembre. Du fait de cette saisonnalité de la collecte,
le budget annexe
n’avait pas de
fonds en caisse en début de semestre et retardait ses
paiements au SYDEME.
Après le paiement de la contribution exceptionnelle aux investissements en juillet 2016,
la CCPN a ainsi déclaré être e
ncore redevable d’une somme
de 1,7
M€ envers le SYDEME.
En particulier, les appels mensuels à contribution de mars à juin 2016 étaient encore
en instance de règlement à cette date
pour un montant d’environ 1
M€.
Symétriquement, la dette en instance du SYDEME envers la CCPN était évaluée,
début juillet 2016, à 587 000
€
. En effet, le SYDEME reverse aux groupements, après
réalisation du chiffre d’affaires, une partie
des produits qu’il tire de la vente de produits recyclés
(métal, plastique, etc.) et des
subventions afférentes d’Eco
-Emballages. Ces reversements
étaient en général retardés.
Le non règlement des dettes réciproques était préjudiciable aux deux parties.
Il n’en
demeure pas moins que la CCPN était tenue de constater comptablement ses dettes
courantes et de les mandater dès leur exigibilité.
La situation de la trésorerie de la CCPN était elle-même délicate. Le recouvrement de
la REOM se faisait tardivement : les redevances dues par les occupants des logements
sociaux étaient facturées aux bailleurs sociaux. Les créances sur les professionnels et autres
particuliers faisaient
l’objet d’une facturation individuelle
, dont le recouvrement était parfois
lent. La CCPN a développé deux types de règlements automatiques
: à l’échéance ou par
mensualité. Le nouvel EPCI fera face aux mêmes difficultés et pourrait développer le recours
à ce type de prélèvements, qui permet un recouvrement plus ponctuel et limite le décalage
dans le temps des entrées de trésorerie.
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L’ordonnateur du Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des Déchets Ménagers
de Moselle-Est (SYDEME) indique que la situation des créances croisées avec la CCPN puis
la communauté d’agglomération de Saint
-Avold Synergie
s’est nettement améliorée aprè
s
2015 et que son syndicat s’est aussi engagé dans une démarche d’amélioration de ses propres
délais de paiement.
Fin 2017,
seules deux factures adressées à l’EPCI n’étaient pas encore réglées pour
un montant de 670 000
€. Pour sa part, le SYDEME n’avait plus de dette envers l’EPCI
.
5.3
Les créances à recouvrer
d’ordures ménagères
La quasi-totalité des redevables de la CCPN relevaient du budget des ordures
ménagères. Le poste de créances sur les redevables de ce budget annexe, tant amiables que
contentieux, es
t passé de 1,4 M€
le 1
er
janvier 2011 à 1,1
M€
fin 2016. Cette évolution positive
est liée à un bon recouvrement en 2016.
Stock de créances d’ordures ménagères en fin d’exercice
en €
Exercice de clôture
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Amiables
1 131 722
954 543
1 136 168
1 536 884
1 292 788
574 289
Contentieux
24 457
124 429
249 081
298 405
469 449
516 685
Total
1 156 179
1 078 972
1 385 249
1 835 289
1 762 237
1 090 975
Source : comptes de gestion (bilan, frais de poursuite inclus)
Il s’agit pour l’essentiel de créances constituées par l’appel de charges du
2
ème
semestre (entre fin octobre et décembre), et qui le 31 décembre ne sont pas
nécessairement synonymes
d’une difficulté
de paiement.
Décomposition par exercice des créances d’
ordures ménagères constatées le
31 décembre 2015 (en euros)
Exercice d’origine
2011
2012
2013
2014
2015
Amiables
9 959
13 169
18 925
29 491
1 209 208
Contentieux
59 633
77 008
103 200
130 971
49 469
Total
69 592
90 177
122 125
160 462
1 258 677
en % de la redevance
de l'exercice concerné
1,8 %
2,1 %
2,7 %
3,3 %
25,3 %
Source : comptes de gestion (état de soldes, frais de poursuite inclus)
Toutefois, les créances plus anciennes (exercice 2014 et antérieurs) représentaient
environ 29 % du total, ce qui signalait une vraie difficulté de recouvrement. Par ailleurs, ces
créances sont régulièrement purgées des créances irrécouvrables, lesquelles ont pesé sur les
finances de la collectivité. L
’
ancienneté des créances et leur faible montant rendaient leur
recouvrement particulièrement difficile. Sur 4 555 redevables recensés fin 2015 pour ce
budget (la quasi-intégralité des créances portant sur la redevance), la moyenne de la créance
s’établissait à 301,5
€
.
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Pertes enregistrées liées aux admissions en non-valeur (ANV) et créances
éteintes depuis 2011
Exercice
2011
2012
2013
2014
2015
2016
TOTAL
ANV
0
5 042
7 747
19 278
26 982
50 065
109 114
Créances éteintes
0
0
22 431
9 454
12 732
16 817
61 435
TOTAL compte 654
0
5 042
30 179
28 732
39 714
66 883
170 549
Source : comptes de gestion
Le montant des pertes
entre 2011 et 2016 s’est élevé à 170
000
€
, dont un tiers liées
à des créances éteintes
32
. En moyenne, les pertes sur créances se sont établies à 28 000
€
durant la période, ce qui parait faible au regard du stock de créances à recouvrer, alors que le
faible montant moyen rend les actions de recouvrement plus délicates. Fin 2015, les créances
de plus d’un an représentaient plus de 500
000
€
.
Par ailleurs, la CCPN
n’
avait enregistré aucune dépréciation de créances. Cette
pratique n’était pas prudente
: au regard de l’ancienneté des créances
et du nombre de lignes
à suivre
, toutes celle de plus d’un an
auraient dû être dépréciées, suivant un taux tiré de
l’ex
périence et qui devrait dépendre du millésime
33
.
L’ordonnateur
de la communauté d’agglomératon de Saint
-Avold Synergie indique
vouloir
développer à l’avenir
la mensualisation de la redevance et le Titre Payable Par Internet.
5.4
L’impasse financière du budget
annexe et les opportunités liées à la fusion
La hausse des tarifs de la redevance d’ordures ménagères, en grande partie
imputable
aux coûts croissants refacturés par le SYDEME, fait peser une lourde charge sur les usagers
naboriens de ce service public (supérieure de 34
% à ce qu’
elle est au plan national). Par
ailleurs, le mécanisme de la redevance ne permet pas d’indexer, même partiellement, la
facturation sur les ressources du ménage bénéficiant du service.
Face à l’emprunt à rembourser, aux créances à
déprécier et aux appels de fonds
croissants du SYDEME, ce budget annexe s’est retrouvé dans une impasse financière, avec
des coûts élevés (en partie subis).
Sauf à réduire drastiquement les charges internes, l’équilibre du budget annexe, qui
ne peut recevoir de subvention du
budget principal tant qu’il dépend d’un financement par
redevance, ne pourra s’ajuster que par de nouvelles hausses de tarifs, alors que le niveau de
ceux-ci est déjà très élevé.
Le nouvel EPCI issu de la fusion avec le Centre Mosellan est entré à partir de 2017
dans une phase où il pourra réajuster ses choix fiscaux
34
. Il lui appartient de mener une
réflexion sur l’équilibre financier de ce budget et son mode de financement.
32
Ces pertes sur créances sont délibérées en conseil communautaire (exemple : délibération du 13 juin 2016, dont
les montants concordent avec la comptabilité).
33
En application du
29° de l’article
L. 2321-2 du CGCT, art. R. 2321-2 et instruction M14 (titre 3, chap. 4, §3.2.1).
34
Cf. en particulier art. L. 2333-76 du CGCT : «
L'établissement public de coopération intercommunale issu de la
fusion en application de l'article L. 5211-41-3 ou le syndicat mixte issu de la fusion en application de l'article
L. 5711-2 doit prendre la délibération afférente à la redevance d'enlèvement des ordures ménagères avant le 1
er
mars de la quatrième année qui suit celle de la fusion
» (2
e
alinéa).
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6. LES RESSOURCES HUMAINES
6.1
Les effectifs
Selon le tableau des emplois en date du 30 juin 2016, la collectivité employait
84 personnes sur emplois permanents, représentant 76,24 équivalents temps plein (ETP),
répartis dans 12 services différents : complexe nautique, déchetteries, direction générale,
environnement, facturation des ordures ménagères, finances, PLH-Tourisme, politique de la
ville, ressources humaines (RH), services techniques, transports urbains, urbanisme.
En 2011, le compte administratif mentionnait 17 emplois permanents au compte
administratif (plus un emploi
relevant du dispositif du contrat d’accompagnement dans l’emploi
- CAE).
La hausse rapide des effectifs durant la période sous revue est due à l’acquisition de
nouvelles compétences, en particulier, la gestion du centre nautique en 2012, qui a entrainé
le transfert des agents communaux y travaillant.
Les effectifs en 2016 comprenaient 2 agents de catégorie A, 14 de catégorie B et 68
de catégorie C.
Le régime RH était calqué en début de période sur celui de la commune de Saint-
Avold.
6.2
Les astreintes et la nouvelle bonification indiciaire
6.2.1
Le régime des astreintes
Le régime des astreinte
s applicables durant l’essentiel de la
période sous revue a été
fixé par la délibération du 26 novembre 2012 (point n° 9), après avis favorable du comité
technique paritaire (CTP) du centre de gestion de la Moselle.
Le régime concernait les services intercommunaux suivants : services techniques,
transports et centre nautique.
La délibération instaurait les différents types
d’astreinte prévus par
le décret
n° 2005-542 du 19 mai 2005 relatif aux modalités de la rémunération ou de la compensation
des astreintes et des permanences dans la fonction publique territoriale
35
: astreinte
d’exploitation, de sécurité et de décision. Le régime prévu était unique, concernant tant les
agents de la filière technique que ceux des autres
filières. Les montants d’indemnité prévus
correspondaient à ceux prévus par les textes applicables à la filière technique.
Toutefois la délibération prévoyait un seul type d’indemnité, là où la réglementati
on
distingue entre exploitation, sécurité et décision. La délibération ne mentionnait que les taux
d’indemnité
propres aux astreintes de sécurité, alors que durant la période certaines astreintes
pour exploitation ou décision ont été versées
. Enfin, elle prévoyait en cas d’intervention
effective de compenser ce travail en heures de récupération ou en paiement d’heures
supplémentaires, alors que les te
xtes ont instauré une indemnité d’intervention selon un taux
spécifique.
Par ailleurs, la délibération ne prévoyait pas tous les taux instaurés par la
règlementation, en particulier ceux correspondant à une semaine complète.
35
Et par renvoi aux décrets n° 2002-147 du 7 février 2002, n° 2012-1406 du 17 décembre 2012 et n° 2015-545 du
14 avril 2015.
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Les montants pour les filières non techniques sont fixés par des textes différents et la
délibération ne les évoque pas alors que des agents non techniques ont effectué des astreintes
durant la période sous revue. En pratique, cette dernière erreur n
’
a pas entrainé de
conséquence car les
montants d’indemnité prévus pour les astreintes de sécurité des autres
filières sont les mêmes que ceux de la filière technique. Les montants versés aux agents non
techniques étaient donc correctement liquidés.
La majorité des indemnités d’astreintes a été liquidée sur la base d’astreinte en
semaine complète (exploitation ou sécurité) et de week-end (sécurité). Toutefois, certaines
indemnités ont également été versées sur une base unitaire inconnue des textes, de 74,74
€
.
Ce versement était donc dépourvu de base légale.
Les autres déterminants
du régime, notamment les incompatibilités avec d’autres
mécanismes, n’appellent pas d’observation.
6.2.2
Les agents bénéficiaires de la NBI
La nouvelle bonification indiciaire (NBI) peut être attribuée aux fonctionnaires titulaires
et stagiaires. L’agent doit exercer effectivement les fonctions attachées à l’emploi, mais
également occuper l’emploi en y étant affecté de manière permanente.
Dès lors que l'agent exerce les fonctions ouvrant droit à NBI, son versement est de
droit et aucune délibération n'est nécessaire.
Le décret n° 2006-779 du 3 juillet 2006 portant attribution de la nouvelle bonification
indiciaire à certains personnels de la fonction publique territoriale énumère les fonctions qui
ouvrent droit au bénéfice de la bonification.
Les fonctions susceptibles d’ouvrir d
roit à la NBI
sont regroupées en quatre domaines : fonctions de direction, d'encadrement ; fonctions
impliquant une technicité particulière ; fonctions d'accueil exercées à titre principal ; fonctions
impliquant une technicité et une polyvalence particulières.
Par ailleurs, le décret n° 2006-780 du 3 juillet 2006
36
prévoit que l’exercice des
fonctions, à titre principal, dans des zones priorisées au titre de la politique de la ville et de
l'éducation, peut ouvrir droit à une NBI.
En juin 2016, 40 agents titulaires ou stagiaires de la collectivité bénéficiaient de la NBI.
Pour neuf agents qui percevait la NBI irrégulièrement durant la période sous revue,
l’ordonnateur a rectifié la situation postérieurement au contrôle. Dans un autre cas, le contrôle
a également permis de signaler que l’agent recevait un quantum de points de NBI inf
érieur à
celui auquel il pouvait prétendre.
Dans certains cas les arrêtés transmis provenaient de la ville de Saint-Avold et dataient
d’avant le transfert à la CCPN, ce qui n’était pas régulier
. L
’autorité territoriale aurait dû prendre
des arrêtés interne
s afin de vérifier que l’agent exerçait toujours des fonctions qui, au sein de
la CCPN, ouvraient droit à NBI.
6.3
Le
cumul d’activité d’un chef de service
Durant la période sous revue, un agent cumulait les fonctions de membre du cabinet
du président avec celles de responsable d
’un
service. Ce cumul d’activité était irrégulier en
application de l'article 2 du décret n° 87-1004 du 16 décembre 1987 relatif aux collaborateurs
de cabinet des autorités territoriales qui dispose que : « La qualité de collaborateur de cabinet
36
Décret «
portant attribution de la nouvelle bonification indiciaire à certains personnels de la fonction publique
territoriale exerçant dans des zones à caractère sensible
».
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d'une autorité territoriale est incompatible avec l'affectation à un emploi permanent d'une
collectivité territoriale ». La situation a été régularisée par l’ordonnateur du nouvel EPCI
.
6.4
Le temps de travail et les heures supplémentaires
6.4.1
Le régime du temps de travail
En vertu de l
’article 7.1 de la loi
n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant
dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale, il appartient aux assemblées
délibérantes de fixer les règles relatives à la défini
tion, à la durée et à l’aménagement du temps
de travail des agents des collectivités territoriales, et ce dans les limites applicables aux agents
de la fonction publique de
l’
État.
Les régimes de travail antérieurs à l’entrée en vigueur de la loi du 3
janvier 2001
relative à la résorption de l’emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la
fonction publique ainsi qu’au temps de travail dans la fonction publique territoriale peuvent être
maintenus, si la collectivité le décide expressément par délibération, et après avis du comité
technique paritaire.
Cependant les dispositions contraires aux garanties minimales applicables en matière
de durée et d’
aménagement du temps de travail ne peuvent être conservées.
L’article 1
er
du décret du 12 juillet 2001 n° 2001-623
pris en application de l’article 7
-1
de la loi précitée du 26 janvier 1984
et relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de
travail dans la fonction publique territoriale dispose que les règles relatives à la définition, à la
durée et à l’aménagement du temps de travail applicables aux agents des collectivités
territoriales sont déterminées dans les conditions fixées par le décret n° 2000-815 du
25 août
2000 relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la
fonction
publique de l’
État.
Selon le décret n° 2000-815 du 25 août 2000 relatif à l'aménagement et à la réduction
du temps de travail dans la fonction publique de l'État et dans la magistrature, tel que modifié
par le décret n° 2004-1307 du 26 novembre 2004,
la durée du temps de travail doit s’effectuer
sur une base annuelle de 1 607 heures. Cette durée est fixée indépendamment du nombre de
jours fériés dans l'année. Selon le décret n° 85-1250 du 26 novembre 1985 relatif aux congés
annuels des fonctionnaires territoriaux, un fonctionnaire territorial en activité a droit à congé
annuel d'une durée égale à cinq fois ses obligations hebdomadaires de service (art. 1
er
).
Par délibération du 13 octobre 2004, le conseil communautaire a modifié le régime de
temps de travail de la CCPN pour prendre en compte le décret du 25 août 2000 et a fixé le
principe d'un temps de travail annuel de 1 600 heures, avec maintien de la rémunération des
agents.
Ce texte a été complété durant la période sous revue par le règlement d
e l’horaire
variable, adopté par une délibération du 26 juin 2014. Il a défini des plages de présence fixes
et souples et était applicable aux personnels administratifs. Ce règlement précisait également
que la durée réglementaire du travail est fixée à 35 h par semaine (page 2). Par ailleurs, le
règlement intérieur de la CCPN, adopté par la délibération du 26 juin 2014 (point n° 1) et remis
à chaque agent après émargement, a été instauré à compter du 1
er
janvier 2015. Il prévoyait
en particulier que « les a
gents doivent respecter l’horaire de travail fixé (horaire général ou
horaire particulier à certains services) ».
Le régime de temps de travail à la CCPN ne respectait donc pas formellement la durée
du temps de travail annuel mais respectait la durée hebdomadaire.
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En effet, la durée annuelle a été augmentée à 1
607 heures suite à l’introduction de la
« journée de solidarité » par la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004. À cet égard, la chambre
souligne que la jurisprudence rappelle de manière constante la nécessité de respecter le cadre
légal en matière de temps de travail.
Par ailleurs, le personnel du centre nautique comptait 23 agents en juin 2016. Lors du
transfert du centre en 2012, ils ont conservé leurs « avantages collectivement acquis de la ville
de Saint-Avold » selon la délibération du 19 décembre 2011 (point n° 7). Parmi ces avantages
« collectivement acquis » étaient mentionnés explicitement le régime indemnitaire ou la
mesure d’action sociale des chèques déjeuners
, mais pas le temps de travail.
Toutefois, une note présentant le régime du centre nautique en matière de ressources
humaines, montre que le temps de travail de ce personnel constituait un régime particulier
propre à ce service. Le temps de travail au centre nautique était fixé à 35 h par semaine (avec
des rythmes de travail propres à chaque catégorie) et les congés y étaient fixés à 35 jours par
an.
Cette organisation appelle deux observations.
D’une part, le nombre des congés
du centre nautique excédait de 10 jours le nombre
de congés légaux, dans le cadre d’un temps de travail
hebdomadaire à 35 h. En conséquence,
le temps de travail annuel règlementaire n’était pas respecté.
D’autre part, les dispositions de l’article L.
5111-7 du CGCT prévoient le régime des
agents en cas de transfert de compétences dans le cadre de la coopération intercommunale.
Il prévoit un maintien « à titre individuel » de la rémunération, et notamment « les avantages
acquis en application du troisième alinéa de l'article 111 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 ».
Toutefois, ces avantages acquis ne portent que sur les dispositifs « en matière de
rémunération et de retraite » acquis avant la création de la fonction publique territoriale, selon
la loi de 1984 précitée. Ensuite, ces
avantages ne sont acquis qu’à titre individuel et ne valident
pas un régime spécifique au service qui s’appliquerait aux futurs recrutements
Elles
n’emportent donc pas, même à titre individuel, maintien d’un temps de travail irrégulier dans
le service.
La chambre rappelle que si l’assemblée délibérante de la collectivité peut, après avis
du comité technique compétent, réduire la durée annuelle de travail pour tenir compte de
sujétions liées, notamment, au travail le dimanche, les droits à congé annuel sont fixés à cinq
fois les obligations hebdomadaires de service par le décret du 26 novembre 1985 précité.
Il faut ajouter à la délibération du 13 octobre 2004 la pratique récurrente d'accorder un
certain nombre de « ponts », en vigueur à la commune de Saint-Avold. Ainsi, le président de
la CCPN appliquait aux agents la note du 10 décembre 2015 émise par le maire de Saint-
Avold. Cette note a accordé 6 jours de congés supplémentaires en 2016 au titre des ponts :
- le vendredi 6 mai ;
- le vendredi 15 juillet ;
- lundi 29 août ;
- lundi 31 octobre ;
- vendredi 23 décembre ;
- vendredi 30 décembre 2016.
Au regard de la rémunération moyenne en 2016, le coût théorique des ponts chômés
pour la CCPN
s’établi
ssait à environ 52 000
€
(annexe 6 tableau 1). Au-delà de ce calcul
théorique, la fermeture des services communautaires du fait des « ponts » a nui aux usagers.
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6.4.2
L'absentéisme
La CCPN disposait de deux documents internes analysant les données 2015, intitulés
« Gestion prospective et outils de pilotage des ressources humaines » et « Présentation des
données de l'absentéisme ».
Le premier document présente des données de gestion utiles, notamment l’évolution
des effectifs, un répertoire des compétences de la collectivité et les avancements de gestion
selon l’ancienneté minimale ou ma
ximale. Ce document ne constitue pas véritablement une
analyse « prospective », et parfois les données sont présentées sans être analysées (par
exemple les propositions d’avancement d’échelon). Toutefois,
ce document démontre
l’attention
que portait la CCPN à ce sujet. La chambre souligne que cette démarche proactive
était un
atout dans la gestion de la collectivité, en particulier l’initiation d’un
répertoire des
compétences et des métiers et la démarche d
e prévention de l’absentéisme
.
Le deuxième document
présente les données de l’absentéisme (en valeur absolu
e et
en évolution), avec l’aide d’un cabinet de conseil. Il présente également les moyens employés
par la collectivité pour réduire le
taux d’absentéisme. Les données utilisées sont légèrement
différentes de celles qui ont été déclarées pour le bilan social de 2015 (annexe n° 6).
La CCPN
a connu en 2015 très peu d’absence
s pour accidents du travail et aucune
absence pour longue maladie ou maladie professionnelle. Le niveau des absences pour
maladie ordinaire s’élève à 11 jours par agent, et en particulier à 12 jours
environ par agent
titulaire.
L’absentéisme des titulaires, sans être négligeable (
19,6 jours), est significativement
inférieur à celui de la strate (30 jours) et celui des non-titulaires (4,3 jours) est très faible
comparé aux valeurs nationales (16,8 jours).
Par rapport à la donnée du rapport interne de la collectivité, l
e taux d’absentéisme de
la CCPN a été recalculé pour 2015 en tenant compte des jours calendaires.
Ce taux d'absentéisme, calculé à partir des jours d'absence calendaires tirés du bilan
social,
s’établissait à 4,9
% en 2015, dont 3,2 % pour raisons de santé. Selon les études d'un
cabinet de conseil, ce dernier taux était de 9,2 % au plan national en 2015 (toutes collectivités
confondues).
7. LE CENTRE NAUTIQUE
7.1
Présentation du centre
La piscine de Saint-Avold a été construite en 1968. Elle a été gérée par la commune
jusqu’en 2011.
Un
important programme de remise à neuf, voire d’amélioration, a été engagé
par la CCPN.
Ces travaux n’ont toutefois pas porté sur les éléments substantiels de la piscine.
En effet, cette piscine présente la caractéristique d’être conçue «
en sabot » : il s
’agit
d’une cuve, suspendue au premier étage. Les vestiaires sont situés au rez
-de-chaussée. Cette
particularité explique qu’on ne puisse
, par exemple, pas intégrer les bassins intérieur et
extérieurs
. L’été, le bassin intérieur ferme et les nageurs dispos
ent de deux bassins extérieurs.
La carte des équipements nautiques en Moselle-Est, couplée avec la densité
démographique, montre que cet équipement dessert un bassin de population important : les
deux établissements à proximité sont Creutzwald et Freyming-Merlebach. La piscine a donc
vocation à attirer des usagers assez largement au sein du canton de Saint-Avold, et même
au-delà (Longeville-lès-Saint-Avold est située à 5 km
). C’est un équipement
qui a pour vocation
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essentiellement la pratique éducative et les sorties de loisirs. Du fait de sa configuration, les
gestionnaires successifs n’ont pas envisagé de le transformer pour en faire un établissement
de loisirs proposant
une large gamme d’activités ludiques ou sportives.
Les caractéristiques de l’équipemen
t ainsi que les données utiles de fréquentation sont
présentées en annexe n° 7. Avec 412 m² de bassins intérieurs (en hiver), la piscine se situait
juste au-dessus de la moyenne des bassins français
37
. La fréquentation était en baisse au
cours de la période sous revue, mais oscillait autour de 90 000 entrées par an
38
(proche de la
moyenne de la fréquentation nationale).
Les créneaux horaires (cf. annexe n° 7) confirment
la vocation d’apprentissage et
sociale de l’établissement.
En 2015, environ 15 % des créneaux étaient réservés aux scolaires
et 35 % aux associations. Les créneaux tarifés représentaient un peu moins de 50 % des
horaires.
Durant la période sous revue, l’établissement était ouvert entre 333 et 341 jours par
an, avec une amplitude horaire très la
rge (jusqu’à 22
h en semaine, 18 h 30 le samedi, 12 h
le dimanche). Les créneaux de 19 h à 22 h étaient dédiés aux associations suivant un planning
préétabli.
Selon une enquête de satisfaction réalisée en novembre 2012, les usagers provenaient
à 62 % de la CCPN et à 38 % des communes avoisinantes
. Les résultats de l’enquête étaient
plutôt positifs et pointaient essentiellement, en termes de
d’éléments
négatifs, la vétusté du
bâtiment.
7.2
L
’équilibre financier
La CCPN a établi le bilan financier de l’établissement pour l’exercice 2015.
37
396 m² (FFN,
Les piscines, aide à la conception pour les maîtres d'ouvrage
, 2015, p. 9).
38
Dont environ 30 000 entrées individuelles payantes.
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Dépenses et recettes annuelles TTC
Charges totales d’exploitation
1 862 132
100 %
Charges de personnel et frais assimilés
970 104
52 %
Charges à caractère général et charges de gestion courante
333 258
18 %
Charges d’eau
et d’énergie
558 770
30 %
Charges financières et charges exceptionnelles
0
Dotations aux amortissement et provisions
-
Produits totaux d’exploitation de la piscine
240 572
13 %
Produits tarifaires issus du grand public / individuels payants
90 460
Produits tarifaires issus des scolaires
21 469
Produits tarifaires issus des clubs/associations
1 603
Produits tarifaires issus des activités (cours, espace forme, etc.)
15 928
Autres recettes d’exploitation non issues des pers. pub.
107 857
Contributions, dotations ou subventions d’exploitation des pers.
pub.
3 255
DEPENSES ET RECETTES ANNUELLES hors exploitation TTC
Charges hors exploitation :
285 310
Dépenses d’investissements réalisées pour la piscine
187 389
Gros entretien et réparation de la piscine
97 921
Annuités des emprunts contractés pour la piscine
0
Produits hors exploitation :
0
Source : CCPN, pourcentages CRC.
L
es produits d’exploitation représentaient 13
% des charges d’exploitation en
2015, et
11 % des charges totales.
Les charges de personnel représentaient environ 52
% des charges d’exploitation
39
.
Le coût de l’énergie représentaient environ
30
% des charges d’exploitation
40
. Ces
valeurs
montrent que l’
établissement avait des charges d
’eau et d’énergie se
situant dans la
moyenne nationale haute, ce qui explique sans doute la part relativement plus faible des
charges de personnel, malgré un régime de congés généreux
(cf. supra).
Globalement, le centre nautique disposait de ressources propres très faibles, en
pourcentage des charges
. L’équilibre financier de l’établissement reposait donc beaucoup sur
le budget principal.
Par ailleurs, le compte d’exploitation fourni ne reprenait pas les données
d’a
mortissement. Or, un certain nombre de travaux ont été amortis au compte 281318 « Autres
bâtiments publics », pour une dotation de soixante et onze milliers
d’€
en 2015.
39
Au plan national
elles oscillent en moyenne entre 60 et 70% des charges d’exploitation.
40
En moyenne nationale, le coût de l’énergie pèse autour
de 15 à 20 %, celui de l’eau et des produits de traitements
de 10 %, soit 25 à 30% au total.
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Les données financières reflétaient également une politique tarifaire volontairement
accommodante, détaillée ci-dessous. La charge financière résiduelle totale liée à la piscine
était d
’environ
1,9
M€,
soit 46
€
par habitant. Selon
l’
analyse de données financières (cf.
annexe n°7), le ticket moyen par entrée individuelle
s’établissait à 1,8
0
€
en 2015 tandis que
le coût d’exploitation à la charge de la collectivité par entrée était de 15,3
0
€
et le coût total
par entrée de 18
€ par habitant
.
Sans remettre en cause le choix d’un
fort subventionnement
de l’activité aquatique
, celui-ci justifie un
suivi attentif des coûts d’exploitation de
l’établissement.
La CCPN a réalisé plusieurs investissements durant la période sous revue, notamment
la filtration du bassin intérieur, le plafond intérieur,
l’éclairage, la ventilation, l’is
olation
intérieure et extérieure, qui ont permis de diminuer les coûts de fonctionnement.
En particulier, le conseil communautaire a voté par délibération du 18 décembre 2013
les travaux de réfection intérieure pour un montant de 450 000
€
HT, avec pose d’un plafond
en toile tendue qui a permis de réduire le niveau sonore.
Plus récemment en 2016, la collectivité a engagé la réfection du châssis des vitres et
de l’isolation extérieure.
7.3
La politique tarifaire
Durant la période sous revue, les tarifs ont été fixés par deux délibérations du
17 décembre 2012 (point n°11 - usagers et point n°9 - scolaires), qui ont été révisés pour les
associations par délibération du 8 avril 2013. Les tarifs individuels étaient de 1,5
€
par enfant
et 2
€
par adulte.
Il n’y avait pas de tarification en fonction de la résidence de l’usager
, malgré
l’importance des usagers extérieurs au Pays naborien
, ce qui privait le centre de recettes
supplémentaires.
Concernant les associations à qui le centre réserve des créneaux horaires
41
, de 19 h
à 22 h, la délibération de 2013 a posé un principe de gratuité, pour un certain volume horaire
qui dépend de l’utilisation par l’association au cours des
cinq dernières années. Au-delà de ce
volume, le tarif de location est fixé par la délibération
42
.
La CCPN mettait le centre nautique gratuitement à disposition des écoles primaires du
Pays naborien. Les écoles en dehors du territoire acquittaient un tarif dépendant du nombre
de lignes
d’eau.
Pour les collèges et lycées, la collectivité demandait une contribution financière du
département et de la région, fixée par la délibération de 2012 (et impliquant une convention
tripartite en qui concerne les lycéens
43
). Cette contribution dépendait
du nombre d’heure
s et
d’utilisation de lignes d’eau
concernant les lycées
; du nombre d’entrées concernant les
collégiens.
En conclusion, les tarifs individuels du centre nautique sont très faibles et les
associations bénéficiaient d’une quasi
-gratuité. La collectivité assumait pleinement cette
orientation, que la chambre ne remet pas en cause. À ce titre, la tarification était en cohérence
avec la politique volontariste de la CCPN, dans le contexte sociodémographique du territoire.
41
Plongée, cercle nautique, handisport, etc.
42
Par exemple, 23
€ pour une ligne d’eau, 92
€ pour le grand bain entier.
43
Par délibération du 5 septembre 2016, le
tarif a été revu à la hausse en vue de la signature d’une nouvelle
convention tripartite avec la Région.
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ANNEXE 1 : Intercommunalité
Les communes membres de la CCPN
(jusqu’en décembre 2
016)
Commune
Nombre d'habitants
Altviller
586
Carling
3 521
Diesen
1 117
Folschviller
4 212
Lachambre
851
L'Hôpital
5 499
Macheren
2 983
Porcelette
2 616
Saint-Avold
16 763
Valmont
3 366
Source : Population DGF (notification FPIC 2016)
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Les domaines de compétences de la CCPN
à compter de l’arrêté 2016
-DCTAJ/1 - 095 du 19 décembre 2016
Domaines
obligatoires
Compétences
Aménagement
de l'espace
Élaboration du schéma de cohérence territoriale (SCOT) et du schéma de secteur
Création, réalisation et gestion de zone d’aménagement concerté (ZAC)
Gestion de la ZAC dite Actival
Toutes études menant à la création de zones transfrontalières à vocation économique
Actions menées avec la communauté de communes du Warndt et les villes sarroises
d’Uberherrn et Sarrelouis pour l’étude d’une zone transfrontalière
Étude
ou élaboration d’un Pays
Élaboration
d’un schéma de secteur
Droits des sols
: instruction des dossiers d’urbanisme
Actions de
développement
économique
Définition d’une stratégie globale de développement économique
Aménagement, gestion et entretien des zones d’activité industrielles, artisanales ou
commerciales existantes
Aménagement, gestion et entretien de toutes nouvelles zones d’activité
industrielles,
artisanales ou commerciales d’une surface de plus de 5 ha
Mise en œuvre de toute action à caractère économique sur le territoire
communautaire
Mise en œuvre de tout partenariat utile au développement économique de l’espace
communautaire
Mise en œuvre d’actions destinées à promouvoir le développement de commerce de
proximité
Adhérer à la Fédération des Commerçants et Artisans du Pays naborien
Domaines
optionnels
Compétences
Protection et
mise en valeur
de
l’environnement
Collecte et traitement des ordures ménagères
Gestion collective des déchets industriels sur les ZAE
Adhésion au Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des Déchets Ménagers de
Moselle-Est (SYDEME)
Lutte contre les nuisances sonores et soutien aux actions de maîtrise de
l'énergie
Lutte contre la pollution avec adhésion aux actions et fonctionnement de
l'association AIR LORRAINE
Politique du
logement et du
cadre de vie
Programme local de l’habitat
Politique du logement d'intérêt communautaire
Logement social d'intérêt communautaire
Logement social d'intérêt communautaire
Actions en faveur des personnes défavorisées
Politique de la ville : contrat de ville, etc.
Amélioration du parc immobilier bâti d'intérêt communautaire
Création et gestion d'aires d'accueil des gens du voyage
Construction,
aménagement,
entretien et
gestion des
équipements
sportifs
et
culturels
d’intérêt
communautaire
Complexe nautique de Saint-Avold
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
41/53
Création et
gestion de
maisons de
service au
public
Amélioration de l'accessibilité et de la qualité des services en milieu rural et
urbain pour tous publics
Domaines
facultatifs
Compétences
Organisation et exploitation des transports urbains
Nouvelles technologies
Plans communaux de sauvegarde de la plate-forme chimique de Carling (pour le
compte des communes)
Numérisation des plans cadastraux (SIG)
Participation aux actions à caractère culturel, sportif, social
Adhésion à la mission locale de Moselle Centre
Création et gestion d'une fourrière pour les animaux
Aménagement et gestion du parking de la gare SNCF de Valmont
Edition du journal intercommunautaire
Soutien à la recherche et à l'enseignement supérieur sur le territoire
Étude et création de chemins de randonnée et de pistes cyclables
Promotion communautaire du tourisme et du rural sur le territoire naborien
Adhésion au SIVUT du Pays de Nied
Organisation de la mobilité au sens du Titre III du Livre II de la première partie
du code des transports
Source : arrêté préfectoral n° 2011 DCTAJ/1 066 du 23 décembre 2011 modifié
, items en gras ajoutés par l’arrêté
du 19 décembre 2016
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
42/53
Les domaines de compétences de la CCPN à compter du 23 décembre 2011
Domaines obligatoires Compétences
Aménagement de
l'espace
Élaboration du schéma de cohérence territoriale (SCOT) et du schéma de
secteur
Création, réalisation et gestion de zone d’aménagement concerté (ZAC)
Gestion de la ZAC dite Actival
Toutes études menant à la création de zones transfrontalières à vocation
économique
Actions menées avec la communauté de communes du Warndt et les villes
sarroises d’Uberherrn et Sarrelouis pour l’étude d’une zone transfrontalière
Élaboration
d’un schéma de secteur (à compter du 1
er
janvier 2012)
Étude
et élaboration d’un Pays ou de toute charte de territoire
Actions de
développement
économique
Définition d’une stratégie globale de développement économique
Aménagement, gestion et entretien des zones d’activité industrielles,
artisanales ou commerciales existantes
Aménagement, gestion et entretien de toutes nouvelles zones d’activité
industrielles, artisanales ou commerciales d’une surface de plus de 5 ha
Mise en œuvre de toute action à caractère économique sur le territoire
communautaire
Mise en œuvre de tout partenariat utile au développement économique de
l’espace communautaire
Mise en œuvre d’actions destinées à promouvoir le développement de
commerce de proximité
Adhérer à la Fédération des Commerçants et Artisans du Pays naborien
Domaines optionnels
Compétences
Protection et mise en
valeur de
l’environnement
Collecte et traitement des ordures ménagères
Gestion collective des déchets industriels sur les ZAE
Adhésion au Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des Déchets
Ménagers de Moselle-Est (SYDEME)
Adhésion à l'association EPSOL
Politique du logement et
du cadre de vie
Programme local de l’habitat
Mise en œuvre du contrat urbain de cohésion sociale
Création et gestion d'aires d'accueil des gens du voyage
Construction,
aménagement,
entretien et gestion des
équipements sportifs
d’intérêt communautaire
Complexe nautique de Saint-Avold (à compter du 1
er
janvier 2012)
Domaines facultatifs
Compétences
Organisation et exploitation des transports urbains
Nouvelles technologies
Création et gestion d'une fourrière pour les animaux
Aménagement et gestion du parking de la gare SNCF de Valmont
Étude et création de chemins de randonnée et de pistes cyclables
Promotion communautaire du tourisme et du rural sur le territoire naborien
Adhésion au SIVUT du Pays de Nied
Source : arrêté préfectoral n° 2011 DCTAJ/1 066 du 23 décembre 2011 modifié (items en gras à compter du
1
er
janvier 2012 seulement)
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
43/53
ANNEXE 2 : Données relatives à la qualité des comptes
Création et objet des budgets annexes
Budgets annexes
Création Objet
Centre de fret
1990
Aménagement, gestion et entretien de la ZI
de Saint-Avold/Nord dite « Zone Europort »
avec locations de locaux à diverses sociétés
ZAC Valmont
1999
Aménagement, gestion et entretien de la
Zone d’Activité Commerciale de Valmont dite
« Zone Actival » avec cession de terrains
ZI Furst
2005
Aménagement, gestion et entretien de la
Zone Industrielle de Folschviller dite « Zone
Furst » avec cession de terrains
Bâtiment relais
2005
Aménagement, gestion et entretien d’un
bâtiment loué à un Centre de Relations
Clients
ZI Grunhof
2005
Aménagement, gestion et entretien de la
Zone Artisanale du Grunhof à Porcelette
Ordures ménagères
2009
Collecte et traitement des Ordures
Ménagères sur le Territoire du Pays naborien
Source : comptes administratifs
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
44/53
Taux d’exécution en 2015 de tous les budgets
2015
en €
BP
Centre de
fret
ZAC de
Valmont
Zone de
Furst
Bâtiment
relais
Zone
Grunhof
OM
Dépenses de
fonctionnement
Crédits
ouverts
23 851 629
197 369
2 055 763
210 500
194 500
9 251 093
5 880
897
Réalisations
22 773 832
39 912
1 576 147
62 735
76 701
8 861 295
5 818
311
taux
d'exécution
95 %
20 %
77 %
30 %
39 %
96 %
99 %
Recettes de
fonctionnement
Crédits
ouverts
21 786 153
65 020
1 886 402
13 252
169 314
9 251 093
5 988
630
Réalisations
21 929 295
64 348
1 576 147
0
105 047
8 909 630
5 740
219
taux
d'exécution
101 %
99 %
84 %
0 %
62 %
96 %
96 %
Dépenses
d'investissement
Crédits
ouverts
5 952 964
85 322
1 886 402
1 977 708
109 000
9 321 196
852 594
Réalisations
1 544 277
582
1 576 147
84 735
56 178
9 068 921
22 641
taux
d'exécution
26 %
1 %
84 %
4 %
52 %
97 %
3 %
Recettes
d'investissement
Crédits
ouverts
5 524 151
84 035
1 952 574
2 177 175
131 081
10 902 155
366 840
Réalisations
955 390
565
1 576 147
79 535
54 749
8 862 520
156 849
taux
d'exécution
17 %
1 %
81 %
4 %
42 %
81 %
43 %
Source : Comptes administratifs
Taux d’exécution du BP depuis 2011
en €
BP
2015
2014
2013
2012
2011
Dépenses de
fonctionnement
Crédits
ouverts
23 851 629
23 968 618
25 578 675
28 160 874
11 278 093
Réalisations
22 773 832
21 511 187
21 047 075
20 300 013
3 975 014
taux
d'exécution
95 %
90 %
82 %
72 %
35 %
Recettes de
fonctionnement
Crédits
ouverts
21 786 153
22 557 162
21 959 821
22 505 750
5 664 106
Réalisations
21 929 295
22 537 557
22 282 290
22 367 042
5 742 968
taux
d'exécution
101 %
100 %
101 %
99 %
101 %
Dépenses
d'investissement
Crédits
ouverts
5 952 964
7 787 771
8 695 487
8 915 291
10 366 793
Réalisations
1 544 277
4 128 427
3 569 813
3 898 190
1 686 221
taux
d'exécution
26 %
53 %
41 %
44 %
16 %
Recettes
d'investissement
Crédits
ouverts
5 524 151
9 461 544
11 483 706
9 840 766
11 080 112
Réalisations
955 390
6 231 014
4 684 259
2 035 446
1 474 065
taux
d'exécution
17 %
66 %
41 %
21 %
13 %
Source : Comptes administratifs
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
45/53
ANNEXE 3 : Données relatives à la situation financière
Évolution du budget principal dans ses grandes masses de dépenses et de
recettes de 2010 à 2016
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Produits de gestion
5 722
8 362
7 579
8 103
7 391
7 027
Charges de gestion
3 453
5 798
5 989
6 743
7 315
7 314
Dépenses d'investissement (A)
1 277
3 295
3 235
3 924
1 069
1 813
CAF nette
1 577
1 866
1 150
1 017
- 273
- 468
Financement propre disponible (B)
1 613
1 894
1 491
1 588
-58
181
Besoin (-) ou capacité (+)
de financement propre (B-A)
257
- 1 523
- 1 796
- 2 271
- 1 306
- 1 827
Nouveaux emprunts de l'année
0
0
0
2 000
0
800
Mobilisation (-) ou reconstitution
(+)
du fonds de roulement net
global
257
- 1 523
- 1 796
- 271
- 1 306
- 1 027
Source : comptes de gestion
Produits de gestion du BP et des BA en comptabilité M14
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
% du
total
CC PAYS NABORIEN ZONE DE
FURST
35 690
235 970
46 400
0
0
0
0 %
CC PAYS NABORIEN ZAC DE
VALMONT
0
0
0
0
0
0
0 %
CC PAYS NABORIEN CENTRE
DE FRET
65 258
72 374
59 723
85 931
64 348
72 051
1 %
CC PAYS NABORIEN
BATIMENTS RELAIS
82 659
82 659
105 907
123 899
89 547
87 523
1 %
CC PAYS NABORIEN ZONE
GRUNHOF
0
117 900
46 960
42 985
50 603
182 033
2 %
BP
5 721 813 8 362 259 7 578 774 8 102 848 7 390 725 7 027 027
95 %
TOTAL
5 905 420 8 871 162 7 837 763 8 355 663 7 595 223 7 368 635
100 %
Source : comptes de gestion
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
46/53
Évolution des bases fiscales
en milliers d'
€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Taxe d’habitation
35 202
36 336
37 353
37 336
37 853
39 675
Taxe sur le foncier bâti
52 235
54 969
55 439
57 187
58 336
58 306
Taxe sur le foncier non-
bâti
444
451
445
461
445
474
Cotisation foncière des
entreprises
-
36 155
36 908
37 720
39 948
39 784
Sources : états fiscaux 1259
Taux d'imposition de la CCPN
en milliers d'€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Taxe
d’habitation
Produit
589
606
624
636
636
667
Taux
adopté (%)
1,68 %
1,68 %
1,68 %
1,68 %
1,68 %
1,68 %
Taxe sur le
foncier bâti
Produit
237
251
253
260
266
266
Taux
adopté (%)
0,456 %
0,456 %
0,456 %
0,456 %
0,456 %
0,456 %
Taxe sur le
foncier non-bâti
Produit
13,9
14,2
14,5
14,5
14,4
15,0
Taux
adopté (%)
3,17 %
3,17 %
3,17 %
3,17 %
3,17 %
3,17 %
Cotisation
foncière des
entreprises
Produit
281
6 902
7 046
7 201
7 626
7 595
Taux
adopté (%)
0,913 %
19,09 %
19,09 %
19,09 %
19,09 %
19,09 %
Taux
moyen (%)
(additionn
elle)
23,91 %
23,99 %
24,07 %
26,85 %
-
Sour
ces : États 1259 et DGCL pour les taux moyens de la strate ; Nota
: le taux d’imposition à la CFE en 2011
était voté dans le cadre du régime de la fiscalité additionnelle. Données taxes locales 2016 prévisionnelles.
Pour les taxes foncières et d’habitation, il s’agit de taux additionnels aux taux communaux.
Recettes par impôt
en milliers d'
€
2012
2013
2014
2015
2016
Taxes foncières et d'habitation
870
892
910
916
947
Cotisation sur la valeur ajoutée
(CVAE)
3 490
2 859
3 309
2 405
3 028
Taxe sur les surfaces
commerciales (Tascom)
224
242
249
247
278
Imposition forfaitaire sur les
entreprises de réseau (IFER)
3 145
3 157
3 254
3 299
2 828
TOTAL
7 729
7 150
7 722
6 867
7 082
Sources : comptes de gestion
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
47/53
ANNEXE 4 : Relations financières avec les communes
Subventions d'équipement aux communes membres du groupement
en €
2011
2012
2013
2014
2015
2016
compte 204141
145 000
186 574
117 000
0
244 000
260 436
Source : compte de gestion
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
48/53
ANNEXE 5 : Ordures ménagères
Tarifs de la redevance
2016
En €, selon le nombre de
personne par ménage
Ménages
Taille
conteneurs
Professionnels
1
167
€
<120 l
198
€
2
296
€
120 l
330
€
3
348
€
240 l
660
€
4
395
€
360 l
908
€
5 et +
455
€
480 l
1 320
€
-
-
720 l
2 063
€
2014
En €, selon le nombre de
personne par ménage
Ménages
Taille
conteneurs
Professionnels
1
155
€
<120 l
198
€
2
275
€
120 l
330
€
3
324
€
240 l
660
€
4
367
€
360 l
908
€
5 et +
423
€
480 l
1 320
€
-
-
720 l
2 063
€
2013
En €, selon le nombre de
personne par ménage
Ménages
Taille
conteneurs
Professionnels
1
142
€
<120 l
198
€
2
251
€
120 l
330
€
3
297
€
240 l
660
€
4
336
€
360 l
908
€
5 et +
387
€
480 l
1 320
€
-
-
720 l
2 063
€
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
49/53
2012
En €,
selon le nombre de
personne par ménage
Ménages
Taille
conteneurs
Professionnels
1
138
€
<120 l
180
€
2
244
€
120 l
300
€
3
288
€
240 l
600
€
4
326
€
360 l
825
€
5 et +
376
€
480 l
1 200
€
-
-
720 l
1 875
€
2011
En €, selon le nombre de
personne par ménage
Ménages
Taille
conteneurs
Professionnels
1
128
€
<120 l
180
€
2
226
€
120 l
300
€
3
266
€
240 l
600
€
4
302
€
360 l
825
€
5 et +
348
€
480 l
1 200
€
-
-
720 l
1 875
€
Source : délibérations
Principaux agrégats comptables (budget OM)
en milliers d'€
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Produits de gestion courante
4 745
4 805
5 035
5 610
5 721
5 781
Charges courantes
5 066
4 991
5 002
5 469
5 507
5 836
CAF brute
20
141
139
31
71
- 130
CAF nette
6
127
124
15
54
- 160
Financement propre disponible
11
136
124
18
56
- 158
Dépenses d'équipements
24
42
14
15
0
4
Investissements financiers
0
0
0
0
0
769
Besoin (-) ou capacité (+)
de financement propre
- 13
94
110
3
56
- 931
Nouveaux emprunts de l'année
0
0
0
0
0
800
Mobilisation (-) ou reconstitution (+)
du Fond de roulement net global
- 13
94
110
3
56
- 131
Source : comptes de gestion
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
50/53
ANNEXE 6 : Données relatives aux ressources humaines
Coût théorique des « Ponts » en 2016
Journées du maire 2016, en heures
42,
Nombre d'heures perdues pour la collectivité (ETP x heures du maire)
3 202
Soit en nombre d'ETP perdus
2
Rémunération annuelle moyenne par ETP (€)
26 184
Estimation du coût théorique desnon,
travaillées (€) (ETP perdus
x rémunération
moyenne)
52 401
Source : note du 10 décembre 2015, calculs CRC
Détail des journées d'absence en 2015
Nombre de journées
d'absence 2015
Journées d'absence par
agent 2015
Titulaires
Non-tit.
Total
Titulaires
Non-tit.
Total
maladie ordinaire
669
39
708
12,3
4,3
11,1
longue maladie, maladie de
longue durée, grave maladie
0
0
0
0,0
0,0
0,0
accident du travail imputable
au service
5
0
5
0,1
0,0
0,1
accident du travail imputable
au trajet
0
0
0
0,0
0,0
0,0
maladie professionnelle,
maladie imputable au
service ou à caractère
professionnel
0
0
0
0,0
0,0
0,0
maternité et adoption
373
0
373
6,8
0,0
5,9
paternité et adoption
18
0
18
0,3
0,0
0,3
autres raisons, hors motifs
syndicaux
6
0
6
0,1
0,0
0,1
TOTAL
1 071
39 1 110
19,6
4,3
17,5
Source : Bilan social 2015 (tableau 2.1.1), calculs CRC pour les totaux
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
51/53
Comparaison des absences avec les EPCI de la strate
Journées d'absence par agent 2015
Étab. communaux de
20 000 à 50 000 hab.
Titulaires
Non-tit.
Total
Titulaires
Non-tit.
maladie ordinaire
12,3
4,3
11,1
13,4
9,1
longue maladie, maladie de
longue durée, grave maladie
0,0
0,0
0,0
9,1
1,6
accident du travail imputable au
service
0,1
0,0
0,1
2,8
1,8
accident du travail imputable au
trajet
0,0
0,0
0,0 -
-
maladie professionnelle, maladie
imputable au service ou à
caractère professionnel
0,0
0,0
0,0
0,4
0,1
maternité et adoption
6,8
0,0
5,9
2,4
2,4
paternité et adoption
0,3
0,0
0,3
0,1
0,1
autres raisons, hors motifs
syndicaux
0,1
0,0
0,1
1,9
1,7
TOTAL
19,6
4,3
17,5
30,1
16,8
Source : Bilan social 2015, CNFPT/DGCL pour les données nationales, calculs CRC pour les totaux
Taux d'absentéisme
2015
Nombre d’agents en ETP
63,6
Jours ouvrés annuels
252
Journées d'absence calendaires
1 110
Jours d'absence ouvrés (calendaires x 5/7)
793
Taux d'absentéisme
4,9 %
Journées d'absence calendaires pour raisons de santé
713
Journées d'absence ouvrés pour raisons de santé
(calendaires x 5/7)
509
Taux d'absentéisme pour raisons de santé
3,2 %
Source : bilan social 2015, calculs CRC pour le taux
44
44
Calculé à partir des jours ouvrés absents (estimés en l'absence de données réelles à 5/7e des jours calendaires
absents), selon la formule suivante :
nombre de jours ouvrés d’absence / (nombre de jours de travail dans l’année
x effectif en ETP).
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
52/53
ANNEXE 7 : Centre nautique
Caractéristiques techniques du centre
Caractéristiques
techniques
Dimensions
(m)
Surface
Prof.
min.
Prof.
max.
Classement
ERP
Mise
en
service
Année des
derniers
gros
travaux
Bassin sportif intérieur
20 x 12,5
312
1,80
3,50
2e cat.
1968
2014
Bassin ludique intérieur
12,5 x 8
100
0,30
1,30
3e cat.
2014
Bassin sportif extérieur
50 x 20
1 000
0,25
2,00
4e cat.
-
Bassin ludique extérieur
20 x 12,5
125
0,50
1,00
5e cat.
-
Source : CCPN
Évolution de la fréquentation
2012
2013
2014
2015
Nombre d'entrées individuelles payantes (a)
34 095
37 109
21 059
32 102
dont tarif plein
16 283
18 828
11 012
16 401
dont tarif réduit (jeune/étudiant…)
17 124
17 904
15 461
15 461
dont
tarif activités (aqua forme…)
688
198
153
92
dont cours de natation
-
-
-
-
autres (abo. trim. ou annuel)
-
179
144
148
Nombres d'entrées collectives payantes (b)
58 976
53 276
55 174
55 615
Associations
29 779
27 888
28 059
28 167
Scolaires
28 779
25 028
26 667
27 059
autres (aquabike)
555
360
448
389
Nombres d'entrées gratuites (c)
180
220
232
244
Associations, anniversaires
180
220
232
244
Total (a+b+c)
93 251
90 605
76 465
87 961
Source : CCPN
Distribution des créneaux d’utilisation de l’équipement
grand public-individuels
61,0 %
scolaires
22,4 %
clubs-associations
53,6 %
activités (cours et autres)
12,3 %
Dont taux de créneaux partagés
49,3 %
Source : CCPN
Observations définitives
Communauté de communes du Pays Naborien
C
HAMBRE REGIONALE DES COMPTES
G
RAND
E
ST
53/53
Données financières analytiques du centre nautique
Fréquentation /m2 de bassins (hors pataugeoires) :
69
ETP hors activités annexes /m2 de bassins hors pataugeoires :
0,018
Charges moyennes de personnel par ETP :
35 771
€
Taux de couverture des charges d’exploitation par des recettes tarifaires,
annexes ou accessoires :
13 %
Taux de couverture des charges d’exploitation par des dotations,
participations ou contributions publiques :
0,2 %
Ticket moyen par entrée individuelle :
1,8
€
Coût d’exploitation de la piscine à la charge de la
collectivité par an :
1 621 559
€
Coût d’exploitation à la charge de la collectivité
par entrée (ou coût social
résiduel) :
15,3
Coût annuel total à la charge de la collectivité pour la piscine :
1 906 869
€
Coût annuel total à la charge de la collectivité pour la piscine par entrée :
18
€
Source : CCPN, calculs CRC.