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Association culturelle tourquennoise (Nord)

CRC HAUTS-DE-FRANCE

L’association culturelle tourquennoise (ACT), créée en 1982, a d’abord été l’outil paramunicipal de l’action culturelle de la ville de Tourcoing (Nord). Elle s’est progressivement « émancipée » du giron municipal pour devenir, notamment à partir des années 2000, une association à la programmation indépendante, tournée pour l’essentiel autour d’une musique jazz de grande qualité, avec comme événement central un festival annuel reconnu. S’y ajoutent plusieurs événements artistiques qui, pour certains, ont lieu dans diverses communes de la Métropole Européenne de Lille. Une partie conséquente de son activité vise à populariser et à faciliter l’accès du plus grand nombre à la culture jazz.

Si l’indépendance de l’ACT dans son action culturelle est désormais manifeste, l’association est, comme souvent dans le secteur culturel, dépendante pour une large part de son budget des subventions publiques, et notamment, de celles, très majoritaires, de la ville de Tourcoing (qui couvre à elle seule nettement plus de 50 % de ses dépenses si l’on prend en compte la mise à disposition gracieuse de locaux).
Elle fonctionne néanmoins avec des moyens pérennes assez limités : un budget annuel de l’ordre de 826 000 € sur la période 2016-2020, un effectif de trois salariés permanents et un peu plus de quatre équivalents temps plein, intermittents compris.
Nonobstant la nécessité de sécuriser quelques aspects de la gouvernance et de la gestion des ressources humaines, le fonctionnement général de la structure n’appelle pas d’observation.
Financièrement, l’association présente des comptes fiables. La gestion, bien que rigoureuse, nécessitera quelques ajustements pour en sécuriser le fonctionnement. Si elle n’a pas eu à souffrir financièrement des conséquences de la crise sanitaire, avec même un excédent exceptionnel en 2020 du fait d’une activité moindre et du maintien des subventions publiques, la pérennité et le développement de ses activités, auxquels elle aspire, restent conditionnés à un retour rapide et durable du public.
L’ACT est, au final, une structure associative financée sur fonds publics qui remplit pleinement ses missions, dont celle de démocratiser l’accès à la culture jazz. Toutefois, cette situation ne doit pas l’exonérer de rechercher les voies et moyens pour développer ses ressources propres à l’avenir et, ainsi, acquérir une certaine autonomie financière.

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