SYNTHÈSE
C’est en juillet 1948, avec la représentation de Cosi fan tutte de Mozart dans la cour de l’archevêché d’Aix en Provence, que naît le festival d’art lyrique, sous l’impulsion de la comtesse Pastré, mécène marseillaise. En s’appuyant sur l’engagement financier du casino d’Aix-en-Provence, de la ville d’Aix-en-Provence et de l’État, la renommée du festival s’est construite d’abord autour de la production de la quasi-totalité des œuvres lyriques mozartiennes. La programmation s’est ensuite diversifiée, du répertoire ancien à l’opéra-comique en passant par l’opéra bouffe.
Porté depuis 1996 par l’association du festival international d’art lyrique (FIAL), il a acquis au fil des ans une dimension internationale, encouragée par un soutien important des partenaires publics, qu’il s’agisse du ministère de la culture ou des collectivités territoriales. Les activités du festival, qui bénéficient également d’un important mécénat privé, se sont progressivement étoffées.
L’association a développé de nouvelles structures ou noué de nouveaux partenariats institutionnels pour se donner un véritable ancrage territorial autour des enjeux de démocratisation de l’accès à l’art lyrique, de transmission culturelle et d’éducation. Enfin, l’association est en pointe dans le domaine de la responsabilité sociétale des organisations (RSO) qu’elle a inscrit dans ses statuts en 2020.
La structure financière de l’association, dont la gestion annuelle est bien maîtrisée, reste fragile en l’absence de fonds propres. Les frais de structure, stables durant la période sous revue, ne sont pas pour autant dépourvus de gisements d’économies potentielles que l’association est invitée à mobiliser.
L’association, dont le développement est contraint par les jauges des lieux pouvant accueillir des opéras et des concerts lyriques, dispose de faibles marges de manœuvre pour augmenter ses ressources propres, notamment du fait de ses capacités de production limitées. La fréquentation du festival s’est contractée au cours des dernières années malgré la recherche de nouveaux publics et la sociologie des festivaliers a peu évolué, se concentrant sur un public initié, au fort pouvoir d’achat et plutôt âgé.
L’association a néanmoins su gérer, sans trop de difficultés, le passage de la crise sanitaire et est parvenu à pallier la baisse de fréquentation en développant, notamment, la diffusion des œuvres sur de nouveaux médias.
RECOMMANDATIONS
- Recommandation n° 1. : Accroître la lisibilité des comptes en fournissant au conseil d’administration une information précise sur les modalités de ventilation analytique des opérations comptables.
- Recommandation n° 2. : Soumettre la politique tarifaire et la politique des gratuités au conseil d’administration.