Synthèse
Le fonctionnement des instances dirigeantes s’est amélioré
Au cours de la période de juin 2013 à juin 2019, l’organisation des assemblées générales a pu donner lieu à certaines interrogations de la part des financeurs publics du club. La chambre n’a cependant constaté aucune anomalie grave. Elle encourage l’association à poursuivre sa démarche de recours à un huissier de justice afin d’observer le déroulé des procédures de vote, notamment l’usage des procurations et la justification de l’identité de ceux qui les donnent.
La chambre note la formalisation croissante, depuis deux exercices, des processus internes administratifs et financiers. Ces efforts concourront à la réussite du club dans l’atteinte de ses objectifs, tant sportifs que civiques.
Un modèle économique fragile, reposant largement sur le financement public
Le modèle financier du club repose, pour près de la moitié des recettes, sur des subventions publiques, aux deux cinquièmes sur des financeurs privés et pour le reste sur l’activité propre de l’association (billetterie, cotisations). Celle-ci bénéficie d’aides importantes de la commune de Beauvais : outre la subvention annuelle en numéraire, cette dernière met à disposition gratuitement l’ensemble des infrastructures sportives.
Le financement privé (mécénat et sponsoring), variable en fonction des performances de l’équipe première, repose également sur les engagements financiers des dirigeants du club, que l’association gagnerait à sécuriser davantage par des conventions écrites.
Le tarif des cotisations apparaît, dès lors, comme une variable d’ajustement marginale, mais dont la valeur symbolique est forte dans une commune rencontrant des difficultés socio-économiques.
Dans ces conditions, l’association gagnerait à finaliser un projet stratégique de moyen terme, seul à même de favoriser un partenariat stable avec l’ensemble de ses partenaires financiers.
La gestion des ressources humaines reste perfectible
Les rémunérations, bien que modérées, absorbent une grande partie du budget du club. Elles fluctuent en fonction des résultats de l’équipe première.
L’association bénéficie largement des contrats aidés, et notamment des services civiques. Plusieurs joueurs de l’équipe première sont ainsi engagés dans le dispositif. Un cas de cumul indu de service civique et d’emploi d’avenir a été constaté. La chambre invite l’association à diversifier son recrutement au titre des contrats aidés, afin de promouvoir la vocation civique et sociale du club.
Le remboursement aux joueurs de leurs frais de déplacement a parfois été opéré, jusqu’à ces dernières années, dans des conditions insuffisamment rigoureuses. L’effort entamé depuis peu par l’association pour améliorer la situation doit être poursuivi.