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Centre hospitalier Jacques Cœur de Bourges - Panorama des urgences de l'établissement (Cher)

CRC CENTRE-VAL DE LOIRE

Le service des urgences cristallise les difficultés de recrutement de médecins titulaires rencontrées par l’établissement. Pour assurer la couverture médicale nécessaire à ses urgences, l’hôpital recourt à l’intérim mais au prix de longs délais de prise en charge, d’une dégradation de sa situation financière et de difficultés liées au manque d’engagement dans la durée de ces médecins non permanents. Pour y remédier, le centre hospitalier Jacques Cœur cherche à fidéliser ses médecins, avec un certain succès. Il s’engage également dans un projet de modernisation de ses urgences qui pour aboutir dans un contexte difficile (situation financière dégradée, inflation, pénurie de personnels) nécessite l’accompagnement par des partenaires financiers extérieurs.

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Le centre hospitalier Jacques Cœur de Bourges (CHJC) est l’établissement de référence du département du Cher. Il garantit une offre de soins étendue (médecine, chirurgie, obstétrique, gériatrie) à la population de l’agglomération de Bourges et de son département. Il gère un budget consolidé de 189 M€ en 2021, emploie 1 969 agents en équivalent temps plein (ETP) dont 189 médecins, pour 720 lits et 146 places.

Le service des urgences du CHJC regroupe dans un même service l’accueil des urgences (SAU), le centre 15 (SAMU[1]), les unités d’intervention du SMUR[2] et l’unité d’hospitalisation de très courte durée (HTCD). Son activité se caractérise par sa stabilité que ce soit pour les urgences (34 006 passages en 2021) ou pour le SAMU (1 040 appels par jour en 2021) grâce à une bonne couverture médicale des activités (notamment les activités les plus critiques).

Reflet de la situation du centre hospitalier Jacques Cœur, le service des urgences est cependant lourdement handicapé par de nombreuses vacances de postes de médecins. Pour y faire face l’établissement a largement recouru à l’intérim mais au prix de longs délais de prise en charge, d’une dégradation de la situation financière de l’hôpital et de difficultés liées au manque d’engagement dans la durée de ces médecins non permanents. Par ailleurs, les situations contractuelles des intérimaires sont aujourd’hui remises en cause par la loi « Rist ».

En dépit de ces difficultés, la qualité du service des urgences a été certifiée avec recommandation par la Haute autorité de santé. Néanmoins, l’établissement ne pourrait trouver que des avantages à renforcer, par des outils adaptés, sa connaissance du service rendu aux usagers et de la qualité de ses prises en charge.

Pour améliorer la situation de ses urgences, le CHJC a pris de nombreuses mesures visant à favoriser le recrutement de médecins et leur fidélisation. Ces mesures ont permis de contenir le recours à l’intérim. À moyen terme, l’hôpital prépare son avenir par un projet de restructuration de ses urgences jugé nécessaire par l’ensemble des acteurs locaux.

Cependant, les tensions sur les effectifs médicaux et paramédicaux, l’inflation qui semble s’installer durablement, l’absence de réserves financières et la capacité d’autofinancement insuffisante du CHJC conduisent à anticiper un besoin conséquent d’accompagnement par des partenaires financiers extérieurs à l’établissement pour assurer la restructuration des urgences de l’hôpital afin qu’il puisse tenir durablement son double rôle d’établissement de proximité pour Bourges et sa périphérie et d’établissement de référence pour le département du Cher

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[1] Service d'aide médicale urgente.

[2] Service mobile d'urgence et de réanimation.

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