En dépit de la baisse de sa dotation globale de fonctionnement, la commune a bénéficié du maintien de ses ressources de fonctionnement (9,85 M€ en 2017), tout en diminuant ses dépenses de fonctionnement (8,07 M€ en 2017). Elle dispose d’une capacité d’autofinancement d’1,64 M€, et la capacité de désendettement de son budget principal n’est que de 2,4 années en 2017. Parallèlement, son fonds de roulement a fortement progressé pour atteindre 1,37 M€ au 31 décembre 2017. Depuis 2014, la collectivité a baissé le volume de ses dépenses d’investissement, ainsi que le rythme de renouvellement de ses équipements. Tous ces indicateurs démontrent que la gestion financière de la commune est saine et maîtrisée. Dès lors, elle pourrait envisager une progression de ses investissements sans augmenter la pression fiscale sur ses contribuables.
Du point de vue comptable, des marges de progrès sont à souligner. La commune ne procède ainsi à aucun inventaire de son actif. De même, un recours non justifié aux comptes d’attente ne permet pas de refléter fidèlement la réalité des charges et des produits de chaque exercice budgétaire. Par ailleurs, le retard constaté dans l’enregistrement des immobilisations obère la réalité de l’actif immobilisé.
S’agissant de la gestion des ressources humaines, la durée annuelle du temps de travail de 1 607 heures n’est pas respectée, ce à quoi le maire s’engage à remédier.
La commune d’Albert a mutualisé ses achats avec d’autres entités publiques : communauté de communes, centre communal d’action sociale, office de tourisme intercommunal et syndicat mixte « Somme numérique ». L’analyse de marchés représentatifs des achats publics démontre, cependant, la nécessité d’améliorer la fonction « achats » et d’élaborer un règlement municipal de la commande publique.
Enfin, la collectivité dispose de neuf régies qui n’ont jamais été contrôlées par l’ordonnateur, ce qui s’avère source de dysfonctionnements et de risques contentieux. Ainsi le contrôle inopiné de la régie de recettes et d’avances du service culturel a amené la chambre à constater les risques qui pèsent sur son fonctionnement, d’un point de vue juridique et matériel.