Contrainte de s’acquitter de la somme de 15,7 M€ pour se défaire de ses emprunts structurés, elle a bénéficié du versement d’aides de l’État. Ce refinancement a consisté à conclure un nouvel emprunt, en 2015, puis un second, en 2021. Profitant, pour ce dernier, de taux bas, la collectivité est désormais engagée – pour un surcoût estimé à 0,31 M€ et une durée prolongée de six ans – au remboursement de sommes plus en rapport avec sa situation financière.
Son endettement reste néanmoins élevé (15 M€), du fait de la contraction de prêts-relais, ce qui doit l’inciter à la plus grande vigilance. Sa gestion financière est affectée par l’insuffisance des dotations aux amortissements et aux provisions, qui altèrent directement la fiabilité de ses comptes.
La chambre relève pourtant de réels efforts dans la maîtrise des dépenses de fonctionnement, illustrée par la réduction de la masse salariale en 2023. Ils participent à garantir la stabilité de l’excédent brut de fonctionnement, ce qui ne suffit toutefois pas à offrir des marges de manœuvre suffisantes à la commune pour investir.
Or, celle-ci a engagé un coûteux projet de réhabilitation de sa piscine municipale. En raison de perturbations difficilement prévisibles – crise pandémique et défaillance du titulaire du marché de gros œuvre – le coût du projet a augmenté de près de 38 % par rapport aux estimations initiales. Soutenu par de nombreuses subventions – tant initiales que complémentaires – la mise en œuvre de ce projet grève les marges de manœuvre actuelles et futures de la collectivité, du fait des coûts de fonctionnement attendus. Le risque endossé par la commune doit l’inciter à s’appliquer désormais strictement un principe de prudence.