La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a contrôlé les comptes et la gestion de l’Ehpad Mer et Pins, à compter de l’exercice 2016.
La personnalisation de l’accompagnement des résidents : un objectif prioritaire
L’établissement a pour spécificité de proposer 120 places destinées à l’accueil de personnes handicapées âgées. Si celles-ci bénéficient quasiment toutes d’un projet personnalisé, les autres résidents n’en bénéficient pas systématiquement.
La qualité de la prise en charge est une priorité de l’Ehpad qui se traduit par le développement de bonnes pratiques dans tous les domaines de la vie quotidienne des résidents.
L’attention portée à la santé des résidents est particulièrement développée. La continuité des soins est assurée pour le week‑end et la nuit, mais le dispositif de nuit instauré en 2018 gagnerait à être réévalué.
Face à la crise sanitaire, l’EHPAD a fait montre de réactivité et d’adaptation de son organisation lors de la première vague qui lui ont permis, lors de la deuxième vague, de faire face avec efficacité à un nombre important de cas de Covid et de limiter les effets de la pandémie en interne.
Des professionnels et des ressources conformes aux besoins
L’organisation mise en place au sein de l’EHPAD permet d’assurer globalement une bonne prise en charge des résidents. L’absentéisme est suivi et plutôt maîtrisé au regard des données nationales.
La situation financière de l’établissement est saine, ce qui lui a permis d’engager les investissements programmés, et d’en envisager une nouvelle phase avec un projet d’externalisation du site principal, compte tenu des contraintes liées au plan de prévention des risques littoraux (PPRL), actualisé en février 2019.
Un établissement départemental engagé dans une démarche de contractualisation tardive mais bénéfique
Les relations avec les autorités tarificatrices (Département et ARS) ont tardé à s’inscrire dans une procédure contractuelle. La convention tripartite prévue par la loi depuis 2002, a été signée pour la première fois en 2014, et le contrat d’objectifs et de moyens pluriannuel (CPOM) obligatoire depuis 2017 a été signé en 2019.
Le CPOM a été l’occasion de réévaluer les financements à hauteur du niveau de dépendance des résidents, ce qui n’avait pas été réalisé depuis 2014. Il permet également à l’établissement d’avoir une visibilité sur le montant de ses ressources provenant de l’assurance maladie pour la prise en charge du soin. Le département quant à lui n’a pas pris d’engagements financiers sur la durée du contrat pour la partie dépendance du financement, ce qui réduit la visibilité de l’établissement.