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La politique de revitalisation urbaine de la ville de Gien - Rapport commun à la commune de Gien et la communauté des communes giennoises (Loiret)

CRC CENTRE-VAL DE LOIRE

La population de la commune de Gien, ville-centre de la communauté des communes giennoises, dans le département du Loiret, représente 55 % des 24 812 habitants du groupement. La ville et son intercommunalité, qui sont fortement mutualisées, ont su conjointement mobiliser différents dispositifs de revitalisation urbaine.

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Un enjeu majeur : renforcer l’attractivité de la ville-centre

Le cœur de la ville de Gien a été profondément marqué par la reconstruction des années 1940 à la suite des destructions de la seconde guerre mondiale. L’essor industriel et démographique des années 1960 à 1980 a ensuite conduit à l’édification de quartiers composés de grands ensembles modernes, aujourd’hui vieillissant.

La revitalisation urbaine de la ville apparaît désormais comme la priorité locale. Le centre-ville connait une déperdition de sa population tandis que la vacance commerciale est importante. Les quartiers récents concentrent, pour leur part, une population davantage précarisée et les caractéristiques de l’habitat rendent nécessaire une rénovation d’ampleur.

Une réflexion et des premières actions engagées par la commune et son intercommunalité dès 2015

La commune et l’intercommunalité ont pris conscience de ces enjeux et mènent depuis 2015 des actions d’ampleur afin de revitaliser, d’une part, le centre-ville et, d’autre part, les deux quartiers prioritaires de la politique de la ville. Cette stratégie a pris forme notamment dans les documents fixant, pour les prochaines années, les règles de développement et d’urbanisme du territoire giennois. Par ailleurs, les deux structures sont intervenues conjointement, dans la limite de leurs compétences respectives.

Un ambitieux programme de réhabilitation du centre-ville à poursuivre

La réflexion engagée dès 2015 autour de la réhabilitation du centre-ville a été suivie par un programme de travaux mené par l’intercommunalité. En 2018, les deux structures giennoises ont intégré le programme national Action cœur de ville puis, en 2019, l’opération de revitalisation de territoire. À la suite d’un diagnostic complet de la situation, un plan d’actions de près de 90 M€, porté par des acteurs publics comme privés, a été adopté. Les projets retenus répondent aux problématiques observées pour le centre-ville.

Le mouvement engagé devra être poursuivi afin de concrétiser les grands projets qui ont pris du retard, en l’absence de financements dédiés, ce qui limite les marges de manœuvre des collectivités. Une actualisation du plan d’actions, par l’adoption d’un avenant, permettrait de tenir compte de nouveaux projets. La mobilisation de la commune et de son intercommunalité, en complément du plan d’actions, apparaît satisfaisante. De nombreux outils ont ainsi été sollicités et cet engagement doit se poursuivre, notamment dans les aides à l’habitat.

Une opération ambitieuse de rénovation d’un quartier prioritaire de la ville mais des objectifs trop nombreux et peu suivis

Les quartiers prioritaires des Montoires et des Champs de la Ville ont fait l’objet d’un ambitieux contrat de ville en 2015. Toutefois, le contrat précédent n’a pas fait l’objet d’un bilan dont aurait pu bénéficier l’actuel contrat de ville. Par ailleurs, le nombre très important de signataires, 16, et d’objectifs, 199, et, surtout, la difficulté d’en suivre la mise en œuvre, en font un document peu opérationnel.

Le quartier des Montoires bénéficie, lui, d’un programme de travaux d’ampleur dans le cadre du Nouveau programme de rénovation urbaine. Les bailleurs sociaux portent la majeure partie des projets et bénéficient d’un soutien, mesuré, de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Les entités locales accompagnent ce projet avec, pour l’intercommunalité, des travaux de voirie et pour la commune l’acquisition et la destruction d’un ancien centre commercial. Concernant cette dernière opération, la chambre observe une incomplétude des informations présentes dans les délibérations d’acquisition des différents lots.

Par ailleurs, la commune de Gien et la communauté de communes giennoises ont également renforcé leurs actions et leurs moyens dans ces deux quartiers. Cette mobilisation doit se poursuivre. Ainsi, la destination de l’espace dégagé aux Montoires par la destruction du centre commercial doit encore être définie. De même, alors que le contrat de ville doit arriver à son terme en 2022, les entités locales gagneraient à fixer des objectifs mesurables afin de déterminer l’efficacité de leurs actions dans le champ de la politique de la ville.

 

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