Créé en 2012, le grand port maritime de la Guadeloupe (GPMG) constitue une infrastructure de transport majeure pour l'archipel, que ce soit pour l'approvisionnement de marchandises, l'accueil de croisiéristes ou les déplacements entre les îles. A l'issue de son contrôle portant sur les exercices 2012 à 2019, la Cour constate que le GPMG n'a connu qu'une brève période de stabilité dans sa gouvernance. Cette fragilité prive l'établissement d'une stratégie ambitieuse de long terme. Alors qu'il ambitionnait de devenir un hub de transport central dans les Caraïbes, le GPMG exerce son activité dans un cadre contraint, avec des freins qui échappent à son contrôle.
Le grand port maritime de Guadeloupe présentait une situation financière favorable avant la pandémie. L'établissement est toutefois engagé dans un cycle d'investissements importants, financés pour partie par l'emprunt. Face à une fonction achat sans vision stratégique, un contrôle interne insuffisant et une gestion des ressources humaines perfectible, la gestion interne du GPMG doit être modernisée. La Cour formule au total neuf recommandations.