Le choix de gestion d’un EHPAD par une société d’économie mixte (SEM), bien qu’atypique, semble néanmoins régulier (sous réserve de l’appréciation du juge administratif). En revanche, le fonctionnement des instances de pilotage de la SEM, en particulier s’agissant de l’exercice des fonctions et de la rémunération du président-directeur général, présente des irrégularités auxquelles il convient de remédier sans délai.
L’EHPAD compte, en 2021, 197 salariés, parmi lesquels la proportion du personnel soignant a augmenté de façon significative, depuis 2018, dans le cadre du plan de transformation des emplois obtenu de l’agence régionale de santé. L’absence de médecin coordonnateur constitue une irrégularité à laquelle il convient de remédier. Par ailleurs, le constat d’un absentéisme important nécessite la mise en œuvre de solutions.
La gestion de l’établissement, équilibrée, garantit une réelle qualité de la prise en charge des résidents, alors même que ceux-ci sont particulièrement âgés et présentent un profil sanitaire lourd. L’organisme s’est en effet peu à peu spécialisé dans l’accompagnement en fin de vie et les soins palliatifs, dans le cadre de coopérations étroites avec les hôpitaux du territoire.
Les grands équilibres financiers de la SEM révèlent une situation relativement saine. Ses résultats excédentaires (à l’exception de l’année 2021, en raison de la conjoncture liée à la crise sanitaire) ont permis de cumuler un bénéfice de près de 815 000 €, sur la période, effaçant les déficits antérieurs. De plus, la dette est faible et la trésorerie satisfaisante.
Toutefois, le besoin à venir de financements en investissement, du fait du vieillissement des bâtiments, constitue un enjeu majeur pour la structure, qui va devoir s’attacher à définir leur programmation prévisionnelle pluriannuelle.