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L’organisation des marchés de l’électricité

FICHE DE SYNTHÈSE

La loi du 7 décembre 2010, dite "loi NOME" (Nouvelle Organisation du Marché de l'Électricité), a été adoptée pour réorganiser le marché de l'électricité en France, tout en respectant les règles européennes en la matière. Cette loi visait à permettre la concurrence entre fournisseurs, garantir des prix stables et compétitifs pour les consommateurs, assurer le financement du parc nucléaire existant et garantir l'équilibre entre l'offre et la demande. Pour ce faire, la loi NOME a introduit trois principaux dispositifs : l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH), un mécanisme de capacité pour garantir la sécurité d'approvisionnement, et le maintien des tarifs réglementés de vente (TRV) pour les ménages et les petites entreprises.

Les résultats en deux mots

Plus de dix ans après la mise en œuvre de la loi NOME, les résultats ne garantissent plus l'atteinte des objectifs initiaux. Bien que les parts de marché des fournisseurs alternatifs aient augmenté, le segment de la production reste largement dominé par EDF. Les tarifs réglementés de vente (TRV) sont de plus en plus exposés aux variations des prix de marché, s’éloignant des coûts de production d’EDF. Le mécanisme de capacité a entraîné des transferts financiers excédant les besoins de sécurité d'approvisionnement. En fin de compte, l'organisation n'est plus ni lisible, ni pilotable, nécessitant une clarification et une hiérarchisation des objectifs, ainsi qu'une adaptation du cadre de régulation aux évolutions de contexte.

Recommandations

La Cour recommande notamment de définir une nouvelle configuration des outils d'intervention publique d'ici fin 2023, en tenant compte des conséquences de la flambée des prix du gaz, et en évaluant les futures interventions publiques à l'aune des enjeux associés au financement des capacités de production futures.

 

Contact : Cour des comptes

Ce document, produit par la Cour, résume un rapport d'évaluation. Il n'engage pas la responsabilité des auteurs dudit rapport.