La Chambre a procédé au contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Gambier sur les exercices 2018 et suivants.
Cette collectivité présente comme particularité d’être constituée par un archipel dans sa totalité composé d’une dizaine d’îles hautes et basses réparties dans un espace de 300 kms de côté. À la clé, cette partie de la Polynésie française possède une identité culturelle forte, notamment par sa langue, le mangarevien. La population, dont le total au recensement de 2017 est de 1 526 habitants, se situe principalement sur l’île de Mangareva. La distance de 1 700 kilomètres qui la sépare de Tahiti en fait la commune la plus éloignée de la Polynésie française. Elle est dotée d’un port abrité dans le village principal de Rikitea, et d’un aéroport situé sur un motu à proximité. Malgré ces équipements, l’accessibilité est contrariée par les coûts de transport. Face à cette contrainte, la commune s’est engagée dans une politique qui veut tendre vers une moindre dépendance vis-à-vis de Tahiti concernant ses approvisionnements. Elle s’est ainsi dotée, sous la forme de services municipaux, d’une scierie, d’un concasseur qui produit des agrégats, et d’une pépinière où sont plantés des fruits et des légumes en vue de fournir la cantine scolaire, ce qui peut paraitre comme une idée intéressante. Une vanilleraie a également été installée afin de contribuer à l’apprentissage des porteurs de projets locaux dans ce secteur. En matière de sécurité, des progrès sont envisagés par la création d’une station-service municipale permettant d’éviter le stockage de fûts de carburants chez les particuliers. Un centre d’incendie et de secours communal devrait également voir le jour.
En réponse au rapport d’observations provisoires, le maire de la commune a indiqué qu’il prenait acte des recommandations émises et qu’il s’engageait, en collaboration avec les services communaux et le conseil municipal à les suivre.
Six recommandations ont été formulées par la Chambre dans ce rapport d’observations définitives.