La Cour établit ainsi les constats suivants :
- La situation financière de l’INCa s’est dégradée : l’augmentation des engagements financiers a entraîné une forte contraction de la trésorerie, mettant en péril la soutenabilité de sa gestion ;
- Pour sécuriser le financement de ses missions dans ce contexte, l’Institut doit disposer d’une perspective budgétaire pluriannuelle, concertée avec ses ministères de tutelle ;
- La communication sur la prévention et le dépistage doit être rationalisée, avec le transfert des actions redondantes à Santé publique France et à la CNAM, afin de permettre à l’INCa de se recentrer sur ses missions d’expertise scientifique ;
- La mutualisation des fonctions support doit être renforcée, notamment dans le domaine des ressources humaines, des achats et de la commande publique, avec d’autres agences sanitaires ;
- Enfin, la gestion des systèmes d’information doit être améliorée, notamment avec l’élaboration un schéma directeur des systèmes d’information et la mise en place d’un plan de continuité de l’activité éprouvé et opérationnel.
La définition de la seconde étape de la stratégie décennale de lutte contre le cancer et l’élaboration d’un nouveau contrat d’objectifs et de performance devraient constituer l’occasion d’engager ces différents chantiers.